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 [Début Mars 553] Souvenirs embrumés ~ Solo

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Message [Début Mars 553] Souvenirs embrumés ~ Solo   [Début Mars 553] Souvenirs embrumés ~ Solo EmptyJeu 12 Nov - 11:52

Une projection peut-elle vomir ? Un corps qui n'en est pas un peut-il simplement interpréter les différences qui existent dans sa carcasse ? Éloigné de son existence, l'esprit n'est pas pour autant sans lien. Mémoire. Chimie organique. Alchimie. Émotion. Sommeil. C'est ce concept même de toutes choses qui vient offrir au Rêveur ce lien. Une chaîne entre une réalité concrète et cette marche onirique.
Une rêverie plus profonde. Une rêverie qu'il a cherché à altéré, de lui-même. Qu'importe le sacrifice, si cela peut permettre de réaliser certaines prouesses. Mais, à la fois dans les sentiers de l'âme et du fils de Nyx affilié au Sommeil, rien n'est simple. Tout n'est que labyrinthe, au chemin désigné par les émotions. Par les désirs. Par la pensée.

Alors échappez-vous … Montrez le chemin à travers ces couloirs et rêveries sans fin. Même si pour cela il faut faire un détour. Si celui-ci est essentiel, alors, passions, je vous laisserai m'y guider. C'est le choix que je fais en cet instant.

Les yeux s'ouvrent. Le parfum de l'alchimie qui a altéré son sommeil continue de chatouiller ses narines. Et pourtant, il n'est pas dans cette forêt de ronces dans lequel il a laissé sa carcasse. Surprise. En observant la petite pièce. Le lit simple. Surprise, alors que cette chambre sans fenêtre lui revient en tête. Alors qu'elle termine de se dessiner autour de lui – ou qu'il termine d'y intégrer son Rêve. Un frisson parcours d'ailleurs celui-ci. Alors qu'une silhouette le traverse. Lui. Simplement sa silhouette, qui vient s'installer à la table. Et fixer le mur. Mouvements mécaniques. Presque.
Un couteau traverse alors son crâne. C'est ce que tu voulais voir ? Il fixe cette chose qui porte son visage. Risquée est son expérience. « Silence … » Sa voix porte. Mais elle n'est guère entendue par cet autre lui. Qui n'est finalement rien d'autre que la conséquence d'une rêverie trop profonde.

Il recule de quelques pas. Un sifflement traverse ses lèvres, alors qu'il observe de nouveau l'endroit. La chambre de ses premiers sommeils. De ses premières découvertes. De ses premières lectures. Tout est vide. Tout est ancien. Mais dans sa rêverie, il lui arrache de voir un parchemin. Un ouvrage. Une poupée de bois. Des outils. Ses doigts viennent caresser, pendant un instant, ces mirages. Il croit au contact. L'imagine, plutôt. Le métal qui permet de creuser dans le bois. Le bois lui-même. Il imagine ce papier. Son odeur qui vient se mélanger aux fragrances des drogues trouvées grâce à l'Immortelle. Les souvenirs se matérialisent. Jouent. Dansent. Oui. Il sait où il se trouve réellement. Dans les frontières du territoire Thrace. Dans un lieu secret. Sanctuaire discret et inconnu du Seigneur Acamas. Un lieu de naissance. Et d'enfance. Pourrait-on dire.

« Tseh. » Avançant en direction de la porte en bois, sa main se tend vers la poignée alors que quelque chose résonne. « Que faites-vous dans ma chambre ? » Une surprise. Mais une réaction assez vive. Il voulait lancer que ce n'était pas sa chambre. Que c'était la sienne. Mais il s'arrête Il se tait. Car la voix ne venait pas de son esprit. Du moins, des frontières intérieures de cet esprit. Elle était une expression douce, tranquille. Curieuse. Mais qui surtout se manifestait concrètement – du moins, autant que peut l'être une hallucination.
Son visage encapuchonné se tourne vers cette voix. Ses yeux d'ambres, cachés par l'obscurité de la pièce, par celle de la capuche, fixent cette silhouette, éclairée par une douce flamme. Un enfant. Une peau hâlée. Des yeux d'ambres. Qui se plongent dans l'ombre de cette capuche.

L'ambre qui se mélange dans l'ambre.

« C'est effrayant. Un adulte dans la chambre d'un enfant. Vous savez. » Silence de sa part. Tandis qu'il l'observe. Cette fine silhouette qu'il n'a jamais rencontrée. Qu'il n'aurait pu rencontrer. Fin, vêtu d'une tunique de coton blanche et d'un pantalon simple. Sobre. Des pieds nus, qui bougent au rythme d'une mélodie qu'il fredonne après ces quelques mots, assis sur le lit. « Vous auriez pu au moins toquer. » Un petit rire. Celui d'un enfant qui finalement n'a pas si peur que ça. Comme si le pire avait déjà été vécu.

