Mai 553 AD |
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| [Début Mars 553]Délégations chimériques[PV Chilédric] | |
| OrpheusArmure : Légat | [Début Mars 553]Délégations chimériques[PV Chilédric] Lun 2 Nov - 12:47 | | | Le rendez-vous avait été convenu. Initialement par l'envoyé de Poséidon, le Général de l'Hippocampe. Rendez-vous confirmé par après alors que les envoyés d'Athéna étaient repartis du sanctuaire sous marin. Cette rencontre était attendue par le Légat de Poséidon. Car si la première prise de contact avait permit d'aplanir la situation, il restait quelques zones d'ombre à éclaircir. Et pour cela, il n'était plus question de faire appel à des émissaires. Seules les Voix comptaient et Orphéus avait donc veillé à ce que cela puisse se faire rapidement. Au temple de Poséidon, le borgne se préparait. Il s'était ainsi paré de ses atours habituels, complétés par une cape pourpre portant les armoiries de sa famille, laissant ses bras nus en dehors du bracelet d'Orichalque, symbole de son statut de Légat. Clairement, sa façon de s'habiller signifiait qu'il n'était pas sans moyen. Sans pour autant paraître ostentatoire. Il était également visible qu'aucune arme n'était présente sur lui. Inutile de venir armé dans une discussion diplomatique après tout. Allongé sur son lit, il jeta un dernier regard dans la direction de sa soeur et de Calypso. Les deux femmes veilleraient sur son corps pendant son transfert. Avec ces deux-là, il n'avait rien à craindre. Une précaution nécessaire pour lui car les dangers de ce genre de voyage astral étaient nombreux. Fermant finalement les yeux, il laissa son Onde prendre le relais. Une douce mélopée s'échappait de son corps, comme pour endormir ses propres sens. Une mélodie inaudible pour ceux qui l'entouraient mais qui était la source même du pouvoir du Merinita. Et c'est ainsi que son esprit se matérialisa ailleurs. Chypre. A proximité d'une crique écartée. Nulle personne aux alentours.Comme à son habitude, Orphéus avait veillé à venir un peu en avance. Que ce soit un rendez-vous physique ou astral n'y changeait finalement rien. Son regard se portait vers la mer. Alors que le soleil était au plus haut dans le ciel. Cet endroit était une zone neutre, tant pour lui que pour la Voix d'Athéna. Un choix judicieux, entre terre et mer. Et sans aucune oreille indiscrète pour les écouter. Il était venu en avance précisément pour y veiller. Car déjà son Onde enveloppait la zone, libérant le chant si particulier des Sirènes. Au sein de cette bulle, nul n'entendrait. Nul ne verrait. Laissant les deux hommes parler à loisir de ce qui les menait à se rencontrer. Et déjà du coin de l'oeil apercevait-il la personne qu'il attendait. Sourire aux lèvres, il se retourna complètement vers lui. Et alors qu'il arrivait à portée de voix, il inclina légèrement la tête en guise de salutation, portant sa main droite, paume ouverte, sur son torse. - Je suis honoré de pouvoir enfin faire votre connaissance, Grand Pope Childéric. Je suppose que vous connaissez maintenant mon identité. Mais permettez-moi de me présenter dans les formes. Je suis Orphéus Merinita, Légat de Poséidon et Commandant des Légions Atlantes. Il eut un sourire alors qu'il se redressait, fièrement. Il attendait impatiemment que les choses sérieuses débutent. Si son corps n'était pas présent physiquement, il ressentait toutefois les embruns de la mer à proximité. Il aimait ce lieu. - En vous attendant, je me suis octroyé le droit d'élever une barrière un peu spéciale. Au sein de cette bulle, nous ne serons ni vu, ni entendu. Mais comme vous pouvez le constater, cela n'impacte en rien vos propres capacités. Disons qu'il s'agit là d'une protection élémentaire contre ceux que vous nommez "dormeurs". Peut-être celui-ci avait-il perçu l'énergie ou entendait-il la mélopée étrange qui s'élevait ici. Ainsi donc le Merinita jouait-il franc jeu afin que nulle suspicion ne vienne entacher le début de cette discussion. - Nous avons beaucoup à nous dire. Surtout depuis que certains rapports lui étaient revenus. Narsès notamment. Mais aussi l'histoire de cette Jarre et du représentant d'Apollon. Amphitrite avait mentionné des éléments importants. Il était temps maintenant de laisser la main aux représentants des Dieux. - Citation :
- Sous Rêve
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| | | ChildéricArmure : / | Re: [Début Mars 553]Délégations chimériques[PV Chilédric] Mar 3 Nov - 16:03 | | | Cette rencontre, voilà un moment qu’elle aurait dû avoir lieu. Mais… les aléas de la vie et de la politique on fait qu’elle a pris bien plus de temps que le Pope n’aurait aimé. Les derniers événements, néanmoins, avaient précipité les choses. Voir l’exarque d’Italie prendre le chemin de la trahison, pousser à une guerre ouverte entre les forces de l’océan et celle de la sagesse, dans un but suprémaciste doublé d’une paranoïa visiblement excité par les forces du dieu de la vigne et de la folie. Un acteur qu’il savait déjà présent dans le jeu, mais qu’il ne savait pas aussi présent et surtout, aussi loin de l’est où il semblait avoir élu domicile. Ces forces avaient un intérêt pour quoi ? C’était encore un mystère, mais il avait sa petite idée sur ça. Mais fatalement, s’il pouvait déjà dégager le flan dont il avait besoin pour continuer la lutte et pour avancer dans d’autres directions, c’était tout ce qu’il espérait ici. Il était curieux de voir de ses yeux le Légat après les rapports qu’il avait eu de Silas et Nébu.
