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 Thivan - Cardinal de la Pestilence [Terminée]

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VelizaraVelizaraArmure :
Baba Yaga

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Message Thivan - Cardinal de la Pestilence [Terminée]   Thivan - Cardinal de la Pestilence [Terminée] EmptyJeu 17 Sep - 20:53
Thivan
Qui est-il ?


    Nom : Thivan
    Date de naissance : Il l'ignore lui même, sans doute aux alentours de novembre 526
    Âge : Estimé à 24 ans de fait
    Sexe : Homme
    Armure demandée : Cuirasse de la Pestilence

    Comment est-il ?

    "Alors, on leur donna pouvoir sur le quart de la terre, pour exterminer par l’épée, par la faim, par la peste, et par les fauves de la terre."

    Apparence :

    Le bien est le mal. Le mal est le bien. Le pur est impur. L’impur est pur. Plus que jamais il faut se méfier des apparences, car elles peuvent cacher bien des tromperies. Sous un visage d’ange harmonieux aux traits fins et charmants se cache une âme sombre et chaotique. Mais rien ne semble pouvoir le prouver, car son regard limpide d’un azur gelé vous inspire confiance, et son sourire sur de jolies lèvres charnues ne prouve en rien l’amertume froide et la soif de sang d’un cœur barbare. Tel un paradoxe, l’apparence générale de Thivan est aussi pur que son âme est la personnification de la noirceur perverse. Comme un animal sauvage, il vous regarde, prêt à bondir et dévorer votre chair jusqu’à vos os pour ensuite, lentement, les ronger et se repaitre du plaisir qu’il en a tiré. Ses mains calleuses sont le reflet des milliards de vies arrachés par le fil de son épée, et ses bras épais quoiqu’en accord avec sa silhouette fine ont su arracher bien des morceaux de peaux aux cadavres de ses victoires. Mais il n’est rien que l’on puisse lui imputer de malsain quand seul le regard se porte sur l’avenant visage de son quotidien.

    Pourtant, son corps lui même porte les séquelles de sa noirceur. La pestilence. Insidieuse et secrète, laissant ses marques là où on ne peut les voir, dévorant les chairs et les organes sans que personne n’en su jamais rien. Sur Thivan, elle se cache, mais n’est pas totalement invisible. Comme son cœur pourri par les ténèbres, son bras droit porte les tâches de la pourriture qu’il représente. Défaut de la peau, véritable malédiction ? Personne n’en sait rien, pas même lui à vrai dire. Telle une maladie, la marque s’étend sur toute la longueur du bras, encerclant son épaule jusqu’au torse, à la frontière de son cœur, éparse mais sombre comme la chair en décomposition. Il n’est aucune odeur qui s’en échappe, mais la simple vision de cette chair abimée pourrait faire frémir les plus grands. Car c’est vilain, c’est moche, c’est incertain. Une maladie. Car telle est la pestilence. (pour voir, ici)

    A l’image de ce qu’il représente, malgré ce faciès de chérubin, Thivan n’est que saleté, déchet qui fait défaut à la beauté. Fine silhouette élancée, ses mains sont presque constamment couvertes d’un sang séché. La mémoire de ses victimes reste sur sa peau qu’il ne prend pas la peine de nettoyer, son corps souillé reflète l’horreur de son caractère insensible. Quelques taches parfois marquent son visage. Eclaboussures du liquide sacré qui fait la vie, poussiéreux souvenirs de ses longs voyages dans une mare de boue, il est si négligé que ses cheveux en ont souvent perdu leur couleur d’origine, cachés sous les innombrables couches de crasse qu’il se traine. Mais lorsque parfois, dans un élan de lucidité, il prend la peine de se baigner, et outre les marques de la maladie qui rongent son corps de chair pourrie, l’on y voit cette peau de nacre à l’allure particulièrement douce et soyeuse, ainsi que de jolies mèches éparses sur son crâne d’un noir de jais. Son teint pourtant naturel tend parfois à une pâleur extrême, lui donnant ainsi cet air continuellement malade.

    Peu soucieux de cette vision qu’il renvoi, ses vêtements sont à l’image de tout ce qu’il est. Toujours tachées, le peu de frusques qu’il porte ont changé de teinte au fil des batailles traversées, que ce soit de simples duels à mort ou des massacres en bonne et due forme, pour arborer ce rouge du sang des victimes sacrifiées. Mais rares sont les moments à le voir sans son armure, elle même tachée par la souillure, seule véritable tenue dans laquelle Thivan se sent réellement complet. Avec elle, inspirer la terreur et insuffler la peur semble si simple et si grisant, que bien rarement il ne la quitte, expliquant sans grandes difficultés cette apparence si honteusement négligée.