Laissant Mérion dans un silence pesant. Cette tignasse d'argent. Cette peau. Ces yeux. S'il devait s'imaginer enfant, peut-être aurait-il été ainsi. Mais … l'enfance n'a jamais été physiquement présente. Juste quelques jours. Juste quelques semaines.

Ou peut-être … Peut-être que cela a duré plus longtemps ?

« Quel est ton nom ? » Le Cardinal brise le silence. Tout en regardant l'enfant. Tout en regardant cette projection. Cette idée de lui.
L'enfant hausse les épaules. « Je n'en ai pas. » Les yeux se plissent. Le silence se fait plus pesant. Alors que l'enfant regarde un point invisible. « Et que fais-tu ici ? » Nouvelle question de Mérion. Qui continue d'observer cet enfant. Ce lui. Que se passe-t-il en ces lieux ? Il le sait. Le mélange du Rêve et de sa Pestilence joue avec son esprit. Oui. Mais à ce point … L'autre lui-même semble si lointain, en cet instant. Loin de cette chambre …

« C'est ma chambre. Pourquoi je n'y serai pas ? » Silence, à nouveau. « Puis. Personne ne m'a appelé pour sortir. » Nouveau silence. Plus pesant. Alors que la pression semble se faire plus importante. Alors que Mérion sent son cœur se serrer. Un instant. Une idée. Un fragment de compréhension … Un souvenir. Plus ancien que cette chambre. Se manifestant pourtant entre ces murs.

« Qui êtes-vous ? » Un salopard qui est venu déranger des souvenirs. Ses propres souvenirs.

HRP a écrit:
Utilisation de Rêve II

Le lieu actuel où se trouve Mérion est secret, en plus de sa venue en rêve. Si une quelconque intervention devait avoir lieu (malgré que ce RP soit un solo, tout peut arriver), merci de me contacter en MP pour échanger sur les modalités.
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Message Re: [Début Mars 553] Souvenirs embrumés ~ Solo   [Début Mars 553] Souvenirs embrumés ~ Solo EmptyJeu 12 Nov - 21:14
Le silence règne encore. Alors que l'enfant garde les yeux dans la direction de l'encapuchonné. « Vous n'êtes pas … cet homme … n'est-ce pas ? » Penchant un instant la tête sur le côté, le Cardinal plisse les yeux. Et il l'observe. Le tremblement de ces mains. Une respiration un peu plus présente. Un regard plus sombre. Aussi. À nouveau, la surprise. Alors qu'il se voit ainsi. Si jeune. Si loin de tout ceci. Dans une chambre que cet enfant n'a jamais pu observer. Un enfant qui ne devrait pas exister. Un enfant qui n'a pas à exister.
Sauf si son esprit cherche à l'appeler. À lui faire voir quelque chose. Et n'était-ce pas ce qu'il recherchait, en osant mélanger la Rêverie à l'Alchimie de son propre sang ? Réveiller quelque chose. Voir quelque chose. Comprendre quelque chose.

Alors, simplement, il avance. « Tu as peur. » Il attrape l'unique chaise, la tirant vers le lit, pour s'installer dessus. Tout est si vide. Mais tout lui rappelle cette époque. Sauf ça. Sauf cette conversation. Cet échange de regard entre le gamin et l'invisible. « Ou tu es en colère ? » Il s'étire, un instant. La capuche toujours sur le visage. La faible lueur de la bougie éclairant à peine le visage du Héraut de la Pestilence.

Un silence. Puis un coussin qui est balancé au visage. « Z'êtes genre totalement effrayant en vrai ! » Il sait. Que ce n'est pas réel. Mais ne peut s'empêcher de rire légèrement à cette remarque. Alors que la voix du gamin se fait de nouveau entendre, ses pieds bougeant toujours dans le vide. « Vous pouvez au moins enlever cette capuche … ? » Un silence vient remplacer la question de cet enfant. Observant le coussin au sol, le Berserker attend quelques secondes. « Tu penses y trouver quoi, sous cette capuche ? »
Il ne lui parle pas comme il parlerait à un enfant – du moins comme quelqu'un de normal parlerait à un enfant. Il ne veut pas montrer son visage. De peur de ne pas avoir le même. De peur de perdre totalement le contrôle. Il veut juste comprendre, après tout … pas répondre aux envies d'une hallucination.

