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Mai 553 AD
 
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 [Reprise] D'Achille à Hector

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Message [Reprise] D'Achille à Hector   [Reprise] D'Achille à Hector EmptyVen 1 Mai - 17:02
    Heureusement qu’il me reste ces moments de tranquillité dans les étoiles. Cette colline où le grand chef de la chevalerie doit rendre les augures pour sa déesse. Je pense que c’est surtout une excuse qu’ont trouvée mes prédécesseurs pour pouvoir s’éloigner de leurs responsabilités et du reste du monde au moins une nuit de temps en temps. Je n’aurais jamais cru pouvoir mettre les pieds dans ce lieu sacré un jour, je n’aurais jamais cru pouvoir m’en montrer digne et pourtant. Pourtant c’est moi maintenant, qui porte le fardeau de tous les soldats qui servent la déesse. C’est moi qui maintenant dois décider de leur vie, de leur mort et de leur sort. Je n’ai jamais vraiment voulu le pouvoir, je n’y ai jamais vraiment aspiré. Pendant longtemps, je me serais contenté d’une mort glorieuse et inoubliable, pendant longtemps, j’aurais préféré être Achille. Maintenant, je suis Hector… Et j’espère connaître un destin moins funeste.

    Et comment j’ai fait pour en arriver là ? C’est une bonne question. À laquelle je ne sais pas si je pourrais vraiment répondre. Les étoiles ne sont pas très bavardes au sujet du passé, moi par contre, je suis plus enclin à me le rappeler. Peut-être que c’est ça, la clef du futur finalement, de se souvenir du passé. Je pense que c’est trop métaphysique. D’abord, ce qui m’a marqué, c’est la bête et sa malédiction. D’abord, ce qui m’a marqué, c’est sa sauvagerie et sa bestialité. J’ai lutté longtemps contre cette forme de mon cosmos et de mes crocs, j’ai lutté seul à l’en laisser me dévorer, comme elle l’a fait de mon maître avant moi et de son maître avant lui. J’ai lutté contre cette bête, à en prendre le dessus et à la mater de mes poings. Elle m’a offert alors le chemin du rêve. J’ai pu voir plus loin qu’aucun lion avant moi. Comprendre vraiment ce que nous étions et le fardeau de nos crocs.

    À forger des dents que rien n’arrête, on en devient soit même bête. C’est un dicton qu’on devrait faire graver dans le temple de mon ancienne maison. Peut-être que nous aurions été plus sages… et encore. Mais maintenant, je peux rêver et j’ai pu comprendre cette bête. J’ai pu partager son plaisir simple : celui de la chasse et de la faim. J’ai pu comprendre sa lutte contre la vie et sa quête impossible de satiété. J’ai pu donc grâce à aller, avec mon rêve et mes crocs, planter mes dents dans ce qui n’existe pas. Planter mes poings dans le cosmos et l’âme de mes ennemis. Comprendre les liens et ce que je suis. Mais cette quête, elle s’est fait au prix de nombreux sacrifices et d’une errance dans laquelle j’ai cru sombrer.

    Le premier pas que j’ai raté sur cette corde raide, c’est quand j’ai cru les avoir perdus. Perdu ces morceaux de moi que j’ai confié à d’autres, ces liens qui au final, construisent celui que je suis. Ces liens qui donnent un sens à mon combat. Ces liens qui font de moi celui qui se bat pour les siens et son futur plutôt que celui qui cherche la mort et l’immortalité. Je m’en fiche maintenant que mon nom soit retenu vu que j’ai trouvé un sens à ma lutte, un sens à mes crocs. J’ai plongé corps et âme dans la guerre contre nos ennemis, n’étant finalement plus que ça : un soldat. Qui se bat et obéit. Alors je me suis battu et j’ai exécuté des ordres. Pas toujours jolie, mais qu’il fallait faire. J’ai commandé aussi, j’ai mené des troupes et des armées. J’ai le sang qu’il faut pour…

    La guerre est sale. La guerre est ce qu’on veut éviter mais qu’il faut parfois faire. La guerre, elle change et détruit les êtres qui y prennent part. J’ai rencontré plusieurs fois celui qui l’incarne. Et je comprends mieux que jamais ce qu’il représente. Je le comprends mieux que jamais. Encore une fois, sur le champ de bataille, la guerre a été battu. Mais une fois de plus, sur le champ de bataille, la guerre a eu raison. Raison de nous, raison de tout. Raison de notre propre humanité. Nous l’avons abandonné pour faire parler nos poings. J’ai pris des vies en quantité lors de ses batailles. J’ai blessé des hommes avec cruauté. J’ai laissé la bête se nourrir et se gaver comme jamais elle ne l’avait fait. Et j’ai subi aussi. J’ai des nouvelles cicatrices pour le prouver. J’ai frôlé la mort quelques fois. Parfois de trop près. Mais j’ai voulu me raccrocher, manger encore. Après tout, j’avais cru perdre mes liens. J’avais cru avoir déjà perdu mon futur avant même qu’il ne commence !