    Caractère :

    Si un animal tue, peut-on lui reprocher sa nature profondément encrée dans ses gênes ? Si un homme tue, peut on lui reprocher l’ignorance derrière un geste criminel ? Des esprits fins et connaisseurs du mental humain diraient qu’il ne faut pas en vouloir à Thivan d’exercer de telles pulsions meurtrières, que l’innocence de ses pensées trahissent un manque conséquent des notions de bien et de mal, et que le problème ne vient peut être pas uniquement de lui. Le monde actuel ne peut le comprendre, et Thivan ne cherche pas spécialement à le faire comprendre non plus, puisque ses actes en eux même, dénués de toute attache aux conséquences, ne sont guidés que par son instinct. Ainsi est le jeune guerrier, plus proche d’un animal qu’un humain lorsqu’il s’agit de fonder ses actions. Il est capable de réfléchir, de parler, d’éprouver des sentiments, mais l’instinct a toujours été la pierre fondatrice de son cheminement de pensée, car il en a toujours été ainsi, et que jamais il n’a connu d’autres cannes sur lesquelles s’appuyer. La moralité n’a pas de sens à ses yeux, la justice, le bien, le mal, ce ne sont que des notions sans queue ni tête. On ne lui a jamais apprit, tout ce qu’il connaît réellement, c’est le sens de la peur, le gout de la terreur, le plaisir de la victoire et l’attrait de la liberté.

    Ce qui le différencie des animaux cependant, c’est sa capacité à réfléchir et agir en conséquence. Non pas qu’il le fasse en vérité, puisque son instinct s’en charge pour lui, mais Thivan est doué d’intelligence. Du moins, de réflexion lorsqu’on lui pose une question. Incapable de lire ou d’écrire et pas particulièrement cultivé, il sait au moins parler, et n’est pas forcément dénué de sympathie quand cela arrive. Pas doué avec les relations humaines, il ne rejette pourtant pas les occasions qui se présentent à lui, bien trop longtemps éloigné de ces choses là pour s’en priver aujourd’hui. Social non, curieux oui. Sa compagnie est sans doute difficile, voire pesante, mais il fait ce qu’il peut pour améliorer son caractère. Pour peu qu’il comprenne ses défauts. Il n’est pour autant pas ce qu’on pourrait qualifier de patient, mais n’est pas particulièrement colérique non plus, il faut du temps pour le pousser à de telles extrémités, n’étant pas un sentiment qu’il a souvent côtoyé. Pas particulièrement têtu, si un sujet le fâche ou ne lui plait pas, il n'aura aucuns scrupules à partir d'une conversation, sans nuls intérêts pour son interlocuteur. Sa détermination n'est surement visible que lors d'un combat digne de ce nom, le reste du temps, il peut paraitre à vrai dire très amorphe.

    Les sentiments, voilà bien une chose qui ne signifie rien pour Thivan. Car au delà de la peur et de la satisfaction, il n’est pas certain de bien connaître autre chose. La mort n’a pour lui aucune signification, pas plus que tuer. Il le fait parce qu’il éprouve de la satisfaction à infliger à autrui ce que lui même à vécu. A vrai dire, c'est même quelque chose qui le subjugue, l'emplie de plaisir et d'allégresse. Mais paradoxalement, il ne déteste personne, et ne choisit pas ses victimes en fonction d’un choix purement subjectif. C’est arbitraire parce que l’envie lui prenait sur l’instant. Mais son humeur changeante aurait tout aussi bien pu rendre les choses différentes. Au fond, Thivan pourrait ne pas tuer si n’en avait pas l’envie, car ce n’est pas un besoin vital. Juste un plaisir. Et en même temps, il ne le ressent pas tout à fait comme tel, puisque tuer n’est pas la finalité qu’il recherche. Plus précisément, c’est ressentir le sentiment de détresse de sa victime qui l’intéresse. Il n’est pas rare alors de le voir épargner des gens par simple désintérêt, parce qu'ils n'expriment pas assez à son gout leur terreur et dégout devant son visage. Mais jamais de compassion, jamais de pitié. Lui qui n’a connu que terreur et peur toute sa vie, continuellement bafoué et mal traité, l’éducation et l’expression de ses ressentis sont plus vagues que chez la moyenne humaine. Et pourtant, Thivan pourrait les gouter, ces sentiments. Il a juste été conditionné à ce mode d’existence, et puisqu’on ne lui a jamais dit qu’il en existait un autre, alors il se complet dedans. Ainsi, il peine à comprendre les autres, cela ne fait aucun doute.

    Plutôt solitaire, assez peu bavard, on peut encore une fois le rapprocher de l’animalité par sa curiosité simpliste et son mode de vie basique. Il n’a ni véritables ambitions ni but à atteindre dans la vie, et sa fidélité à Arès est bien peu profonde en vérité. Encore une fois, il ne perçoit pas l’importance d’une telle notion, et tant qu’on lui permet de faire ce qui lui plait, il restera accroché à ce camp dans lequel il évolue. Pas vraiment d’attaches, bien peu de sentiments, il ne demande pas grand chose de plus.


    Son Histoire

    Au premier jour, il affaiblit les hommes par les maux que tout le monde oublie

    Il fait si noir dans cette pièce. Et il fait si froid. Quelques fois, un filet de lumière apparaît sous une porte, qui par la suite vient s’ouvrir dans un grincement. Quelqu’un dépose quelque chose, et aussi vite qu’il est apparu, le mince éclat disparaît. Il fait noir dans cette pièce. Elle est si petite qu’en étant debout, il est nécessaire de plier la nuque pour ne pas se cogner. Etendre les bras est impossible, au risque de se blesser contres les murs solides et froids. Il fait si noir dans cette pièce. Depuis combien de temps est-il ici ? Un enfant existe dans cet univers exigüe, sans connaître d’autres horizons que les contours de cette pièce. Il se souvient parfois du passé, quelques souvenirs lointains et colorés, qu’il n’est même plus certains d’avoir un jour vécu. Peut être n’était-ce que le fruit d’une imagination nourrie par l’attente, la peur, la solitude. Il n’y a rien ici bas, dans cette pièce noire et petite. Seulement les bruits de l’extérieur, des discussions, la voix de maman qui s’effraie, des sons tonitruants parfois, des cris méchants ou d’autres apeurés. Mais cet enfant ne sait rien de plus. Car il y a la pièce noire, et cette pièce noire, c’est son univers.

