On va s'boire un Sake? [PV Jaspar]

La mort revêtait un nouveau visage à ce qu’il ce disait. La panthère hésitait depuis quelques temps à allez le voir, le rencontrer. Elle avait un mauvais souvenir du précédent même si elle ne l’avait vu que deux fois, il avait laissé un étrange arrière goût en elle, surtout après ça trahison. Soupirant, elle laissa son regard vagabonder sur le dédale de chair. Sa maison. Avec sa famille. Elle trouvait étrange de ressentir tant d’affection pour ceux qui était considéré comme des brutes épaisses par le reste du monde. Un vague sourire étira ses traits alors qu’elle repensait à Zvezdan. Elle aimait de le voir ainsi avec elle. Plus que sa fierté de femme, plus que la panthère ronronnant par la sécurité qu’il offrait, c’était ce qu’il faisait pour cet enfant qui n’était pas de lui qui touchait la berserk en plein cœur, ce qu’il faut bien l’avouer, arrivait rarement. Sous ses airs de jeune homme frêle se cachait un océan de flamme et de rage… Qui avait le don d’exciter l’instinct de chasseresse de la jeune femme. Si elle avait était encore pure, peut-être aurait-elle eut sa place aux côtés de la belle déesse de la Lune… Cette pensée la fit rire. Non. Elle ne pouvait être ailleurs qu’ici, avec son seigneur. Son père serait sans doute fier d’elle. Son grand-père lui reprocherait de ne pas être assez forte. Elle le savait, mais en l’état, elle ne pouvait être plus forte, pas sans risquer la vie de ce petit être qu’elle commençait à… Apprécier ? Non. Ce n’était pas ça. C’était plus. Elle commençait à aimer cet enfant qui grandissait en elle. C’était déstabilisant pour elle. Mais elle était attendrie. D’un certains côté du moins.

Un sourire tendre étira ses traits alors que sa main vint caresser son ventre, plus aussi plat qu’autrefois, commençant à s’arrondir. Elle avait réfléchit mais ne savait pas quel nom donner à cet enfant, certes elle avait le temps mais elle aimerait bien trouver. Peut être Zvezdan saurait lui… La panthère s’étira et glissa jusqu’au sol, réajustant cette robe qu’elle portait presque tout le temps à présent, cachant un peu son ventre. Elle n’avait encore rien dit à Thivan, elle n’osait pas, ne savait pas comment aborder la sujet avec lui. Elle était certaine que cela ne l’attendrait pas, et il est clair que vu son état, la brune en pleurerait. Alors qu’au final, ce n’était pas si grave, elle devait bien être capable de s’en occuper ?... Non ?... Soupirant, la belle décida de rentrer, si le cardinal de la guerre la trouvait dehors, sans cuirasse qui plus est, elle allait se prendre un de ses savons mémorables… A croire que cette grossesse faisait de l’ancienne putain une poupée de cristal. Mais étrangement, elle aimait ça. Dans une certaine limite, mais tout de même, c’était plaisant… Une de ses mains de posa sur la porte de chair. Elle s’enfonça dedans, se sentant comme dans un cocon alors qu’elle passait à travers pour enfin entrer dans sa maison. Elle n’avait aucun doute sur la localisation de son nouveau supérieur mais prit son temps pour y aller. Elle voulait voir sir Zvezdan était là, ainsi fit-elle un détour vers ses appartements, mais ils étaient vide. C’est avec une moue un peu déçu que Li reprit sa route vers les quartiers de la Mort.

La mère pouvait sentir depuis quelques semaines de doux mouvement en elle, preuve que son petit était en forme, si ce n’était pas encore de vrai mouvement, elle ressentait des petits mouvements, discret mais qui lui faisait chavirer le cœur à chaque fois, elle se demandait ce qu’il pouvait bien ce passer dans son ventre. Sons sourire s’étira alors qu’elle masquait sa présence, par habitude, oubliant qu’elle ne pouvait cacher celle du marmot qui grandissait en elle. Se fondant parmi les ombres du dédale, la panthère grimpa vers les poutres qui soutenaient cette chair et s’avança dans les appartements de son nouveau maître. Elle put le dévorer à loisir des yeux, son instinct de combattante appréciant ce qu’elle voyait. Il se tenait là, juste un peu plus loin, son casque hotté, la futur maman pouvait voir cette chevelure blonde, semblable a Arbhaal. Ce qui la fit clairement grimacer. Super. A croire que la mort devait être obligatoirement blonde. Mais la putain qu’elle était aimait ce physique et ce visage. Un petit sourire amusé se posa une nouvelle fois sur ses lèvres mais elle secoua la tête, discrètement, pas le moment de penser à ça. Elle hésitait à parler, cherchant quoi dire… Mais ne sachant pas quoi dire, elle s’installa pour le regarder, simplement, curieuse…

