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 Fable Écarlate ~ L'Appel de la Forêt [Solo - Début Mai 553] | Mission Profane

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Message Fable Écarlate ~ L'Appel de la Forêt [Solo - Début Mai 553] | Mission Profane   Fable Écarlate ~ L'Appel de la Forêt [Solo - Début Mai 553] | Mission Profane EmptyMar 26 Oct - 19:13
Qu'est-ce qui pousse une communauté, une population, à devenir plus violente ? À devenir plus implacable ? Qu'est-ce qui rend des groupes plus dangereux ? Dans les pays Slaves, les habitants, qu'ils soient humains ou non, sont sensibles aux changements. Au fait que leur environnement est possédé, dénigré, dérangé. Corrompu. Brisé. Ainsi, les Clans et Seigneurs sont plus enclincs à s'entredéchirer si d'autres tribus viennent déranger leurs territoires. Ils aiment leurs terres. Ils aiment la terre. Ils en ont besoin. De ces roches. De ces arbres. Ils vivent en harmonie avec cette nature. Avec leurs autres habitants. Mais quand ces derniers commencent à aller au-delà de ce qu'ils sont capables … Quand ces derniers brisent la logique qui leur est imaginée … Les réactions sont multiples.

Peur. Colère. Ces deux simples émotions dominent ces réactions. Chasse. Destruction d'environnement. Besoin de sécuriser sa population. Agir, en somme.
Les plus anciens. Les plus respectueux. Les plus attentifs. Ceux-là se posent des questions. Mais, souvent, l'on n'attend guère les réponses. Par besoin. Par désir. Par instinct de survie.

Un homme à la voix sombre, âgée. Les mains dans le dos, le corps couvert d'un manteau de fourrure, il observe le village en contrebas. « Je n'apprécie guère cette situation. »

Fable Écarlate ~ L'Appel de la Forêt [Solo - Début Mai 553] | Mission Profane Sans_t31

À l'orée de la forêt ombrageuses, des communautés vivent. Se développent. Dans leurs rangs, des dormeurs. Dans leurs rangs, aussi, des forces Berserkers. Peu enclins à l'éveil, ces soldats sont là pour protéger. Des possessions. De potentiels viviers de guerriers, d'éveillés. Mais là, leur présence n'est pas suffisante. C'est en tout cas ce qu'a laissé entendre le rapport envoyé par les forces sur place. Garnison incapable de gérer des attaques multiples de la monstrueuse et bestiale faune locale.

Une réalité intéressante. Par le fait que certaines choses doivent intervenir sur le comportement animal.
Une réalité étrange. Pour les mêmes raisons. Et comme le dit si bien l'homme à la tenue de fourrure … Cela n'est guère appréciable. Qui sait ce qui intervient ? Qui sait ce qui se déroule dans les antres de certaines bêtes et dans les ruelles de ce village ? Par chance … C'est pour cela qu'ils sont là.

Lyuben, installé sur sa monture, regarde lui aussi le village. Ses yeux de sang se posent sur le visage concentré d'Anton, l'un de ses lieutenants. « Un jour ou l'autre, cela devait arriver. » Le plus vieux s'appuie contre un arbre. Ferme ses yeux. Laissant un soupir glisser entre ses lèvres. Qu'ils soient de leur nation ou étrangers, certains ne savent pas s'arrêter. La vision d'une humanité croissante et présente en surnombre dans des territoires est une optique alléchante. Conquête, par l'Homme. Conquête, pour l'Homme. Mais là n'est pas réellement le sujet. Le Centurion quitte des yeux son subordonné, avant de donner ses ordres, simplement.

« Je n'aurai pas besoin de toi à partir de maintenant. » Anton ouvre un œil. Le tourne vers le Pâle Écarlate, écoutant avec intérêt la suite. « Tu peux rejoindre le Dédale. Sois attentif durant ton retour … Et si quelque chose de particulier vient jusqu'à toi, envoie un message le plus rapidement possible. » Anton hoche la tête. S'arrache de son support, avant de retrouver sa monture. Un regard échangé, le lieutenant quittant les lieux, laissant Lyuben observer à nouveau ce village. Ces tentatives de fortifier encore plus l'environnement urbain.
Un mouvement. Celui de sa monture sombre. Un léger dérangement dans l'air qui pousse le cheval à se montrer prudent. Une réaction qui attire le regard du Centurion. Passant une main contre la marque blanche et irrégulière qui décore le front de l'équidé, l'écarlate observe les environs. Une présence animale. Une présence bestiale. Ou peut-être, simplement … la nature qui palpite, comme à son habitude.