… Mais si cette hallucination n'est finalement que lui … alors n'est-ce pas sa propre envie de révéler son visage ? Un sifflement agacé résonne légèrement. Appuyant sa main contre son genou, il se penche un instant dans la direction du gamin. Lève légèrement les yeux. « Ça t'apportera quoi ? Sincèrement ? » Il le fixe, à travers l'obscurité de cette capuche. « Tu veux quelqu'un pour parler ? T'en as la possibilité. Mon visage, c'est juste du bonus. Pas besoin de ça. » Un silence, un instant. Puis il reprend. D'une voix légèrement plus sombre. « Il te ferait peur. » Parce que c'est le même que le tiens. Parce que tu es qu'une putain d'hallucination d'un gosse qui ne comprend pas encore tout. Parce que, vraiment … ce visage n'est pas le mien. Ce n'est que de la peau posé sur un pantin. Et que c'est effrayant, en fait.


Un léger rire, triste, résonne dans cette scène. L'enfant remonte les genoux jusqu'à lui, les étreignant de ses bras. « C'est bien … Vous ne lui ressemblez pas. » Un mouvement, son visage s'appuie sur ses genoux. Alors qu'il respire un peu plus calmement. Observant un point invisible contre le mur de cette chambre sans fenêtre.

Silence, à nouveau. Long silence. Pourquoi reste-t-il ici ? Pourquoi reste-t-il à causer seul – ou du moins à attendre une réponse de cette rêverie altérée ? Il y a d'autres choses à voir. Hors de cette chambre. Dans ces couloirs. Le sanctuaire de sa naissance. L'étude de son maître. Des choses qu'il doit voir. Qu'il peut voir. S'il est ici, après tout. S'il a laissé ses émotions. Ses souvenirs, le porter jusqu'ici. C'est qu'il y a à autre chose à découvrir.
Des souvenirs. Oui. Mais des souvenirs qui ne semblent pas exister. Qui se matérialisent, comme pour montrer une chose qui n'a jamais existé. Un fait que son existence n'a pas vécu. Pourtant … Pourtant … Il reste. Car il a, dans cette chambre. Face à cet enfant. Face à cette alchimie d'émotion. Peur. Colère. Oui, face à tout ça. Il a comme ce sentiment persistant, prenant. Le déjà-vu.

« Je veux oublier. » Sortant de ses pensées par les mots de l'enfant, le Cardinal le regarde. Alors que la flamme vacille légèrement. Sous la pression d'une quelconque force. Il ne l'identifie pas. Il se concentre. Sur ces trois mots. Je veux oublier. Un instant, ses mains se serrent. Alors que l'enfant reprend. Doucement. « Je veux oublier cette chambre … Je veux oublier cette porte qui ne s'ouvre pas … » Arrête. Elle s'ouvre … Je l'ai ouverte tant de fois. Elle s'ouvre … « Je veux oublier que je ne peux pas descendre de ce lit … » Arrête ça … Arrête ça. « Je veux oublier cette suffocation. Cette angoisse. Je veux oublier le noir. Je veux l'oublier. Je veux sortir. » Il engouffre son visage entre ses genoux. Quelques sanglots. Alors que le Berserker se lève. Fait tomber sa chaise. « Je veux l'oublier … Je ne veux plus le voir … »

Au fur et à mesure des mots, la chambre glisse dans une obscurité plus forte. Sa propre respiration se bloquant un instant, au souvenir de cette suffocation dont il parle. L'angoisse d'un corps qui ne peut pas bouger. L'angoisse d'un corps toujours figé au même endroit. Qui se noie dans son propre immobilisme. « Plus je veux … Plus j'ai mal … Cela fait … si longtemps … Que j'ai mal. » Silence. Silence. Silence. SILENCE !

Et malgré tout. « Q … Qui … ? » Qui veut-il oublier ? Qui veut-il ne plus voir ?

La flamme s'efface. Alors que les yeux d'ambres, emplis de larmes, se lèvent vers lui. Alors qu'il entend la réponse avant même que le nom résonne entre ses lèvres. Alors qu'un frisson parcours son corps. Veut-il vraiment l'entendre dire ? Veut-il vraiment savoir combien de temps ? Veut-il vraiment tout ça ? !
Ses yeux se perdent dans les siens. Dans ces larmes qu'il ne pourrait effacer. Alors qu'une douleur commence à venir frapper son crâne. Et il répète. Encore la question. D'une voix tremblante. « Qui … vient … ? Qui … veux tu oublier ? » Nouveau battement. Nouvelle douleur. Au fond du crâne. Non. Ne le dit pas. Ne t'y intéresse pas. Ne t'y plonge pas. Oublie. Juste. Juste. Oublie !