Il n'était arrivé au Dédale de Chair que depuis quelques heures mais Jaspar s'y sentait déjà comme chez lui. Il fallait dire que le nouveau porteur de la Cuirasse de la Mort n'avait pas que revêtu l'armure maudite, non il s'était laissé imprégné par son aura, sa force, sa connaissance. Une véritable fusion spirituelle s'était produite, Jaspar était devenu Mort, celui que les chrétiens nommaient l'un des quatre cavaliers. Lui qui était déjà calme et posé auparavant l'était devenu encore plus. Froid, oui vraiment froid, d'une froideur malveillante donnant des frissons à quiconque, la mort entourait véritablement l'homme. Si Thanatos avait engendré un humain, nul doute qu'il aurait été le premier cardinal de la mort d'Arès.

Il avait décidé de marcher dans le Dédale, laissant son destrier Bigadin à l'entrée, à la porte des cranes. Il aurait pu voyager à travers les murs vivants de la citadelle mais non, il préférait voir celle-ci de ses propres yeux. C'est ainsi qu'il se perdit durant des heures dans le sanctuaire du dieu de la guerre, comme si il devait montrer à tous que la Mort était de retour, qu'il ressente tous ainsi son aura macabre. Il arriva enfin à la grotte des crânes, il savait qu'à coté se trouvait ce qui allait lui servir d'appartements. Il y entra et resta immobile de longue minute dans la pièce. Aucun mot, aucun mouvement. Puis d'un coup, il se décida à retirer de nouveau son casque. Il le posa sur la table en bois qui se trouvait à coté puis retira manuellement un autre morceau de sa cuirasse. Il aurait pu le faire avec son cosmos mais l'homme voulait voir chaque pièce de ses propres yeux.

C'est alors qu'il sentit l'arrivée d'une personne qui essayait de se faire discrète mais malgré cela, quelque chose en elle n'y était pas. Elle portait la vie dans son ventre, l'abomination de la vie grandissait en elle. Un faible sourire naquit sur son visage froid et impassible, le voyait-elle? Il leva alors alors son visage d'ange vers elle et la fixa d'un regard noir.

_ Descend donc toi et le parasite qui vit dans ton corps. Je ne savais pas que l'espionnage des nouveaux arrivants était en règle ici...

Il retira un nouveau morceau d'armure, une épaulette et se détourna d'elle, en attendant qu'elle le rejoigne.

Elle grimaça. Il l’avait sentit. Ou plutôt il avait sentit son bébé. Et la façon dont il avait à en parler hérissa les poils de la belle. Ce cardinal ne respectait pas la vie. Il semblait oublier d’où venait la mort. Sans vie, il ne serait pas. Mais elle retint tout commentaire et se redressa lentement alors qu’elle pouvait enfin voir son visage. Encore un homme qui semblait trop jeune et trop frêle. A part le tigre, aucun ici n’avait un véritable visage de combattant. Mais a croire que c’était un leur. Car tous possédaient des yeux semblables à ceux que la panthère affrontait. Un feulement s’éleva dans les airs alors qu’elle descendait, d’un mouvement souple, de son perchoir, un léger sourire ironique sur le visage, mais les yeux plein de rage. Elle le regarda de haut en bas, le détaillant comme il finirait sans doute par le faire. Elle ne comprenait pas l’intérêt de retirer manuellement sa cuirasse mais elle le laissa faire en s’appuyant contre l’un des mur de chair.

De nouveau plus féline qu’humaine. Elle ne cachait pas son animosité envers lui. Sans doute à cause du prédécesseur de ce cardinal, mais elle l’avait vraiment en travers de la gorge. La chinoise regarda le blond, sans l’aider, pas comme elle l’aurait avec Thivan ou Zvezdan. Elle ne le connaissait pas. Elle ne voulait pas être encore une fois déçut… Li Mei porta sa main à son visage et se frotta rapidement les yeux, un peu dépitée il fallait bien l’avouer, par ce va et vient et de cardinaux. La futur mère le regarda et pencha un peu la tête sur le côté, ses yeux prune le détaillant à nouveau.