Une vibration dans les feuillages. Du bois qui craque, sous une impulsion inconnue.
Une ombre. Un mouvement.

Un sourire vient étirer les lèvres du Centurion, alors qu'un mot inconnu traverse ses lèvres. Un ordre que sa monture comprend, là où de nombreux humains ne seraient qu'incompréhension. Bientôt, l'animal commence à suivre le sentier, descendant en direction du village en question. Un dernier regard, de la part du Transylvanien. En direction de ses arbres. En direction des ailes, qui frappent l'air. Qui s'envolent.

------------

Un nouveau visage. Encore un. Différent. Sur ses gardes.
Cela ne doit pas encore se produire. Pas encore.
Cela ne se passera pas. Non.

Jamais plus.


Dernière édition par Lyuben le Mar 26 Oct - 19:17, édité 1 fois
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Message Re: Fable Écarlate ~ L'Appel de la Forêt [Solo - Début Mai 553] | Mission Profane   Fable Écarlate ~ L'Appel de la Forêt [Solo - Début Mai 553] | Mission Profane EmptyMar 26 Oct - 19:14

Les sabots de la monture cessent d'avancer, alors que sa haute silhouette arrive au niveau de l'entrée du village. Des habitants – en pleine amélioration des barricades de bois – tournent leurs yeux vers le cheval. Et son cavalier. Un sifflement appréciateur résonne, alors qu'un jeune homme approche, arc dans le dos. Il porte sa main vers le front de l'animal, la passant un instant contre la robe sombre – bien que décorée de blanc, en cet endroit –, le tout sans hésitation. Et sans autorisation réelle. Mais cela ne semble pas avoir d'importance pour l'écarlate, ni pour le cheval, qui penche légèrement son cou pour profiter de la caresse.
Un jeune homme aux cheveux sombres. Aux yeux verts. Déterminés. Qui lève maintenant les yeux vers Lyuben. Sa voix résonne un instant, quelques mots résonnant, aux origines slaves. « Belle bête, voyageur. Vous avez de la chance qu'elle ait pas été blessée en se dirigeant vers chez nous. » Lyuben hoche doucement la tête. Se redresse pour descendre de sa monture.

Le cavalier arrive au sol, caressant le flanc de sa monture. Et, avec les mêmes sonorités, avec un accent similaire qui roule contre sa langue, il répond. Une voix douce. Agréable. « Nous sommes prudents. Mais je ne pense pas qu'il serait contre le fait de profiter de votre écurie. » Son regard glisse sur la silhouette – avenante – de l'archer, remarquant une broche. Le symbole de la famille a qui la gestion de ce village est la mission. Doucement, une main sur la poitrine. Une légère inclinaison de la tête. « Je vois que j'ai à faire à quelqu'un d'important ici. Peut-être pourrez-vous me guider. Je cherche le Capitaine Casparus. » Un instant, le jeune homme penche la tête sur le côté.

Un nom étranger. Cela ne cours pas les rues ici. Et bien vite, il arrive à mettre un visage sur le nom. « Ah. L'étranger. Je préfère parler avec ses chasseurs qu'avec lui. Pas à sa place. » Lyuben n'en doutait pas. C'est ainsi avec certains étrangers. Ils ne s'adaptent pas. Surtout ceux qui viennent des territoires les plus enclin aux grandes cités. Se perdre dans les rues d'une cité romaine ou byzantine est sûrement bien différent que la vie ici. Bien entendu, certains s'adaptent. D'autre … Non. Alors, le plus souvent … ils finissent par disparaître. À cause d'une erreur grossière en avançant.

Se tournant vers le village, il montre d'une main une direction, un peu plus loin dans les rues. « Le pavillon de la garde. Lui et ses chasseurs vivent là. Enfin, je peux savoir ce que vous lui voulez ? » Question nécessaire. Pour un fils de chef de village, il se doit de comprendre ce genre de situation. Lyuben, doucement, sort un parchemin, avant de le montrer au jeune homme. Aucune information sensible. Rien de compromettant. À part, bien entendu, une réalité : il est un supérieur de ce Casparus. Qui a demandé du soutien suite aux attaques. Qui a demandé à ce qu'une personne plus capable de gérer cette problématique soit présente.

