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 Drystan, Général de l'Hippocampe

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DrystanDrystanArmure :
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Statistiques
HP:
Drystan, Général de l'Hippocampe G-bleu200/200Drystan, Général de l'Hippocampe V-bleu  (200/200)
CP:
Drystan, Général de l'Hippocampe G-rouge210/210Drystan, Général de l'Hippocampe V-rouge  (210/210)
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Message Drystan, Général de l'Hippocampe   Drystan, Général de l'Hippocampe EmptyVen 1 Mai - 17:19
Drystan
Qui est-il ?
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    Nom : Drystan
    Date de naissance : 31 mars 532
    Âge : 21 ans
    Sexe : Homme
    Armure demandée : Général de l'Hippocampe.


Comment est-il ?

    Jeune homme plutôt avenant, Drystan sait s'attirer la convoitise de la gente féminine. D'une taille dépassant légèrement 1m80, sa silhouette laisse présager d'un corps plutôt athlétique, impression généralement confirmée par son agilité au combat et sa capacité à manier l'épée qui ne quitte jamais sa taille. De belle facture, ayant conservé son tranchant malgré les nombreuses batailles qu'elle a pu connaitre, il s'agit là d'un des rares héritages de son père auquel il se montre plutôt attaché. Vêtu de vêtements assez classiques dont le principal élément consiste en une cape bleu sombre recouvrant ses épaules et son dos, il semble préférer les couleurs ne contrastant pas avec les traits majeurs de son visage. Des cheveux châtains coupés courts, une barbe bien taillée et des yeux tirant sur le doré. Difficile d'ailleurs de ne pas se plonger dans ce regard étrange, parfois même hypnotique. Un regard qui semble parfois vous transpercer comme s'il pouvait lire au fond de votre âme. Un héritage de sa mère cette fois-ci, le regard de son père dévoilant le plus souvent son état d'ébriété avant tout autre sentiment.

    Point de vue caractère, Drystan se montre plutôt sociable avec les gens qu'il croise, habitué à la promiscuité après avoir passé la majeure partie de son existence sur un navire. D'un naturel courtois dans la plupart des situations, ses subordonnés savent néanmoins qu'il n'est pas toujours un Général facile et déteste que ses ordres soient contestés. Rarement méprisant mais parfois cassant, ne dit on pas qu'il faut toujours se méfier de l'eau qui dort? Ou du calme avant la Tempête... Une chose est sure: sa loyauté à l'égard du Royaume Sous-Marin qui n'a aucune limite. Et plus encore envers la Déesse Amphitrite, celle qui lui a permis de découvrir sa véritable nature et de s'éveiller à son existence actuelle. Peu appréciatif de l'autorité, il ne remet jamais en cause celle des divinités qui gouvernent le Sanctuaire Sous-Marin. Quant aux autres, leur compétence saura parler pour eux s'ils méritent son attention. S'il sait user de la force quand le besoin s'en fait sentir, il se plait à régler certaines situations par la discussion lorsque cela est possible. Après tout, n'est-il pas plus grisant que de retourner un pion contre son roi plutôt que simplement le mettre en pièce?



Son Histoire

    D’aucun affirment que personne ne nait mauvais. On le devient au contact des gens ou au fil de ses mauvaises expériences. Tout être serait alors supposé naître dans la neutralité la plus complète, se voyant offrir la possibilité de dévier vers l’une ou l’autre direction. Pourquoi pas. Mais je n’ai, par contre, jamais entendu personne expliquer comment il était possible de définir clairement dans quel camp vous vous trouviez. Le Bien, le Mal, des notions que chaque être humain avait déjà entendues, voire même employées. Mais combien étaient-ils à l’avoir fait en connaissance de cause ? Et pire encore, combien ne sauraient jamais qu’ils étaient dans l’erreur ? Après tout, ce n’était pas vraiment mon problème. Nul besoin de savoir dans quel camp je me trouvais pour faire ce que je souhaitais et puis maintenant, il était là pour me guider. Son Bien était devenu le mien et peu importait l’opinion des autres. Et peu lui importait ce que j’avais fait de ma vie jusqu’à maintenant. Un Pirate ? Quelle importance, il ne voyait en moi que le Général.