-Le parasite est l’enfant d’un de ton pontifex. Et si ça te dégoûte tant que ça, dit le moi que je change d’armée. De plus je ne t’espionne pas. Je m’assure que tu vaux un temps soit peu mieux que ton prédécesseur. J’aurais du me douter que ce bâtard trahirait encore un dieu.

La haine de la panthère était plus que palpable. Ça la rongeait, lentement mais sûrement. Elle aurait dû prévenir quelqu’un. Elle aurait dû le mettre à mort. Où tout du moins tenter de le faire. Mais elle avait voulu l’intégrer, tenter de le comprendre. Idiote. La panthère serra les dents, chassant de son esprit le visage du traître et revint au présent, sans s’incliner, elle se tint droite et caressa inconsciemment son ventre, cela devenait une habitude quand elle réfléchissait.

-Au fait, je suis Li Mei. Berserker de la panthère. Je suppose que tu as déjà croisé Zvez et les autres ? Un tour du propriétaire ou ça va ? Je dois paraître chiante mais je voulais voir la tête de celui que je servirais lors des combats. Histoire de pas donner ma vie à n’importe qui.

Zvez. La voix de la berserk avait était plus douce. Quelque fractions de secondes, lorsqu’elle avait dit son nom. Mais quiconque aux aguets l’aurait compris. Elle tenait a tous ici, mais plus particulièrement à lui. Non pas que ce soit de l’amour, mais elle éprouvait définitivement une grande tendresse pour cet homme qui s’inquiétait pour elle et son enfant…

La panthère était descendu à terre pour feuler à l'encontre de celui qui était censé être son supérieur. Jaspar en avait presque oublié que le Cardinal de la Mort commandait une armée, lui pourtant préférait œuvrer seul, mais le Seigneur Arès en avait décidait autrement. Le destin voulut que l'ancien moine se retrouve avec sous ses ordres une sulfureuse jeune femme avec une plastique aguichante, ce même destin qui faisait qu'elle portait la vie en elle en servant Mort le faucheur d'âme.

_ Je suis ici depuis quelques heures et je n'entend parler que de cet homme qui a bafoué notre Seigneur et Maître. N'aies crainte pour moi, je ne suis pas comme lui qui s'est servit d'Arès. J'ai donné mon corps à Mort, j'ai donné mon âme à Arès pour être celui que je devais être.

D'un geste il empoigna sa faux et d'un second il plaça l'extrémité de la longue lame sous le menton de l'asiatique enceinte sans qu'elle ne puisse rien faire. Une menace? Pas vraiment, il lui montrait juste sa détermination et son identité.

_ Enfant du Pontife? Je n'en ai guère affaire. Si tu es sous mes ordres tu sauras obéir à mes souhaits Panthère. Je suis juste étonné que notre Dieu ait transformé l'une de ses guerrières en poules pondeuses de Berserkers...

Il abaissa sa lame et reposa Fauche-la-vie contre la table où il empilait les pièces de sa cuirasse. Il reprit alors son démontage d'armure, Li Mei pouvait maintenant entrevoir ses habits de religieux complétement couvert de sang, celui de tous les moines qu'il avait massacré à Saint Paul, la trace de son ascension en Cardinal.

_ Tu n'as pas cillé, je t'en félicite. Tu n'as donc pas peur de la mort, un bon point. Soit je t'accepte sous mon égide Li-Mei mais sache juste que quand la chose qui pousse en toi ne te permettras plus d'obéir à mes ordres convenablement, je te mettrais sur la touche le temps que cela revienne à la normal. Tu m'as compris?

L'air toujours impassible, le visage même de la mort calme continuait son ouvrage, il ne portait désormais plus d'épaulettes ni de plastron, l'odeur du vieux sang séché commençait à remplir la pièce.

_ D'autres demandes? Moi oui, sais-tu où je pourrais me porter un brin de nettoyage? Les vestiges sanglants de mon passé m'insupporte.

Un petit sourire froid naquit sur le visage du blond, son regard noir était caché par ses longues mèches mais on pouvait deviner aisément qu'il était psychotique.