Le jeune homme lit. Sa détermination se transforme en une légère colère. Une obscurité dans ses yeux. « Alors vous allez nous aider à tuer ces bêtes. » Sa colère, maintenant, devient une forme d'euphorie furieuse. « Parfait ! Cela fait quelques semaines déjà que nous sommes en proie à ces assauts et rien ne se passait ! Nous allons pouvoir passer aux choses sérieuses ! » Redonnant la missive, le jeune homme attrape la bride de la monture. « Je vais m'occuper de votre cheval. Au fait, appelez moi Dragan. Si vous avez besoin de quoique ce soit, mon arc et ma sica vous seront bien utiles, j'en suis certain. » Le Centurion observe le brun. Doucement, il hoche la tête. « Lyuben. Et c'est entendu. Je m'en souviendrai. »

Quittant la scène, Dragan guide la monture jusqu'aux écuries, alors que le Serpent avance, saluant d'un mouvement de tête certains villageois, de nouveau en plein travaux. Des pics en bois. Des palissades. Pour les surveiller – et surveiller l'environnement –, des rôdeurs, arc ou lame en main. Une tension, palpable. Un stresse. Continue. Il pourrait presque entendre ces cœurs battrent à l'unisson ce mélange d'angoisse et de haine.

S'enfonçant dans le village, l'écarlate observe les bâtiments. Jusqu'à arriver enfin devant le pavillon des chasseurs. Sans réellement attendre, le Centurion pousse la porte.
Un échange de regard. Une première silhouette. Puis une nouvelle. Enfin, une troisième, en train de manger un morceau de gibier. Surpris, il se lève. « Centurion. » Une salutation militaire, accompagnée par les deux autres chasseurs, eux aussi dans la confidence. Eux aussi du Dédale.

Lyuben approche. Regarde l'assiette, avant d'attraper un morceau de viande. Un coup de dent. Il mâche. Observe les décorations aux murs. Des têtes bestiales empaillées. Des trophées de chasse. Des choses connues. « Je … Je ne pensais pas qu'ils enverraient un Centurion s'occuper de cette histoire. Ce ne sont que des bêtes après to... » Sa voix est stroppée. Par un mouvement de main. Lyuben avale son morceau. Avant de se laisser tomber dans la plus confortable des assises. Il croise des jambes.

« Des bêtes qui vous font passer pour des incapables. Alors … Recommençons dès le début, si vous voulez bien. »

------------

Le ciel commence à gronder. Il commence à pleurer. À souffrir.
Il ne peut pas se défendre.
Nos frères grondent. Ils pleurent. Souffrent.

Nous pouvons nous défendre.
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Message Re: Fable Écarlate ~ L'Appel de la Forêt [Solo - Début Mai 553] | Mission Profane   Fable Écarlate ~ L'Appel de la Forêt [Solo - Début Mai 553] | Mission Profane EmptyJeu 28 Oct - 11:48
La pluie commence à frapper le toit, alors que le romain commence à raconter cette histoire. Une réalité, qu'il a observée, vécue. Une réalité basée, à ses yeux, sur un besoin des prédateurs qui s'est transformée en une pensée logique. Les bêtes s'adaptent, comme les soldats. Et elles combattent.

Il y a quelques semaines, c'est ainsi que cela commence, une première attaque a eu lieu, hors du village. Des chasseurs, entraînés – des chasseurs du village et non déployés par les Berserkers –, se sont fait attaquer par un groupe de bête. Une attaque coordonnée. Une attaque impulsée par le grognement d'une bête alpha, terrible loup dont la fourrure se mêlait à l'écorce. Un effroyable loup dont le crâne était la naissance de bois, habituellement vu sur des cerfs. Une chimère dangereuse, en somme. Qui avait pris soin de tuer une grande partie du groupe avec son hétéroclite meute.
Un seul survivant. Dont le bras avait été arraché. Dont la vie s'est maintenant éteinte. Un unique survivant, portant le message de la forêt. Une chanson de sang. De rage. C'est à partir de cet instant, que des attaques ont débutées. Que les civils ont reçu l'obligation de rester dans le village – et d'aider à la consolidation de ce qui pouvait l'être.

