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 [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry)

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AirôthAirôthArmure :
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Message [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry)   [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry) EmptyVen 8 Mai - 21:51

Le vent était de bonne humeur en cette journée, l'automne arrivait lentement et sa caresse devenait plus agréable. Ces derniers temps, depuis son retour de Tadinae, le Taureau d'Airain passait ses journées à l'extérieur, profitant des beaux jours, appréciant le calme. En vérité, il avait du mal à rester cloitré. Les murs de sa demeure lui évoquaient des images bien sombres. Sans compter les longues journées alité, l'obligeant à ne pas sortir. Non, réellement, voilà plusieurs jours qu'il vagabondait dehors, navigant entre les marches, puis les ruines et finissait souvent par se poser dans le kisoque qui lui offrait une petite vue sur Rodorio au loin.

Le voilà donc, fier Chevalier d'or, emmitouflé dans un grand drap qui le recouvrait entièrement, sans son armure. Cette dernière, il le savait, était en deuil. Lui aussi. Lorsqu'il la revêtait il ressentait un léger malaise parfois. Etait-ce là une manière de le punir ? Peut être bien. Plus les jours passaient et plus les douleurs s'estompaient. Parfois il ressentait cette main d'autrefois, si puissante, se serrer en poing plus dur que le diamant. D'autres fois, il essayait d'attraper des objets devant lui ou tombant, sans pouvoir les rattraper. Fantôme.

Etrangement il ne ruminait pas trop, il se concentrait sur une rééducation, retrouver sa force d’antan, au temps que faire se peu. Celui lui permettait de pas penser aux morts et aux pertes. Au sang versé. Non. Il fallait cicatriser, penser ses plaies. Celles visibles autant que les insidieuses. Il avait passé la journée à porter des morceaux de colonnes sur son épaule, essayait de remuscler lentement ce qu'il pouvait de son flanc droit. Des journées toutes bien remplies. Manger était essentiel aussi, tout comme son hygiène. Il appliquait à son esprit une rigueur militaire à en faire pâlir les armées romaines. Et comme chaque jour, il finissait là, posé dans ce kiosque qu'il appréciait comme nulle autre endroit de son domaine, reposant sur une colonne. C'est alors qu'il l’aperçut, petite silhouette au loin sur les marches menant au Temple du Taureau. Il attendit quelque secondes afin de mieux voir, aux aguets, jusqu'à reconnaitre l'armure, la chevelure et le masque. Il remplit alors ses poumons pour que sa voix soit portée au plus loin. Sans crier, non, un Gardien du Zodiaque pouvait faire se faire entendre comme il le souhaitait en son domaine.

- On ne franchit pas mon Temple en portant un masque, Chevalier ! Montre ton visage et laisse cette lâcheté derrière-toi !

Et après ces saines paroles, il fit voler le drap qui l'entourait, quittant le kiosque pour se diriger vers l'entrée. Il portait une toge blanche et en dessous de nombreux bandages couvraient sa poitrine et sa blessure. Il marchait d'un pas rapide, presque hâtif.

Etait-ce son fier sourire, presque oublié, qui se dessinait sur son visage ?



Dernière édition par Airôth le Mer 13 Mai - 13:41, édité 1 fois
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Message Re: [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry)   [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry) EmptySam 9 Mai - 18:52
Paraît-il que la longueur ressentie d’un trajet se détermine par l’importance de parvenir à sa destination ; le temps se définit comme un joueur, invite sa compère l’Impatience, et fausse ainsi les sens de ceux qui se complaisent à le défier. À l’instar d’une bourrasque de vent, nul ne peut prétendre l’apprivoiser. Un rictus maussade s’empare des commissures, tandis que le corps continue son avancée ; l’esprit surchauffe de questions, de données inconnues sur lesquelles il ne parvient pas à poser la moindre notion. Les derniers mois se sont évaporés à une vitesse folle et, pourtant, Mehry ne s’inquiète que de la longueur de ces marches.

Les choses changent, en une seule et maigre année.
Le pire et le meilleur.

Mussée derrière son masque, elle rumine les événements récents dont on lui a soufflé précédemment l’existence, à commencer par ces mois de recherches annihilées d’un simple revers de la main, comme une vulgaire poussière. La Grande Alexandrie n’est plus que l’ombre d’elle-même, le berceau de la connaissance s’est volatilisé et il ne reste rien de sa grandeur passée. Pour une durée plus longue que souhaité, elle ne demeure qu’une ignorante à son sujet ; une ignorante qui perd l’une des éventualités préalablement préparées. Elle ne constituait pas la plus simple d’entre elles, mais la plus courte. Ce pari, Mehry l’avait suivi, et voilà qu’elle l’a perdu.

Lui, n’est plus.
L’autre n’est qu’un imbécile.

Un sursaut se maîtrise tant bien que mal, lorsque le Taureau donne de la voix, du haut du kiosque de son temple. Amusée, son regard s’ancre sur la silhouette qui se volatilise, faisant voler le drap qui l’entoure, jusqu’à parvenir jusqu’aux piliers carmin de sa demeure. Un acteur comme on en voit rarement. Face à cette situation, la Persane s’efforce de retenir le rire coincé dans sa gorge et s’engouffre dans l’entrée.

Quelques pas, et déjà se trouve-t-elle dans la salle chatoyante aux dalles de bleuet, s’approchant par la même de la raison de sa visite. Derechef, une paire de doigts file sous le masque, le décroche et le retire en partie. La bourse ou la vie. Cette fois encore, elle se retient d’exprimer le mauvais goût de cette réplique, mais ne peut l’ignorer pour autant.

— Quelle tristesse mon ami, préfères-tu porter une chaîne pour le restant de ta vie, ou bien la perdre par ma propre main ? Cela me peine, tu le sais bien, mais, personnellement, je te conseille la seconde solution : bien moins douloureuse sur le long terme !

Une ambiance plus légère. Sans l’ombre d’un doute, l’Ophiuchus joue de la situation, oubliant même que cette remarque n’est pourtant pas de meilleur augure, compte tenu des circonstances. Cependant, elle préfère assurément en jouer, plaisanter et laisser tout le reste de côté pour quelques minutes. Des minutes qui défilent peut-être un peu trop vite, d’ailleurs, raccourcis par une œillade de jade qui se pose momentanément sur son bras. Puis elle se souvient, elle se rappelle la pomme qu’elle tient entre ses mains.

— Tiens, on m’a filé ça pour toi, une gamine du village ! Et donc, comment t’as fait ton coup cette fois ?

Mehry connaît déjà, dans les grandes lignes, cette sombre histoire faite de guerre et de sang. Mais, maintenant, c’est de lui qu’elle veut l’entendre.
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Message Re: [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry)   [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry) EmptyLun 11 Mai - 22:25

Ce qu'il y avait d'amusant avec une telle personnalité, c'est qu'elle pouvait rapidement briser la monotonie et effacer les songes. La mélancolie émanait d'elle et pourtant il y avait ces rires, ces paroles acérées. Peu de gens connus dans ce vaste Sanctuaire, l'Egyptien n'était pas du genre à frapper aux portes pour aller tailler le bout de gras. Les rencontres, on en apprenait beaucoup. Sur le monde. Sur les autres. Sur soit même. Mais tout n’évoluait qu'éphémèrement à commencer par la vie.

Elle le dépassait déjà, sans avoir ôté le masque. Comme un défi. Un jeu à vrai dire, car c'est ce qu'elle représentait. Un fil fin sur lequel il était amusant de danser... mais aussi affuté qu'un rasoir, et la chute... Il n'y en avait pas eu. Pas encore. Son regard se fit un brin menaçant lorsqu'elle découvrit la partie haut de son visage, cachant le reste de ses expressions.

- Voilà qui est louable de ta part mais les chaines... j'ai déjà donné et ne risque pas d'en avoir de nouveau. Et puis s'il faut supporter de te suivre avec ce visage figé en t'appelant Ehsan... Quelle torture ! Mais tu attendras bien qu'on ai descendu quelques verres avant de m'achever au moins ?

En avait-il besoin ? Terriblement. Il ne buvait que rarement seul, au temps dire donc que ces derniers temps il n'avait rien touché, se concentrant sur la récupération de son corps et de son esprit. Devant être prêt pour ce qui lui était donné depuis maintenant des années : un titre. Un rôle. Etait-ce un poids ?

La pomme arrivait vers lui, il tenta de l'attraper au vol une première fois, la faisant rebondir contre sa paume. Ses doigts n'avaient pas voulu l'écraser, encore un peu gauche parfois. Il profita qu'elle voletait devant son visage pour mieux la saisir la seconde fois. Une petite fille ? Il voulut lui demander mais sa question avait pris le dessus. A boire. Oui. Un signe de tête en première réponse, désignant le couloir menant à la cuisine. Nul besoin de table, ils iraient à la source. Une coupe en métal. Une seconde et déjà le liquide rouge coulait. Bientôt il gouterait à leurs lippes.

- Tu as gagné en subtilité depuis la dernière fois non ? Haha ! Tu es partie avant c'est vrai. C'était une bataille... sans commune mesure. Je n'avais jamais vu un tel carnage et d'un coup Akritès est tombé.. J'ai peu de souvenir après ça. De la colère. Une lumière aveuglante et le gout de la terre et du sang dans ma bouche. Je me suis réveillé dans un chariot alors que nous rentrions. Nous avions gagné.

Une victoire oui, triomphante. Apollon était vaincu, Arès en fuite... Et pourtant son ton ne se voulait en rien enjoué. Nulle célébration. Il prit une grande gorgée. Déjà ? Déjà. Allait-elle comprendre ? Peut-être bien. Elle avait déjà compris des choses par le passé sans quoi elle aurait déjà franchi ce Temple sans plus que quelques mots.

- Et toi alors, quel devoir t'a mené loin de cette guerre ? Constantinople j'imagine ?

Y verrait-elle un reproche ? Car il n'y avait que de l'intérêt. Or et Argent étaient bien éloignés après tout.
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Message Re: [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry)   [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry) EmptyJeu 14 Mai - 9:38
Des âmes impertinentes, imprudentes, rôdent parfois dans les parages ; des fureteuses en quête des meilleurs commérages et dont la langue se dévoile plus venimeuse que les crocs d’un serpent. Pour cette raison, seules les prunelles se découvrent, offrant un moyen de les préserver, de partager néanmoins ce langage silencieux auparavant réprimé. Le temps de ne plus être à leur portée, tout du moins. En outre, le jeu s’installe, comme une provocation ; le Taureau, l’un des douze faisant la fierté du Sanctuaire, ne reste qu’un Homme. Un genre et une espèce. Cette définition, mieux vaut ne jamais l’oublier.

