LivArmure : Berserker du Kochtcheï | Liv, Berserker du Kochtcheï [Terminée] Mar 26 Mai - 14:31 | | | Liv Qui est-il ? Nom : Liv Date de naissance : Décembre 530 Âge : 22 ans Sexe : Féminin Armure demandée : Cuirasse du Kochtcheï, le Héros immortel Comment est-il ? Son Histoire "Tout a débuté cette nuit-là. On jura de m'arracher de la froideur d'un Echec. Fuyant la Mort à travers les âges..."
Rome - Vestiges du forum - An 545
"Nous étions là, dans ce théâtre peuplé de fantômes. Ensemble. Toi et moi. Tes yeux s'étaient relevés pour croiser mon regard et mon cœur s'était emballé, comme à chaque fois. Cette fois-ci, je pouvais te voir. Tu n'étais plus une illusion. Et tu étais magnifique. Ô, j'avais failli oublier tes lèvres pincées dans la colère, tes yeux rieurs mais tendres à la fois dans l'adversité. Comme je m'en veux...
Tu ne m'as peut-être pas reconnu à Rome, dans cette jeune fille. Ce n'est pas grave. Je préfère que tu ne me vois pas. Après tout, mon cœur est maintenant celui d'un vieil homme, qui cache sa mort dans le corps d'autrui. Dans les Cuirasses d'autrui. Dans les cadavres d'autrui. Au fil des guerres, je suis devenue misérable. Telles ces larves de Guêpe qui s'empiffrent dans les chenilles parasitées pour ne pas encourir le risque d'être frappé par la Mort de sitôt.
...
Un vrai fantôme, hein ? Un peu comme la maison, à ta gauche. Je te suis des yeux, te soutient dans ta démarche involontaire, dans tes mimiques perdues. Tu n'en as peut-être pas conscience, mais cela faisait depuis des années, voire peut-être bien des siècles que le feu à dévorer ta Cuirasse. Cela ne t'avait visiblement pas intimidée et t'y avait pénétré sans tergiverser, comme une souris alléchée par l'odeur d'un fromage...
Au loin, un homme gronde. Je crois comprendre. Veux-tu échapper à tes prétendants ?
Soudain, la Lanterne clignota. Elle avait réagi dans mes mains, comme pour sceller notre promesse. Sa lumière capta immédiatement ta silhouette naguère fantomatique, tes souvenirs à réveiller...Est-ce pour cela, que tu connues de me protéger ?
Il y avait des voiles, autour de son âme. Cela ne faisait déjà aucun doute à l'époque. C'est toujours le cas. Cela dure depuis des générations et ses mailles sont devenues terriblement solides...
Mais laisse-moi t'aider, cette fois-ci.
Cette jeune fille qui te ressemble tant n'est pas censée être une poupée de chiffon."
Transylvanie - An 445 - Première Lueur J'ai fini par la recueillir.
Emmitouflée dans sa fourrure de loup, la jeune fille avait observé avec curiosité la demeure un peu froide que j'avais pour habitude d'appeler maison. C'était une expression inhabituelle pour moi, et je la redécouvrais avec une certaine joie : Liv avait l'air si étonnée de découvrir le paysage de Transylvanie, ces grandes portes et ce hall qui s'était ouvert sur nous, que j'en oubliais la Guerre et le Dédale. J'avais toujours vécu seul, aussi bien hanté par les silencieuses petites fourmis humaines que par mes propres fantômes, dont ceux des geôles que je n'avais pas encore sû rendre inutilisable.
A peine la porte s'ouvrit, que l'ombre d'une jeune femme me fila sous le nez. Sa petite silhouette avait dérobé les mains de ma nouvelle venue. Ou plutôt, ma fille adoptive.
"Oh, une nouvelle ! Comment t'appeles-tu, toi ? - Liv. Je m'appelle Liv...
La servante enleva aussitôt sa cape pour recouvrir la jeune rousse. Un regard avait suffit pour dérober le coeur de la tendre Dusa...
- Liv. C'est un très joli nom que voilà. Dans ma langue, Liv se dit Hilf. Et ça signifie "Protection". Mais j'oublie, moi c'est Dusa !
Tant d'énergie m'avait fait rouler des yeux à l'époque, et je ne sus que plus tard que ce ne serait pas la dernière fois. Liv, quant à elle, s'était montrée silencieuse mais courtoise. D'un mouvement de tête, je l'avais invité à me suivre, traversant quelques escaliers de pierres, une ou deux cheminées qui avaient parfois pu réchauffer la pièce. Nous arrivions finalement dans un salon assez grand, où de petits fauteuils nous offraient visuellement leur confort.
"Bien. Je me rends compte que nous n'avons pas pris le temps de parler sans être dérangé. Assis-toi, je t'en prie."