Mais, comme le dit si bien Casparus : tout est à faire ici. Les attaques ont isolé la scierie qui se trouve un peu plus loin. Le bois stocké dans les entrepôts du village est utilisé. Mais manquera, si le problème vient à être plus important. Une tentative de communiquer avec le village le plus proche s'est avérée un échec. La paranoïa s'installe. Elle se sent, même pour ceux qui ne sont sensibles à rien. Une paranoïa qui échauffe les esprits. Qui mêle les réalités à un brouillard opaque, celui de la survie. Celui de la haine, aussi. Pourtant, dans tout cette tension, le vétéran romain est au moins certain d'une chose, du haut de sa longue observation militaire. « Nous sommes observés. Leur comportement n'est pas aussi instinctif que celui de bêtes. Nous sommes observés et … la faune s'adapte à ce qu'elle voit. » Lyuben attrape une pomme. Le Centurion réfléchi à ce commentaire, tout en croquant dans le fruit.

Un éclair déchire le ciel. L'orage gronde. La pluie frappe le sol, portant son parfum. Le vent souffle. Dans ce monde isolé, cela est puissant. Cela arrache un frisson aux insensibles. Aux Dormeurs, comme ces êtres aiment les nommer. L'instinct. Que chaque nuages cache un horrible diable, qu'importe son nom. Qu'il soit Dieu Noir ou un Démon Cornu.

------------

Le ciel gronde. Mais nous grondons plus fort.
Je l'entends. Dans le sol. Ils marchent sur leurs deux pattes. Ils surveillent leurs petits et ceux qui ne mordent pas.
Je la vois. Face à moi. Trou. Une entrée dans leur antre. Une entrée sans yeux.
Jamais plus. Jamais plus.

------------

Un signe de sa main. Un regard vers le vétéran. « Recommencez votre histoire. Je veux l'entendre encore une fois. » Surprise, sur le visage du vétéran. Mais obéissance de sa part. Il préfère être là qu'à essayer de calmer certaines personnes. Qu'à essayer de faire des promesses.

Alors il raconte à nouveau. La première attaque. Comment les bêtes ont bloqué leur approvisionnement en bois. Comment les bêtes attaquent, régulièrement. Il montre un plan du village, ainsi qu'une carte des environs de la forêt. Il pointe du doigt les zones où les plus grandes difficultés ont été rencontrées.
Lyuben écoute. Lyuben lui ordonne l'ordre à nouveau de raconter, le haut du corps légèrement penché vers son interlocuteur. Intéressé. Concentré dans ce qu'il dit. Il pose quelques questions. Sur les attaques. Sur les victimes. Sur les tentatives de défense. Puis alors que le vétéran raconte une troisième fois, il commence une fois en donnant un nouveau détail. L'existence d'un voyageur quelques jours avant la première attaque.

« Voyageur ? » Lyuben lève les yeux, la pomme à moitiée dévorée dans sa main. Une lueur palpite légèrement dans son unique œil visible. « Quel genre de voyageur ? » Après quelques années à écouter les gens raconter leurs histoires, l'Écarlate a appris une chose : les détails sont importants. Parfois, ce n'est qu'après une interprétation, ou deux, que certaines informations peuvent arriver. L'esprit a besoin de temps. Pour s'arracher à tous ses préjugés. À sa fatigue. À sa façon de voir les choses dans un instant précis.
Casparus se masse un instant la tempe. Il essaye de se rappeler. Avant de se redresser. « Un voyageur qui s'intéressait à la façon de vivre dans cet environnement. Vu son accent, sûrement des terres un peu plus à l'Est. Il a posé des questions sur la forêt. Enfin. Qui le ferait pas ? Vous avez vu l'endroit ? Et les locaux qui continuent de vouloir vivre là. » Une main se lève. Un ordre au silence. « Je n'ai pas le temps pour vos opinions sur les envies et les traditions d'ici. Parlez moi juste de ce voyageur. »

L'ordre est sec. Il n'attend aucune interprétation que d'être réalisé. Alors le vétéran s'installe à nouveau. Lyuben écoute, plantant ses dents dans les derniers morceaux de pomme, avant de jeter le trognon dans des déchets. Il écoute. La description d'un homme vêtu pour les voyages, en effet. Des cheveux clairs, un blond qui semblait avoir perdu une certaine clarté. Un blond terne. Vieillissant. Une réalité qui se retrouve sur le visage, touché par endroit par le temps. Mais un homme suffisamment vaillant et vigoureux pour être parfaitement autonome dans son voyage.