Il mit en ordre les Prétoriens. Sa garde rapprochée savait quoi faire quand il donnait ce genre d’ordre et personne ne serait autorisé à passé l’entrée du temple du Pope et de même, tout visiteur devrait être bloqué par les chevaliers d’or en attendant qu’il les relève de leur fonction. Il savait aussi pouvoir compter sur la présence de la déesse pour dissuader toute tentative et son corps serait ainsi protéger. Il s’installa confortablement dans un bon fauteuil au fond duquel il se cala. Il ferma les yeux ensuite et doucement se laissa glisser dans les vagues du cosmos pour détacher son esprit de son corps et, en l’espace de quelques petites secondes, le monde défila sous ses pieds et il se retrouva au bord de mer, dans l’endroit où le rendez-vous avait été fixé. Il était arrivé pile à l’heure et il constata avec un sourire que le légat se trouvait déjà sur place. Il adressa un signe de tête à l’homme et fit quelques pas vers lui.
« - Moi de même, Orphéus Merinita, honoré d'enfin rencontrer le Légat de Poséidon. Vous m'avez aussi présentez alors, je suppose que je n'ai pas besoin de le refaire ! » D’abord, Childéric se fendit d’un éclat de rire tonitruant dont il avait le secret. Puis, le Pop rendit ce salut militaire, non pas en exécutant le même que l’Atlante, mais en lui adressant celui en vigueur dans les armées byzantines. Il démontrait ainsi le respect qu’il avait pour l’homme qu’il rencontrait. Il eut l’air surpris à la première annonce du Merinita. Il semblait donc capable de ce genre de chose ou bien s’agissait-il d’un artefact atlante ? En tout cas, s’il disait la vérité, c’était une perspective intéressante et il n’aurait pas besoin de tourner autour du pot. Car oui, ils avaient beaucoup, beaucoup de choses à se dire tous les deux. Il se souvenait de la conversation que lui avait rapporté Athéna et il avait quelques idées sur ce que voulait abordait l’homme en face de lui, mais le sujet principal de cette rencontre serait sûrement Narsès.
« - Vous serez sûrement ravis d’apprendre, pour commencer cette rencontre au sommet, que le général Narsès a été relevé de ses fonctions pour haute trahison envers l’Empire et surtout, envers la déesse Athéna. Je salue votre sang-froid de ne pas avoir cédé à ses provocations gratuites, cela nous a évité une guerre dont personne ne veut vraiment n’est-ce pas ? » Car leurs véritables problèmes sont ailleurs et l’ouest serait bientôt, très bientôt, le centre du plateau de jeu. Il était curieux de voir la réaction du Légat quant à cette nouvelle, bien qu’il devait déjà sûrement savoir quelque chose à ce sujet. Quant à savoir ce qu’il savait exactement ? C’était après tout là l’enjeu de cette rencontre. Mais c’était le grand pas qu’il avait fait vers le reste du monde. Narsès avait trop longtemps était l’épine dans le pied du Sanctuaire. Il avait eu son utilité, gagné plusieurs guerres, mais il s’était perdu et il était impensable qu’il amène l’empire avec lui dans sa chute !