La métisse slavonne m'écouta sans broncher. Liv était déjà militaire de nature, je la sentais déjà ordonnée. Cela m'avait plu, à l'époque. Je crois. Et motivée, je le fus plus encore lorsqu'elle se montra cette fois-ci ouverte à la conversation, aux richesses que pouvaient lui apporter des situations nouvelles...
"C'est très beau, par ici. Un peu mystérieux...Et froid. Mais ça me change du brouhaha des autres villes. J'ai l'impression de retourner chez moi, quelque part." Ses doigts tapotèrent le tissu du fauteuil, crescendo. Etait-ce son tic lorsqu'elle réfléchissait ? Si certains s'en formaliseraient certainement, je trouvais cela amusant. Un brin trop impérial pour quelqu'un venant d'arriver dans ma demeure. "Vous ne m'avez pas pris sous votre aile par hasard, n'est-ce pas ?"
Sa question n'avait rien d'original, ni même d'étonnant. Tout en massant mon crâne, je ne fis que satisfaire davantage son esprit si avide de réponses.
"Oui. J'ai fait la promesse à l'un de tes parents."
Oh. Etais-tu déçue ?
"Oh...Je vois. Vous avez pourtant l'air jeune... -Les apparences sont parfois trompeuses, jeune fille."
Je n'aurais pas pu être plus explicite qu'en cet instant. L'ironie me frappa aussitôt d'un revers de la main lorsque je m'étais souvenue que la jeune fille face à moi n'était pas Mara. Un silence s'imposa en laissant tous les deux être les proies à notre fatigue. Le voyage avait été long. Morphée n'aurait su se montrer plus tentateur, pour autant du coup de l’œil, un mouvement s'était incrusté dans ma rétine. J'avais vu Liv se lever. Curieuse, mais toujours aussi calme, je me souviens de ces yeux saisissant qui furetèrent vers les meubles puis vers le bureau, où reposait une plume et quelques parchemins historiques. Sa fascination pour ces objets de valeurs m'avait tiré de mes demi-songes et je l'en remerciais : pour les cinq années à suivre, nous nous étions trouvé un point commun.
"Tu sais lire et écrire ? - Oui, mon père m'a appris."
Bien. Passant une main sur le manche de mon épée qui pendouillait à ma ceinture, j'avais éclairci ma voix, dans l'espoir de capter son attention. Gâteux ? Oui. Un peu. Déjà.
"Alors, tu vas adorer la petite bibliothèque que j'ai agencé. Je t'ai aussi préparé une chambre, Dusa te la montrera..." A ces mots, ma main avait automatiquement saisi l'un des parchemins que j'avais laissé de côté, de peur qu'elle ne l'aperçoive. Mais je n'avais pas pu lui tourner bien longtemps le dos ; après autant de chemin, cette fille avait besoin d'être rassurée. "Je veux que tu te sentes bien, ici. Dès aujourd'hui, je te considère comme ma fille adoptive. Sauf si cela te gêne ?"
Ébahie, son trouble ne passa pas inaperçue. Bien vite pourtant, elle chassa ses émotions pour reprendre son masque.
"Non...C'est juste que'on ne me traitait pas aussi bien à Rome, après l'attaque des armées de Bélisaire. Et pourtant. Ce n'est pas dans ce pays que je me voyais être traitée une gentille dame. "
"Je n'ai peut-être pas tout ici, mais tu auras de quoi bien vivre. Et surtout, tu sauras te défendre, j'y tiens..., confiai-je, en ne recevant pourtant que pour seule réponse un soupir détaché. Las. "Tes parents sont morts avant que j'ai pu les voir à Rome. Cela me chagrine" - Non, ne soyez pas ainsi triste. De son vivant, mon père me racontait souvent des histoires. Il me disait que certains d'entre nous mourraient étrangement dans la famille. Aujourd'hui, je crois qu'il n'y a plus que moi. Mais, je crois aussi que c'est la Vie. Et j'irais jusqu'au bout des choses.
Ce jour-là, ce fut sa détermination qui me marqua. J'allais lui avouer la vérité quand une petite voix m'avait dicté le contraire. Mieux valait ne pas l'inquiéter, et remédier au souci par prévention...
"Liv. As-tu conscience de ton cosmos ?"
Transylvanie - An 447 - Deuxième Lueur
Ce jour-là, Liv avait failli mourir. C'était la deuxième fois, et depuis bien longtemps, je ne croyais plus hasard. Alors je l'avais prise par le poignet pour l'emmener dans l'une des rares salle où l'on pouvait espérer parler de son épée de Damoclès, en face-à-face.