    Et pourtant… Pirate un jour, pirate toujours. Une expression que j’avais entendue depuis ma plus tendre enfance et qui résumait bien ma vie passée et actuelle. Ayant vu le jour sur un bateau, je ne craignais point la mer, l’immensité des océans. Ils étaient un terrain de jeux s’étendant à perte de vues et sur lequel toutes les aventures étaient possibles, tous les destins étaient imaginables. Devenir un puissant marin demain, finir engouffré par une vague, nul ne savait comment il allait finir mais chacun pouvait y voir la finalité qu’il souhaitait. Bien entendu, je savais que ma destinée n’était pas de finir oublié au fonds d’un océan mais quelque chose de bien plus grand, de bien plus puissant m’attendait. Et je ne dis pas ça seulement parce que j’avais entendu mes parents le répéter à plusieurs reprises. D’ailleurs, en dépit de leurs espoirs, de leurs croyances, je doute qu’ils imaginaient que j’atteindrais un jour le rang que je porte aujourd’hui. Général. Non, dans leurs rêves, Tristan devenait un grand Capitaine Pirate sillonnant les mers et pillant les bateaux ayant la malchance de croiser son chemin. Bref, un grand classique lu et relu. Mais que voulez vous, tout le monde n’a pas l’imagination, la clairvoyance pour dépasser le stade du simple roman de bas étage et rejoindre celui des légendes, des épopées héroïques. Je ne vais pas les blâmer aujourd’hui. Leur vie à eux était aussi excitante d’une certaine manière. Enfin, quand j’imagine ces pauvres gens qui naissent dans leur village et ne le quittent jamais de toute leur vie, je peux confirmer que la vie de mes parents a su se montrer plus qu’excitante et intéressante. Après tout, une vie de pirates dépasse de loin la vie des gens ordinaires.

    Pour en revenir à l’origine, mes parents étaient donc des pirates. Mon père, Capitaine-pirate, dirigeait le bateau et l’équipage depuis plusieurs années. Originaire de la lointaine contrée de l’Armorique, il était descendant de Brittons venus s’installer dans cette région dépeuplée dans l’espoir d’y devenir quelqu’un. Un vrai celte pure souche comme il adorait le rappeler. Une origine dont il était plus que fier, au contraire de la région dont il venait. Après tout, ne l’avait-il pas quittée, dès que son âge le lui avait permis, pour explorer les océans et rencontrer de nobles dames. Ou peut-être bien était-ce l’inverse ? Le temps passant, au fil de ses expériences et de son épée, il avait obtenu le titre qui était le sien, et était parvenu à ne plus le quitter depuis cette époque. Certes, son esprit était loin d’être aussi aiguisé que cette dernière mais nombreux étaient ses compagnons qui redoutaient de se frotter à lui. Plutôt grand, bien bâti, d’un caractère assez affirmé. Il avait rejoint la piraterie dans sa jeunesse et avait su se montrer digne de ce choix. Aucun ennemi ne parvenait à l’effrayer, aucun bateau n’était inaccessible. Il était sûr de lui et ne reculait devant aucune prise. A vrai dire, personne n’est jamais parvenu à dire s’il s’agissait de confiance en lui ou s’il manquait simplement de discernement, mais force était de constater que ses tentatives lui réussissaient plutôt bien. Et les cales du bateau étaient presque toujours pleines. Un peu comme lui d’ailleurs. Car nul ne sait d’où vient cette sombre coutume mais un chef pirate respecté semble être un chef pirate imbibé. Et mon père ne faisait pas exception à la règle, passant la moitié de ses soirées à vider des tonneaux. Foutu pochtron ! J’avais d’ailleurs un jour eu le malheur de prononcer cette pensée à haute voix et avait découvert , à mes dépends, qu’un capitaine pirate maitrisait tout aussi bien - voire peut-être mieux - ses poings et son épée lorsqu’il était plein. Une belle rouste et de belles moqueries en provenance de l’ensemble de l’équipage.