Un homme armé. Curieux, aussi. Qui n'avait aucune hésitation, crainte, dans le regard. S'il n'était pas si enclin à la recherche, à la compréhension, Casparus en aurait vu un vétéran. Mais il n'avait pas la posture d'un soldat de carrière. Ni d'officier. Même dans sa démarche auprès des autres, il semblait solitaire. Sur ses terres, il devait sans doute être un marginal – du moins théorisait l'italien.
Un marginal qui s'intéressait beaucoup à ce qui pouvait se trouver au-delà des légendes parlant de ces sombres portes, dans les profondeurs de ces bois obscures. Un marginal qui pouvait avoir ressenti l'appel de la Guerre ? Peut-être. Peut-être pas. Difficile d'en juger sans rencontrer cette personne.

« Il a quitté le village … quelques jours avant l'attaque ? Je devrais demander aux gardes à l'entrée. » Un éclat sombre traverse le regard de Lyuben. « Et vous n'avez pas pensé à faire un rapport plus précis sur cette situation ? » Lyuben se redresse. Dévoile un visage qu'il porte depuis longtemps. Celui du patient. De l'observateur. Du chef. De celui qui est responsable. Il le fixe. De son seul œil visible. Proie face au prédateur. Et par ce regard, il brise les excuses. Qu'importe que ce détail soit insignifiant. Qu'importe que cette personne ne montrait aucune preuve d'un potentiel éveil. Qu'importe en fait tout ce qui pourrait sortir des lèvres de Casparus.

Car lui qui devait parler … n'a maintenant plus l'ordre de prononcer un seul mot.
Car le temps n'est plus à cela.
Un cri. Violent. Puissant. Intense. Un cri de douleur. Et une cloche qui sonne alors qu'une attaque commence.
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Message Re: Fable Écarlate ~ L'Appel de la Forêt [Solo - Début Mai 553] | Mission Profane   Fable Écarlate ~ L'Appel de la Forêt [Solo - Début Mai 553] | Mission Profane EmptyMar 2 Nov - 11:32
Nous attendons depuis trop longtemps.
C'est terminé. Terminé. Tout ceci doit se terminer maintenant !
Détruisez les.
Dévorez les.
Déchirez les.
La paix ne peut pas exister. La paix n'existera jamais. Il n'y aura plus de mensonges ! Plus de faux-semblants ! Plus de faux-espoirs ! Assez. Assez. Assez.
Le ciel gronde. Il gronde avec nous !
Pour Ses bois. Pour Ses eaux. Pour Ses terres. Plus de souillures.
Pourrissez en enfer. Il le souhaite. Il le désir.

------------

Un autre moment, Lyuben aurait réglé la question de l'absence d'informations de la part de Casparus. Un autre moment, il aurait réglé cette question, rapidement. Sans hésitation. Pour rappeler aux autres forces envoyées par les Berserkers leur rôle. Il en aurait profité pour rappeler qu'ils avaient une certaine chance d'être déployés. Que d'autres bientôt combattraient. Que d'autres enquêtaient. Espionnaient. Et prenaient bien plus de risques. Mais, cela aurait été un autre moment. Peut-être un autre jour, ou une autre nuit. Car maintenant … la rage bestiale résonne.

Et l'Écarlate est le premier à sortir. Une lance, récupérée dans le pavillon, occupant sa main gauche. Ses bottes s'enfoncent dans la boue. La pluie coule sur la cascade de sang. De premières ombres agressent, harcèlent, la population civile prise par surprise. Des combattant sont déjà sur place pour repousser les bêtes – représentantes de la faune particulière des Forêts qui entourent le Dédale.
Une faiblesse dans les défenses sommaires. Une surprise qui n'en ait pas une. Une faiblesse, donc. Et voilà qu'un groupe de bête envahi l'environnement. Alors qu'un animal plus important pousse un long hurlement. Lupin. Monstrueux.

Jamais plus.
Jamais plus !