Dernière édition par Childéric le Mar 10 Nov - 22:20, édité 1 fois |
| | | OrpheusArmure : Légat | Re: [Début Mars 553]Délégations chimériques[PV Chilédric] Mar 10 Nov - 19:57 | | | Il l'observait, cherchant à déterminer à quel genre d'homme il avait à faire. Différent de lui, de toute évidence. Sa stature en imposait très clairement et s'il se référait aux discours de Cinead et de Endymion, il comprenait désormais pourquoi cet homme était suivi et respecté par les siens. Une force de la nature, très clairement. Un chef de guerre. Mais qui avait depuis fait ses preuves au sein de la sphère très particulière de la diplomatie. Mais voilà, sur ce dernier point Orphéus se savait compétent. Versé dans cet art depuis qu'il était enfant. Il n'était pas venu ici pour s'extasier devant le charisme du Grand Pope mais bel et bien pour mettre carte sur table. Il était temps pour Atlantis de faire valoir ses droits. Et de connaître le chemin qu'emprunteraient les Byzantins. Ne pas perdre plus de temps. Plaçant ses mains dans son dos, Orphéus fit quelques pas, lent. Comme s'il réfléchissait à la meilleure manière d'aborder les choses. En réalité, cela n'était que mise en scène. Il savait précisément comment dire les choses mais ainsi allait la diplomatie : il fallait parfois faire preuve de prudence dans la gestuelle, surtout que la suite pouvait prendre une importance considérable, pour les Atlantes mais aussi pour le reste du monde. Car Narsès n'était pas le seul problème. Même si la nouvelle était bonne. Mais il le savait. Son espion avait fait un rapport circonstancielle de ce qui s'était passé et il ne pouvait nier avoir apprécié le geste. Il en avait d'ailleurs appris de belle lors de cette discussion et savait désormais quel chemin emprunter. Que Childéric débute par cette accroche ne l'étonnait pas. Cela ne faisait que souligner sa sagacité et Orphéus appréciait ce trait de caractère. - Il n'était pas dans notre intérêt de voir des Atlantes mourir pour assouvir la soif de pouvoir de ce fou. Toutefois, je ne peux oublier que le sang d'un Général de Poséidon a été versé. Et que sans sa puissance, il aurait certainement été tué. Je ne vous mentirai pas, Grand Pope. Je suis sidéré de constater qu'il ait fallu autant de temps pour faire en sorte que Narsès cesse d'être un problème. Le fait qu'il ait été capable de rassembler une telle armée auprès d'une de nos Arches est quelque chose de grave. Et j'estime que vous êtes en partie responsable de ses actes en l'ayant laissé faire si longtemps. Les méthodes qu'il a utilisé pour atteindre Endymion sont horribles. Utiliser ainsi des Oracles... Cela va à l'encontre du cycle de la Vie. Une fois encore, je vais jouer la carte de la franchise : j'ai été informé de l'arrestation de Narsès. Mais cela ne me fera pas oublier l'affront qui nous a été fait. Ce n'était pas une réprimande. Mais plutôt un avis sur une situation donnée. Il n'était pas venu ici pour remuer le couteau dans la plaie mais il était important que Childéric comprenne l'état d'esprit du Légat. Qu'il sache que cette attaque ne pouvait être ignorée. Certes, ils n'avaient pas répliquées. Mais pourquoi ? - La vie de vos hommes a été sauvé par l'acte héroïque de l'un des vôtres. Qui a aidé le Général Endymion. Ce pourquoi j'ai donné ordre de ne pas répliquer et de soigner ceux qui avaient été blessés. Sans distinction aucune. Comme je vous l'ai dit, nous respections le Cycle. Et nous savons reconnaître un acte héroïque quand nous en voyons un. Orphéus respectait certaines valeurs et il avait apprécié les actions de cet homme qui avait assisté le Dragon des Mers. Les Atlantes étaient fiers mais respectaient la vie plus que nulle autre nation. - Selon nos lois, je serai en droit de demander la tête de Narsès. En compensation de cet affront. Mais je suppose qu'il s'agit là d'une requête inenvisageable, n'est-ce pas ? Il en formulait la demande en tout cas. Mais ce n'était pas là ce qu'il désirait le plus. Bien au contraire. Il devait parler d'autre chose. De plus important. Pour lui mais aussi pour le monde, sans le moindre doute. Son visage s'assombrit, comme s'il se projetait déjà vers ce futur si particulier qui attendait Atlantis. Qui attendait ce monde. - Qu'importe, finalement. Il n'est pas la raison principale de cette rencontre entre nous. Malheureusement, j'aurai préféré que le problème soit si simple que celui-ci. Même s'il s'agissait d'une nouvelle à prendre en compte. Orphéus poussa un bref soupir, avant de reprendre. - J'ai appris récemment des choses qui ont attirés mon