Ils se surestiment, jouent dans la cour des Éternels.
Hélas, il ne sont que des Mortels.

Les membranes se ferment, s’ouvrent derechef ; les amandes rieuses s’effacent, oscillent, se parent d’une nouvelle et limpide évidence. Ainsi, la brèche se dessine, démasque le relief. L’intimidation se teinte, recouvre ce qui doit l’être, et déjà retournent-elles à cette lueur enjouée qu’elles arborent à l’accoutumée : Tout cela représente un jeu, une pièce dont ils sont les comédiens. Pourtant, elle ne cesse de s’inquiéter.

— La deuxième solution, mon cher Airôth, la deuxième solution est presque toujours la meilleure ! Bien, puisque nous sommes d’accord : ta mort m’appartient donc.

Des mots délivrent une douce mélodie, badine de son état, et les commissures s’étirent par-delà le masque. Toutefois, si les premiers s’imprègnent d’une espiègle clarté, les autres ne peuvent que se teinter d’absinthes. Malgré tout, l’Ophiuchus ne souhaite pas en dire plus, pour le moment, et envoie un fruit qu’une enfant lui a laissé. Cette pomme rebondit, symbole d'une vulnérabilité bien plus grande qu’il n’y paraît. En guise d’échange, les billes ambrées s’écarquillent, s’illustrent d’une surprise insoupçonnable jusqu’alors ; cette expression se grave dans la mémoire, tant elle l’interpelle, mais demeure emprisonnée dans le non-dit. Chaque chose en son temps : ils auront tout le loisir d’en discuter par après.

Paraît-il que l’alcool délie les langues, soulage temporairement les esprits.
Et, lui, ne semble attendre que cela.

— C’est si gentiment proposé… Difficile de refuser que tu m’offres cette tournée !

Les corps se suivent, parviennent jusqu’à la pièce qui sert de cuisine. Dès lors, la main retire ce qu’il reste de ce masque encombrant, le pose à proximité ; elle se révèle ainsi entièrement à celui qui récupère deux coupes de métal. Un contenant pour un hochement, un remerciement discret, tandis que les oreilles se montrent attentives à l’histoire contée. Un récit victorieux, semble-t-il. Pourtant, elle n’y décèle pas la moindre volonté. Les mots saccades, les expressions sont fades, la voix est morne, le premier verre se brusque : tout cela en dit bien assez sur la réalité de cette affaire. Hélas, ce n’est pas ce qu’elle veut savoir, ni même simplement entendre. Ce qu’elle demande, c’est de connaître les circonstances de sa perte et, cela, il l’esquive.

Dans un excès de contrariété, le contenant se porte à ses lèvres, se vide ; son bras se dirige aussitôt vers la coupe de cet autre, l’arrache presque des mains de son possesseur, mais ne touche en aucun cas à son liquide. Une pression puérile, irréfléchie, chose rare pour la Serpentes. Seulement, elle veut des réponses, ici et maintenant. Des réponses de sa bouche, sans détour.

— Nous avons gagné ? Très bien. Au prix fort ? Probablement. C’était difficile ? Sans aucun doute.

Le volume subsiste, identique, et, pourtant, le ton ne cesse de monter. La mention d’un fantôme n’arrange certainement pas le problème, cependant, ce n’est pas ce qui est demandé.

— Mais c’est pas ce que je te demande. Je te demande ce que t’as foutu pour y laisser ton bras, Airôth. Et n’attends aucune réponse de ma part tant que tu n’auras pas craché le morceau.

L’oubli est une notion infiniment pratique pour dissimuler ce que l’on ne souhaite dire. Dans le cas présent, elle n’y croit tout bonnement pas. En cela, l’âme goûte au parfum de l’aigreur, bien qu’elle-même farde une tout autre amertume.

Ne me prends pas pour une imbécile, Airôth.
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Message Re: [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry)   [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry) EmptyVen 15 Mai - 0:51

Ta mort m'appartient donc. Cette phrase ne quittait pas son esprit alors que la discussion se voulait plus insistante. Elle lui prit même son verre. Semblait contrariée. Tous deux venaient de se frapper dans l'âme, sans le savoir. Mais Mehry, elle, s'était faite plus précise, plus incisive. Une morsure dont le poison commençait à embaumer l'esprit du Preux Chevalier. Les images revenaient alors. Ce spectre blanc sur le champ de bataille, à la chevelure longue et toute aussi immaculée. Nue. Semblant flotter au dessus des cadavres. Une image qu'il se persuadait comme irréelle. Fabriquée sous le choc de la douleur. L'Ophiucus venait pourtant de la rendre à nouveau réelle, elle. Immatérielle et errante. Il eut un début de sourire, bien moins reluisant qu'il y a quelques minutes sur le parvis du Temple. Mélancolique. Presque triste.

- Connais-tu les légendes du Nord, Mehry ? Mon sang est partagé vois-tu, dans mes veines coulent autant le soleil de l'Egypte que la glace de ces terres mystérieuses. Il y a une légende là bas, lors des guerres et des combats, lorsqu'un guerrier trépasse l'arme à la main... Viennent alors des femmes guerrières en armures, descendant des cieux pour emporter les âmes de ceux qui se sont battus avec bravoure. On les nommes Valkyries.

Des légendes. Voilà qui devait ravir son interlocutrice qui se fermait à tout commentaire tant que le Taureau ne lui aurait pas dévoilé le détail le plus évident de cette guerre et ses conséquences. Le plus évident oui, mais était-il pour autant le plus important ? Faisant fi de sa petite provocation, bien qu'elle l'ait amusé, il se leva pour aller chercher une autre coupe vide et se resservir depuis le tonneau avant de s'asseoir à nouveau. Une simple gorgée cette fois et il reposa la coupe en fixant les amandes en signe de défi. Allait-elle le prendre lui aussi ?

- J'en ai vu une ce jour là. Enfin. Je pense en avoir vu une... Difficile à dire, j'étais sur le point de m'effondrer, mes yeux tremblaient à ce moment là et pourtant je l'ai vue. Elle faisait partie de mon passé. Un esprit qui vagabondait entre le monde des morts et le notre. Est-ce que j'ai associé son image à cette créature ? Il y eut une pause alors que son regard d'or semblait perdre de son éclat, se perdant brièvement dans le vide avant de revenir dans les yeux de la Persane, déterminé. La mort... Tu as décidé de prendre ma mort tu as dit. Tu n'es pas la première à me promettre cela. Peut être que toi, tu seras capable de tenir ta parole.

Il y avait là, dans ses dernières paroles, un mélange assez clair de colère et de tristesse. Cela pouvait se lire sur ses traits sans aucun doute. La défiait-il par ces mots ? Sans aucun doute. Pas en la provoquant non. C'était là un ordre qu'il lui donnait. Une promesse qu'il souhaitait instaurer : Si elle voulait vraiment lui donner sa mort, elle ne devait pas mourir. Ne pas disparaitre.

- M'enfin... quel hôte je fais, je ne réponds pas à ta question. Tu sembles bien plus attachée à mon bras que je ne le suis. J'en ai un deuxième tu sais. Il agitât brièvement sa main gauche pour appuyer ses paroles, presque sarcastique. La colère m'a aveuglé lorsque le Grand Pope est tombé. D'abord son Cosmos si puissant qui nous entourait, puis un regard et ce fut son corps. J'ai bondi en sa direction, ravageant tout sur mon passage. Quelqu'un m'a attaqué à ce moment là, peut être par derrière, j'en sais rien. Je ne l'ai pas vu. Je me souviens m'être fracassé au sol plus loin. Et plus rien.

Son ton s'était apaisé, cette histoire ne ravivait pas autant de souffrance que cela. Il ne sentait presque plus rien à dire vrai quant à ce bras disparu. Son inquiétude était ailleurs. Il reprit alors son second verre avant d'en prendre une lampée.

- Je pense en avoir assez dit pour le moment. Si tu veux la suite il faudra délier ta langue. Et me rendre mon verre.

Provocation ?
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Message Re: [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry)   [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry) EmptyMar 19 Mai - 14:08
Maintes blessures puisent leurs origines dans les expériences d’autrefois, les histoires altérées par les représentations de la mémoire. Authentiques, parfois chimériques : les sournoises foudroient le corps, ébranlent l’âme et s’endorment un instant. Une condamnation silencieuse accorde un maigre sursis. Toutefois, la lame de disparaît pas : elle guette la chance de mieux s’abattre sur leurs têtes. Ainsi, les images se bousculent inlassablement, se mélangent aux imperceptibles sons parasites ; les remords et les regrets ne changent pas le cours des événements, pas plus que l’absence ou la présence.

Les dépouillent continuent de brûler, l’altération en cendres est prohibée.
Leurs flammes subsistent, éternelles.
L’oubli n’est pas toléré.

L’apparition de ses propres monstres trouble l’Ophidien qui gagne en véhémence, acère ses crocs infectés. Chancelant, le spécimen imprègne, empoisonne, se défend avec brutalité face aux cornes meurtries du Taureau. Elles aussi, transpercent ; elles transpercent autant que ses mots, que les ternes éclats nichés dans son regard. Une douleur partagée, différemment, mais Ehsan ne souhaite pas de cadavres sur les bras, et encore moins celui-là.

Des légendes entendues, exemptes de remarques. Des légendes inconnues qui ne correspondent pas à sa demande. Ainsi, le récit s’éternise, les amandes s’échouent sur les lippes mélancoliques. Il ne le sauvera pas, pas plus qu’elles ne le feront. Tout cela ne représente qu’une alternative pour oublier, pour ne plus porter le poids des regrets. Des illusions chantées.

Tu te trompes, Airôth.
Cette solution ne te soulagera pas.