« Mérion … »
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Message Re: [Début Mars 553] Souvenirs embrumés ~ Solo   [Début Mars 553] Souvenirs embrumés ~ Solo EmptyVen 13 Nov - 10:05
Un nom. Un unique nom. Lancé d'une voix fébrile. Lancé d'une voix qui ne cache pas un certain dégoût. Une certaine peur. Mêlée à une détestation grandissante. Un nom.
Le premier mot qu'il a prononcé. Le nom que le Cavalier Pâle aime tant modifier. Jamais il n'aurait cru se voir le détester. Le haïr. L'effrayer. L'attrister. Silence, de la part du plus adulte des deux. Alors qu'il regarde l'enfant dont les yeux semblent perdus dans le vide. Silence. Qui lentement se referme sur lui. Se comblant de murmures. De pensées. Mots et phrases lointaines. Un tremblement de sa main. Qu'il n'arrive pas à cacher. Un poing qui se serre.

Puis, une lueur noire traverse en un instant le regard du Cardinal. Poignard. Une lame. Acérée. Qui s'enfonce dans son crâne. Se tenant celui-ci, il ne peut empêcher un hurlement de traverser ses lèvres, alors que sa propre rêverie semble par moment perdre en stabilité. Non. Ce n'est pas le moment de perdre le lien. Ce n'est pas le moment de rompre ceci. Ce n'est pas le moment de se réveiller. Rêveur, il l'est. Et il souhaite le rester, même si cet onirique voyage se transforme en un cauchemar vivant. « Monsieur … ? » L'enfant penche la tête sur le côté. Les larmes roulant contre sa joue ne cachant pas sa réaction. Surprise. Peur. Il ne s'attendait pas à ce hurlement, véritable cri qui semblait s'extirper depuis des mois. Une douleur latente. Présente. Jour après jour. Un dérangement horrible. À l'image d'impatience perpétuelles. Et la peur. De voir ce corps vaciller un instant. De ne pas savoir comment réagir.

D'entendre cette voix hurler. Incapable de se contrôler. Comme si prononcer ce simple prénom, dans cette situation, avait déclenché quelque chose. Si son cosmos pouvait se déployer, il détruirait cette pièce. Si son bras pouvait frapper, il briserait chaque morceaux de bois. En sommant son esprit de se taire. « Attention ! » La voix du gamin résonne, alors qu'il semble prendre ses pieds dans la chaise tombée. Mais il ne fait que la traverser, simple esprit instable qu'il est. Pourtant, cette absence de contrôle le fait se ramasser au sol, la capuche volant au même instant.
Il observe. Le gamin observe. Ce jeune homme au sol, les mains sur la tête, essayant de contrôler un nouveau cri. La douleur tranchant violemment chaque morceau de son esprit. Fouillant. À l'image d'un essaim de nécrophages, grouillant sous la peau de son crâne.

Un enfant. Qui observe cette tignasse d'argent agrippée par des doigts crispés. Une peau de cendre, percée par deux orbes d'ambre, écarquillées. Un instant, l'enfant pense même voir ce corps perdre en opacité. Comme si l'image allait disparaître. Comme si cette image allait disparaître.
Contrôle-toi. Contrôle-toi … Que la rêverie devienne cauchemar. Il n'en a pas terminé en ces lieux. Laissant entendre un sifflement douloureux, le Cavalier Blanc essaye de se redresse. Essaye de vomir la pression qui lui prend l'estomac. L'angoisse, la terreur. La douleur. « Combien … ? » Il se redresse. Difficilement. Ses yeux se lèvent vers l'enfant.

Un pas. Dans la direction de cette petite silhouette. Qui recule, assise. Alors que la peur vient se dessiner sur ses traits. « Depuis … » Il attrape le col de l'enfant. Le soulève. « DEPUIS COMBIEN DE TEMPS ES-TU LÀ ?! » La question, mélangée en hurlement, résonne dans la chambre. Ses yeux se plongent dans les siens. Alors qu'il entend. Un bruit de chaînes. Qui le maintient. L'enfant. Mais lui, aussi. La rage. La colère. Un sentiment profond de haine. Un désir violent. Vengeance. Vengeance contre quelque chose. Contre quelque chose qui existe dans cette réponse ...

Cette réponse. Ne pas vouloir l'écouter. Tout en désirant plus que tout en finir avec ceci.

Un silence … Alors qu'ils se regardent. Plus aucune peur chez l'enfant. Qui observe cette silhouette endolorie. Qui plonge ses yeux dans son regard. « Tu ne n'arrive pas à t'en souvenir ... ? » Le Cardinal lâche cette rêverie. Reculant d'un pas. Un sifflement sourd traversant son crâne. « Pourtant ... c'est difficile à oublier. » Depuis combien de temps … Le corps astral s'effondre sur ses genoux, alors qu'il pose ses mains sur sa tête. Un an. Deux ans. Dix ans. Vingt ans. Plus encore. Beaucoup plus. À revivre cette suffocation. Cet immobilisme. Cette horreur sans nom. Cette attente. Cette curiosité. Cette torture Cette … « Enfance … ? » Le silence. La mémoire lentement, se débloque. Une construction qui n'appartient pas à Acamas. Non. Une seule personne est coupable de ces verrous.