    On ignore bien où Thivan est né. Ni quand exactement d’ailleurs. Si l’on doit s’appuyer sur les intonations de sa langue natale, on pourrait dire qu’il vient peut-être de l’Est, mais là dessus, aucunes certitudes. Lui ignore tout, le monde se ressemble, il n’a pas de beauté ni d’importance à ses yeux, le temps est figé dans le noir de son esprit, celui qui a conditionné sa vie. Il se souvient parfois de sa jeune enfance, de sa mère au sourire doux et chaleureux. Il n’y a pas de souvenirs d’un père, peut être est-il mort, peut être s’est-il enfuit, il s’en fiche. Puis il y eu la pièce noire. Celle-ci fut le centre de l’univers de Thivan pendant près de trois ans. Comment il survécu ? L’attention attentive d’une mère aimante mais qui n’avait pas d’autres choix que d’infliger cette torture à son enfant. Lorsqu’il est né, celui-ci semblait sain et plein de vie. Puis quand il eu quatre ans, la marque s’étendit. On cru alors à une malédiction, une maladie. Bientôt, le village s’agita, les murmures se transformèrent en cris, et si certains demandaient l’exil, beaucoup exigeaient la mort. On ne voulait pas d’un enfant souillé, par la maladie ou par le diable, sur des terres aussi pauvres qui ne demandaient qu’à vivre en paix. Si Dieu l’avait marqué de la sorte, alors il fallait s’en débarrasser. Mais la mère ne le pu. Sainte femme qu’elle était, vertueuse et douce, elle ne pouvait se résoudre à rejeter son fils, ni le laisser tuer. Alors elle pensa. Alors elle eut l’idée d’un stratagème. Et Thivan ne connu que la pièce noire. Dans cette petite chaumière, ce n’était qu’une pièce dérobée, cachée derrière une armoire qu’il fallait pousser pour accéder à l’ouverture. Pas plus grosse qu’un placard pour ranger des boites, elle y enferma son fils qui resta là, jour après jour, à oublier que le monde dehors existe, à oublier que le passé s’est déroulé, à oublier que le présent l’attend.

    Il fait chaud ce jour là. Des cris étouffés semblent éclater. Mais la pièce noire ne bouge pas. A proximité, l’on peut entendre des tambourinements, des pas violents, et peut être même des bruits d’épées. Les hurlements ne cessent, mais la pièce noire ne bouge pas. L’enfant non plus. Comme à chaque jours, il attend que la porte s’ouvre pour voir l’espace d’un instant maman. Elle ne semble pas être venue à l’heure aujourd’hui. Mais le temps n’a pas de signification. Il lui semble pourtant que l’écart entre les deux visites est différent. Tout est différent. Le filament de lumière sous la porte apparaît. La pièce noire n’est plus aussi noire. Maman semble affolée.

    « Cours Thivan, fuit. »

    Maman ne dit rien de plus. Elle tombe et ne se relève plus.


    Il y eut un jour différent des autres. Tous se ressemblaient, mais pas celui-là. On disait que les bandits sévissaient dans la région, pillant et tuant sans discernement femmes et enfants qui se trouvaient sur leur chemin. Les fruits de leur larcin ne cessaient d’augmenter, et bientôt la troupe fut affublée d’une bien dangereuse réputation. La Mère de Thivan avait compris comme tant d’autres que la survie ne pourrait se faire qu’en fuyant. Mais le poids de l’amour l’empêcha de le faire, car il y avait un enfant. Dans cette chaumière sèche qui brulait sous les torches, il y avait un enfant, dans cette pièce noire du secret. Alors elle était retournée le chercher, mais il était trop tard pour se sauver. A peine eut-elle ouverte la petite porte et hurlé à son fils un ordre, une dague avait filée dans son dos. L’enfant éblouit n’avait pas bougé. Les mots avaient été hachés à ses oreilles, et sa compréhension du monde avait bien changé. Il ne bougea pas. Et lorsqu’un homme de grande taille arriva à la suite des autres pour l’emporter sous son bras comme un trophée, il ne bougea pas plus, comme un pantin de bois désarticulé.

    « On en fait quoi chef ?
    -On le garde, il peut toujours servir. Il ne s’enfuira pas visiblement. »


    Où était la pièce noire sécurisante qui avait fait son univers ? Quel était ce monde plein de lumière et de couleur ? Maman ne parlait plus à côté de lui, il n’y avait que les voix grasses et dures de ces hommes. D’un lent mouvement, il tourna ses yeux sur le monde, sans comprendre. D’un regard en arrière, il vit flamber les dernières maisons du village. Un bandeau lui cacha alors brusquement les yeux, masquant l’avant de cette troupe, vers cet univers qui serait le sien désormais.