Le regard fier, menton légèrement levé, provoquant, ma panthère ne baissait pas les yeux devant cet homme. Même alors qu’il la menaçait de sa faux. Elle eut même l’audace s’avancer le coup, s’entaillant elle-même cette peau si tendre, les yeux luisant d’un défit non feint. La panthère voulait qu’il lui prouve qu’elle pouvait se soumettre à lui et le servir avec fierté. Après Arbhaal, elle devenait bien plus provocatrice, pour s’assurer qu’il méritait sa place ici. Après tout, tout dieu qu’il soit, Arès c’était planté misérablement ses derniers temps. Le liquide vermeille de la berserker perla le long de son cou gracile, continuant sa route jusqu’à se perdre entre ses seins, souillant la faux au passage. Elle écouta ce qu’il avait a dire sur son petit et ricana doucement.

-Tu semble oublier une chose. Tout mort apporte une nouvelle vie. C’est dans l’ordre naturel des choses. Je mets nos ennemis à mort avec plaisir. Je donnerais naissance en souffrant. La contrepartie simple de ce cercle qu’est la vie. Pour prendre il faut donner. Sinon nous ne vallons pas mieux que cette salope d’Athèna. S’il n’y a aucune vie a faucher, à quoi servirais-tu ? Tu ne serais encore qu’une puceau tremblant devant une tête décapité et un cœur mangé, encore palpitant.

Yeux dans les yeux, la féline ne cherchait même pas a justifier cette grossesse. Simplement de lui faire comprendre le principe de Yin et du Yang. Mais comment un être ne connaissant rien à sa culture pouvait bien comprendre une telle chose ? Finalement, l’arme quitta sa chair et elle s’étira en ronronnant doucement. Peut-être qu’il n’était pas aussi con que l’autre blondinet. Le regard prune de la jeune femme se posa sur ses vêtements et elle haussa un sourcil. Nan…. C’était une blague ? La belle éclata d’un rire franc, secouant la tête. Finalement elle ce calma doucement, essuyant une larme d’amusement qui coulait le long de sa joue. Il la félicita qu’elle n’est pas peur de mourir et elle pencha la tête sur le côté, étonnée.

-Pourquoi aurais-je peur quand je sais que c’est une chose immuable à la vie de tout être peuplant l’univers ? Donner la mort mais avoir peur de la subir et complètement absurde. Quand à ma grossesse… Je vais rester pour le moment. Je ne me voilà pas la face, quand le moment où je ne pourrais plus me battre arrivera, je prendrais la route de mon pays natale, pour ne pas être un poids, pour ne pas inquiéter qui que ce soit. J’accoucherais puis je reviendrais. Si la mort ne pas fauchée pendant la naissance de ma petite flamme…

Un fin sourire, discret, apparut sur le visage de la jeune femme alors qu’elle passait une main sur son ventre. Elle se battrait encore, car c’était ce qu’elle était. Une guerrière. Un doux ronronnement prit la jeune femme quand l’odeur du sang se fit sentir. La féline, la chasseuse, chassa la mère alors qu’il parlait. Elle s’approcha de son nouveau chef et posa sa tempe contre son coup, ronronnant de plus belle alors qu’elle l’acceptait comme l’un des siens avant de venir lécher sans aucune gêne une marque sanglante dans son cou. Puis elle se recula sans un mot et lui prit la main, le guidant au travers le dédale, dans son élément. Chez elle. Elle frôla avec tendresse un mur de chair alors qu’elle tournait au détour d’un couloir. La jeune femme retenait la main du jeune homme sans force aucune, s’il le voulait, il pouvait se dégager facilement mais elle était une personne qui aimait le contact. Cela permettait, souvent mais pas tout le temps, de créer des liens avec la personne…

Une petite dizaine de minutes de marches lente, pour permettre au nouvel arrivant de se repérer, fut nécessaire avant d’arriver au bain. L’endroit même où elle avait conçu son petit… elle le poussa dans la pièce avec délicatesse, le faisant entrer et sourit, taquine alors qu’elle se mettait à nue pour se laisser glisser dans l’eau chaude en gémissant de plaisir. Elle pencha la tête sur le côté, un regard joueur éveillant ses pupilles.

-Dit-moi moine, besoin d’aide pour te mettre à nu ?

_ Mais le but de la mort est justement d'éradiquer toutes vies, elle n'aura de repos que lorsqu'elle aura fini sa tache.