Inconscients, les pouces effleurent les rebords du contenant préalablement confisqué, cessent lorsqu’un sursaut brise ses pensées ; le camaro se redresse et accapare une nouvelle méthode de beuverie, l’inonde d’alcool et abreuve sa gorge. Piane-Piane, les amandes médusées se ferment, les paupières se plissent, la ligne se franchit. Elles s’ouvrent, découvrent les Ambres imposés aux Jades alors qu’il évoque les maudites Valkyries, semble-t-il, aperçues sur le champ de bataille. Sans attendre, l’agitation grandit, le feu menace et, bientôt, deviendra incontrôlable.

Allons bon, il pense. Les insultes demeurent prisonnières, incendient cette cellule nommée « pensée ». Nulle satisfaction n’orne ses traits, empreints d’une détermination vouée à muer en une multitude d’autres expressions. Désormais, le discours peut bien continuer, il n’en reste pas moins dénué d’intérêts : elle dispose d’ores et déjà des réponses, quand bien même frustrantes. Pour l’heure, les fils de charbon voilent son visage, le regard se fige sur le verre, dissimulant les ultimes traces de la colère.

Les hallucinations, les actes, les mots et la promesse d’un adieu en révèlent suffisamment à son sujet.

Les dernières notes se dévoilent, s’envolent, imposent un silence d’absinthes. En dépit de cela, la masse s’approche, dépourvue de fioritures dans ses gestes, et présente la coupe mentionnée par le porteur d’or. Durant quelques paires de secondes, elle stagne à hauteur de ses prunelles, disparaît dans le fracas : il n’en faut pas plus pour qu’elle s’écrase sur la table. Hélas, Mehry n’envisage pas un instant de s’arrêter là ; la main se transforme en poing, part à la rencontre du gardien.

— Tu penses en avoir vu une ? Me fais pas rire, Airôth, confonds pas tes désirs et la réalité, te laisse pas avoir par cette foutue musique. Tu pensais arriver à quel résultat en faisant ça ? On sauve pas un mort bordel, on le pleure ! On le pleure et il nous hante, c’est tout ! C'est tout ce qu'on peut faire, alors arrête de te prendre pour ce que tu n'es pas !

Petit Serpent accuse, affirme et s’époumone comme rarement il s’y autorise. Les morts ne peuvent en effet pas être sauvés, et les survivants se contentent de pleurer les spectres qui les hantent. La main s’écarte, se repositionne et part en quête des mèches de coton. Il n’y a qu’une raison à cela : forcer à la confrontation, exiger une nouvelle rencontre visuelle, qu’il la regarde véritablement. La provocation est bannie, quelle que soit sa forme, et seule la colère prédomine. Une colère sans larmes, car cela fait bien longtemps que l’enfant est incapable d'en verser.

— Soyons clairs une bonne fois pour toute, Airôth : ta mort m’appartient et, pour l’instant, je t’interdis de claquer. N’espère même pas ne serait-ce qu’y songer.

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Message Re: [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry)   [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry) EmptyJeu 21 Mai - 2:56

Nulle réponse. Quelques secondes où elle se masquait d'un voile de fins flamants jusqu'à ce qu'elle daigne bouger. Intrigué, Airôth suivait cette maint qui remontait, tenant la coupe qu'il avait désigné. Elle étaitlà, telle un mur qui les séparait. Pourtant, il ne fallut qu'une fraction de secondes pour qu'elle disparaisse, fracassant le métal contre le bois, déversant le liquide qui s'étalait en de multiples points. Il détourne le regard, suivant l'objet. La distraction. Il ne le vit pas venir, ce coup. Les phalanges se collaient à sa peau, faisant légèrement bouger sa tête dans la direction même où il regardait. Surpris.

Il resta ainsi, dans le vague, l'oubli, les prunelles perdues en un point lointain qui n'existait pas. Elle ne pouvait plus se masquait. Son ton était plus fort, direct. Il ne put comprendre sur l'instant ce qui avait pu déclencher en elle cette sourde colère qui s'exprimait désormais, par la chair, par les airs. Il l'écoute, comment pourrait-il en faire autrement tant sa voix se répandait en son temple. Elle parle de morts. De pleurs. Et lui, sans bouger, toujours dans le vide. Arrêter de se prendre pour ce qu'il n'était pas... Il y eut un souffle nasal, presque dédaigneux.

- C'est pourtant ce que tu m'as demandé.

Maix cela ne suffit pas. Peut être pire même. Il attise des braises déjà bien brulantes. Leur feu ne se consume pas, il grandit. Elle se trompe. Mais que peut-il y faire ? Sourde. Il lui semble y entendre ses propres plaintes. Ses propres démons. L'a-t-il blessée ? Peut-être oui, sans le vouloir. Sans le savoir, mais comment ? Déjà la main venait frôler cette joue meurtrie, nulle caresse cependant. Elle empoignait sa blanche chevelure sur le côté, ramenant le regard doré dans le sien. Elle voulait se confronter. Que leurs yeux se fixent, qu'ils se parlent sans rien d'autre que l'âme pour vecteur. Le reflet unique, et implacable.

Elle le tient, tout comme sa propre main tient encore cette nouvelle coupe. Il la lâche, et le bruit métallique résonne contre la pierre au sol. Là était sa limite, ne tenir qu'une chose. Là était sa vie désormais, ne tenir qu'à une chose. Sa colère l'aveuglait, allait-elle seulement entendre ou bien écouter ? Sans la lâcher du regard il repoussa sa poigne, si elle forçait elle emporterait des mèche quand leurs avants-bras se choqueraient, peu importait. Il dégageait son emprise par ce geste. Le Taureau allait agir maintenant. Elle l'y obligeait. Il était rapide, plus que n'importe quel autre porteur d'or. Sa main vint attraper le col de son armure d'argent, sa poigne ne lâcherait pas. Face à face. Plus que jamais. Il la rapprocha de lui tout en s'avançant légèrement. Elle voulait le voir. Il allait la regarder. Ses yeux étaient sévères, mais sans colère au contraire de ceux de Mehry. Ses deux ambres brillaient alors d'une détermination sans faille alors qu'ils se frôlaient presque, mélangeant leurs souffles de colère et de résolution.

- Les morts je les ai enterrés. Demain, j'en enterrai encore. Ils sont loin derrière, et mon regard est porté loin devant. Peux-tu en dire de même ? Tu m'obliges à ne pas mourir.. Très bien. Mais veille à ne pas connaitre ce sort si tu veux tenir ton engagement.

Thanatique, elle se voulait maîtresse en cette instant. Soit. La mort n'était pas sa crainte à lui, Taureau de Lumière. Pas la sienne en tout cas. Elle pouvait fuir son regard. Fuir ses dires. Il la relâcherait alors. Mais si les amandes continuaient à se plonger dans l'or, sa poigne ne cèderait pas jusqu'à ce qu'elle approuve, qu'elle qu'en soit la manière.

Elle lui réclamait sa mort. Il lui exigeait sa vie.

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Message Re: [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry)   [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry) EmptyDim 24 Mai - 22:10
La main se transforme, part à sa rencontre et frappe sans véritablement le réaliser. Les blessures infligées ne cessent cependant pas à cette seule marque, car les mots assènent, eux aussi, les empreintes de la douleur et de la colère. Comme des lames illusionnées, les sons jusqu’à présent bridés poignardent leurs âmes endeuillées. Les solutions envisagées ne lui conviennent pas ; elle s’égosille pour lui faire comprendre le fond de ses pensées, les craintes qui animent son esprit endolori. Hélas, un mur se tient en face, hermétique, mais surtout absent ; il n’observe que le vague, quelque chose bien loin d’ici.

Dès lors, un soupir de glace se relâche ; la bête attaque, les crocs se plantent et répandent ce venin qui, déjà, les empoisonne. Cette seule réplique suffit à faire grandir la colère, à propager le feu qui menace de déborder. Brisée de l’intérieur, l’incendie l’a d’ores et déjà consumée.

—  Je t’ai jamais demandé ça bordel !

En bon caméléon, la demoiselle demeure une adepte des ombres et s’adapte, quand bien même elle conserve une trace. Infime, mais représentative du passé qu’il est interdit d’oublier. Toutefois, elle refuse qu’il entre dans ce sombre jeu, qu’importe les raisons évoquées. Cela, Mehry ne peut en aucun cas l’accepter. Alors, la main se repositionne, part en quête des mèches de cotons dans le but de forcer la confrontation en guise d’ultime solution.

Regarde-moi, Airôth.

L’Ambre se plonge dans le Jade, se baigne dans le silence qu’ils installent. Subito, le contenant s’écrase au sol, ne provoque toutefois nulle réaction : son attention, le Taureau la détient dans son intégralité. En outre, une pression naît ; elle s’exerce et, puissante, oblige à amorcer un retrait. Un retrait non pas stratégique, mais bel et bien forcé. Cette contrainte évolue, écarquille ses prunelles lorsqu’elle s’empare de son col ; l’étonnement ne reste cependant pas longtemps, bien vite remplacé par cette colère qu’elle ne parvient à réprimer. D’un geste instinctif, la paume se referme sur l’avant-bras, essaie tant bien que mal de limiter la force qu’il émet dans l’accrochage. Une vaine tentative.

Lui non plus, ne lui laisse pas le choix ; il cherche à brandir cette détermination dont il semble si fier, mais elle ne constitue rien de plus qu’une chimère. Elle se teinte par ailleurs de mensonges, de sons que l’on prononce pour mieux se persuader. Mehry n’est pas dupe et, s’il ne présente aucune lueur de colère, elle, en avait suffisamment pour deux.

Cette fois encore, les prétentions se dévoilent loin des réalités ; les gestes et les paroles ne sont guère alliés. Les morts sont loin derrière, affirme-t-il, mais il n’est pas aisé de mentir.

—  Je t’ai jamais demandé d’être quelqu’un d’autre, Airôth. Tu t’infliges ça tout seul, et il est temps que t'arrêtes ces conneries.

Gelées, les mirettes toisent l’autre en dépit de sa hauteur, accentuent le ton rigide qui, pourtant, déraille à chaque instant. L’intimidation est inutile. La compression, cependant, augmente, suscite une grimace sur ses traits ; dépossédée de son masque, il lui est impossible de les dissimuler. Quand bien même, le regard refuse de fuir les gestes et les réactions qu’elle a initiés. Conséquemment, la prise se détache, s’installe derechef dans cette nuque parsemée de blanc. Si l’un avance, alors l’autre aussi. Ainsi, elle resserre, oblige le cou à s’abaisser ; les fronts se toucheront peut-être, s’il se laisse manipuler. Dans tous les cas, elle ne veut plus de mensonges, mais uniquement la vérité.