    Le second jour, il lâcha sur le monde le fléau des plaies que l'on ne peut refermer

    « Tiens, tu nettoieras ça aussi, et tu te dépêches, on a pas toute la journée. »

    Un coup avait violemment frappé l’enfant à l’arrière de la tête. Sans aucuns gémissements, il s’était tenu le crâne en fermant les yeux à cause de la douleur, mais il était habitué à ce genre de traitement. Plus aucuns sons, ou presque, ne sortaient de sa bouche. Pas un bruit, pas un murmure, pas un cri ni un soupir. La voix de Thivan avait disparu avec le reste de sa conscience, de son esprit. De l’enfant trouvé dans une pièce noire, déjà lourdement atteint par la solitude, il ne restait que cette carcasse vide et mécanique, qui ne pensait pas mais qui agissait, qui obéissait sans dire un mot.

    Trois années étaient passées. Trois années à faire le larbin, traité comme un esclave bon marché que l’on acceptait bien de garder mais que l’on ne se privait pas de mépriser. La marque sur son bras qui avait éveillé la colère des villageois par le passé n’avait laissé que dégout aux yeux des brigands, mais du reste, ils n’y voyaient pas là une marque du Diable, et puisqu’aucune autre maladies de ce genre ne s’étaient déclarées dans leur groupe, ils avaient estimé Thivan plus ou moins sain de ce côté là. Garder un gosse tranquille, obéissant et efficace, c’était tout ce qui leur importait. Mais combien de sévices cet enfant avait-il pu connaître dans cette troupe sale et violente, qui ne vivait que par le pêché et le non respect des règles de moralité des plus basiques ? Bien trop sans doute. Jamais il n’avait rien dit, sa voix hurlant dans le vide, puis bientôt il l’a perdit complètement. Tel était le cheminement de sa vie.

    La pièce noire parfois lui manquait. Son seul souvenir du passé.

    « Tu sais te servir de ça ? »

    Une arme. Machinalement, l’enfant avait hoché la tête en signe de négative, le regard torve et vide. L’homme avait soufflé, regardé l’un de ses compères avec irritation qui s’amusait déjà de la situation à venir.

    « Ca sert à rien, cet imbécile est complètement bête, regarde le, il sait même pas à quoi ça sert. »

    Une simple dague. Sans aucune facture particulière. Basique, elle n’avait rien de spécial, et semblait même un peu émoussée. Son poids, dans les mains d’un enfant de dix ans était plutôt raisonnable, et contrairement à ce que semblait penser le bandit, l’enfant savait à quoi ça servait. Parfois, il avait eu l’occasion d’observer, en silence et d’un œil discret. Cela ne l’intéressait pas, comme rien dans ce monde n’avait d’intérêt pour lui, mais si on lui demandait, il obéirait. Qu’avait-il de mieux à faire après tout ?

    « Bah, met lui une bonne correction si ça marche pas, toi qui te plaignais de pas pouvoir te défouler. C’gamin ne réagira pas de toute façon. »

    Depuis trois ans qu’il vivait ici, aucun de ces hommes n’avaient su son prénom. Jamais aucuns ne s’y étaient intéressés à vrai dire. Les appellations les plus simples et les plus méprisantes lui étaient adressées, et à force, il s’y était habitué. On venait le voir le plus souvent en le frappant de toute façon. L’homme avait rit et s’était mit en garde, tandis que Thivan regardait d’un œil absent cette action. Un premier coup vint lui frapper la tempe, le pommeau de la dague du bandit l’avait fait tomber au sol, et se recroquevillant, l’enfant préféra oublier l’univers qui l’entoura. Encore une fois, il aurait droit à ces corrections incessantes, jusqu’à ce qu’il se mette à hurler dans le vide de sa voix ou pleurer de douleur. Un coup de pied d’abord.

    « Aller relève toi ! On n’en a pas fini. »

    Et il s’était relevé. Mais curieusement cette fois, une nouvelle lueur habitait l’éclat de son regard si naturellement éteint. Personne ne remarqua l’infime changement, mais quand cette fois Thivan para pour donner un coup de poing dans le ventre de l’homme, tout s’arrêta. Sa propre attaque n’était rien en terme de force, mais la réaction eue le mérite de faire cesser tout le monde dans ses activités. Lui, le petit esclave silencieux osait répliquer ? Le bandit menaça de reprendre plus violemment dans coup dans la nuque, quand une voix vint l’interrompre.

    « C’est bon arrête. C’est ce qu’on attendait de lui. On le prend pour la prochaine attaque, le casse pas trop, on va en avoir besoin. »

    C’est ainsi qu’assez simplement, pour cet éclat de conscience si infime que Thivan lui même ne remarqua pas, le chef du clan de bandit fit de l’enfant autre chose qu’un esclave à tout faire. Il n’était pas particulièrement mieux traité, mais bien vite, l’on s’aperçu qu’il n’était pas aussi faible que ça lorsqu’il s’agissait d’user des armes. Et peu à peu, on compris aussi que tuer ne lui posait aucun problème. Pour un enfant, son regard gardait toujours cette limpidité absente, même en égorgeant un homme de sang froid.