La créature grogne. Et la créature n'est pas seule. Comme trophée, une femme, au sol. Sous sa patte puissante. Une femme ensanglantée. Gémissante. Chasseresse, sans doute. La créature grogne, plus fort, avant d'approcher sa gueule de la jeune femme. Alors qu'elle l'ouvre, brutalement, pour mordre, à pleine dent, ce visage. Le soulever, sans difficulté, alors qu'un hurlement traverse le village.
La queue fouette l'air, furieuse. Le sang se mélange à la pluie. Et la boue se soulève, alors que le corps de Lyuben s'est approché brutalement, frappant de sa lance le flanc de la bête pour lui faire lâcher sa prise. Un douloureux sang tâche sa fourrure noire. Son regard vert fixe. Bestiale rage qui se soulève pour tenter de porter un coup de patte, bloqué par l'arme. Le bois craque. Le bois cèdera sans doute. Bientôt.

Disparaissez ! Disparaissez !
Vous n'êtes rien ! Rien !
Criminels ! Destructeurs ! Tuez les. Brisez les. Dévorez les !


Un nouvel hurlement lupin, alors que d'autres bêtes approchent. Des blessures dans les deux camps. Prédateurs et proies. Qui se fixent. Lyuben et la créature. Qui se jaugent. Lance en main, l'écarlate fait quelques pas sur le côté. Il observe. La gueule ensanglantée. Il ressent. Une énergie qui entoure l'Alpha. Son regard se fronce. Intrigué. Intéressé. Mais combattif. Son arme est tournée. Il se met en garde. La créature se positionne correctement sur ses quatre pattes. Ses griffes caressent le sol. Un duel de regard. Un duel de volonté. Oui, il pourrait en finir de suite. Oui il pourrait supprimer cette chose. Mais cela ne serait que se débarrasser d'une partie du problème. Quelque chose de plus important. Quelque chose de plus puissant. Quelque chose intervient dans l'existence de ces bêtes.

Puis la créature fait le premier pas. Elle avance violemment. Mais sans attaquer. Non, elle saute. Surpasse la silhouette de l'écarlate. Un grognement traverse sa gueule. Un grognement dans lequel se mélange une forme de communication moins bestiale. Il l'entends. Des mots de la nature. Des mots de rage. Des mots bestiaux, qui n'ont aucune langue. Une vérité profonde. Nous sommes les premiers. Les autres suivront. Ils jugeront vos crimes.

Un sourcil froncé. Un corps qui se tourne, jetant la lance en direction de la créature. La pointe s'enfonce, brutalement. Un hurlement de douleur est poussé. Mais une douleur insuffisante. Ou plutôt … une endurance exceptionnelle de la part de la bête ? Car même une patte percée ne l'empêche guère de se tenir debout. Cela ne semble que le gêner. Une rage. Un sourire intérieur.

Belle proie que voilà.
Un véritable Berserker.


Rage bestiale. Bestiale envie. Voilà ce qui anime ce corps. Des spasmes contrôlés, mais enragés. Attrapant une lame au sol, Lyuben approche brutalement de sa proie. Avant de voir sur le côté arriver une silhouette bestiale. Lupine, encore. Mais moins évoluée. Moins monstrueuse. Sans pour autant perdre toute la violence de la nature. De la terre. Son grognement accompagne son coup de griffe, qui aurait pu être létal pour n'importe qui.
Mais la patte rejoint le sol. Une flèche s'enfonce dans son flanc. Poussant la bête à se retirer, protégée par ses paires. Des grognements résonnent. Des regards s'échangent. Avant que l'Alpha fasse résonner la retraite. Pour le moment, cela semblait suffire.

Le loup blessé est le premier visé par les chasseurs du fils du chef du village. Quitte à en tuer un, autant le faire. Maintenant. Une autre bête tombe. Aux côtés des autres corps. Mais en majorité, dans cette attaque, bien que les pertes soient faibles … L'Alpha, lui, est toujours vivant.

Et dans les rares décès ...