— T’enterres personne. Les morts sont encore là et, toi, tu continues de les regarder. Oh, tu peux dormir sur tes deux oreilles, va : clamser, c'est pas dans mes projets et, même si ça doit arriver, t'inquiète pas que je suis encore capable de revenir juste pour m'assurer que tu respectes tes engagements ! Tu te débarrasseras pas de moi.

La Serpentes se calme, en apparence. Toutefois, la Tempête ne tarit pas.

Ne m’oblige pas à te pleurer.



Dernière édition par Mehry le Sam 30 Mai - 20:41, édité 1 fois
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Message Re: [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry)   [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry) EmptyMar 26 Mai - 22:37

Elle avait beau dire que non, et pourtant elle le lui avait demandé. Indirectement. Et lui n'arrivait pas à comprendre pourquoi. Pourquoi tant de colère. Pourquoi nier autant. Elle voulait qu'il pleure ? Airôth pouvait lâcher de larmes dues à la peine. Pas à la sienne en tout cas. Il pleurait pour d'autres parfois, devant leur douleur. Il pleurait de joie aussi, souvent, lorsqu'elle débordait. Mais le chagrin. Les pertes. Il ne pouvait pas. Alors oui, elle lui demander d'être quelqu'un d'autre.

Elle tenta de repousser sa prise, forçant de sa paume sur son avant bras, en vain. Oui, il avait un poids certain sur les épaules. Celui de cette armure. Celui de ceux qu'il n'avait su protéger. Celui de ceux qui étaient partis. Et pourtant il était là, certes affaibli, mais toujours debout. Car c'était ainsi qu'il vivait depuis son enfance. Debout. Parfois de force. Parfois pour empêcher le mal de s'étendre, cherchant à éteindre cette lumière qui était sienne. Chaque coup l'avait marqué. Aujourd'hui encore, une nouvelle marque, plus grande que toutes les autres. Et pourtant... Elle n'était pas éteinte. Ce n'était qu'une coque qui fut fissurée. Le cœur lui, radiait encore. Vacillant, certes... Mais loin d'être dans les ténèbres.

Elle ne s'éteignait pas non plus, en face. A la fixer de la sorte, il jurait avoir vu une étincelle dans ses pupilles claires. Elle forçait un peu plus. Il vit la commissure de ses lèvres se déformer légèrement, faisant naitre une petite fossette. Puis elle relâcha non sans cesser de le toiser. Rage. Que veut-elle ? Pourquoi ? Pourquoi ? Que cherche-t-elle ? Que cherches-tu ? Les morts. Toujours les morts... Pourquoi les regarder ? Ils ne sont plus là. Ils abandonnent. Ils n'en valent pas la peine. Peut être de la souffrance oui, d'avoir été laissé derrière eux. De n'avoir pu les retenir. Aujourd'hui cependant, ils n'était plus. Il n'en voulait plus. Plus aucun. Plus aucune.

Sa main quitte le bras et remonte. Ses pupilles s'ouvrent un peu plus, surpris lorsqu'elle rencontre sa nuque. Un deuxième ? Ses yeux se ferme. Il voit déjà sa tête s'écraser sur le boit violemment. Il attend l'impact... Rien. Une pression légère l'invite à s'avancer. Il se laisse faire, rouvre les yeux lorsqu'il sent une pression sur son front. Elle est là, face à lui. Il l'écoute et ses sourcils se froissent légèrement. Contrarié ?

- Non.

Il avait répondu froidement. Un désaccord, encore. L'avait-elle écouté ? Il ne semblait pas... Elle avait pourtant entendu ses mots oui. C'est à son tour de lâcher cet amas d’orichalque, mais sa main ne tomba pas, imitant celle de la Perse. Il la glissa sur sa peau, se faufilant à travers les mèches d'ébènes jusqu'à sa nuque. A son tour il exerça une pression, plus douce que la dernière. Ses yeux se fermaient alors jusqu'au moment ou ses lippes rencontrèrent les siennes. Un soupire léger par les narines, comme si sur l'instant il venait de se délester d'un poids immense. Puis il recula dans un léger claquement avant de fixer les deux céladons derechef.

- Ça n'arrivera pas.

Tu n'as plus le droit, désormais.
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Message Re: [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry)   [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry) EmptySam 30 Mai - 20:33
Une tendre et doucereuse incompréhension ; les mots se délivrent, s’évaporent, n’aboutissent cependant pas lorsqu’ils arrivent à l’oreille adverse. Les désirs communs se camouflent sous des couches de protestations, des protestations qui prennent la forme d’abondantes variations. Ainsi, nul ne veut céder, et chacun s’entête dans ses idées. Les âmes aveuglées se perdent dans la colère, la peine, une multitude de sentiments dont l’interprétation semble parfois truquée. Une confrontation forcée débute, une démonstration de force, mais qui ne se limite pas aux réactions physiques. Elle commence et, aussitôt, s’envenime à mesure que les paroles prolifèrent, que les actions s’enchaînent. Pourtant, elle refuse de cesser cette folie qui la guide.

Petit Serpent n’accepte pas ce que l’autre envisage, se révolte et oublie tout ce qu’elle s’interdit ; les perles translucides repoussent ne serait-ce que l’idée d’avoir à se dévoiler, un jour. Le jour où elle arrivera, celle qui guette les hommes et, plus encore, les éveillés sur sa branche, perchée. Patiemment, elle attend et, lui, lui donnera ce qu’elle est venue chercher.

Pas question.

Un ami, une rare attache qu’elle ne se permet en aucun cas de délaisser. Le Jeu subsiste, à n’en point douter. Toutefois, il se pare de nouvelles apparences lorsque le Taureau se manifeste. Mehry ne souhaite pas les morts, il ne réside en elle que des objectifs, des opportunités, des choix et des sacrifices ; parmi eux, certains sont irréalisables, intouchables, et défient les lois. Ses lois. Lui, est devenu une entorse aux règles fixées.

Alors, la Persane s’adorne du voile de l’impatience, de l’agitation ; elle se transforme en tempête et entend ce qu’elle n’aspire pas à écouter, ne perçoit plus les signes qui menacent. En fin de compte, la pression émise sur la nuque parsemée d’Ivoire accède à ses requêtes, avance l’homme à en faire frôler leurs fronts. Cette fois encore, elle colère, quand bien même le retour au calme transparaît. Une illusion, ni plus ni moins. Une nouvelle.

Malgré tout, les expressions sont ignorées, d’une raison involontaire. Un mot finit par se dissocier des précédents, tant bien que mal. Cette rupture entre leurs visions progresse, se fait plus amère, plus percutante et, sans doute, plus difficile à appréhender. Ce non, Mehry ne le comprend pas, préfère le nier jusqu’à ce qu’il oblige à entreprendre une réflexion contraire. La libération de son armure n’est, d’ailleurs, pas remarquée. Ne résulte de cela que l’étonnement, lorsqu’un poids émerge dans sa nuque, que les lèvres se rejoignent, dociles. Oublié, le souffle. Effacé, le claquement. Pour l’heure, le vide se fait ; la masse demeure immobile, ne lâche pour autant pas la prise sur son cou. La main se contente de suivre le mouvement, avant de, par la force des choses, glisser, s'agrippant à un morceau de sa tunique.

Ne pas le lâcher, de peur de le voir s’en aller,
Disparaître à jamais, sous un gisement de terre.

Sans mots ni fioritures, le corps s’assied partiellement sur la table, repêchant une paume libre pour en faire un bon appui. Le naturel revient, cette nonchalance que l’on aime autant que l’on déteste, et déjà les commissures invoquent un sourire parsemé d’espièglerie. Indisciplinée, comme à son habitude.

Dès lors, un tissu tiré, juste assez pour l’inviter à avancer, pour mieux le bloquer au pas suivant. Peut-être pousse-t-elle le bouchon trop loin, mais Mehry veut tenter.

— Aurais-je rêvé tout à l’heure en entendant que tu ne voulais pas de nouvelles chaînes, mon cher Airôth ? La deuxième option ne t’intéresse donc plus, finalement ? Dommage, pour le coup, j’avais une bonne raison de t’abattre, avec tout ce que tu m'as raconté là.

Elle s’amuse, assurément, dissimule tant bien que mal ses propres incompréhensions et, peut-être, souhaite lui faire payer pour quelques instants supplémentaires.
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Message Re: [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry)   [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry) EmptyMer 3 Juin - 21:38

Ils se tenaient l'un l'autre, dans un mimétisme certain. Un instant fugace où leurs regards se mêlaient. Silencieux. Jusqu'à ce que la Persane relâche sa prise, sa main glissant lentement pour venir saisir le haut de son vêtement. Il pu ressentir qu'elle se fermait, tenant fermement la tunique. Elle se décale alors pour se poser contre la table, à moitié assise. Il l'observe, son visage était plus doux, souriant même légèrement comme lorsqu'elle était arrivée. La colère s'était dissipée ?

La main de l'Airain lâcha prise à son mouvement, retomba vers vers en frôlant le bras de l'Ophiucus. Un instant il songea à se retourner pour reprendre une coupe, toutes étaient part terre, sur la table, vidées de leurs contenus. Il n'eut le temps de rien, déjà il se sentit partir vers l'avant, de quoi faire un par vers celle qui l'attirait par cette pression sur le tissu. Un pas. Et déjà arrêté. Elle ne l'avait pas repoussé, mais forcé juste assez pour qu'il ne s'approche plus. Pourtant, ils l'étaient, proches. Il arqua un sourcil, cherchant à la comprendre. Elle avait changé en un instant. Ce court contact semblait l'avoir affecté... Positivement ? Car elle revenait, malicieuse.

Elle revenait sur ses deux choix proposés contre l'offense qui lui avait faite. Cela le fit sourire. Nouvelles chaines... Semblait-elle lâcher son idée de serment pour autant ? Pas vraiment, comme déçue de ne pouvoir appliquer sur lui la mort lorsqu'elle l'aurait choisi. Elle avait une bonne raison, en plus ! Pourtant, Airôth se contenta de lever la main devant lui, observant son poignet. Puis il tourna ce dernier vers le visage de Mehry, tout en portant son regard vers elle.