    Ainsi se passèrent les années suivantes de sa vie, dans le sang et les larmes des innocents massacrés par des bandits sans scrupules, par sa main même qui ne connaissait ni la pitié ni la compassion. Aux seuls ordres qu’on lui donnait, il répondait. Du reste, les hurlements apeurés n’avaient pas de saveur pour Thivan, et peu à peu, la terreur sur les visages humains eut un certain gout de plaisir. Comme s’il leur rendait service en les tuant et retirant ainsi toutes traces de ce sentiment sur leurs traits. Il les libérait. Après la solitude et le noir, ce furent le rouge et la tuerie qui définirent le sens de sa vie. Pas plus qu’avant, ce constat semblait avoir de l’importance. Aux yeux de tous, Thivan restait cette éternelle machine aux yeux vides et dont seul l’instinct le faisait encore se mouvoir. Les combats qu’ils menaient étaient brutaux, pour ceux qui osaient se mesurer à lui, sa lame et ses bras trouvaient rapidement place dans leur chair, brisant les os, et ni joie ni peine ne semblaient lui étreindre le cœur. Rien ne se passait dans son esprit. Il agissait, parce qu’on lui demandait. Parce que c’était sa seule survie. Il devint fort, il devint adroit, sa lame ne déchirait plus, elle tranchait, son bras ne bougeait plus, il dansait. Sans qu’on ne sut trop comment, il était parvenue à rendre cette étincelle dans on regard plus forte, plus grande, jusqu’à ce que cette aura vienne à le recouvrir dans ces moments. Son cosmos – il en ignorait le nom et l’utilité – guidait sa main et ses mouvements, il le rendait plus vif et plus dangereux encore. Si bien que parfois, dans ses actes les plus barbares et les plus dégoutants, il en venait même à effrayer ses « compagnons ». Cette lueur les faisait trembler, quand dans les flammes et les cadavres qui recouvraient les villages attaqués, une bête aux yeux de glace, vide et sans vie se relevaient, maculée de sang et avançait tel un pantin désarticulé.

    Des attaques. Et encore des attaques. Et toujours des attaques. Les caisses de butin se remplissaient, et la même routine s’engageait années après années. Mais une chose un jour changea, quand lors d’une énième prise de village, Thivan à la recherche des survivants capta une discussion qui, si elle ne réveilla aucuns sentiments visibles sur son visage, laissa naitre une profonde hargne. La première depuis bien des années. Il n’était pas bavard, il n’était pas cultivé, il n’avait même pas un caractère affirmé, mais il était loin d’être idiot. Et son instinct guidant sa seule survie s’emballa devant ces quelques mots.

    « Il devient de plus en plus dangereux. Il nous faut le tuer avant que cet imbécile n’ait l’idée de nous faire la peau.
    -Je suis d’accord, un monstre comme ça ne doit pas rester vivant. Il me fout les j’tons.
    -On s’occupe de Thivan cette nuit alors ? Quand il dormira. »


    Oh ils n’eurent pas le temps d’essayer. Les mots étaient bien simples, les mots étaient clairs. Ces idiots auraient su que sans ça, jamais Thivan n’aurait eu l’idée de les tuer, car ils étaient encore la source de sa survie. Mais puisqu’ils voulaient aller contre elle, il agirait. Dans l’immédiat. Au lieu de terminer le travail sur les villageois, c’est aux bandits avec qui il vivait depuis déjà sept ans qu’il s’attaqua. Un à un il les extermina, sans une once de compassion, sans aucuns scrupules devant les cris qui ressemblaient étrangement à ceux des villageois quand il les égorgeait. Il n’y avait donc pas de différence. Il les chassa, aucun ne survécu à la lame de son épée, à la danse de ses bras, à son cosmos agressif, qui comme un poison se répandait sur les champs. Et quand il eut fini, aucune joie, aucune peine, aucune souffrance et aucune paix ne toucha son cœur. Car il était de nouveau seul. Que faire désormais ? Que savait-il faire après tout ? Il savait tuer. Seulement tuer. Sans discernement il le faisait, comme la maladie qui ronge et ne choisie pas des victimes. Il arrive tel un trait de fléau et prend les vies dont il a besoin, les vies qui se trouvent devant lui.

    « Vous avez tué les bandits ! Merci seigneur. Sans vous nous étions fichus, le village est détruit et les morts nombreux, mais avec quelques survivants nous avons réussi à nous cacher. Oh merci, merci de nous avoir aidé. »

    Un vieil homme était venu, le sourire las, le regard désolé mais reconnaissant envers Thivan. Il ne semblait pas savoir que le jeune adolescent de quatorze ans faisait lui aussi parti de cette troupe. Derrière lui les survivants se rassemblaient pour le remercier à son tour.

    Mais quel en était l’intérêt. Thivan les regarda sans sourciller, l’œil vide, il se leva, et sans un mot, trancha la gorge de l’homme devant lui. Puis d’un saut, il atteint une jeune femme qu’il transperça de sa lame. Et puis une autre. Et un enfant. Et encore, et encore, et encore.

    Car il ne savait faire que ça.

    Tel un fléau.