C'était sur un ton calme et froid, habituel donc, que le nouveau Cardinal venait de répondre. Il ne voyait pas les choses comme Li Mei, qui de plus venait de dire une chose absurde. Si elle devait donner la vie à chaque mort qu'elle donnait, c'est en lapine qu'elle vivrait et non en humaine. Il se laissa ensuite guider par la femme féline à travers le dédale, elle allait donc le conduire dans la citadelle tel un enfant qu'il n'était plus depuis des année. Cette femme était vraiment bizarre pour Jaspar, il fallait dire qu'il n'en avait pas connu beaucoup dans sa vie, l'image qu'il avait d'elles était surement faussée. Il l'a regarda se mettre nue avec une certaine indifférence, il était innocent malgré son age et le fait d'avoir était investi par l'esprit de Mort n'allait pas aidé dans ce sens. Malgré tout son regard s'était perdu sur la vision dénudé de la jeune femme, après tout, ses vœux n'avait plus à être, il était sous les ordres d'Arès maintenant.

_ Moine? Je ne le suis plus depuis que j'ai revêtu cette cuirasse.

Il refusa son aide, termina de se dévêtir seule, retira une à une les pièces de la cuirasse sacrée qu'il possédait. Lorsqu'il eut fini, il claqua des doigts et elle reprit forme avec les parties qui étaient encore dans sa chambre qui arrivèrent en même temps. La cuirasse de Jaspar tel une statue d'acier montait la garde avec dans ses mains Fauche-la-vie. Le cardinal retira ensuite ses vêtements, se retrouvant nu devant Li Mei qui était dans l'eau à se prélasser. Il rentra lentement dans l'eau du bain, elle était chaude, voir peut être trop pour lui, à chaque pas il la tentait de rouge, le sang sur sa peau se diluait dans le liquide laissant une trace morbide dans les bains. Il se lava rapidement, se d&débarrassa du sang de ses victimes puis posa son regard dans celui de la panthère.

_ Tu as eu l'air surprise de découvrir ce qui se cache sous l'imposante cuirasse ainsi que ce que j'étais avant mon éveil. Oui j'étais un homme religieux, oui je croyais dans une fausse religion mais Arès a su me montrer la véritable voix. Mais dis-moi n'as tu jamais trouvé drôle que les hautes sphères des Berserkers soit composées des même grade que ceux de la religion chrétienne? Sommes nous aussi des croyants envers Arès?

Il se plongea entièrement dans l'eau, fit quelques brassées, il ne s'était pas vraiment rapproché d'elle, peut être d'un mètre et encore.

La panthère le regarda sans pour autant dire quoi que ce soit. Elle avait sa vision des choses et lui la sienne. Mais ils se battaient pour eux, pour Arès. La jeune mère lui sourit simplement, haussant un peu les épaules avant de laisser tomber sa tête en arrière, regardant le plafond tandis que l’eau chaude la réconfortait et chassait les quelques nausées qui commençaient à monter en elle. La belle ferma les yeux pour se concentrer et oublier ce poids dans son estomac, cette sensation de faim qui ne peut être comblée sans vomir juste après. De même, elle qui aimait la chair saignante, cela lui donnait l’envie de… Vomir encore une fois. C’était dur à vivre pour la pauvre mère. Sans compter les pulsions qui faisaient se mouvoir avant qu’elle ne comprenne vraiment ce qu’il lui arrivait. Et ses sentiments étranges qui la poussaient sans cesse vers Zvezdan… Et ici, personne ne pouvait la guider, l’aider à comprendre ce qu’il lui arrivait…

Li se redressa et regarda a nouveau le cardinal qui lui faisait face. Il était beau, presque délicat en fait. Et pour le coup… Aucun jeu de regard taquin, aucune invitation à la luxure. Même si elle en mourrait d’envie, à quoi bon ? De même, était-ce une bonne idée de garder cet enfant… ? Elle secoua la tête alors que le cardinal reprenait la parole. Surprise ? En soit non… Elle le laissa finir et se leva pour s’approcher de lui, n’hésitant pas à lui débarbouiller le visage de ce qu’il restait, sans lui demander son avis avant de passer dans son dos, pour s’occuper de ses longs cheveux.