Celui qui rêvait de ne plus se souvenir. Celui qui désirait marcher sans savoir. Celui qui voulait explorer. Sa curiosité est restée. Sa patience, elle aussi. Car il finissait toujours par se résigner. Que rien de tout ceci n'arrivait. Alors peu à peu … « Je veux l'oublier. Mais je sais ... qu'il sera toujours là. » L'enfant parle. Il ne l'écoute qu'à moitié. Hallucination qui lui offre une leçon de morale. Un enfant qui met à genoux un Cardinal d'Arès. Lentement. Il se souvient. De cette autre chose. Qui l'accompagnait. Dans l'horreur. Dans cet abysse sans fond. « Il rampe … Alors que je ne peux pas bouger. Il me déteste. Et j'le déteste aussi. » L'hallucination continue de parler. Alors que dans sa folie, la chambre se brise. Le noir. Plus sombre que l'Obsidienne. La suffocation qui revient. L'angoisse qui vient habiter et serrer chacun de ses membres.
Se noyer, à nouveau. Dans cette abomination. Oui, le Rêve est maintenant Cauchemar. Une nouvelle douleur. Comme un coup. Une lame qui vient caresser violemment sa peau.

Ne pas pouvoir crier. Ne pas pouvoir ouvrir la bouche. Immobilisme. Tenter de fuir. Mais ne pas pouvoir ne serait-ce que se redresser. « Mérion … » Un nom. Qu'il a prononcé au tout début. Dès qu'il pouvait sortir. S'extraire. Dès qu'il a pu être au sol. Premier mot que ses lèvres sont sorties. Un nom. Qu'il croyait être le sien. Alors qu'il nommait peut-être ... la chose qu'il voulait oublier.
Silence, alors que le Cauchemar l'englouti. Lentement. Violemment. Ne pas rompre le lien. Ne pas le rompre. Mérion. Qui est-il ?

Je veux bouger … Enterrez moi.
Je veux voir … Arrachez moi les yeux.
Je veux exister … Tuez moi !


Cette dualité. Qui accompagnait son réveil.

Se laissant tomber sur le dos. La respiration vive. Le Cardinal observe cette obscurité qui peu à peu l'enchaîne. Un nom à l'Autre. Alors qu'il n'en possède pas. La haine de l'Autre. Envers celui qui a pris son nom. Et peu à peu, comprendre … Sentir. Entendre. Et voir. Le premier jour. Pas celui où ses yeux se sont ouverts pour la première fois.
Mais celui durant lequel les yeux de l'Autre se sont clos. Alors qu'il sentait le regard d'Ambre de celui qui devait être mort. Entendre. Sa haine. Entendre. Ses prières envers tous les dieux qui pouvaient l'écouter. Entendre. Cet amour inconditionnel. Qu'il ne pourrait plus ressentir. Tuez moi. Car je ne mérite pas de vivre ainsi. Je ne mérite pas d'exister ainsi. Je ne veux pas exister ainsi.

Ne me volez pas … mon corps …
Ma destinée …


Le jour où Mérion s'est endormi.
Tandis que le prochain Cardinal s'éveillait, lentement.
Pour un long cauchemar.
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Message Re: [Début Mars 553] Souvenirs embrumés ~ Solo   [Début Mars 553] Souvenirs embrumés ~ Solo EmptySam 14 Nov - 21:36

« Tu es toujours en colère … ? » La voix de l'enfant résonne. Ouvrant lentement les yeux, le jeune homme observe le plafond. Un frisson traverse son corps astral. Combien de temps est-il resté ainsi ? Perdu dans ses pensées, à travers cette rêverie. Le Temps, hein. C'est pas comme si je pouvais me permettre d'en perdre … Son regard se tourne vers le gamin. Ce visage identique au sien. Plus jeune, seulement plus jeune. Un regard inquiet. Un regard légèrement apeuré. L'incompréhension l'avait poussé à ne plus penser. Ses émotions, bien plus à vives. Bien plus fortes. En soi … cela arrive à le rassurer. Au moins est-il capable, lui aussi, de se perdre dans ces choses. Plus humain. Mais pour rien … finalement. La quantité a-t-elle réellement finalement une importance … ? Le temps s'écoule. Immuable. Les souvenirs s'accumulent. Ils se construisent. Puis ils s'oublient, aussi. Semble-t-il. Semble-t-il qu'il en est arrivé là. Car Mérion faisait mal. Car la cohabitation était impossible ? Et qui est Mérion, finalement ? Un nom. Simplement. Un nom. Un nom qu'il a prononcé. Qu'il pensait le sien. Stupide. Il ne s'était jamais posé la question de comment une poupée pouvait connaître un nom dès son réveil.