attention. Je sais de source sûre que l'amphore qui renferme Apollon est entre vos mains. Tout comme je sais que son Augure est aussi votre prisonnier. A vous seul, vous détenez le destin des Oracles entre vos mains. Je ne sais pas bien comment vous vous y êtes prit mais je ne peux que saluer la manœuvre. Avant d'aller plus loin dans les explications, j'aurai une question à vous poser. En prenant ainsi la parole, Orphéus venait de prouver une chose : il était parfaitement renseigné sur ce qui se tramait au sein de l'empire d'Athéna. Au sein de ses armées. Et Childéric ne pourrait manquer de le comprendre. Que ce soit l'arrestation de Narsès, l'amphore ou même Cuchulainn, le Légat semblait en savoir long. - Que pouvez-vous me dire sur les Abyss ? Avez-vous seulement entendu parlé de cet endroit ? La demande n'était pas anodine et aiguillerait Childéric sur le reste de la conversation. |
| | | ChildéricArmure : / | Re: [Début Mars 553]Délégations chimériques[PV Chilédric] Mar 10 Nov - 22:19 | | | Il le regarde se déplacer en silence. Il est presque amusant de se voir de l’autre côté de ses effets de manche qu’il utilise lui aussi. Il ne doutait pas que l’homme en face de lui savait ce qu’il faisait. On ne devient jamais la voix d’un dieu par hasard. Même l’Augure enfermé servait un but dans les plans d’Apollon. Il profita de ses quelques pas pour observer un peu mieux cet homme. Tout de suite, c’est son œil manquant qui l’intrigua et il aurait été curieux de savoir s’il avait perdu cet œil au combat ou, si comme dans certaines légendes nordiques, il l’avait échangé contre quelque chose. Cela en dirait long sur ce genre d’homme. Il n’avait pas vraiment l’allure d’un soldat mais il se dégageait de lui les mêmes petits détails qu’on voit chez quelqu’un qui sait se battre, chez un prédateur qui n’a pas l’habitude d’être une proie. Car oui, c’était ça fatalement cette rencontre : un échange entre prédateur pour savoir s’il en viendrait à s’entre-dévorer ou à jeter leur dévolu sur autre chose.
C’était la seconde option que Childéric privilégiait mais… Il n’était pas seul à décider là-dedans. Il écouta donc les mots du Légat à propos de cet épineux sujet qu’est Narsès. Pas question ici de révéler l’intérêt qu’avait eu Narsès, du moins… en parti. Il tenait là une occasion d’amener un sujet autour duquel il voulait s’entretenir avec le Légat. Oui, s’il avait pu, il aurait coupé la tête du serpent depuis longtemps mais il n’avait pas pu justement. Il resta néanmoins silencieux, droit et stoïque : soldat. Un petit sourire vient se former sur son visage quand il parla de ses hommes. C’était là simplement la fierté d’un chef de guerre envers ceux qui suivent ses ordres et qui font leur devoir, au péril de leur propre vie. Il avait été content d’apprendre que certains de ses hommes lui étaient vraiment loyaux et ceux qui avait fait ça, avait été récompensé comme il se doit. Puis, il laissa un silence de quelques secondes avant de répondre :
« - Je peux toujours la déterrer et vous l’envoyer, mais je doute que ça soit… acceptable comme présent diplomatique et je ne voudrais pas vous offenser. Sachez que je ne tolère pas ce genre de chose, plus que vous. L’esprit d’initiative est chose, la haute trahison une autre. L’empire a ses défauts et parfois, la bureaucratie prend du temps, mais quand elles font, elles se font bien. Sachez cependant qu’il avait son… Intérêt. Notamment en retenant les spectres d’Hadès qui pullulent dans l’est. » Il fixa le borgne alors pour jauger de sa réaction sur la fin de son propos. Le reste, ce n’était que de la politique et il ne doutait pas une seconde qu’il saurait voir de quoi il s'agissait. Il avouait que Narsès était un problème, mais un problème utile, jusqu’à ce qu’il dépasse les bornes. Il soulignait aussi l’importance des dormeurs dans la machine du Sanctuaire et surtout, celle de l’empire. Pour le reste, il fit à son tour quelques pas pour suivre le Légat. Mais lui aussi voulait amener quelque chose sur le tapis et il savait déjà de quoi il s’agissait, enfin, il le supposait. La déesse lui avait murmuré à l’oreille qu’elle avait rencontrée la femme de Poséidon. Il accueillit le compliment sur la chute des oracles d’un signe de tête. Difficile de voir les véritables pensées de cet homme sur le sujet, mais, au moins, il savait reconnaître, avec pragmatisme, la puissance d’une machine militaire. Oui, il avait le destin des oracles entre ses mains et il savait ce qu’il voulait en faire, reste à voir s’il ne devrait pas, en plus, leur trancher la tête pour y arriver.