-Arès… Il n’est pas une religion à mes yeux. Il est une évidence. Mon père était un soldat romain, il priait Mars tout le temps. Il m’expliqua que Mars était Arès. Depuis toujours je l’aime. Plus qu’un membre de ma famille, c’est… Je n’arrive pas à mettre un mot dessus mais en gros, je suis née pour le servir. Je suis devenu ainsi et j’en suis parfaitement fière. Et je n’ai jamais douté de lui, quand bien même ses décisions peuvent être… étranges par moment.

Avec douceur, la panthère s’occupait de laver et démêler les cheveux du jeune homme, leur rendre un blond resplendissant, elle avait toujours aimé les hommes avec des cheveux après tout. A défaut d’apprécier vraiment les femmes. Sauf Ludmila. Mais elle… Cela serra le cœur de la jeune femme de repenser à son amie disparut… Une fois les cheveux comme neuf la panthère sortie souplement de l’eau, malgré son état quelque peu encombrant et alla s’enrouler dans un drap propre, sans quitter le blond des yeux.

-J’ai envie de te faire confiance. Mais… Le dernier cardinal de la mort a qui je l’ai donné nous as trahis… et il était blond, comme toi… Prouve-moi que tu ne vas pas nous tourner le dos… Tu vas sans doute te moquer de moi mais… Les Berserkers son ma famille. Et si tu l’as met en danger, je te tue. Je n’hésiterais pas. Tout ça est débile aux yeux de beaucoup ici, mais… Ça doit être le côté animal…

Lâchant un soupire, la futur mère pâli d’un coup, une nouvelle nausée montant en flèche. Elle se recula, utilisant le mur de chair pour s’appuyer dessus alors que son corps ce couvrait de sueur et qu’elle luttait pour garder sa nourriture dans son estomac. Hors de question qu’elle vomisse. Elle n’avait pas choisi d’être enceinte mais elle le garderait. Par contre, hors de question de paraître minable devant l’un des sien en prime

L'homme se laissait faire, Li-Mei était passé de guerrière à servante en l'aidant à retirer le reste de sang sur son visage et commençant à lui laver doucement sa chevelure blonde qui passa d'un roux de sang à la couleur des blés grâce à la femme qui faisait cela avec de la douceur, son instinct maternel se réveillait-il? Jaspar ne saurait le dire, il avait oublié tout cela, ça faisait si longtemps que sa propre mère n'était plus...

_ Disons que nous avons une vue différente de notre Seigneur, mais le plus important ne serait pas de le servir au mieux? Je n'ai pas à influer ton jugement, ni à toi d'influer ma croyance, servons Arès comme il se doit.

Il avait dit cela d'un ton calme posé et la laissa en finir avec ses cheveux sans bouger, sans un bruit. Elle sortit alors de l'eau, il la laissa faire, son regard froid ne s'attarda pas sur son corps. Jaspar n'était pas ainsi et puis il n'y connaissais rien. Les années dans le monastère avait fait de lui cela, on disait après tout qu'il était un saint homme et pourtant c'était la mort et le carnage qu'il allait déverser sur la terre. Il écouta ses menaces, il aurait pu en rire mais n'en fi rien puis il la vit se débattre intérieurement contre le parasite qui grandissait en elle, ce dernier semblait l'affaiblir fortement, trop au gout de Jaspar mais il avait décidé de ne plus rien dire au sujet de la grossesse de la panthère. Cela pourrait être peut être une sorte d'atout...

_ Notre vision est différente mais je te le répète je servirais Arès de tout ma force, de toute ma vie... Je ne suis pas cet Arbhaal, j'ai reçu la bénédiction du glorieux Arès qui a fait de moi le cavalier de la mort. Il guide ma vie désormais.

Il se leva alors du bain lui aussi et marcha vers elle. Son corps mince, sans aucune trace de combat était une parfaite contradiction avec sa cuirasse. Il se planta devant elle, un sourire froid sur son visage, ses prunelles cachées par ses mèches blondes.

_ Par contre chère panthère, lorsque l'on menace une personne, il faut déjà être en mesure de pouvoir la battre. Ce qui n'est pas ton cas actuellement.

Il la fixa un moment puis se détourna d'elle. Claquant des doigts sa cuirasse vint le revêtir et il quitta les bains pour revenir dans ses appartements. Il prit les couloirs, marchant dans le dédale malgré un moyen plus rapide, il se laissait s'imprégner de la citadelle vivante...