C'est le Temps qui lui a murmuré. Simplement. Et c'est lui qui se l'est approprié, après en avoir effacé les origines. Et maintenant … ? Maintenant … Que faire … ? Qui est-il, finalement ? S'il ne porte pas de nom. S'il ne connaît aucunement une partie de lui-même. Qui est-il ?
Il ne peut pas se permettre. Pas se permettre de revenir ainsi. Honte. Disgrâce. Il ne mériterait rien. Pas même un titre. Pas même une Cuirasse. Lentement, la Pestilence le dévorera. C'est ce qu'il aurait fait … s'il en était la véritable essence.

Secouant doucement la tête, le Cavalier Blanc se redresse légèrement. « Je ne t'ai pas fait mal ? » Question idiote … Pourquoi une hallucination aurait mal ? Tseh. Ces plantes et sa Pestilence … L'effet est réellement efficace. Bien plus qu'il ne l'aurait cru. Mais la rêverie est instable. Oui. Il commence déjà à sentir la fragrance. Comme si la réalité physique revenait lentement à lui. Du temps. Hein. Il en a encore un peu. Sûrement. Alors il se lève. Il vacille, un instant, sentant son corps vouloir le rappeler à lui. Pas maintenant … Je ne suis pas venu que pour parler à un gamin. Pas maintenant que je sais … Pourtant … Il pourrait. Juste oublier. Comme ce qu'il semble avoir déjà fait.

Mais ce n'est pas cette existence qu'il souhaite. S'il a construit un sentier. S'il a commencé à apprendre. Il a aussi des flous. Des morceaux manquants. Des réalités qu'il ne peut encore expliquer. Et curieux, le Cardinal l'est. Alors tant qu'elle ne sera pas assouvie … autant continuer d'avancer. La patience est sœur de la prudence, il est vrai. La patience est aussi sœur de survie, de cela il est au courant. Mais la patience ne doit pas être synonyme d'immobilisme.

Après tout Haldor a avancé. Acamas a quitté les lieux. Doit-il toujours être aussi inerte ? Jamais. À la question, donc, une réponse. Un simple mouvement de tête négatif. « Bien … » De nouveau debout, le jeune homme approche de la porte. Appréhension et douleur accompagne ses mouvements. Mais il n'en a cure.
Il observe le bois de cette porte. S'attendant à voir un nouveau spectacle né de son esprit. Ou peut-être, simplement, le néant. Approchant les doigts de la poignée, la jeune voix résonne encore. « Tu pars déjà ? » Un silence. « Pourquoi ? On t'a appelé ? Je n'ai même pas entendu ton nom. On peut pas sortir. » Arrêtant le geste. Tournant les yeux vers l'enfant, le Berserker le regarde simplement. Puis un petit rictus amusé. Alors que ses doigts viennent attraper la poignée. Pour ouvrir la porte.

Un instant, l'enfant recule. Mais rien ne se produit. « Tu n'as pas besoin d'être appelé pour sortir, tu sais. » Il tend sa main vers lui. « Tu sors quand tu le souhaite. Tu veux venir ? » Silence. Ce lit poussiéreux. Cette hallucination ne voit que ça. Une chaîne que le Rêveur peut comprendre. Imagine. Connaît. Et un argument … qu'il connaît, aussi. « Je dois … attendre … qu'on m'appelle. » Devoir. Devoir, malgré tout ce qui attend à l'extérieur. Observant cette chambre. Puis un léger soupir. Alors qu'il attrape sa capuche, pour la glisser sur sa tignasse. Un mot. Murmuré. Silencieux. Que seul finalement l'enfant entendra. « C'est ton nom. Mon petit doigt me l'a dit. » La main de nouveau tendu. « Tu viens alors ? Il y a plein de couloirs à explorer. Et je n'ai pas vraiment tout mon temps. » C'est vrai.

Un sourire. Amusé, légèrement. Alors que l'enfant nommé par le silence approche. Hésite. Puis pose ses pieds nus sur le sol. Avant d'attraper la main de son Virgile – ou alors est-ce l'inverse ? « Tu vois. Tu ne risques rien. » Un silence. Alors que les doigts se ferment contre sa main. Des doigts tremblant. Le regardant alors … Un soupir. « Bien. Bien. Je te croyais assez grand pour que je n'ai pas à faire ça. » Attrapant alors la jeune silhouette, il vient à le porter sur ses épaules. Fait impossible, dans le mélange du physique et de l'astral. Mais après tout, cette chose n'était qu'une invention de son esprit. « Wow ! J'ai jamais été aussi haut. » Un rire. De la part du Berserker. « Oh, tu sais, je connais un ami qui doit bien faire ses 2 mètres. Faut pas avoir le vertige. » Puis ses yeux se posent sur la porte ouverte. Qu'il traverse. Pour rejoindre des couloirs qu'il connaît. Accompagné de quelques mots. « Désolé si je t'ai énervé tout à l'heure … » Un mouvement de tête, négatif.