« - Les abysses vous dites ? Je vais être honnête avec vous, je ne sais pas grand-chose à ce sujet. Cependant, la déesse Athéna en personne m’a mis en garde à leur sujet. Un mal emprisonné par votre seigneur si je ne m’abuse, un genre de mal que personne ne gagnerait à voir libérer ? » Il garda le silence sur les oracles, le sujet reviendrait certainement sur le tapis plus tard mais il attendait maintenant d’en avoir plus sur ces abysses et surtout, ce qu’elle venait faire ici. Athéna lui en avait parlé certes. Mais elle n’était pas dans le secret des océans et si le problème était de taille, il pourrait aussi rejoindre ses intérêts. |
| | | OrpheusArmure : Légat | Re: [Début Mars 553]Délégations chimériques[PV Chilédric] Mar 10 Nov - 22:59 | | | Il arqua un sourcil. Il n'avait pas eu connaissance de toutes les implications de Narsès dans les projets d'Athéna et ne doutait pas un instant qu'il ait eu une utilité à un moment donné. Mais que ce soit contre les Spectres ou contre n'importe quel autre ennemi, on pouvait remplacer un général défaillant. Telle était en tout cas la mentalité des Atlantes. Et cela prévalait même sur les Légats : Cinead l'avait prouvé en demandant à Poséidon le droit de se retirer des affaires. Si l'on n'est pas de taille ou que l'on représente un danger pour les siens, qu'importe les bénéfices passés, il faut changer. Mais assez clairement, Orphéus ne parlerait pas de cela. Il avait exprimé un avis sincère sur une situation qui le touchait de près. Il avait également exprimé les doléances que tout chef d'état aurait formulé à sa place. D'une part pur souligner son mécontentement, d'autre part pour avoir l'avis de son homologue sur la situation en question. Il ne pouvait croire, de ce qu'il savait, que Childéric ait laissé faire les choses volontairement. Quant à Athéna... Et bien là se trouvait sans doute le sujet le plus épineux. Orphéus ne pouvait s'empêcher de penser que s'il avait été dans l'intérêt de la Déesse de laisser Narsès attaquer Atlantis, elle l'aurait laissé faire. Elle était rusée. Et fourbe. En bien des points, elle lui rappelait Amphitrite. - Je ne nie pas qu'il ait pu avoir une utilité. Mais j'ai du mal à croire qu'il ait pu agir contre ces Spectres qui semblent se multiplier - comme vous le dites - alors même qu'il consacrait nombre de ses efforts à traquer les Oracles et à tenter de couler nos navires. Il eut toutefois un petit sourire. L'histoire était de toute façon réglée. Restait qu'il ne fallait pas oublier cette histoire de Spectres. - J'espère en tout cas qu'une personne compétente prendra le relais pour contenir les Spectres. Il ne serait dans l'intérêt de personne qu'ils gagnent en puissance. Cela aussi, il le pensait. Mais il appartenait à Childéric de lui donner des informations à ce sujet ou non. Il savait comme certaines choses pouvaient être sensibles et en dépit du danger que représentait cette histoire de spectres, Orphéus n'était pas ici pour se rajouter des problèmes supplémentaires. Il en avait bien assez. D'ailleurs la réponse du Pope ne tarda pas à venir concernant les Abyss. Il n'y avait rien d'étonnant à ce que cela soit si vague. Après tout, même Athéna n'était pas au fait de tout. Et il y avait des choses que les dieux eux même n'aimaient pas discuter. Ainsi eut-il un bref instant d'hésitation lui aussi avant de poursuivre. On ne révélait pas ce genre de chose à la légère, moins encore face au dirigeant d'une armée concurrente. Car des deux, celui qui paraissait être le plus à même de savoir comment diriger une armée, c'était clairement Childéric, l'ancien Chevalier au Lion. Un puissant adversaire selon les dires de certains rapports. Mais Orphéus ne craignait pas le soldat. - Il y a un peu de cela, en effet. Bien que cela soit plus complexe. Mais si l'on devait synthétiser les choses, alors oui... Il s'agit d'une antique prison. Qui renferme des forces et des créatures que le monde ne doit jamais revoir. Une prison dont les portes ne doivent jamais s'ouvrir et qui se trouve sous la surface de ce monde. Poséidon n'est pas le seul à avoir protégé les lieux, voyez-vous. Il fallait la puissance de plusieurs Dieux pour maintenir et créer une protection puissante. Des sceaux garantissant la survie de ce monde. Et l'un des sceaux a été alimenté par Apollon en personne, sous la forme d'une flèche d'Or. Il se tût. Observant lui aussi les réactions de l'homme face à lui. Ce secret, il le dévoilait pour la seconde fois en quelques