    « T’inquiètes pas fiston ! Un jour, tu arriveras à te défendre face à un mec bourré ! Mais ne tarde pas trop, les incapables n’ont pas leur place sur ce bateau ! »

    De vraies paroles paternelles, comme ça réchauffe le cœur. Enfin, ce soir là, je ne suis pas sûr que ce soit vraiment mon cœur qui était échauffé. Partagé entre la honte qu’il m’avait infligée, la douleur des différentes blessures et la colère à son égard. Il m’avait mis au tapis si facilement. Et pourtant, je me sentais si fort à cet instant. Une fois que le combat était terminé… Quelle utilité. Peut-être la conséquence de mon énervement, de ma frustration. Qui sait. Mais quoi qu’il en soit, pas de revanche pour moi ce soir là. Un seul réconfort le lendemain matin. La Tempête avait fait rage toute la nuit, tombée sur nous sans crier gare. Des vents d’une extrême violence d’après certains. Bien que je soupçonne une certaine exagération car je n’avais rien ressenti du tout. En tout cas, voir mon père rendre tripes et boyaux au lendemain matin m’avait fait oublier l’évènement de la veille. Comme quoi, il y avait une justice ! Enfin, je n’en donne pas vraiment l’impression mais le reste du temps, mes relations avec mon père n’étaient pas si conflictuelles. Je n’oubliais pas qu’il était le Capitaine du Navire – La Vierge Effarouchée, référence subtile envers ma mère – et qu’il profitait de ses moments de sobriété pour m’enseigner le maniement d’un bateau mais surtout celui d’une épée. Un bretteur hors pair qui avait l’espoir de me rendre « presque » aussi doué que lui. Tandis que mon ambition était de le surpasser largement.

    Un jour, ma lame deviendra aussi rapide que le vent et pourra trancher n’importe quel adversaire sans qu’il ne puisse réagir. Aussi puissante que les grêlons de Cécias.

    Va falloir encore travailler un peu alors ! Je ne sais pas qui c’est Cécias, mais j’ai plutôt l’impression d’affronter une averse là ! Ahahaha !

    Encore un de nos nombreux échanges parsemant nos entrainements. Témoignage de mon ambition et de l’ignorance de mon père. Même si je pouvais sentir que sous ses rires de lourdaud il me prenait quand même au sérieux. Il avait le dessus et réussissait très souvent à me mettre à terre ou à me soumettre. Mais il arrivait parfois… Cette sensation qui m’habitait et à laquelle je m’abandonnais. Comme si mon bras était porté par le vent et glissait entre les défenses de mon père. Bon, j’avoue que cela ne s’était pas produit bien souvent mais assez pour lui provoquer de belles balafres dont il n’était pas fier. Se faire blessé par son jeune fils n’était pas très glorieux pour son image de guerrier et de Capitaine. Peut-être était ce pour ça qu’il profitait de ses périodes imbibées pour me rendre ces blessures ?

    Il s’agissait là d’une des théories de ma mère. Car il est vrai que j’ai beaucoup parlé de mon père mais très peu de ma mère jusqu’à maintenant. La femme du Capitaine. Ou plutôt une de ses prises. Il l’avait « rencontrée » lors de l’assaut d’un navire marchand. Jeune femme issue d’une famille noble du nom de Fujin, son navire n’avait eu aucune chance lorsqu’il avait croisé celui de son père. Et si sa beauté et son franc parler n’avaient su convaincre mon père de laisser vivre quelques âmes parmi celles qui l’accompagnaient, cela lui avait valu l’honneur d’être elle-même épargnée et emportée sur la navire de mon père, tel un trophée que l’on exhibe fièrement aux yeux de tous. Longtemps rancunière face à ces évènements, ne daignant pardonner ni sa captivité ni le bain de sang auquel elle avait assisté, elle avait fini par se faire à cette nouvelle vie qu’elle n’avait point choisi. Et peut-être mon père avait-il une face cachée que peu de monde avait pu constater, mais je suppose qu’au fil du temps, un semblant d’amour avait dû naitre entre lui et ma mère. Bien que certaines rumeurs, un peu trop fréquentes à mon goût, laissaient entendre que ma mère partageait ce semblant d’amour avec un certain nombre de membres de l’équipages. Mais c’est une question que je ne lui avais jamais posée et sur laquelle mon père n’avait jamais fait de commentaires. Reste à savoir s’il l’ignorait, ou tout simplement s’en moquait. Du fait que ma mère aille voir ailleurs, pas de la rumeur hein ! J’aurais d’ailleurs pu me demander si mon père l’était vraiment, mais je préférais être le fils du Capitaine que celui d’un pirate lambda. Donc autant accepter la situation comme elle était. Bref ! Pour en revenir à ma mère, elle avait su s’adapter plutôt rapidement au mode de vie pirate. A croire qu’elle était faite pour ça selon ses dires. Surprenant pour une femme venant de la noblesse. Peut-être y avait-il un lien avec les ouvrages qu’elle avait pu lire et la vision nettement plus romanesque qu’elle s’était faite de la piraterie ? Ou peut-être était-ce dû à cette origine qui lui permettait, à l’inverse du Capitaine, d’asseoir sa position par la subtilité et non par la violence.

