Cela fait déjà un mois, un mois que je suis parti enquêter dans une région de l'Europe au sujet des Berserks. Pourquoi ? Il y a quelques semaines, j'ai reçu une lettre d'un de mes élèves se trouvant actuellement en Europe, ce dernier me disait qu'il vivait dans un petit village d'Hispanie. Mon ancien élève décrit dans sa lettre qu'il aurait soi-disant croisé un individu portant une sorte d'armure terrifiante dans une taverne de son village, et de ce fait, qu'il était de son devoir d'enquêter sur cet homme... Je lui ai donc renvoyé une lettre disant que je l'assisterai dans sa recherche. Je me suis donc absenté du sanctuaire, tout en prenant soin de laisser des instructions à mes élèves si je ne revenais pas. Avant de partir, j'ai mis au courant quelques-uns de mes compères pour qu'ils mettent au courant le pope si mon absence est prolongée, histoire que je ne sois pas considérée comme un traître ayant déserté le sanctuaire... D'ailleurs, je suis parti sans mon armure, je sais, c'est risqué, car si j'étais vraiment tombé nez-à-nez avec un Berserk, en plus sans armure, la mort aurait été plus que probable. Mais je ne pouvais pas prendre le risque d'être découvert en arrivant en Europe, nos ennemis sont légion, et voir une Pandora box leur auraient mis la puce à l'oreille.
Heureusement pour moi, le soi-disant Berserk n'en était pas un, c'était juste un Whisigoths avec un mauvais goût en ce qui concerne son style vestimentaire. Une fois que nous avons découvert que l'homme n'était pas une menace pour les Saints, et pour mon élève qui me sert d'espion dans la région... Nous en avons conclu que ma présence n'était plus nécessaire, donc j'ai repris la route pour la Grèce. Après quelques semaines de voyages, je suis enfin de retour à la maison, et je ne vais pas me plaindre d'être encore en vie.
- Qu'est-ce que vous en pensez ?
Deux gardes ayant pour affectation de garder l'entrée du sanctuaire me regardent avec un air stupéfait.
- Seigneur Vigilius ...
- Oui ?
- Heu... Je ne sais pas si on a le droit de dire ça à un chevalier.
- Dites toujours.
L'un des gardes se gratte son crâne chauve.
- Bah, finalement, vous n'avez servi à rien.
- … On peut dire ça comme ça.
Les deux gardes se regardent avec un air narquois, puis ils s'écartent du chemin pour me laisser passer, c'est que j'ai des élèves qui m'attendent depuis longtemps. Je ne crois pas qu'il est nécessaire de faire un rapport de la mission, je ne serais pas quoi mettre dedans de toute façon.