- Chaînes ? Quelles chaînes ? Je n'en vois aucune et puis... Il sera difficile de m'attacher maintenant.

Un petit rire sans quitter son sourire ou les prunelles, il vint rapprocher la main de celle qui tenait sa tunique. Son pouce se glissa dessous délicatement, d'une courte pression la la releva avant de la maintenir dans sa paume. Fine. Il ne la lâcha pas pour autant. Sans quitter le contact du tissu les mains glissaient jusqu'à se poser sur le sternum du Taureau. Déjà les battements se faisaient sentir. Calmes. Réguliers. Une faible pression sur la main de son invitée, la bloquant sans trop de force. Il commençait alors à se pencher, se rapprochant de son visage. Pourtant il ne fit que frôler ce dernier, quelques mèches frôlaient leurs joues à l'un comme l'autre. Il était près de son oreille, sa voix se fit plus basse et discrète.

- Qu'attends-tu alors ? Tu as ton occasion de m'abattre d'un coup.

Il parvenait à sentir le parfum de sa chevelure. Pourtant il s'en détacha, reculant un peu pour revenir un peu penché vers elle, lâchant cette main posée contre son torse pour s'en servir d’appui alors qu'il la toisait, son fier sourire sur les lèvres.

- Cependant. Avant cela, tu dois me dire où tu étais toi. A moins que tu trouves encore une diversion pour ne pas avoir à parler.

Sa tête se pencha règlement sur le côté. Son visage semblait apaisé, il était souriant. Profitait de cet instant. De leurs audaces à l'un comme l'autre. Il était heureux de voir que sa colère s'était effacée, de la voir revenir... Il ne voulait pas qu'elle s'emporte, non pas qu'il craignait son courroux ou même un nouveau coup, il n'en avait que faire... Elle l'avait fait pour une bonne raison, quand bien même il ne la cernait pas totalement. Une réaction d'instinct. Pas sûr qu'elle l'avait prémédité...

Tout comme ce baiser éphémère après tout....
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Message Re: [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry)   [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry) EmptySam 6 Juin - 0:34
La force des Hommes est de se transformer en fantôme, lorsque les mains se séparent ; ils disparaissent à l’instant où le regard se pose ailleurs, fuient les tentatives exécutées pour les rejoindre. La poursuite se solde par un échec et les maigres espoirs visant à les rattraper se muent en sombres illusions. Lui aussi, un jour, deviendra l’un d’eux.

Pas encore.

Patiemment, les âmes s’observent en quête d’un nouvel éclat. Un geste en entraîne un autre ; la pression naissante dans la nuque perd en intensité, se volatilise pour ne conserver que les traces d’une chaleur presque regrettée. A contrario, lui, ne cherche aucunement à relancer, pour l’heure. En effet, la demoiselle ne lui en laisse guère le temps, intime d’ores et déjà un mouvement pour l’immobiliser l’instant suivant. En résulte des indications tacites, des ordres que le Taureau n’est pas autorisé à refuser. Ainsi, la faible distance entre les corps se réduit, bien qu’insuffisante.

Semble-t-il que le camaro souhaite modifier les accords précédemment scellés, si l’on considère un sens aux gestes. Pour autant, la certitude demeure grande absente de ses réflexions. Ces paroles amusées autant que ces actions sérieuses, peut-elle seulement les croire ?

Une main s’élève, remonte jusqu’à hauteur des prunelles. Son regard se fige tout d’abord, bercé d’incompréhension, puis roule en direction des lèvres moqueuses. Il ne voit aucune chaîne, l’attacher est impossible. Cette remarque engendre une brûlure indécelable, qui ne marque en aucun cas le corps. En cela, une lueur l’interroge et, pourtant, il ne s’explique pas. Le passé ne peut être remplacé. En revanche, les chaînes acquièrent un autre propriétaire, le métal se mélange à un sang insoupçonné. Au final, peut-être représente-t-elle le plus pitoyable des deux.

— Dommage, la perspective d’avoir la main mise sur ta vie autant que sur ta mort me plaisait bien, mais bon, j’imagine que j'récupère le droit de mourir, dans ce cas.

Les mèches Charbon dodelinent d’une épaule à une autre, tandis qu’elle prend conscience de la portée de ces mots. En outre, son attention est intégralement consacrée à l’interlocuteur, en dépit de cette main guidée jusqu’à l’endroit où les battements se font sentir. Nulle violence dans ses interactions, mais elles paralysent les efforts menés dans le but d’être relâchée. Cette fois-ci, l’Égyptien initie l’approche, parvient à son oreille pour mieux la pousser. La chute promet d’être longue.

Encore.

Les provocations ne trouvent, cependant, aucune réponse satisfaisante, et déjà abandonne-t-il son emprise sur son poing. En cela, la prise d’une paume sur une tunique cesse, doucement, et, désormais libérée, celle-ci prend possession du rebord de la table. Ce qu’elle faisait au moment de la bataille s’avère être un sujet que Mehry ne souhaite pas véritablement aborder, mais qu’elle n’envisage pas non plus de cacher. Si les lippes de l’un s’étirent, les amandes de la seconde se teintent d’une expression encore inconnue ; le visage se ferme un instant, un souffle se libère et la tête s’abaisse, présumant qu’un rideau sombre atténuera les ombres ancrées dans ses prunelles. Il n’en est probablement rien.

— Autant que tu sois prévenu, mais c’est toi qui voudras m’abattre, si tu l’apprends. Tu t’entêtes malgré tout à chercher la réponse ?

C’est un oui, semble-t-il.
Derechef, un soupir outrepasse la barrière de chair. La masse se redresse alors, se dirige vers là où les contenants sont rassemblés et, avec mollesse, s’accapare de deux d’entre eux : la première est jetée sur l’hôte, tandis que la suivante s’engouffre dans le récipient de vin, une fois le corps de retour contre la table. Durant les minutes bercées de silence, une habitude s’installe entre les lèvres, la gorge et la boisson ; la coupe se vide ainsi, plusieurs fois, pour mieux se remplir.

— Tu… Te souviens de notre première beuverie ? Ce jour-là, j’avais monté les marches en vue d’un entretien avec Akritès. Pour tout te dire, jevoulais seulement m’éloigner du Sanctuaire, de tout ça, et j’espérais qu’il me laisse faire. Après une longue discussion, j’ai tourné les talons et je suis partie. J’ai voyagé pendant pratiquement deux ans pour recoller et assembler des morceaux qui manquaient à mes recherches, mais ils se sont juste brisés un peu plus encore.

Un instant, un souffle. Les Jades restent abaissées, ancrées sur la coupe, bien qu’absentes.

— J’avais entendu des rumeurs parlant d’un conflit dans lequel vous étiez, puis d’autres racontant qu’il avait finalement succombé. C’est qu’après tout ça que j’ai décidé de remettre les pieds ici.

Une fois de plus, l’objet baigne dans le lit de vin, se porte immédiatement à ses lèvres.

— Tu vois, le fait est que j’aurais dû être à Constantinople, comme tu le pensais, et être réquisitionnée pour la guerre. Sauf que j’étais pas là-bas, j’ai préféré m’occuper de mes petites affaires personnelles et fuir tout ça. Seulement voilà, tu sais quoi, Airôth ? On peut fuir nulle part.

Les commissures s’étirent, amères, et laissent un rire s’envoler. Tout cela ne représente qu’une mascarade, mais la Persane ne sait plus quel rôle jouer, pour satisfaire sa curiosité.

— Et donc, comment on procède ? Tu préfères m’étrangler, m’égorger, m’arracher quelque chose ? Maintenant dis-moi, Airôth, comment tu comptes mettre fin à tout ça ?

Qu’importe la réalité : il est toujours possible de la façonner, et ce péché et l'un des nombreux qui la composent.
Qu'importe, elle a déjà perdu.



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AirôthAirôthArmure :
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Message Re: [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry)   [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry) EmptyDim 7 Juin - 2:27

Non. La réponse l'envahissait en écoutant ses mots. Etait-elle sérieuse ? Ou peut être que ces paroles précises, il n'en voulait pas. Plus. Jamais. Le jeu continuait pour autant, ce n'était là qu'un petit coup de plus. De bonne guerre. Les différentes strates s’entremêlaient, pourtant ils restaient sur les bords, tels des funambules. Etait-ce là l'effet du vin ? Non. Il n'y en avait pas eu assez pour cela. La raison était toute autre. Un écho. Un lueur dans les pupilles.

Elle ne s'accroche pas. Elle semblait même reculer dans son attitude alors qu'ils restaient proches. Sa tête se baissa doucement, sa chevelure couvrait son visage. Il s'en voulu un instant. Il se demanda s'il avait bien fait d'insister. Cela n'annonçait rien de bon... Pourtant, lui avait parlé. Quand bien même la réponse n'avait pas satisfait la curiosité Persane, il avait parlé. Alors elle s'exprime. L'abattre ? Qu'avait-elle put faire de si accablant pour mériter un tel châtiment désormais ? Il hocha de la tête deux fois pour confirmer qu'il ne céderait pas. Car après, il voulait vraiment savoir... Soucieux ?

Elle quitta la table le temps d'aller reprendre de quoi se sustenter. Elle lança une coup à Airôth qui l'attrapa du premier coup, cette fois. Cependant, elle ne le servit pas, se contentant de boire, seule. Une fois revenue à sa place, il la regardait, puis fixait sa propre coupe. Le silence. A son tour il alla remplir son récipient, revenant se poser à côté d'elle qui s’abreuvait dans son mutisme.

Elle y vint enfin. Hésitante sur ses premiers mots avant de se lancer. Le passé à nouveau, un autre soir à boire... Ils étaient au dehors, dans les ruines, à cette époque. Tout aussi perdus ? Non, peut être moins. Certainement même. Pourtant il écoutait son récit mais il ne comprenait pas. Enfin, le fond lui paraissait clair, comprenant son acte ce jour là. Il aurait pu l'en empêcher. Mais pourquoi ? Pourquoi parler de cela ? Il avait arrêté de boire, concentré, alors qu'elle continuait à entrecouper son récit en déglutissant. Les rumeurs. Les remords. Il comprit alors. Ses yeux s’entrouvrirent un peu plus, il semblait même se redresser lentement. Il avait compris. Un écho.