    Sur un navire, tu as deux voies possibles pour t’imposer, Tristan. Celle du Tonneau de Bières, que ton père maitrise. Directe, violente, et efficace. Ou celle du verre du vin. Plus subtile, plus délicate, et tout aussi efficace.

    Comme la Tempête qui emporte tout sur son passage, y compris le Navire. Et le Vent de Lips qui se contente de le conduire discrètement vers sa destination.

    Ce genre de phrases qui déclenchait toujours une moquerie bien lourde chez mon père laissait place à un sourire chez ma mère. Pas de lame mais un esprit bien plus aiguisé. Et les entrainements à l’épée étaient remplacés par des histoires. Tantôt me racontant ses propres expériences passées et la manière dont elle était toujours parvenue à obtenir ce qu’elle souhaitait sans maitriser autre chose que la parole. De belles leçons de vie, à retenir et à réappliquer. Tantôt me contant des mythes et légendes liées aux Dieux et à diverses croyances. L’une de mes préférées était d’ailleurs celle du Dieu Apollon qui avait le pouvoir d’ordonner aux vents partout dans le monde. Jusqu’au jour où son père, Zeus, avait décidé de le punir pour confier les vents à celui qui se faisait appeler Eole. Parfois, lorsque des tempêtes éclataient, elle me disait qu’il était possible d’entendre la grogne d’Apollon désireux de récupérer ses vents. Des contes de bonne femme me disait mon père, un trésor de connaissances me disait ma mère. Je ne savais vraiment lequel des deux disait la vérité mais quelque chose en moi résonnait lorsque j’écoutais ma mère. Quelque chose de chaleureux, presque familier. Peut-être simplement l’espoir de posséder un jour un tel pouvoir. Et la volonté de ne jamais se le laisser voler. Ou peut-être simplement les talents innés de ma mère pour faire rêver les hommes. Elle n’hésitait d’ailleurs jamais à me rappeler à quel point ce talent lui ouvrait de nombreuses portes.

    Simple trophée d’un bateau envahi par les pirates, regarde dans quelle situation je me trouve actuellement ? Je ne manie peut-être pas une épée mais je n’en suis pas moins efficace que ton père.

    Elle aimait utiliser cet exemple en tant que fer de lance de ses compétences, meilleure preuve de ses capacités de négociatrice. Ce à quoi mon père aimait rétorquer régulièrement qu’elle avait surtout deux gros arguments qui facilitaient les négociations. Toujours plein de subtilité. Mais je pense qu’il ignorait réellement à quel point ma mère savait le mener à la baguette. Au moins, cela me permettait d’observer et d’apprendre. Après tout, en tant que futur Capitaine – il faudrait bien qu’un jour le vieux laisse sa place – j’avais l’occasion d’exploiter les enseignements de ma mère en plus de ceux de mon père. Savoir se faire respecter mais aussi savoir se placer au sein du Navire. Les alliés d’aujourd’hui, les appuis de demain. La diplomatie d’aujourd’hui, le règne de demain. D’ailleurs, ma mère m’avait complimenté à plusieurs reprises sur ma facilité à convaincre les gens et à les amener dans la direction qui m’importait. Apaiser leurs doutes ou accroitre leurs craintes lorsqu’il le fallait. Etrangement, la même sensation qui animait parfois mes combats embrumait mon esprit lors de certaines discussions. Enfin « embrumait », je devrais plutôt dire « libérait » puisque de là découlaient généralement mes argumentaires les plus efficaces. Une bonne étoile qui veillait sur moi peut-être.