semaines. Mais il était indispensable de rallier les Hommes pour contenir et renforcer ces sceaux. Pour empêcher le destin de prendre une tournure que nul ne désirait voir. - Ce que je vais vous avouer n'est en rien un mensonge ou une manière de vous duper. Il s'agit d'un secret jalousement gardé par les miens, et ce depuis des générations. Ces sceaux sont des garanties. Et sont alimentés par le pouvoir du Soleil et le pouvoir des Océans. Cependant, ils s'affaiblissent. Et selon nos estimations les plus alarmistes, il ne reste qu'une année avant qu'ils ne disparaissent. Childéric devait avoir comprit. Il ne pouvait en être autrement. Si Orphéus avait eu connaissance de l'emprisonnement d'Apollon et de son Augure, s'il avait demandé cet entretien et parlait de ces sceaux, c'est qu'il avait une idée en tête. La gravité de la situation exigeait un recours tout aussi dangereux. Et l'idée avait alors germé dans l'esprit du Borgne. On pouvait clairement percevoir toute la détermination du Légat. - Nos spécialistes ont été incapables de trouver une solution de secours. Et j'en suis venu à porter mes espoirs sur les Oracles. Nous possédons la force des océans. Il nous manque celle du Soleil et du Temps. Vous possédez en vos murs ceux qui seraient susceptibles de sauver cette Terre. D'empêcher la catastrophe d'une ouverture des portes des Abyss. Telle est ma requête, Grand Pope : accepteriez-vous de nous confier l'Augure Cuchulainn, afin que celui-ci puisse voir et conseiller les nôtres sur ce que nous devons faire pour renforcer ces sceaux ? Des projets, il en avait beaucoup. Et l'espoir aussi. Mais il était persuadé d'une chose : la paix entre Oracle et Saint était désormais du domaine de l'illusion. Narsès avait trop persécuté ce peuple. Et l'emprisonnement des deux figures les plus importantes n'aidait en rien. Mais ici, l'on ne parlait pas de liberté. On parlait d'aide. Pas que pour les Atlantes. Mais pour ceux qui espéraient encore vieillir. Une année... C'était peu, finalement. Il se rappelait aussi les mots prononcés par son Seigneur. "Quand la Douzième heure sera éteinte, l'heure de notre disparition viendra.". La Douzième heure. Athéna était-elle concernée ? - J'ai bien conscience que cette requête puisse vous déranger. Une fois encore, je prends le parti de la franchise et je ne vous cacherai pas que j'ai connu cet homme par le passé. Cuchulainn. Avant même qu'il ne porte les espoirs de son peuple sur les épaules. J'ai vu de mes yeux ce dont il était alors capable. Et j'estime qu'il pourrait être la solution à notre problème. Ou au moins pourra t'il nous renseigner sur ce que nous devons faire. Mais le laisser partir hors de leur prison ne serait pas aisé, il le comprenait. |
| | | ChildéricArmure : / | Re: [Début Mars 553]Délégations chimériques[PV Chilédric] Mer 11 Nov - 19:24 | | | Si seulement il était si simple de trouver un général, à la fois dans les petits papiers de l’empereur et d’Athéna, capable de lutter contre les éveillés et les dormeurs et qui avaient la capacité de repousser les spectres d’une façon ou d’une autre, la Sagesse elle-même aurait remplacé Narsès il y a longtemps. Mais voilà, ce genre d’homme n’existe pas, il faut le créer. Parfois, les créations échappent à leur maître. Il se garda bien de répondre ce genre de chose au Légat, qu’il croit qu’on pouvait le remplacer avec facilité signifiait qu’il n’en savait pas tant que l’ancien général et que certains des secrets d’Athéna étaient bien gardés.
« - Disons juste que, dès qu’il a pu être révoqué, il l’a été et s’il avait été possible de le faire plutôt, cela aurait été fait également. » Il avait dit ça sans agressivité, mais avec une pointe d’agacement dans la voix qui n’était pas dirigée contre l’homme avec qui il discutait mais envers ce problème qui avait occupé ses nuits et ses journées pendant longtemps. Mais ce problème était maintenant derrière lui, et de loin. Le vrai sujet de leur rencontre reprit rapidement le dessus et il écouta alors avec attention ce qu’il avait à lui expliquer sur ces abysses. Il comprit rapidement pourquoi il avait demandé à le voir et surtout, de quoi il serait question ensuite. Avoir détruit les oracles et enfermé Apollon dans une urne avait défait bien des choses que le dieu solaire avait tissées. Celui qui fût lion réfléchissait, peser le pour et le contre et quand le Légat posa ses yeux sur lui, il pourrait voir un homme attentif et déjà, projetant ce qu’il faudrait faire ou dire.