Il ne la lâche pas du regard, qui oscille entre ses mots et ses yeux perdus. Alors se déplace, se tournant légèrement pour lui faire face. Il la toise de toute sa hauteur, se tenant droit et imprenable devant elle. L'étrangler ? L'égorger ? Oh oui... il connaissait cela. Elle venait de l'invoquer, cette lame tranchante, celle qui poignarde et dont la blessure jamais ne se referme. Il tend sa main vers elle, place ses doigts sous son menton pour l'intimer de relever la tête et de le regarder, qu'elle puisse se perdre dans le tourment doré. Ils glissent ensuite sur son cou, lentement. Sa paume touche la peau. Il ne la tient pas, juste posée là.

- C'est vrai, on ne peut pas fuir...

Nulle pression car déjà, la main glissait sur le côté jusqu'à ce que son pouce en vint à effleurer son oreille. Lui, aussi, s'avançait, jusqu'à de nouveau poser ses lèvres sur les siennes. Les lippes se mouvaient lentement, étaient plus appuyées. Sa main ne bougeait pas, restait posée là tant qu'elle ne la repoussait pas. L'instant fut plus long, jusqu'à ce qu'a nouveau il rouvre les yeux et se recule, plus lentement. Très peu à vrai dire. Il ne la lâchait pas.

- Je sais ce que tu penses. Je n'ai pas pu fuir non plus. Je l'ai vécu moi aussi. Le Seigneur Bélisaire...

Pourtant, il lui souriait légèrement, son visage se fit doux. Nulle tristesse, nul remord. Lui aussi, avait fuit. Lui aussi, avait échoué. Lui aussi, avait perdu... Et pourtant, il était là. Ébranlé certes, mais toujours droit. Un rempart qui ne tomberait pas. Il ne pouvait pas la laisser ainsi, car il la comprenait. Et nulle doute qu'elle aussi le comprendrait. Il le ressentait.

- Tu te reproches des choses... Non. Tu n'as pas le droit. Tu n’aurais rien pu faire de plus, regarde-moi. C'était... Il s'arrêta en hésitant à en dire plus, détournant les yeux un instant. Je n'aurai pas voulu te voir sur ce champ de bataille... Tu n'as pas le droit de mourir.

Il en était sûr désormais.
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MehryMehryArmure :
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Message Re: [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry)   [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry) EmptyMer 10 Juin - 16:56
Les souvenirs se transforment, s’adaptent à ce que la mémoire accepte de distribuer ; elle destitue les horreurs et ne conserve que le meilleur, mais les images se mélangent un peu plus à chaque nouvelle secousse. Une erreur de fabrication, sans doute. Pour seule échappatoire, une ultime question qui, jouant sur la corde sensible, cherche à le faire renoncer. Des espoirs anéantis, et la porte présumée scellée s’ouvre alors sur les terres du passé. Ainsi défilent-ils, les événements, imprègnent l’esprit, car si la Persane omet des éléments, elle refuse l’idée même de le tromper.

Il n’y a que lui pour la connaître,
Elle, la femme dissimulée derrière les masques.

Les plumes noires ne se volatilisent pas, agissent comme voile. Cette confrontation, Mehry ne la souhaite pas, pas pour le moment ; les bruits parasitent les sensations, les perceptions, tant est si bien que l’absence du corps demeure ignorée. En outre, les Jades se noient dans le Grenat, cette couleur qui lui rappelle celle qu’ils arboraient d’autrefois.

Toutefois, la confusion s’adorne à ses prunelles lorsqu’un rapprochement l’intime à relever la tête. De cette tentative résulte une brève et faible résistance ; les amandes semblent l’observer, mais elles continuent de s’introduire là où nul ne peut les rattraper. Quelle expression orne ses traits ? Il lui est impossible de les distinguer. Pourtant, la pression inexistante persiste, glisse jusqu’à son cou pour y élire domicile.

Fais-le.

Patiemment, elle attend. Elle attend une libération qui n’apparaît pas, ne récolte que des mots répétés intrinsèque ; le rôle des Éveillés n’est pas de ceux que l’on peut rejeter et, si l’acceptation représente la réponse donnée, alors les autres solutions s’effacent de manière instantanée.

La Fatalité ne saurait l’accorder.

Les traces de la déception brillent dans son regard, s’atténuent en partie quand le contact parvient jusqu’à sa joue. D’instinct, la nuque se penche en douceur, s’aligne sur le mouvement, tandis que les paupières se ferment un moment. Cette caresse engendre un nouveau besoin, une rassurance qu’elle ne peut acquérir seule, et déjà reproduit-il les gestes précédents. Si des doutes subsistaient à la suite du premier, des remarques échangées, le second s’ancre dans une dynamique différente.

On ne répète pas deux fois la même erreur, en théorie.

Ce lien, la Serpentes l’affirme pour les secondes suivantes, il est d’ores et déjà trop tard pour songer à le repousser. Peut-elle seulement s’autoriser à détruire l’unique attache qui la maintient à la réalité ? Probablement cela s’avérerait la solution la plus adéquate pour assurer tout ce qu’il lui reste à construire autant qu’à comprendre.

Contrairement à ce qu’il semble penser, elle ne reproche en aucun cas ses propres agissements ; dans toutes les données récoltées, rien n’indiquait la tournure que la situation prendrait. Ce choix, s’il s’était présenté, n’aurait vraisemblablement rien changé. Ainsi, elle s'apprête d'ores et déjà à rétorquer mais, subito, l'affirmation se transforme en question brute, lorsqu'il termine son discours.

— Pourquoi ?

Sans pour autant lui laisser le temps de répondre, Mehry soupire, enlève cette protection de métal qui sommeille désormais dans la pièce principale ; leur conversation n’est pas officielle et lui-même ne revêt pas son armure. Un Ophiuchus jusqu’alors oublié, la faute à ces retrouvailles mouvementées.

— Puisqu’on est pas dans une discussion supérieur-subordonné, je me permets de la retirer, tu m’en voudras pas, hein. Je n'regrette pas tout ça, c’est juste des constatations, rien de plus. Une personne n’aurait pas fait la différence sur l’issue de la bataille. Est-ce qu'Akritès aurait quand même perdu la vie ? Peut-être, peut-être pas. On le saura jamais.

Hélas, les statistiques sont troublées. Peut-être que, lui non plus, n’avait pas les épaules suffisamment solides pour ce travail.

Le corps se relève, s’approche, tandis qu’une main récupère celle qui loge à proximité de son visage ; les deux parcourent le vide, se posent au final sur la poitrine de l’Égyptien, s’immobilisent à la caresse du tissu. Une tendresse dont la résistance certaine ne lui permet guère de retirer la sienne. Les battements se ressentent, autant que sa présence.

Il est en vie.

— Donc, ce que je dois comprendre dans tout ça, c’est que tu restes libre comme l’air pendant que tu m’imposes des chaînes, c’est ça ? Tu m’en vois navrée, mon cher Airôth, mais ça ne fonctionne pas comme ça…

Les commissures s’étirent, se teintent d’une malice, d'une mélancolie ; la masse essaie de s’agrandir quitte à en perdre une partie de son équilibre, et déjà une main libre exerce un appui à la naissance de son cou. La seconde ne bouge pas, espérant que la première soit suffisante pour le ramener à sa hauteur. Les membranes closes, il ne subsiste pour seule liaison que les lèvres qui se dirigent vers leurs compères pour reproduire ce que, quelques instants plus tôt, il réalisait.

— Dans ce cas, reste en vie.

Reste en vie, et reviens.
Quelques mots pour un murmure, des paroles qui entremêlent ordres et inquiétudes. Aussitôt, les approches physiques cessent, les deux mains libèrent l’autre de leur présence pour mieux se croiser, tandis que la plante de ses pieds touche enfin le sol. La silhouette recule d’un pas, ne le regarde pas, racle sa gorge.

— ... Et donc, qu’est ce ce bon vieux Bélisaire a à voir avec tout ça ?
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AirôthAirôthArmure :
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Message Re: [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry)   [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry) EmptySam 13 Juin - 17:30

Pourquoi. Comme un murmure fugace, une question simple et qui détenait en elle tant de significations. Etaient-ce les gestes ? Etait-ce l'intention ou bien même les mots ? Peu importait. Les plaques d'orichalque quittaient son corps pour rejoindre le Taureau d'Or qui trônait au milieu de l'allée principale et, désormais, comme elle l'annonçait ils n'étaient plus dans un cadre dit officiel. Quand bien même ce dernier avait déjà été franchis depuis un long moment...

Son expression se fit plus sérieuse alors qu'elle développait sa pensée. Elle ne se reprochait rien disait-elle, constatait. Semblait même plutôt d'accord avec le Taureau d'Airain qui soutenait que sa présence n'aurait certainement rien pu changer. Il restait dubitatif, intrigué... Pourquoi ? Son attitude était différente, pas seulement du fait de leur rapprochement non, mais il semblait y avoir autre chose. Plus lourd. Plus dur...

- Je ne suis pas sûr... Pourquoi pensais-tu que j'allais vouloir te tuer dans ce cas ?

Là était la question. Y avait-il seulement une réponse acceptable ? Lui avait-elle tout simplement masqué des choses par pudeur ? Ou bien estimait-elle que le deuxième gardien ne saurait la comprendre ? Impossible que de penser ça de lui... Et déjà sa main quittait cette joue, guidée par la finesse des siennes pour se poser contre son propre torse. Il y ressent la pression douce qu'elle y appose , ressentait son propre cœur battre calmement. Peut être plus rapidement que la dernière fois. Elle lui sourit alors, espiègle en le mordant une nouvelle fois quant à cette histoire de chaîne. Peut être que ces mots avaient une portée différente en cet instant, peut être que son passé avait su faire preuve d'un peu trop de présence. Un autre sens oui. Il la regardait alors, répondait à son sourire avant qu'elle ne s’éleva, lui intimant de se baisser pour la rejoindre par une caresse à nouveau. Ils étaient proches, leurs lèvres unies cette fois à son initiative. Sa main restait bloquée entre son torse et la sienne, enfermés par le corps de la Persane. Les secondes passaient lentement alors qu'ils se répondaient jusqu'à ce que, fatalement, cette courte danse ne cesse.