    La Manipulation est innée il semblerait m’avait elle dit un jour avec amusement ? Tu sèmes la pluie et le beau temps au fil de tes discussions ?

    Je préfère me comparer à Sciron et Apéliote. Apportant en une brise la douceur du printemps ou la froideur de l’hiver. Selon les situations.


    Bien différents sur de nombreux aspects, mes deux parents m’apprirent beaucoup de choses au fil de nos navigations. Tout comme j’appris d’autres aspects au travers de mes propres expériences. Car si je raconte principalement les passages calmes de mon apprentissage, il n’est pas nécessaire, je pense, de rappeler que la piraterie passe indubitablement par l’abordage de nombreux navires, leur pillage et, assez souvent je dois dire, le meurtre de nombreux équipages. Pas forcément par pur plaisir mais rares étaient les marins qui acceptaient d’abandonner leur cargaison calmement, sans combattre. Dommage pour eux. Mais au moins, ils me permettaient de mettre en pratique mes apprentissages. Merci mon père. Elles-aussi d’ailleurs. Merci ma mère. Certains Navires tentaient de fuir plutôt que combattre mais les tentatives étaient vaines. Certains murmuraient que notre Capitaine était inégalable, d’autres que nous étions bénis et que les vents nous étaient toujours favorables, tout comme l’océan. Peut-être y avait-il une part de vrai dans ces deux versions. Quoi qu’avec du recul, je pense que la seconde version était la plus réaliste mais aucun moyen de s’en assurer. Et puis, il ne fallait pas oublier que le Capitaine avait un fils qui l’aidait grandement. Pas à dire, le temps passant, le Vieux avait appris à déléguer de plus en plus souvent. Pour que j’apprenne plus facilement selon ses dires. Car les incapables n’avaient pas leur place sur un navire. Cette phrase. Il ne l’oubliait pas en tout cas. Mais je ne pouvais pas vraiment me plaindre de la situation offerte. Un peu comme si je recevais une partie de mon héritage avec de l’avance. Il fallait juste qu’il fasse attention à ce que je ne décide pas d’en récupérer la totalité. Comment réagirait l’équipage, question intéressante. A méditer.

    Nombreux furent les Navires que nous accostâmes, et même que nous coulâmes. Et nombreuses furent les côtes sur lesquelles nous fîmes escales. Car aussi bon que puisse être un pirate et même si l’appel de la mer demeure toujours le plus fort, il a besoin comme tout le monde de s’arrêter parfois sur la terre ferme, ne serait-ce que pour récupérer de nouvelles provisions. Nous parcourûmes ainsi la méditerranée de long en large. Frôlant parfois les côtes du Royaume de ceux que l’on appelait les Wizigoth pour s’arrêter quelques jours au port de la grande Carthagène. Continuant notre périple aux abords des côtes de l’Empire Justinien pour s’approvisionner à Ostie et profiter des plaisirs de Rome. Et remontant même une fois jusqu’aux premières éclaboussures de la Mer Noire afin de découvrir la ville dont tout le monde avait entendu parler au moins une fois dans sa vie : la Cité aux Dômes d’Or, Constantinople. Après tout, quel pirate n’aurait pas souhaité se rendre dans une ville où l’or semblait couler à flot, selon les rumeurs ? Mais notre plus grande escale, je dois dire, celle qui apporta un tournant décisif à mon existence ne se trouvait dans aucune de ces magnifiques cités mais bel et bien sur les côtes grecques, non loin de la célèbre cité d’Athènes. Une escale qui tombait à point nommé, et qui ne nous avait pas vraiment laissé d’autre choix à vrai dire. Nous venions d’enchainer plusieurs pirateries et la Vierge Effarouchée se montrait bien moins avenante depuis ces derniers jours. A croire que les prétendants accostés – je parle toujours de bateaux hein – ne s’étaient pas laissés faire aussi facilement cette fois. En ajoutant à cela cette tempête qu’ils avaient traversée la veille, il était plus que temps de se stopper sur un rivage proche. J’avoue que cette escale était une aubaine pour moi aussi. L’occasion de me reposer. Si les combats et la navigation étaient certes assez éprouvants pour mon corps, c’est mon esprit qui était le plus sujet à la fatigue depuis quelques temps. Cette sensation étrange. Cette aura qui m’animait parfois. Elle était devenue plus fréquente ces derniers temps. Comme si… non, impossible de décrire réellement cette sensation. Comme si par moments, je me retrouvais animé d’une nouvelle énergie à laquelle rien ne pouvait résister, pas même moi. Lors de la dernière tempête, j’avais même entendu un des pirates rétorquer à un compagnon