Il indiqua à la voix des mers qu’il pouvait continuer d’un signe de tête et ce dernier reprit. Il le croyait. Il n’aurait pas d’intérêt à inventer de telles histoires après tout ce qui s’était passé. Et le couperet tomba. Il finit par faire sa requête officiellement. Ils étaient au pied du mur et avaient besoin de lui, et de la carte qu’il avait dans sa main pour empêcher le monde de sombrer. Oh, il aurait pu presser cette situation comme une orange et en extraire le jus, mais ce n’était pas son objectif, ni sa façon de faire. Certes, il avait l’avantage dans cette négociation de fait, il avait l’offre et son plein monopole, libre à lui de dicter les prix. Il garda le silence, passant sa main dans sa barbe, réfléchissant toujours. Ce qui le surpris plus, fut la franchise du légat vis-à-vis de sa relation avec l’Augure. Intéressant, très intéressant. Ainsi, il avait transité par Atlantis. Une solution ? Oui, si du moins, il ne se montrait pas aussi têtu qu’à l'accoutumée. Mais d’abord… il devait tenter quelque chose.
« - Pour ce que ça vaut, je ne sais pas comment fonctionne ce sceau ou la magie qui y est apposé mais, sachez que je suis certain que la Sagesse sera disposée à y apporter sa puissance, comme c’est le cas pour Avalon. Pour le reste... » Il hésita encore quelques instants, reprenant le même mouvement qu’Orpheus avait fait au début de leur conversation. Le Pope plaça ses mains dans son dos et fit quelques pas, s’offrant, une ultime fois, le luxe de la réflexion.
« - J’aimerais en savoir plus sur ces abysses. Je reconnais leur danger et l’importance de leur enfermement. J’estime qu’il est important de savoir contre quoi nous luttons. Ensuite, je suis en effet tout à fait disposé à vous confier brièvement la garde de cet estimé prisonnier. J’allais vous demander évidemment qu’il soit traité en regard à son rang et avec respect, comme il l’est au Sanctuaire. Vous le connaissiez déjà et je pense que cette demande n’est de fait, plus nécessaire. Pour le reste, j’aimerais qu’il soit accompagné en permanence d’un chevalier et de quelques gardes et qu’un des vôtres se rende , physiquement, au Sanctuaire pendant la durée de son séjour chez vous. Il sera traité bien entendu, en diplomate et pourra consacrer le temps de son séjour entre nos murs à échanger avec nous sur le commerce maritime et divers traité du genre, dont je pense nous pourrons tous deux tirer un avantage mutuel. Et pour un avenir de bonne entente durable. » La proposions semblait équitable à Childéric et serait l’occasion de voir, pour un camp pour l’autre, s’il était vraiment possible de tisser des relations de confiance. |
| | | OrpheusArmure : Légat | Re: [Début Mars 553]Délégations chimériques[PV Chilédric] Jeu 12 Nov - 21:25 | | | Il s'agissait d'un sujet sur lequel il se savait en désaccord avec la Voix d'Athéna. Il ne pouvait s'empêcher de penser que les Saints avaient fait preuve de faiblesse en laissant Narsès diriger son petit monde. Qu'importe son utilité, si ses actes entachaient la réputation de leur déesse, alors il fallait agir. Childéric ne pouvait nier ce fait. D'ailleurs, Orphéus comprenait à demi mot que l'homme face à lui avait eu sans doute les mains liées concernant ce Général. Il ne pouvait croire, en ayant entendu ces choses le concernant, qu'un tel homme puisse laisser faire sans réagir. Mais qu'importe finalement puisque ce dossier était clos. Même s'il restait quelques petites choses à régler. Le reste était autrement plus important que l'affaire "Narsès". Et il espérait que ses mots aient touchés la conscience de l'ancien Lion. Il suivait l'homme du regard, écoutant ce qu'il avait à dire et observant ses réactions. Il prenait visiblement la mesure de la nouvelle et semblait avoir été informé par Athéna de la dangerosité des Abyss. Ce qui en soit constitué déjà une certaine avancée dans ce projet. Car croire sa déesse était autrement plus facile que de croire la Voix d'une nation étrangère. Lorsque la première proposition tomba, Orphéus eut un sourire. Il ne s'était certainement pas attendu à entendre cela. Childéric l'avait surprit mais il n'en montrait rien extérieurement. De toute évidence, il savait déjà quoi répondre à ce sujet. Et il imaginait sans mal la réaction de Poséidon s'il lui avait fait la demande. Fort heureusement, il n'aurait pas à le faire. Il connaissait son Seigneur et avait sa confiance. Il savait que pour la gestion "terrestre", le dieu des Sept Mers s'en remettait à son Légat. - Je ne doute pas un instant de l'intérêt qu'aurait Athéna à pouvoir participer au renforcement de ce sceau. Orphéus