Dans ce cas, reste en vie. Un murmure alors que leur étreinte était sur le point de disparaître, un souffle dont l'importance était telle qu'il suffisait de les prononcer à voix basse, près l'un de l'autre, pour en devenir une arme puissante. Leur force évocatrice était telle qu'ils n'aurait eu le même impact s'ils avaient été dits autrement.

- Ce que tu appelles chaines en cet instant, moi je préfère le définir par liberté. Ce ne sont pas des liens faits pour restreindre car ils sont immatériels.

Immortels, et cela, l'Aldébaran en était persuadé. La morsure du fer sur les chevilles. Sur les poignets. Attaché comme un vulgaire animal, être privé de toute dignité, de toute humanité. Là étaient les chaines. Les vraies. Celles dont il ne voulait plus. Il comprenait mieux désormais les dires de Mehry, ce qu'elle insinuait... Mais cela ne changeait rien, il lui avait promis sa mort tant qu'elle saurait rester en vie... Car au fond, il voulait qu'elle reste plus longtemps. Que leurs corps ne se détachent pas. Une présence forte, la sienne. Mais déjà les mains s'évaporaient. Les perles de jade fuyaient et la femme reculait, bras croisés avant de de s'éclaircir la voix, parlant comme si rien ne s'était produit. Cela le fit sourire lui, laissa sa seule main redescendre le long de son corps tout en cherchant à à capter un regard. Bélisaire...

- Il est... certainement la première personne à avoir cru en moi. A m'avoir donné une chance de faire quelque chose de ma vie. A l'époque, ce monde était nouveau pour moi. Je n'étais pas un Chevalier, même si je portais cette armure. Du moins c'est ce que je pensais, si bien que j'en suis venu à... perdre mon Cosmos. Le lien entre la constellation et moi n'existait plus alors que j'avais du partir du Sanctuaire. Au même moment, il tombait sous les coups des hommes d'Arès alors qu'il était venu prendre ma place pour protéger le domaine. Est-ce que je me le suis reproché ? Oui, après tout je n'étais qu'une imposture. Un ancien esclave qui du jour au lendemain se retrouve à porter une armure en or. Il m'a fallu de temps pour comprendre que ce n'était pas le cas. Ni ma faute, ni une erreur. Je suis ici pour ne pas tomber.

On avait donné une vie pour que la sienne devienne exceptionnelle. Il était né sous cette étoile. Il en était digne. Ce bras perdu n'était rien. Ne changeait rien à celui qu'il était. Pourtant il n'était pas aussi sûr de lui, pas autant qu'elle avait pu le voir par le passé. Mettait-elle cela sur cette perte ou bien son regard avait su percer bien plus loin ? Il connaissait déjà la réponse. La culpabilité. Le pas qu'elle avait fait pour s'éloigner de lui, il le franchit alors pour venir saisir sa dextre délicatement, la guidant vers son cou, à lui, cette fois. Pourtant il le lâcha pas sa main. Son pouce se mouvait lentement sur cette dernière.

- Le bras de mon armure. Je l'ai perdu, Mehry.

Ce n'était qu'une pièce de métal oui, c'était ce que certains pouvaient penser. Mais il y avait bien plus que cela. Quelque chose avait changé depuis cette disparition. Les étoiles du Taureau brillaient moins, l'armure semblait plus terne... Là était une faille. Sa faille.
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Message Re: [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry)   [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry) EmptyDim 14 Juin - 20:14
Des remarques affluent, ne correspondent aucunement à la seule question qu’elle s’autorise à poser ; l’interrogation subsiste, scellée sous clef, comme oubliée des mémoires. La réponse falsifiée s’infiltre, détourne les sens et dénature les termes pour dénicher une nouvelle satisfaction. Pour autant, le mutisme persiste pour celle qui refuse de se livrer. Les mots, les phrases composées ne permettent pas de le deviner, mais, même dans le plus beau des jardins réside parfois le plus violent des poisons.

Cette porte de ferraille illusionnée, elle ne veut pas la pousser.

Ainsi, il doit s’accommoder de ces gestes, ces quelques sourires espiègles qui dérobent les certitudes et s’érigent dans la crainte. Les rapprochements naissent, grandissent, s’affirment et se déguisent. Ces excuses proférées résonnent dans son esprit, inlassablement. Et pourquoi pas ?

Tu te trompes, Airôth.

Les chaînes jouissent de différentes formes, lorsqu’elles visent à museler, et les cages ne ressemblent pas toujours à des grilles matérielles, opaques ; les prisons invisibles, elles, sont bien souvent impénétrables.

— Si tu penses que les liens immatériels ne peuvent pas enchaîner, alors t’es peut-être véritablement fou, finalement…

Les paroles se suspendent. En outre, son regard s’abaisse, observe cette unique main qu’il lui reste, effleurant l’articulation du bout des doigts. Ô combien aimerait-elle ignorer ses attaches secrètes, si on le lui permettait… Hélas, elles sont insaisissables. Les boucles sont d’ores et déjà trop serrées, pour qu’elle envisage de s’échapper ; le Taureau symbolise ce qui ne peut être défait, cet ancrage à la fois précieux et inquiétant. Plus que quiconque au Sanctuaire, il la connaît, elle, et l’altère suffisamment pour devenir un danger.

Une menace pour une faiblesse.

Toutefois, pour l’heure, les ordres se susurrent, le condamnent à garder la vie. « Assure-toi de toujours revenir », cette formulation hésite à sortir, mais ne parvient pas à outrepasser la barrière de chair. Elle aussi, reste prisonnière.

Des gestes assumés, difficilement, mais assumés, à l’instar des mots prononcés. Quant aux autres, ils peuvent bien se reposer encore un peu, vraisemblablement arriveront-ils plus tard. D’un mouvement, les prunelles éludent un contact visuel, se préservent des expressions qu’elles liraient sur ses traits, et la gorge se distrait. L’ancien Pope n’existe plus à ses yeux, mais l’Égyptien, lui, semble redouter cette complainte qui franchit la barrière des non-dits.

Un soupir, des sourcils froncés l’ornent désormais ; lui aussi, ne cesse de ressasser et cette main relevée jusqu’à sa nuque en dit bien assez.

— Bélisaire n’est plus là, il ne reviendra pas. Il a crû en toi et, maintenant, d’autres personnes continuent ce qu’il a commencé. Si t'avais perdu ton cosmos, alors c'était mieux que tu ne sois pas là-bas. Au milieu de tout ce bordel, t’aurais été un fardeau de plus à gérer.

Quelqu'un à protéger.

Une lame chimérique qui ne cesse de trancher. La sévérité et l’hostilité s’inscrivent dans sa tonalité, à l’image de la froideur des glaces éternelles. De nouveau, elle le blesse sans l’ombre d’un doute et, pourtant, ces explications sont nécessaires. En guise d’accompagnatrice, une pression s’exerce sur le cou imprégné des mèches Ivoire, affirmant une prise de chaque côté. Faible, mais présente. La seconde poursuit la même destinée, remonte jusqu’à son visage, claque les joues pour le ramener à la réalité. Elle ne redescend cependant pas, reste posée là.

— Tu n’es pas une imposture.

Une latence, courte, et déjà la glaciale reprend.

— Y'a une raison pour chaque chose qui se produit, même s’il existe effectivement des anomalies. Donc si t'es ici, si tu portes cette armure, c’est pas pour rien, c'est que tu dois le faire.

Des mots sélectionnés avec attention, et tant pis si cela ne convient guère ; la mention du mérite aurait probablement eu plus d’effets, mais, cette nomination, Mehry l’exclut sans tergiverser : le port d’une armure est bien trop néfaste à l’Homme pour cela. Somme toute, son regard se fige sur ce bras absent, qu’une main rejoint aussitôt, glissant sur ses contours.

— On retrouvera ça, mais c’est pas vraiment ce qui m’inquiète le plus, là, si tu permets…

Pas directement, car si celle-ci ne reste qu’un amas de métal, elle n’en demeure pas moins une protection supplémentaire pour assurer la survie. Seulement, pour l’heure, l’âme et le corps sont sa seule priorité.

— J'attends toujours la réponse à ma question : pourquoi est-ce que je devais pas être sur ce champ de bataille ?

La réponse est prétendument connue, sentie. Cependant, elle veut l’entendre directement, le comprendre. L'heure n'est plus aux omissions. Plus aux siennes, tout du moins.

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Message Re: [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry)   [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry) EmptyMar 16 Juin - 23:15

Leurs mots se croisaient sans pour autant se superposer. Un conflit qui n'en était pas réellement un. Une différence de point de vue, tout au plus. Ils survolaient le sujet sans jamais rien détailler, sans entrer plus dans la discussion. Tous deux y plaçaient un sens qui leur était propre... Car peut être alors, n'osaient-ils pas confronter leurs avis ? Peut-être même qu'ils n'en avaient pas conscience, tant le leur que celui de l'être opposé. Les liens pouvaient enchaîner oui. Ils restaient un moyen d'attache, physique, mental, réel, surnaturel. Le monde était régi par ces fils invisibles, des relations, des noms, des lieux.. Et même des constellations pour quelques élus. L'ont appelait cela le Destin.

Pourtant, leur sous-texte évoquait-il réellement le destin ? Impossible de savoir avec certitude, mais nul doute qu'ils n'étaient pas du genre à se laisser guider sans rien dire, l'un comme l'autre. Peut être même elle plus que lui. Elle y revenait sans cesse, cela l'Egyptien n'avait pu l'ignorer, plus encore après qu'elle soit venu le délivrer de son doute en lui rendant son geste avec douceur. La caresse de ses doigts sur sa main l'apaisa un court instant.

- Je le suis certainement. Mais je sais ce que je veux, et je n'aurai plus de fers à mon poignet. Plus à mes pieds. Jamais.

Ils se regardaient cette fois, alors qu'ils abordaient le sujet de l'ancien Grand Pope Bélisaire. Ses premiers mots, à elle, semblaient se calquer avec les précédents. Les fantômes planaient toujours, leur simple évocation suffisait à les faire renaître car on ne meurt pas vraiment la première fois. La mort, la vraie, ne surgit réellement que lorsque le nom n'est plus prononcé. N'est plus lu. Certains vivront pour des milliers d'années, d'autres tomberont dans l'oubli à la seconde même ou leur cœur aura cessé de battre. Mais lui, précisément, n'était pas ici pour tourmenter le Taureau d'Airan. S'il pensait à lui encore aujourd'hui ce n'était pas en complainte non. Il s'agissait d'un rappel.