Un nom est prononcé. Un hurlement de rage et de désespoir. Dragan cours à travers la population qui se rassemble à nouveau, maintenant que l'attaque n'est plus. Il s'effondre, aux côtés de la chasseresse. Il tient sa main. Prononce son nom. Comme pour lui demander de se réveiller d'un long sommeil. Il ne veut pas être seul. Il a besoin d'elle. De celle qui partage sa vie. Son cœur. Le sang s'écoule. Lentement. Les blessures sont graves. Profondes. Mortelles.
Debout, Lyuben observe. Cette attaque était rapide. Cette attaque n'avait qu'un objectif : vérifier quelque chose. Quitte à blesser. Quitte à être blessé. Quitte à tuer. Quitte à être tué. Le vent portait leur présence. Mais ils sont ce qu'ils sont : des prédateurs. Qui connaissent ces bois. Ces environnements. Qui vivent depuis des générations – bien plus que les humains. Le cosmos n'est pas là pour les guider. C'est leur force. Leur énergie. Venant de ces bois. Des anciennes existences qui y évoluent, depuis tant d'années.

Certains diraient qu'un Éveillé auraient dû ressentir cela. Mais le cosmos possède ses limites. Et les prédateurs possèdent leurs avantages. Ceux des chasseurs ancestraux. Ceux des bêtes infâmes qui se nourrissent de ce qui existe en ces forêts.

« Tuez les. Tuons les. Toutes ces bêtes. Brûlons cette forêt ! » L'amant attristé, désespéré, tiens le corps de son âme sœur entre ses bras. Tragédie qui n'aurait pu être évitée : ceux qui sont prêt à chasser ou à combattre sont prêt à mourir. Vérité que le désespoir transforme en mensonge. En une image fragile, qui s'effrite. Il se redresse. Porte le corps de sa bien-aimée. Les larmes roulent sur ses joues, tombant dans les blessures ensanglantées. La rage brille. La haine palpite. L'envie de vengeance brûle. Sa voix, elle, ordonne. « Préparez vous ! Nous n'allons pas rester ainsi ! Nous allons trouver leur tanière. Nous allons l'enfumer. La brûler ! Tuez les ! Tuez les tous ! » Des mots de haine. Dernier héritage de cette union. Lyuben avance. D'un pas. Avant qu'une voix ne résonne. Plus forte. Plus autoritaire.

« Et avec quoi, Fils ? ! » Un homme. Âgé. Dont la main droite s'appuie sur une canne. Un homme que le temps n'a pas aidé. Un homme à qui le temps a arraché une partie de sa force. Mais pas de son autorité. Ni de sa présence. Ni de son regard. Qui fixe. Fixe avec froideur. Fixe avec mélancholie. « Nous n'arrivons pas à les vaincre sur nos terres. Alors avec quoi penses-tu vaincre ces bêtes sur leurs territoires ? Entre leurs arbres ? Dans la boue qu'ils occupent depuis des temps immémoriaux ? » Son accent roule. Sa langue claque.

L'Écarlate observe, détaché de cette scène. Il écoute les mots. Les sentiments et les impératifs qui sont portés par cette musique verbale. Le Père ne semble guère prêt à faire confiance en son fils pour une quelconque tentative de vengeance. Pire encore, il lui ordonne de s'occuper des morts. De leurs corps. Car avant toute bataille, il faut protéger les corps. De la charogne. Qui tourne dans le ciel. Des corbeaux, chantant au-dessus du village.
L'Écarlate lève les yeux. Regarde ce spectacle. Avant d'entendre les pas de Casparus arriver jusqu'à lui. « Mes hommes ont réussis à tuer l'une des bêtes qui fuyait. » Le regard sanglant se pose sur lui. Il le fixe. Il n'oublie pas. Cela aurait pu être sans doute évité. Si des mesures avaient été prises plus tôt.

La perte d'une vie n'est pas importante. C'est la conséquence qui est essentielle.
Et de ce qui a pu être observé … Même l'autorité n'allait pas pouvoir calmer la bourrasque qui se dirige vers le village.

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Le voyageur était entré dans le Sanctuaire.
Il n'aurait jamais dû. Son sort ne devrait pas être partagé à tous.


Mais ce sont eux qui l'ont laissé pénétré dans Nos terres.
Ils n'auraient jamais dû. Ils doivent subir leur propre punition.


Non.
Il ne faut pas.
Ils ne sont pas lui. Les bêtes au-delà de la Porte pourraient Nous le faire payer.
Ils pourraient briser Notre Sanctuaire.


Silence.
Ils ne doivent plus savoir avancer.
Ils ne doivent plus savoir respirer.
Ils doivent sentir la peur. Ils ne doivent plus entrer.
Jamais Plus.
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