"Bon. Eh bien, je crois que je te dois la Vérité, maintenant. - Volontiers. Ces non-dits m'agacent et l'idée d'être constamment sous surveillance ne me plaît pas.
Mes yeux se posèrent sur la jeune fille que je venais tout juste de sauver... Par où commencer ?
Inspiration. Expiration.
"Je ne t'ai pas recueilli pour rien. Dans ce monde, tu te sentiras probablement différente : tu analyseras les choses avant d'agir, pour éviter de faire un faux pas. Et tu auras bien raison. C'est en cela que porte notre entraînement."
J'avais soupiré contre le Destin, en posant la Lanterne à mes pieds. Sa Lumière devait désormais protéger deux personnes...
"Tu es vulnérable pour le moment, Liv. J'ai peur que la Mort ou la Folie t'emportent. C'est comme cela que les tiens meurent jeunes depuis des générations. Pas seulement parce que le glaive a frappé une fois le dos de ta première ancêtre. Pas non plus parce que ton autre ancêtre a bu une coupole d'eau empoisonné qui lui était destinée. Et encore moins parce que la folie d'un cadet vous a conduit au bord d'un gouffre des décennies après. Il y a d'autres raisons. "
Cette révélation ne l'avait pas fait chavirer d'un iota. Pas le moins du monde. Le sang-froid - dont elle fit étrangement preuve - avait révélé une bravoure que je lui concédais encore volontiers. Moi qui m'était attendu à sécher quelques larmes de crocodile, son silence m'avait toujours empêché de savoir à quoi elle pensait réellement...
"C'est stupide. Comment vivre, si c'est pour rester à l'écart, rester à jamais dans l'Oubli ?"
Je n'en ai pas la réponse...
Cela me renvoya vers notre doux passé. Du temps où j'avais un autre visage, où la Mort ne me menaçait pas à chaque instant. Il y avait de bons parents dans sa chair : des hommes vaillants, des hommes opportunistes, et de malheureux jeunes enfants, morts trop jeunes pour connaître la gloire à laquelle ils auraient pu aspirer. C'était une jeune fille avec beaucoup de noblesse. Un peu comme toi.
Je voulais la tenir éloignée des cruautés de ce monde...
"Le Monde est devenu dangereux. Il y a un truc qui te colle à la peau. Qui veut ta peau. La Mort n'est pas que physique : elle est aussi morale. Et...maintenant, cela m'inquiète. " Un sourire étira mes lèvres, afin de la rassurer. " Je ne serais pas toujours là, mais si tu restes ici, j'en serais rassuré. Ce sera compliqué, mais rien n'est infaisable. J'échappe moi aussi à la Mort depuis très longtemps. Et, j'ai mes astuces. Ma Cuirasse, aussi. Cela change la donne. Tu dois devenir invisible pour le moment... "
Me levant, ma main vint se poser sur son épaule, lui solliciter une réponse. Bientôt, que ce soit dans deux semaines, dans un mois, dans un an ou même d'ici une décennie, le Pontifex exigera ma présence. Et je n'allais certainement pas privé ma Fille de mes enseignements en temps de paix.
Tout pour sa survie. Mon Devoir et le Dédale en étaient presque devenus secondaires pour cette fois-ci.
Tu me suis ?
Après quelques secondes d'hésitations, elle m'avait rendu mon sourire.
Malgré son caractère, Liv était si compréhensive...
- Spoiler:
- Citation :
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An 530 - Naissance de Liv, d'une mère Slave et d'un père Goth. Bien que ce coup de cœur ait fait parlé quelques langues, Liv a vécu une bonne enfance, jusqu'à l'arrivée des armées de Bélisaire. An 545 - Ses parents meurent au cours des premiers assauts des armées byzantines. Liv est confiée à un autre guerrier Goths qui néglige quelques peu son éducation et entend la marier à d'autres soldats pour se débarrasser d'elle. Le caractère de la jeune fille fait fuir ses prétendants. An 545, peu de temps après - Liv est finalement recueillie par Dragan, un ancien guerrier du Dédale ayant traversé les âges, feintant la mort à chaque jour depuis trop longtemps. Il a mauvaise réputation en Transylvanie et est particulièrement solitaire de nature. Mais il connaissait bien une femme qui lui ressemblait énormément, Mara Livius, dont il était amoureux. Il lui a fait une promesse par le passé et s'occupe de la jeune fille comme de sa propre fille. Elle ne manque de rien et reste protégée par ses soins. Août 552 - Succédant à Dragan, Liv est devenue le Berserker du Kochtchei après avoir assassiné froidement son père et geôlier, par rancœur pour avoir découvert ses travers, puis par vague espoir de liberté et volonté d'ascension.
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Dernière édition par Liv le Mer 3 Juin - 10:39, édité 101 fois |
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