ne laisserait pas la déesse de la Sagesse mettre son nez dans ce qui était enfermé sous les piliers d'Atlantis. Ce n'était pas là une remarque acerbe et Childéric n'aurait aucun mal à le comprendre. Seulement, on ne pouvait comparer Avalon et le secret qu'il renfermait avec cette affaire. Même si les deux étaient dangereux. Poséidon n'accepterait jamais. - Et je vous remercie de cette proposition. Toutefois ces sceaux sont très anciens et remplissaient parfaitement leur rôle. Jusqu'à leur affaiblissement soudain. Et la disparition d'Apollon. Je ne suis pas persuadé qu'intégrer une nouvelle déesse à ce projet puisse aider. Par ailleurs, nous parlons d'Atlantis. Pas d'Avalon. Mon Seigneur n'accepterait pas que sa nièce puisse avoir un oeil sur ce qui se trouve au Temple. Vous connaissez la méfiance qui existe entre les dieux, je ne vous apprends donc rien. Il eut un maigre soupir. La majeur partie des conflits venait de l'égoïsme des dieux. Et de la méfiance qui existait entre eux. Si cela pouvait agacer le Légat, il n'en restait pas moins le Hérault de Poséidon. Il se devait donc d'accepter les règles du jeu sans les remettre en question. Et il était convaincu que le Pope comprenait cela. Combien de fois lui-même avait-il été contraint d'obéir à des ordres qu'il ne cautionnait pas forcément ? Qu'il se questionne sur les Abyss n'avaient rien d'anormal en tout cas. Lui-même aurait eu ces questions si les rôles avaient été inversés. Il comprenait aussi qu'il devait exister des règles pour entourer et protéger le transfert demandé par le Légat. Après tout, il s'agissait là d'un prisonnier politique. Avec toutes les incidences que cela importait. Toutefois l'une des conditions le fit tiquer. Cette histoire était du ressort du monde, finalement. Pas une demande personnelle, pour satisfaire l'égo d'un homme. Il était tout autant dans l'intérêt de Childéric de prêter main forte aux Marinas car si les Abyss s'ouvraient, certes Atlantis serait la première à tomber, mais les autres nations suivraient. Les Arches conduisaient partout dans le monde. Et l'empire Byzantin sombrerait en second sans le moindre doute. - Comme je vous l'ai dit, les Abyss renferment d'antiques créatures que le monde ne doit jamais revoir. Si je devais désigner ces dernières, le terme "ténèbres" serait le mot adéquat. Le Néant. Il était difficile de décrire l'indescriptible. Il ne pouvait se montrer plus clair car en dehors de ce sentiment de vide absolu, il n'existait rien. Rien de bon en tout cas. - Il est bien évident que le prisonnier sera traité convenablement et qu'aucun mal ne lui sera fait. Pour le garantir, je vous invite à laisser un des vôtres et des gardes assurer sa sécurité si vous l'estimez nécessaire. Ces derniers seront traités comme des hôtes de marque. Toutefois, ni votre chevalier, ni aucun garde ne pourront nous accompagner lorsque nous nous rendrons près des sceaux. Là, ce n'était pas un point négociable. Bien au contraire. Il s'agissait d'une Loi élémentaire de la Prison. Une Loi constituée lorsque les sceaux avaient été apposés. Et il s'en expliquait immédiatement. - Comprenez que ce n'est pas une requête, concernant ce dernier point. Les Sceaux protecteurs empêchent quiconque autre que moi d'entrer au sein de ce Sanctuaire. Je pense que de par son statut d'Augure, Cuchulainn sera autorisé à passer les barrières protectrices. Après tout, Apollon a participé à la mise en place de ces défenses particulières. Et encore, je n'en suis pas persuadé, je le saurai le moment venu. Mais pour les vôtres, ils risqueraient leur vie à forcer ce passage. Les dieux ne plaisantent pas avec leurs commandements. Il était de son devoir de le comprendre. Les dieux n'agissaient pas sans raison et même parmi les Atlantes, seules deux personnes étaient capables de franchir la barrière : le Légat et le Protecteur des Abyss, le Kraken. Les autres ne pouvaient franchir les portes. - Quant à votre dernière conditions, je ne puis m'y opposer et j'ai déjà le nom de la personne idéale pour cet échange. Ainsi donc, j'accepte vos termes si vous comprenez les limitations que j'ai formulé. N'oublions pas qu'il ne s'agit pas seulement du bien d'Atlantis, Grand Pope. S'il est vrai que vous possédez une possible solution, il ne faut pas oublier que l'ouverture de ces portes seraient préjudiciables aussi aux vôtres. Comprendre : tu peux négocier, c'est légitime. Mais ne soit pas trop gourmand car tu aurais autant à perdre que nous. La confiance a un prix et Orphéus le comprenait. Mais le devoir aussi. |
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