    Mais ces liens, et j’ai été stupide, sont plus difficiles à rompre que ça. Même la mort ne saurait les briser et j’aurai dû le voir. La politique atlante, une vraie plaie de s’y plonger, a failli me coûter beaucoup. Mais ces liens ont survécu. Plus tard, je l’ai retrouvé et j’ai pu les protéger. Mais cette protection a un prix… D’abord j’ai sombré. Sombré dans la bête et dans sa rage. Ravageant ce que je pouvais de mes poings pour oublier. Mais ça n’a pas duré longtemps. J’ai profité de l’amitié de Silas. J’aimerais pouvoir lui dire la vérité mais c’est impossible. Il ne sait rien. Il n’y a que sa sœur qui connaît une partie de la vérité. Elle sait qu’elle s’occupe d’un enfant qui ne lui appartient pas et que je lui serais éternellement reconnaissant pour ça. Je sais qu’elle lui donne l’amour et le temps que je ne pourrais moi jamais lui donner à cause du masque que je porte quand il le faut sur mes épaules. L’abandonné a été le moment le plus douloureux de ma vie et je ne pense pas qu’il me soit possible de revenir de ce moment. Mais je préfère saigner et le savoir en vie, que d’être entier et de le savoir mort… J’échangerai cette vie un millier de fois pour du temps avec eux, mais on ne fuit pas ses devoirs. C’est la destinée du soldat.

    Malgré tout, nous étions tous les deux soldats. Alors nous avons repris une danse que nous connaissions bien, sous la bénédiction d’Athéna. J’ai continué à mener les forces et les armées qu’on m’avait confiées mais je n’étais plus seul. Je n’ai plus la bête que j’étais devenu et j’avais repris pied. Il y avait là quelque chose de plus enivrant que le meilleur des vins. Cette bataille dos à dos avec la force du lien pour seul soutien. Au fond, l’un comme l’autre étions soldats. Si seulement Hector avait pu combattre avec Andromaque à ses côtés, peut-être qu’il aurait pu triompher d’Achille et sauver sa cité. Il est triste que les deux seules figures qui me font écho dans l’histoire soient celles de guerriers condamnés à la mort. Mais je ne la cherche plus. Plus depuis longtemps, il n’y a qu’Achille qui cherche la mort, car lui sait ce c’est sa seule compagne. Ironique aussi que maintenant, je me retrouve plus dans le champion d’Apollon que celui qu’Athéna protégea de la javeline de son adversaire.

    Mais la guerre a aussi son lot de guerriers et ses chutes. C’est là que l’histoire prend un nouveau tournant. Une nouvelle fois, nous portons la guerre, une nouvelle fois, nous luttons. Une nouvelle fois, nous vainquons. J’ai suivi notre ancien Pope. Ce vieux démon d’Akrites une fois de plus à la bataille. Lui et moi avons lutté un temps. Dans le chaos de la bataille, je ne saurais dire exactement comment il est tombé mais c’est celui qui semble avoir pris le contrôle des forces en déroute des guerriers d’Arès qui lui a pris la vie, accompagné du géant du nord Haldor, visiblement servant de nouveaux auspices. J’ai réussi à reprendre son corps qui allait sûrement être désacralisé. Et cette fois, pas question d’écouter le père venant témoigner de son amour pour son fils pour en obtenir le cadavre et dignement lui offrir son voyage dans l’Hadès. Peut-être que c’est ce fait d’armes qui m’a fallu d’être nommé à sa place ? Ou simplement parce que c’était moi que la déesse voulait choisir ? Il est difficile de savoir si on est digne d’une telle charge.

    Peut-être que c’est ça au final, qui fait de moi quelqu’un de convenable à ce poste ? Je ne sais pas. Au fond, ça ne fait que quelques mois que je l’occupe et j’ai juste eu le temps de prendre mes marques. De partager mon monde avec mon lien, de partager ce monde avec elle. Je sais qu’elle n’aime pas ce fardeau que je porte, pas plus que je ne l’aime moi. Mais c’est un devoir sacré et une dignité sans égal. Je vais essayer de me montrer digne de mes prédécesseurs. Le nouvel ordre du monde s’annonce compliqué. À l’est l’ombre d’Arès grandit et lèche ses plaies avant de fondre de nouveau sur nous. Dans le monde, reste les forces d’Apollon qui nous ont échappé même si leur oracle réside actuellement dans les tréfonds du palais du Pope… de mon palais. L’océan gronde et sa colère sera terrible quand elle frappera. Sans compté la conquête italienne et celui qui dirige les armées du continent. Oui, je comprends qu’elle n’apprécie pas cette situation et je lui donne raison. Mais prince ne ploie pas.
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