    Encore une tempête qui ne nous aura pas ! Les rafales de coup de Tristan lors du dernier assaut, ça c’est de la Tempête qui peut faire couler un Navire !


    Cet assaut qui m’avait particulièrement épuisé alors que j’en étais ressorti indemne de toute blessure. Recouvert du sang des dizaines de marins qui avaient succombé sous ma lame. Mes compagnons avaient déclaré que la résistance avait été particulièrement efficace sur ce bateau mais j’avais pourtant l’impression d’avoir terrassé mes adversaires sans effort particulier. Mon épée portée par le vent. Et la nuit suivante. Supposée m’apporter un repos bien mérité après ces combats. Mon sommeil avait été agité. Des rêves étranges, ou des cauchemars. Seules des bribes m’étaient demeurées au matin. Je me souvenais vaguement d’une Tour ornée de Sculptures, d’un bassin, et d’une voix féminine me racontant quelque chose. Quoi ? Ce détail demeurait inaccessible. Peut-être ma mère et ses fameuses histoires.
    Une chose était certaine, j’avais besoin de me ressourcer et quelques jours, ou même quelques heures à Athènes me promettaient de me changer les idées et de me ressourcer. Mon père souhaitait que je m’occupe du réapprovisionnement mais il pouvait aller se noyer. Qu’il prenne un peu ses responsabilités pour une fois. Tristan était en repos aujourd’hui, direction Athènes et ses merveilles. Et de merveilles, il y en avait des tonnes à observer en cette ville si emblématique. Une architecture à couper le souffle. Rien d’aussi beau que l’immensité de l’océan et de ses habitants. Ou encore que mon Navire mais il y avait quand même de quoi occuper mon regard. Et les Athéniennes. Nombreuses étaient celles qui s’arrêtaient sur mon regard sanguin mais un de mes sourires suffisait généralement à réchauffer ces dames. Peut-être pourrais-je en réchauffer certaines plus profondément avant de remonter sur la Vierge Effarouchée. Pour le moment, mes pas me guidaient lentement vers cette tour que j’avais aperçue au loin. L’Horloge d’Andronicos m’avait-on répondu lorsque j’avais demandé à une charmante demoiselle de quel monument il s’agissait. Le nom ne me disait absolument rien mais quelque chose en ce lieu me paraissait familier. Quelque chose dont je devais avoir le cœur net. Accélérant le pas, je me retrouvais finalement face à ce grand édifice. Amusant. Chacune de ses faces représentait un des Vents Principaux, des noms que je connaissais plus que bien au vu du nombre de fois où je les avais utilisés lors de Navigations. Tous ces noms que ma mère m’avait enseignés. Tout en contournant le bâtiment, je récitais chaque nom en observant l’image correspondante. Borée. Cécias. Apéliote. Euros. Cette sensation qui m’assaillait si souvent refaisait surface. Une énergie étrange mais si vivifiante. Une véritable bouffée d’air pur qui parcourait mon corps. Même si je savais que, comme d’habitude, plus dure serait la chute… Pourtant, je ne pouvais m’arrêter, comme poussé par quelque chose. Notos. Lips. Sciron. Zéphyr, le vent rebelle. Cette énergie. Plus forte que jamais en cet instant mais d’où pouvait elle vraiment venir ? Jamais mon père et ma mère n’avaient parlé de quelque chose comme ça. En même temps, j’avais toujours su que je leur étais supérieur, que j’avais quelques dons enfouis en moi. Mais ça…