    A l’aube du troisième jour, il réveilla les afflictions qui perdurent

    Un démon, un spectre, un monstre. Personne ne savait exactement ce qui sévissait dans les contrées centrales de l’Europe, mais une légende, en quelques années se répandit. Dans les villages effrayés, on disait que l’esprit d’un guerrier enragé hantait les champs et sans discernement tuait tout ce qui se trouvait sur son passage. Il n’y avait aucune logique aux attaques, et pour peu que des hommes courageux furent envoyés pour l’affronter, aucuns n’en revint. Alors on laissa faire. Alors ont se mit à craindre la nuit comme le jour. Et derrière ces rumeurs extrapolées et romancées se cachait Thivan, qui sans but avançait. Certains jours, il ne faisait que marcher, déambulant dans les terres, à la recherche de vivres et d’eau. Puis d’autres, quand l’envie lui prenait et que l’occasion se présentait, il tuait sans scrupules les innocents des hameaux perdus. Pour quelle raison ? Il n’en avait aucune en particulier, lui qui n’avait connu que ce mode de vie, pourquoi en changer ? La mort n’était rien, tuer n’était rien, vivre n’était rien. Il n’y avait que cet instinct et cette survie pour Thivan, ce semblant d’importance qui faisait le but ultime de sa vie. Pitoyable, il l’était. Sans l’ombre d’un doute. Un monstre sans pensées ni conscience, une machine à tuer qui s’était perdue en chemin, un être qui avait besoin d’être rattaché à quelque chose, car sinon, il continuerait sur cette voix de mort et de sang.

    Curieusement, un homme un jour vint à lui. Il n’était pas particulièrement plus sympathique que les bandits que le jeune homme avait connu. Il était sale et peu avenant, mais il portait sur sa peau une cuirasse étrange et était entouré de cette aura magnétique qui parfois venait le recouvrir lui même. Cet homme fut le seul depuis longtemps à repousser les attaques de Thivan. Sans l’ombre d’une difficulté, il contra le garçon à terre, qui à chaque fois se relevait. Etait-il venu pour l’achever ? Lui le monstre maudit ? Le diable avait surement réussi son coup, les villageois de son enfance n’avaient surement pas eu tort de le détester…

    « Pas mal gamin, mais tu n’y arriveras jamais. N’essaie pas de m’attaquer encore une fois où je te promets que je t’achèverais. Et ce n’est pas l’envie qui m’en manque. »

    Le rire sardonique avait passé les lèvres de l’homme. Là où devant un autre, Thivan aurait continué jusqu’à l’épuisement, il avait baissé la lame de son épée pour écouter, poussé d’un semblant de curiosité. L’animal avait rangé les crocs.

    « Bien. Tu sais pourquoi je ne t’ai pas tué ? T’as du potentiel gamin. La région ne parle que de toi, et une guerre se profile pour moi à l’horizon. Si je t’éduque et t’entraine un peu, tu pourrais faire un bon combattant. T’en dis quoi ? Change un peu de vie, ça te ferais pas de mal. »

    Le regard vide et le silence de Thivan avaient fait monter un instant l’irritation sur le visage de l’homme. Agressif d’un coup dans le cosmos qui l’entourait, il se calma pourtant. Assez rapidement, il saisit le caractère passif et taciturne de l’adolescent de 16 ans qu’était Thivan. Cet humain au regard si bestial et qui, au fond, réagissait comme un animal. Il n’avait rien dit, et l’homme cuirassé non plus, mais ce dernier avait compris que le silence ne voulait pas dire non. Et Thivan le suivit.

    Vaas, voilà le nom de cet homme. Assez succinctement, il expliqua ce qu’il était, un Berserker d’Arès et qu’il recherchait les combattants les plus violents et sanglants pour l’armée de son dieu. Les rumeurs qui courraient sur Thivan avaient attiré son attention, et c’est ainsi qu’il était venu à sa rencontre, assez simplement. Du reste, il avait proposé de s’occuper de l’entrainement du jeune homme, mais les mots n’étaient pas tout à fait justes. Certes, il avait expliqué ce qu’était le cosmos, dans les grandes lignes du moins, et tenté de montrer des mouvements et des attaques à son nouveau disciple. Mais on ne pouvait pas dire que Thivan était un élève assidu. Silencieux, observateur, il semblait pourtant toujours comme mort à l’intérieur, ce qui avait le don d’énerver Vaas qui lui était, à l’inverse, un véritable brasier. Assez impatient et mauvais instructeur, les leçons s’avérèrent à la fois peu nombreuses et surtout rapides. Pourtant, le jeune guerrier était bien plus fort dans son affinité avec le cosmos que ne semblait l’être Vaas lui même. Il apprenait vite, il voyait les mouvements. S’il ne disait rien, il observait. Il observait si bien qu’aucun des coups de son maitre ne parvinrent à la fin à le toucher. Le surpasser ? En un sens, c’était surement le cas. A la somme de tous ces entrainements, Thivan faisait croitre son cosmos. Comment et pourquoi, c’était un mystère, car son regard était toujours un puits vide sans vie. Mais son instinct, cet instinct qui le faisait vivre dépassait toutes les espérances. Ce cosmos qu’avait le jeune homme, à force d’entrainements sans fin et de combats acharnés dans le sang avait su s’élever là où Vaas n’avait pu l’atteindre. Il avait explosé, dans ce qu’on disait le 7ème sens, cette limite de l’au delà, le point ultime de cette force incommensurable.

