Le tocsin avait sonné. Les armées d'Athéna rassemblées en une seule et puissante cohorte.
Je savais que sur le champ de bataille je risquais d'être confronter à des visages familiers. Quels berzekers avais-je croiser ?
Malgré les derniers évènements qui m'avaient pour le moins perturber et remis en question, j'avais de nouveau endosser ma somptueuse armure et déployer mes ailes d'or pour la cause de la déesse aux yeux pers. Ma mission était simple : chevalier isolé du reste des troupes, une place ironique mais que j'assumais sans mal, je devais chercher les cibles solitaires et en faire mes proies.
Tel un aigle perché sur un promontoire, j'observais les environs, les sens en exergue.
Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas vu un tel déploiement de forces armées. Toutes les divinités semblaient de la partie, mais cette fois ci je n'étais pas ici pour servir le sombre monarque. Bien au contraire.
Quatre chevaliers d'or, parmi les plus puissants de notre ordre, la mystérieuse Corona Sainte et le jeune Heed. Nous n'avions pas fait les choses à moitié. Et bien entendu la présence du Grand Pope, ce qui en secret m'inquiétait vu le sort réservé à son prédécesseur. La dernière fois que j'avais vu Akritès, c'était en compagnie de Childéric, or nul gardien n'aurait pu autant montrer les crocs pour défendre notre leader.
Mon instinct me soufflait que la bataille était imminente. Quelqu'un approchait, je le savais. Le cosmos à peine perceptible, j'attendais de cerner sa présence pour estimer comment approcher cette proie et la faucher avant qu'elle ne cause d'éventuels dégâts à nos armées, en les prenant à revers. Un éclaireur peut être ? Ou un solitaire comme moi ?
Le vent lui même mugissait tel le cri d'un esprit défunt et tourmenté. Je connaissais bien ce type d'atmosphère. Combien de fois avais-je pareillement jouer avec la tension, prélude à tout combat ? Mais cette fois, ce rôle n'était pas le mien. Après une période de doute, conséquence de mon séjour aux enfers, je me retrouvais en partie redevenu moi même. Je n'irais pas jusqu'à dire que je me sentais de nouveau apaisé et serein... Mais du moins, je croyais pleinement en ma mission et surtout, mon esprit de guerrier brûlait d'enfin faire mes preuves au sein des forces d'Athéna. Le renégat deviendrait-il ainsi l'absous ?
Cette interrogation attendrait. Il était là...