    Je me retournais soudain en ressentant une présence. Plus qu’une présence, une sensation étrange. A la fois envoutante, oppressante, mais aussi chaleureuse. En fait, difficile de décrire ce que je ressentais à cet instant. Debout au centre d’un bassin – oui, à moins aussi cela me parut étrange – elle m’observait en souriant. Lorsqu’elle tendit une main dans ma direction pour me signaler de la rejoindre, je constatais avec étonnement que j’avais déjà commencé à avancer dans sa direction sans m’en rendre compte.

    Il était temps Tristan, Général de l’Hippocampe. Nous vous attendions, ainsi que votre écaille. Il est temps que vous accomplissiez autre chose que de la piraterie.

    Mais qui êtes vous ? Et comment savez-vous… Etes vous à l’origine de cette énergie que je ressens ? Par Poséidon, j’aimerais bien qu’elle reste ou qu’elle parte mais qu’elle arrête de faire des allers-retours dans mon corps, c’est un peu éreintant…

    La femme m’observait avec amusement tandis que mon agacement commençait à apparaitre. Se moquait-elle de moi ? Et je vous assure, susciter les moqueries d’une inconnue debout au milieu d’un bassin d’eau, ça n’a rien de très flatteur.

    Je suis Amphitrite, Déesse des Mers. Il tombe bien que tu jures par le nom de mon époux puisque tu es un de ses Généraux. Général de l’Hippocampe comme je le disais, dont le devoir est de servir Poséidon et nous-mêmes. Celui qui a obtenu le pouvoir de commander les 7 vents au sein des océans.


    A la fois sceptique et intrigué, je laissais s’exprimer mon agacement pour répondre à ses propos.

    Général de Poséidon ? Et commandant aux 7 vents ? Êtes-vous là pour raconter ce genre d’histoires à tous les étrangers venus découvrir cette tour ? Hé bien, si je commande aux vents, alors je peux ordonner à Cécias de déployer sa puissante grêle pour détruire cette colonne ?

    Tout en m’exprimant, j’avais haussé le ton et orienté mon bras en direction d’une colonne dressée à quelques mètres de nous. Une colonne de pierres d’une dizaine de mètres de haut s’élevant à l’entrée des lieux pour accueillir les visiteurs. Et tandis que mon interlocutrice continuait à sourire, je sentis une légère brise me caresser la joue. Puis soudain, une rafale de vent plus importante alors que l’énergie enfouie en moi commençait à s’agiter. D’habitude, ce genre de choses se produisait lorsque je combattais, envahissais un Navire. Pas dans ce genre de situation. Les rafales se faisaient plus nombreuses autour d’eux. Non, plutôt autour de la colonne. Le vent hurlait et la colonne sembla bouger un instant. Non, impossible. Puis les vents s’accentuèrent et la grêle commença à tomber sur la colonne, une avalanche de grêle. En quelques secondes, la colonne n’était plus qu’un amas de pierres, de gravats et j’observais cet emplacement vide avec des yeux ébahis.

    Une autre remarque de ce genre ? Chaque Général est porteur d’une Ecaille avec laquelle il entre en symbiose et celle du Général de l’Hippocampe t’attend. Elle t’est prédestinée Tristan, porte la et obéis nous.

    J’écoutais ses paroles sans réagir, encore étonné par ce qui venait de se produire, alors qu’apparut une forme brillante aux côtés de celle qui s’était appelée Amphitrite. Une forme que je ne pus distinguer de prime abord avant que finalement elle n’apparaisse à mes yeux sans que je sache exactement de quoi il s’agissait. Une sorte de cheval étrange surplombé de deux ailes. Jamais je ne l’avais vu et pourtant, j’éprouvais une sensation étrange.

    Te voilà enfin, Tristan.


    Tiens. Les lèvres d’Amphitrite n’avaient pas bougé. Qui avait parlé alors ?

    J’arrive, il est temps.