    « Hé bah… j’y crois pas que tu m’as dépassé gamin. C’est plus que ce que je croyais, bravo. Je sais pas ce qu’on va faire de toi. »

    Un instant, le regard de Thivan se voila. Seulement l’espace d’une seconde, pour disparaître de nouveau dans la glace de ses yeux. Lâchement, sans aucunes pensées pour l’acte immonde qu’il commettait, il plongea sa lame dans le dos de son maitre, entre les jointures de la cuirasse qui le protégeait. L’attaque inattendue eut raison du guerrier d’Arès, qui dans un grognement sourd et haineux tomba au sol pour y mourir dans une mare de sang.

    « Merci pour ce que tu m’as apporté. »

    Sans doute le pensait-il. Sans doute n’était-il pas autant dénué de sentiments. Thivan n’avait pas d’attaches, il le comprenait trop tard, et rien n’avait retenu sa main. Pourquoi l’avoir tué ? Quelle en était l’utilité ? Peut être simplement l’envie. Peut être simplement le besoin. Peut être simplement l’animal, qui une fois devenu plus fort que sa proie le dévore. Qui sait, il n'y a pas particulièrement de logique.

    Mais Thivan n’est encore rien. Sinon un immonde monstre encore plus dangereux qu’avant.

    Au jour du quatrième jour, le mal qui ronge trembla sur la terre souillée

    Il était désormais de nouveau libre comme une bête. Mais aussi étrange que cela soit, Thivan ne retourna pas à ses anciennes habitudes de tueries incessantes et pernicieuses. Quelques jours après la mort de son maitre de ses propres mains, le jeune homme qui n’avait pas bougé de l'endroit de leur campement se retrouva alors entouré à nouveau d’une étrange aura. Elle était très différente de la sienne ou de celle de Vaas lorsqu’il était encore vivant. Plus agressive, plus dangereuse, et pour la première fois, un fort sentiment lui étreignit le cœur. De la peur ? De la crainte ? Peut être bien. Mais Thivan l’avait clairement perçu comme un parfait danger. Un homme alors arriva, vêtu lui aussi de cette étrange cuirasse baignée dans le sang. Il avait parlé d’une voix forte en voyant l’adolescent et le corps pourrissant à ses côtés.

    « Ah, voilà donc où était passé ce pourri de Vaas. C’est toi qui l’as tué ? »

    Thivan n’avait répondu que d’un faible hochement de tête. Instinctivement, il esquiva une attaque, voyant parfaitement le mouvement de l’homme devant lui ainsi que la salve de cosmos qui accompagna son bras. Alors sans attendre, il répliqua, comme un animal que l’on traque et qui répond par les crocs. Les siens étaient tels un poison, une maladie, et sa lame encore trempée du sang séché de son prédécesseur manqua de peu de toucher l’attaquant. Un regard surpris, une nouvelle contre attaque, mais encore aucun coup mit au but. Intéressant échange.

    « Joli coup mon gars. Je vois que Vaas t’as appris certains trucs. Mais à cause de toi et de son absence, on a perdu la guerre contre cette salope d’Athéna. Alors puisque c’est ta faute, je vais bien te le faire payer ! »

    Comme si Thivan était capable d’y comprendre quelque chose. Oh, son maitre avait bien tenté de lui expliquer, ce n’était pas la première fois qu’il entendait le nom d’Athéna. Mais il n’était pas certain d’en saisir l’ampleur et l’importance. A ses yeux, si peu de choses comptaient, et il ne voulait pas être embrigadé comme un pion que l’on voulait envoyer en première ligne. Il en avait assez de cette situation, il n’était plus ce Thivan que l’on faisait obéir au pas par la violence. Car aujourd’hui, il était cette violence même. Pourquoi aurait-il suivi les volontés d’Arès quand le faire ne lui apportait rien ? Vaas avait dit qu’en le servant, continuer ce qu’il faisait était autorisé, que tant qu’il répondait à l’appel, rien ne pourrait l’arrêter. Mais peut être qu’au fond, dans les méandres perdus de son instinct, Thivan avait envie de cesser cette violence et ces morts par milliers qui tâchaient ses mains. Mais il n’en n'aurait surement pas la force…

    Car il ne savait faire que ça. Tuer.

    Une colère sourde l’emporta à nouveau sur son regard limpide et froid, et sans qu’il su pourquoi, la cuirasse qui recouvrait encore quelques minutes plutôt le corps froid de son maitre vint se poser sur lui. Le pouvoir de l’armée de la Terreur, le Cardinal de la Pestilence. C’est ainsi que l’on désigna Thivan. Un guerrier choisi par Arès. L’homme avait arrêté la rage de ses attaques en voyant une telle chose, un peu surpris, un peu seulement. Il accorda un sourire et un soupir blasé.