Il s'est énervé tout seul. Contre lui-même.
Mais d'une certaine façon, c'était salvateur. De se sentir hurler ces mots.

Un pas après l'autre, ils avancent. Une pièce après l'autre. Des salles qu'il reconnaît. Des visages qu'ils finissent par croiser, sous l'impulsion des toxines qui continuent d'habiter son esprit. La fragrance se fait peu à peu plus forte. Bientôt. Oui. Bientôt il se réveillera de cette rêverie.
Ils avancent. Ou plutôt, il avance, avec ce petit sur ses épaules. Ils croisent des visages, éphémères. Souvent ceux de son Maître. Parfois celui d'un serviteur qui ne durait pas. Parfois … rien. Parfois ils ne croisaient rien. Juste le silence de ce dédale souterrain. À l'image de cette étude, dans laquelle il n'avait jamais posé un pied. « On est où là ? » Levant un instant les yeux, le jeune homme hausse les épaules – aussi efficacement qu'il le peut avec ce léger fardeau posé sur celles-ci. « Une étude. Tu viens t'y poser avec l'ouvrage que tu souhaites lire. Quand tu as beaucoup d'ouvrages, le meilleur moyen de ne pas tout brûler c'est bien d'avoir ce genre de lieux. » Petit silence. Alors qu'il regarde cette pièce. Vide. Poussiéreuse. « Enfin … c'était sûrement ça. Vu qu'on a vu une vieille bibliothèque à côté. »

Ne pas dire que tu connais cet endroit. Pourquoi ? Bah. Ce n'est pas important.
Rien n'est logique de toute façon dans cette marche des rêves.

Mais ce lieu vide. Cette poussière. Tout ceci lui donne une idée. Logique. Une idée murmurée, elle aussi, par quelque chose d'aussi profond que sa curiosité. « Il n'y a pas grand chose d'intéressant à voir ici. Le propriétaire est parti en ne laissant rien derrière lui. » Silence. Un regard vers le haut. « Enfin. Sauf ça. »[/color] Un sourire. Léger. Alors que le gamin prend quelques secondes pour comprendre ce que signifie ça. Un coup à la tête de son porteur, voilà son unique réponse, en plus d'un petit grognement. « Un peu de respect pour les adultes. Ou je te porte comme un sac à patate. »

« Un sac à qu... Wow ! » À la simple idée de la question, le Cardinal avait changé la méthode de transport de l'enfant, le tenant alors sur son épaule, comme un vulgaire sac de grain. « C'est pas confortable ! Laisse moi descendre ! » Il le garde ainsi, quelques minutes. Se perdant un peu dans cet instant figé. Est-ce qu'un grand frère lui aurait fait ça ? Est-ce qu'un père lui aurait fait ça ? Des questions sans réponses. Qui le resteront. Et finalement … peut-être n'est-ce pas plus mal. Pas de déception. Pas de liens à perdre. Finissant par lâcher le gamin, ils retournent à leur exploration, descendant dans les entrailles de la terre. « Au fait. Qu'est-ce que tu cherches ? » L'enfant avait attendu, patient, de poser cette question durant leur avancée dans ces couloirs. Sanctuaires. Salles. Laboratoires. Ils avaient vu beaucoup. Sans réellement trouver quoique ce soit, à part des fantômes errants. Des rêveries nostalgiques. Un coup d’œil en direction du gamin. Que cherche-t-il ? Ce sont ses émotions, son cosmos, son Sommeil qui l'ont fait marcher à travers ce Rêve Artificiel. Alors pourquoi est-il ici, oui ? Pourquoi est-il revenu dans les entrailles de Thrace, si proche des frontières de l'Empire Byzantin ?

Était-ce pour faire face à la réalité offerte par le mensonge de ces émanations toxiques ? Découvrir qu'il a voulu oublier. Oublier Mérion. Oublier le temps. L'attente. Un oubli partiel. Car curiosité, il en a toujours eu. Ce désir. Cette envie. Ils lui ont appris la patience. Patience … Un léger rire traverse ses lèvres. « Je crois que je suis venu apprendre un peu plus de patience … Ou en finir avec une trop longue attente. Je ne sais pas. » Il hausse les épaules. Alors qu'ils descendent en direction du dernier sanctuaire.