    Encore ? Soudain, le cheval s’illumina et je dus fermer les yeux, ébloui. Lorsque je rouvris les yeux, le cheval n’était plus mais s’était séparé en plusieurs parties flottant autour de la femme. Comment était ce possible ? Les différentes partie du Cheval se mirent soudain en mouvement et prirent ma direction. L’une d’elle se fixa à mon bras droit, puis à mon bras gauche. Ma jambe droite. Et ainsi de suite jusqu’à ce que la totalité de mon corps soit recouverte d’une…armure ! Le Cheval était en fait une armure. L’Armure de l’Hippocampe. Mon esprit fut soudain parcouru par diverses images, comme transmises par cette nouvelle protection. Je vis un Royaume enfoui sous les flots où coraux et plantes aquatiques brillaient partout aux alentours. Je vis des Guerriers porteurs d’armures proches de celle qui ornait maintenant mon corps qui circulaient en ces lieux paradisiaques. Et cette femme, Amphitrite, dirigeant tout cela. D’autres images parcoururent mon esprit pendant quelques minutes et finalement, tout se stoppa. Je me retrouvais à nouveau face à Amphitrite, encore empli de tant de pensées et étrange et toujours couvert de cet armure. La situation était la même mais tout avait changé. Maintenant, je savais quelle était cette sensation que je ressentais depuis toujours. Ce pouvoir qui m’animait depuis si longtemps et qui prenait chaque jour plus d’importance dans ma vie. Cette puissance venue de nulle part…jusqu’à maintenant. Lentement, je m’agenouillais face à Amphitrite.

    Moi, Tristan, Général de l’Hippocampe vous rejoint enfin et suis à votre service. Je vous obéirai dorénavant et mettrai mon pouvoir à votre service. Pour vous, pour Poséidon, pour votre Royaume et pour les Océans.

    Très bien, il était temps. Je te laisse le temps de clore ton passé et nous aurons ensuite des missions à te confier. Bienvenue à toi Général de l’Hippocampe.

    Amphitrite disparut soudain comme elle était apparue. Seule trace de son passage, le bouleversement de ma vie. De mon côté, je passais quelques heures à réfléchir aux abords de la tour des Vents avant de retourner vers la Vierge Effarouchée. Les regards étaient différents sur le chemin du retour, y compris ceux des Athéniennes. Peut-être l’Armure ? Quoi qu’il en soit, j’atteignis finalement le Navire où se trouvait mon père. Assis, une choppe à la main, il ne put retenir un rire en me voyant arrivé ainsi vêtu.

    C’est ça que tu as fait de cette journée ? Te déguiser ? J’espère que tu as au moins pris le temps de récupérer du ravitaillement pour mon Navire. Tu devrais le savoir, les incapables n’ont pas la place sur mon Navire. Au travail alors !

    Bien sur Capitaine ! Je m’en occupe tout de suite. Je m’occupe du Navire…

    Je quittais alors le Navire pour la dernière fois. Face à lui, je passais quelques instants à l’observer apercevant certains de ses membres, ceux qui avaient navigué avec moi ces dernières années. Levant le bras dans sa direction pour lui faire mes adieux :

    Cécias. Occupe-toi du bateau, j’ai d’autres tâches à accomplir moi.


    Puis je me retournais pour poursuivre. Même les bruits de craquements et les cris ne parvinrent à me faire me retourner. Une page était tournée, la suite de l’histoire m’attendait. Seul un murmure sortait de mes lèvres à cet instant

    Maintenant, il n’y a plus d’incapable sur ce Navire…


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Drystan, Général de l'Hippocampe G-bleu1350/1350Drystan, Général de l'Hippocampe V-bleu  (1350/1350)
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Drystan, Général de l'Hippocampe G-rouge900/900Drystan, Général de l'Hippocampe V-rouge  (900/900)
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Message Re: Drystan, Général de l'Hippocampe   Drystan, Général de l'Hippocampe EmptyVen 1 Mai - 17:30
Je te valide niveau 5 d'éveil (équivalent gold) pour l'Ecaille de l'Hippocampe ! Tes PC et XP te seront transmis une fois la MàJ Sysco' tombée. Bon RP parmi nous !

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Drystan, Général de l'Hippocampe
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