    « Bah, les soldats se remplacent vite visiblement. On a perdu cette guerre, on ne perdra pas la seconde. Ton nom, Cardinal ?
    -Thivan.
    -T’es pas un grand bavard mon gars. Allons, puisque même notre Seigneur Arès a reconnu ton talent, on ne va pas rester ici, rentrons, et préparons la suite.
    -Ce qui veut dire ?
    -Une revanche. Dans le sang et les larmes de ces enflures de Saints. »

    Il fallut du temps à Thivan pour qu’il s’habitue à cette nouvelle vie. Il l’image même de la Cuirasse qu’il avait revêtu, il était la pourriture de la Pestilence, mais à ce titre, au cosmos qu’il dégageait, on s’inclinait devant lui sur le territoire d’Arès. Un des quatre principaux généraux. Une chose que le jeune homme n’aurait jamais cru possible, une chose qu’il ne croyait pas exister d'ailleurs. Peu à peu, l’animal qu’il était se calma, se transforma. L’instinct était toujours là, la survie ne le quittait pas, mais dans cet environnement de guerre et de pouvoir sanglant, il avait la sensation de se retrouver, et de finalement, ne pas être si monstrueux qu’il l’avait cru. Dans cet univers, il n’était pas le seul à ne savoir que tuer. C’était peut être bien la seule valeur qu’il reconnaissait au culte des Berserkers et d’Arès, la guerre et la mort, encore que, il ne faisait qu’obéir selon ses envies, quand bien même il n’était pas très compliqué à vivre.

    C’est ainsi que les choses se passèrent, jusqu’à ce qu’il fut envoyé pour une fois sur une mission toute particulière. Elle le laissa d’abord perplexe, mais puisque c’était nécessaire…

    « Certaines rumeurs disent que le nouveau Pontifex va arriver bientôt. C’est au représentant d’Arès de guider nos armées, sans lui, notre revanche est impossible.
    -Et que dois-je faire ?
    -Tu vois cette région ? Il pointa du doigt une carte ainsi qu’une zone sur celle-ci. De là bas tu devrais pouvoir ressentir quelque chose pour le retrouver. En tout cas, c'est ce qu'on dit. Ramène le, c’est tout. »

    Cela semblait simple, à la hauteur de ce que pouvait faire Thivan. Cet homme, qui l’avait ramené sur le territoire d’Arès quelques années plutôt, il ne le reverrait plus. La mort l’aura emporté durant son absence, mais comme à chacun chez les Berserkers, la vie ne durait guère longtemps. Il n’aura pas eu la satisfaction d’avoir sa vengeance. Mais ce n’était là que du détail.

    La mission de Thivan dura quant à elle plusieurs mois. De biens longs mois, jusqu’à ce qu’il arrive sur les anciennes terres de Spartes, du moins, ainsi les appelait-on. Comme on lui avait dit, il finit par y ressentir un pouvoir étrange, différent encore de tout ce qu’il avait un jour ressenti. Une force clair mais intense, une rage et une hargne de guerre, de puissance et de sang. Un carnage latent qui tremblait sur ces terres. Et suivant la piste, c’est par hasard qu’un jour il tomba sur Xanthe. C’était un garçon, plus jeune que lui, presque aussi sauvage, il pouvait le voir à son regard. Si ça n’avait tenu qu’à lui, Thivan lui aurait expliqué la situation et l’aurait ramené, mais une nouvelle fois, son instinct le poussa à le tester. Il attaqua de sa plus grande force, et ce qui devait arriver arriva. Le signe d’Arès, son représentant. Le Pontifex était de retour pour cette guerre, qui, aux yeux de Thivan, ne semblait pas bien importante.

    Le jeune garçon fut ramené sur les Terres d’Arès, au Dédale de Chair, où il prendrait peu à peu le commandement des armées. Curieusement, et de la manière la plus inattendue qui soit, c’est à Xanthe que Thivan accorda le plus de crédit et d’autorité. Il devait, en soi, lui obéir, c’était dans l’ordre des choses. Mais aux yeux du Berserkers, c’était à lui qu’il donnait le plus son engagement. Pour peu qu’il en eut. Du reste, ce n’était pas véritablement à lui de gérer les choses, il se contentait de répondre aux demandes de Xanthe, lui apprendre ce qu’il pouvait sur la maitrise du cosmos, et tout ça, dans l’attente surement d’une occasion pour se venger. C’était ce que tout le monde du moins semblait attendre avec grand intérêt.

    Et vous, qui êtes vous ?

    Age : 20 ans
    Quelle est votre expérience des forums RP : Bientôt 5 ans dans le rp, avec bien des genres à mon actif. J'ai testé les forums aussi bien réels que fantastiques, avatars réels ou non, je suis plutôt du genre polyvalente. Il s'agit de ma seconde véritable aventure sur forum Saint Seiya.
    Comment avez-vous connu le forum : Le fonda tout simplement.



Dernière édition par Thivan le Lun 9 Nov - 12:11, édité 1 fois
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Message Re: Thivan - Cardinal de la Pestilence [Terminée]   Thivan - Cardinal de la Pestilence [Terminée] EmptySam 3 Oct - 2:22
Et voilà, fiche terminée Very Happy J'espère que tout ira bien héhé Razz (j'ai pas vraiment mis de détail sur le mini passage avec Xanthe, j'ai pas pu m'entretenir plus avec elle pour voir ça, mais normalement ce que j'ai mis ne doit en rien déranger sa préz !)

Voili voilou ! Bonne lecture par avance Very Happy
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Message Re: Thivan - Cardinal de la Pestilence [Terminée]   Thivan - Cardinal de la Pestilence [Terminée] EmptySam 3 Oct - 8:49
Bonsoir et bienvenue de manière plus officielle.

Je n'ai rien à redire, ta présentation est donc validée. Tu disposes de 18 PC ainsi que de 5 points d'Éveil.

Bon jeu sur AoG !
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