L'appréhension est plus grande, alors que l'obscurité, lentement, se referme sur eux. Si le gamin est là. Si lui est là. Que vont-ils voir dans cette pièce ? Que vont-ils observer, à l'intérieur de l’œuf qui l'enfermait. Quel monstre ? Quel visage ? Quelle engeance ? Une appréhension. Oui. Mais à ne pas écouter. La douleur est déjà présente. Forte. Mais elle ne l'empêche pas d'avancer. Après tout … n'est-il pas un Cardinal ? Quel déshonneur … si la Pestilence ne pouvait accepter les afflictions d'un esprit altéré, torturé, par la chimie organique.
Arrivant alors devant cette porte, le Cavalier Blanc au manteau noir pose sa main sur la tête de son jeune interlocuteur. « Hm ? » Un regard, levé vers lui. « Tu peux partir. Tu connais le chemin maintenant, non ? Tu peux explorer. Peut-être sortir, même. »[/b][/color] Tu n'es qu'une hallucination que je libère, après tout. Quelque chose que j'aurai aimé que l'on me dise. Un regard, dans la direction de cette jeune silhouette. Qui observe la porte. Puis recule, regarde les escaliers à grimper, de nouveau. « Dis. Le monde est comment à l'extérieur ? »

Un silence. Alors que le Cardinal hausse les épaules. « Bien plus qu'une chambre. » Un sourire. Sur ses lèvres. Alors qu'il se sent plus apaisé en cet instant. « C'est un peu effrayant la première fois. Mais tu as as été assez patient. Offre-toi ce plaisir. » Les mains glissent dans son dos, alors qu'il observe la porte. « Et passe le seuil. » Sans un regard, il entend les pas s'éloigner. Quelques mots. De simples mots. Une proposition. Qui mène à des escaliers qui sont grimpés. Une marche après l'autre, alors que la silhouette s'efface lentement. Peu à peu, le Cavalier Blanc vêtu de noir n'entend plus. Juste ce parfum qui se fait plus présent. L'ayant guidé jusqu'à cette porte. À lui d'avancer.


Traverser la matière physique par le rêve. S'enfoncer dans le noir complet. Pourtant il reconnaît. Chaque trait de ce sanctuaire. Il les reconnaît. Se souvenant. Du froid qui traversait sa silhouette nue à la sortie de cette coquille, de ce cocon. Certaines choses ne s'oublient pas. Ces premiers regards. Sa première tentative de parler. Le dégoût de l'autre. La rage de l'autre. Son envie de survivre. Un jeu d'ombre et de lumière à supporter. Pour la première fois. Tant de choses, oui. Et là, le revoilà. Dans ce lieu de naissance.

Il inspire. Doucement. Tranquillement. Cherche à s'habituer à l'obscurité. Qu'il y a-t-il à voir en ces lieux … ? Qu'il y a-t-il à penser en ces lieux … ? Sa main, lentement, s'ouvre. Sa propre stabilité semblant se briser un instant, alors que son énergie cosmique se rassemble. Formant son arme. Cette crosse, qui se voit habituée d'une flamme blême. De nouveaux murmures résonnent. Des paroles lancées par le passé. Des désirs de mort. Pas les siens. La douleur revient. Plus forte encore. « Pas encore … Je n'ai pas encore … » Il avance d'un pas, s'appuyant sur cette arme. Plic … Ploc … L'humidité se rassemble. Coule. Éclate. Une inspiration résonne. Douce. Tranquille. Une respiration régulière. Celle du sommeil. Un sommeil qui n'est pas le sien.

Un mouvement sur la gauche. Sur la droite. Quelqu'un est encore présent ? Où est-ce son esprit qui lui joue des tours ? « Gamin … ? » La question résonne. Mais aucune réponse. Non. Ce n'est pas le même parfum. Plic … Ploc … Son regard se tourne vers l'origine de ce bruit. Régulier. Il avance. Vers cet utérus artificiel dans lequel il a été extirpé. Un souvenir. Qui le porte. Un souvenir qui n'est pas le sien. Qui l'avance. Son pas, peu à peu, devient plus assuré. L'arme s'efface, alors que dans cette folie, de nouvelles flammes éclairent cet endroit. Le sang coule. Lentement. De ce visage.
Faire face. À lui. Sans se sentir soi. Faire face à cette tignasse brune, salie. Ensanglantée. Faire face à ce visage qu'il connaît. Sans connaître. Un regard noir. Dans sa direction. Un regard vide. De toute vie. Et pourtant, une unique étincelle. Haine. Dégoût. Peur. Les ultimes sensations, alors que l'abysse l'avale lentement. La coquille se refermant. Les entrailles l'acceptant.

Pour que l'alchimie se mette en place. « Je te … tuerai … » Surprise. Alors que la voix résonne dans cette pièce. Alors que les flammes s'éteignent brutalement. Une main qui l'attrape. Qui l'attire vers ces abysses. Une furie. « Ce nom … Ce corps … Jamais … Jamais ils ne seront tiens … » Puis le silence.
Puis l'obscurité.

La fin du Rêve. Alors que l'inconscience prend le pas.

HRP a écrit:
Fin du Rêve.
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