A son tour elle agissait en appuyant cette prise qu'il avait initié, rapprochant sa senestre de son visage pour la poser avec vigueur sur sa joue. Il ne put cacher sa stupeur, quand bien même le geste n'avait pas été douloureux il ne s'attendait pas à celui. Une fois l'étonné passé, il replongea ses ambres dans les jades, attentif aux mots qu'elle prononçait. Il lui sourit a nouveau.

- Hum. Fardeau... Je l'ai été à ce moment précis. Et pourtant je suis là aujourd'hui. Je ne peux oublier ces gens. Tout ce qui m'est arrivé. Je ne suis pas triste ou accablé Mehry. Mes plaies sont pansées et je les regarde pour ne pas oublier qui je suis réellement. Je ne suis plus imposture.

La main quitta sa joue, le poids de la disparition était toujours présent. Aussi, l'Ophiucus commençait à faire glisser ses doigts sur les bandages qui couvraient cette épaule et ce flanc désormais bien vide. Quand bien même il n'y mettait aucune pression certains passage le firent brièvement tressaillir. Même si la perte de son bras ne représentait pas grand chose pour lui, la douleur lui rappelait parfois son existence passée. Cette blessure restera sensible pour encore de longs mois, alors même son esprit, lui, en était cicatrisé. Ce qui l'inquiétait était tout autre... Et les mots de la Persane ne purent que trouver echo en lui, une nouvelle fois. On retrouvera ça. L'incompréhension d'abord, le soulagement ensuite. Son corps voulu agir alors, briser le peu de distance qui se trouver entre eux mais il n'en fit rien. Comme figé. Car déjà elle continuait de le pousser un peu plus. Toujours plus.

Pourquoi, à nouveau. Elle se faisait plus grand en cet instant par une simple question, sans même bouger. Elle le tient. Une prise sur sa nuque. L'autre sur son flanc. Le bras du Taureau quittait la main qu'il retenait jusqu'alors, effleurant son avant avant bras avant de retomber lentement jusqu'à se poser sur la hanche de la femme qui lui faisait face. Il ne pouvait pas fuir, pas éluder, pas dévier. Il n'avait plus le choix. Enchaîné.

- Pourquoi ? Une courte pose alors que son émaille venait retenir sa lèvre inférieure, hésitant. Car être libre c'est c'est choisir soi-même ses chaines. Je ne veux pas que celle-là soit brisée.

La prise sur sa hanche glissa jusqu'à son dos, quand bien même l'Egyptien possédait de grands bras, le geste les rapprocha par la flexion de son coude. Et à peine leurs corps entrèrent en contact que leurs lèvres se retrouvaient une nouvelle fois liées. Ses doigts agrippèrent le tissu qu'elle portait alors qu'il se faisait plus intense. Ses lippes se mouvaient sur les siennes, il ne la voyait plus, ne voulait que la ressentir en cet instant. Ne pas la lâcher, qu'elle aussi ne puisse pas disparaître. Son souffle était long. Aussi il relâcha le vêtement pour venir perdre ses doigts dans l'ébène au dessus de sa nuque. Peut être qu'en cet instant, pour la première fois depuis l'Italie, il regrettait de plus avoir de droite. Il s'arrêtèrent alors, le Taureau Blanc vint déposer une dernière caresse sur le pourtour de sa bouche avant de revenir, comme ils l'étaient un peu plus tôt, leurs fronts posés l'un contre l'autre.

- Je suis peut être fou, tu as raison. Est-ce que cela veut dire ma mort ne t'appartient plus ?

Un léger rire en soubresaut. un coin de lèvre se relevait. Peut être que la première solution serait plus douloureuse oui...
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Message Re: [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry)   [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry) EmptyJeu 18 Juin - 16:58
Les chaînes musellent les âmes de nombreuses manières, enlacent les masses pour instaurer une soumission qu’elles espèrent être éternelles ; cette différenciation délicate manque à ceux qui ont été bercés par l’ignorance. La méconnaissance d’une condition, l’ignorance d’une réalité pourtant racontées par les Anciens. Une existence proscrite, aussi. En cela, l’esprit ressasse, peine à établir des liens entre l’avant et le présent. En outre, le doute s’y inscrit, camouflé par le mutisme qu’elle inspire. Pour l’heure, d’autres félins doivent être apprivoisés : l’histoire de Bélisaire, par exemple, reste en suspend.

La complainte s’engouffre dans ses oreilles, qui ne tolèrent en aucun cas les mots qu’elle répand ; les éléments s’entrechoquent, s’opposent dans leur totalité et, pourtant, il n’a de cesse de se rabaisser. Un étonnement naît de cette douce frappe, momentané, bien vite annihilé au profit d’un amusement décalé. Cette fois encore, il se trompe, ne perçoit pas les différences entre les deux noms. Un fardeau n’est guère une imposture et, en dépit des explications, le Taureau refuse de le comprendre.

— Tu n’as jamais été une imposture. Ni avant, ni maintenant. C’est clair ?

Une dureté similaire à la pierre, dans cette phrase saccadée par la soudaine colère. Hélas, elle ne dispose plus que de ce moyen pour que, peut-être, il l’accepte. La prise quitte la joue, glisse sur l’épaule, frôle les rebords d’un bras absent. Ils passent, reviennent et, à chaque approche, le malaise se ressent ; les amandes se portent sur lui et, derechef, la Persane se renferme. Ces pertes n’ont rien d’anodin, en dépit de ce qu’il affirme et, elle, ne sait quoi ajouter pour le rassurer.

On retrouvera ça.

C’est tout ce qu’elle réussit à dénicher. Pourtant, ses gestes continuent, œuvrent pour l’empêcher de fuir. Elle ne permettra aucune tentative. Néanmoins, l’homme se complaît à jouer, éluder les questions qui la rongent ; une, notamment, pour laquelle elle attend patiemment une réponse qui ne la satisfait pas. Cela ne lui convient pas. Somme toute, les distractions lui sont retirées, car si Mehry émet des hypothèses, c’est de sa bouche qu’elle souhaite des confirmations. Tant est si bien qu’elle déchante, lorsque l’hésitation s’installe sur ses traits. Les interrogations sont détournées, fournissant une solution illusoire, et déjà la demoiselle se perd-elle dans ces presque mensonges, interloquée par les mots qu’il prononce.

Tu affirmais ne plus en vouloir, pourtant.

Malgré tout cela, le contact perdure, glisse sur les corps. Une hanche, un dos, qu’importe : il les rapproche. Il les réunit encore et ne trouve dans ses bras que les traces d’une enfant docile. En effet, les pensées se succèdent, oscillent sur les raisons mussées derrière les gestes. Sans relâche, ils se retrouvent, alors même qu’il ne souhaite pas d’attaches. Elle, non plus, ne l’envisageait pas, mais plus maintenant. Des réactions absentes, martelées de pourquoi, de comment. Face à cela, la femme ne sait comment agir, ni même le rôle à prendre pour se rassurer.

Une vie de chimères.

Enfin, les mouvements qu’il impose sont concédés et une main libre se cramponne au tissu adverse avec maladresse. L’autre, cependant, logée dans la nuque blanche persiste dans sa faible prise et, alors même que les fronts se collent, ses lèvres temporisent, tergiversent sur l’origine des mots dispersés autant que de ceux qu’il faudrait lui donner.

— Tu veux pas que ta vie m’appartienne, alors je vais devoir me contenter de ta mort. Sauf si, ça aussi, tu décides finalement de me le refuser.

Des amandes inquisitrices soutiennent tant bien que mal son regard. Pour le moment, ce qui s’était vidé se remplit de nouveau et les interrogations reviennent à l’assaut ; les paupières se ferment alors, la silhouette se découvre un attribut de statue et les accroches ne parviennent pas à se défaire. Elles aussi, immobiles, excepté celle qui, plus haut, caresse la peau du bout des doigts.

Une errance, et déjà la masse dodeline, s’écarte, puis récupère cette prise dans sa chevelure. En cet instant, elle agit tel un guide, le rapproche de la table avant de le délaisser. Dans la précipitation, deux contenants sont ramassés, approvisionnés de l’alcool qui enivre.

— T’as encore des choses à me raconter, non ? C’est quoi cette histoire de fers à tes poignets ?

En définitive, elle revient, tend cette coupe avant de reprendre place sur le haut de la table précédemment quitté. Désormais, l’Ophiuchus se tient prêt à l’écouter, tandis qu’il s’abreuve pour mieux supporter.
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AirôthAirôthArmure :
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Message Re: [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry)   [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry) EmptyLun 22 Juin - 0:14

Ses mots avaient certainement trahi sa pensée malgré lui. Le passé restait immuable, s'accrochait parfois avec hargne et refusait se s'en aller. Presque immuable. Plus encore encore lorsqu'il s'agissait de sensations. Les souvenirs eux s'estompent ou se lissent, son souvent enjolivés ou détourner pour les regarder avec plus de douceur. Mais le ressenti lui restait impossible à falsifier. Imposture. Ce mot restait collé à lui malgré tout, quand bien même il ne le regardait plus. Quand bien même il n'y pensait plus, n'avait pas le temps. Pourtant, elle, s'acharnait une nouvelle fois, invective. Elle ne tolérait pas ses mots. Dans le fond, le Taureau ne pouvait la contredire ; les preuves, il en avait eu bien assez, tout comme des mots, des explication ou même des signes. Il était né pour revêtir cette armure. Né pour vouer sa vie aux autres. Né pour être digne de ce qu'ils pouvaient attendre de lui. Fatalisme ? Destiné ? Volonté divine ? Peut être. Mais pas forcément.

Et elle. Aussi acharnée que difficile à saisir. Les regards s'échangeaient, parfois difficiles à soutenir. Les gestes se mimaient, étaient rendus. Une nouvelle fois ils s'enlaçaient. Un temps de surprise. Un temps de retour. Pourquoi ? Etait-ce l'ardeur de ses mots si sincères ? De ces gestes emportés qui trahissait une sincérité nouvelle dans laquelle l'Airain s'était retrouvé à nu ? Cette proximité n'était pas seulement physique. Pourtant il n'avait pu s'en empêcher... Peut être justement car il y avait là bien plus. Les pertes avaient le pouvoir d'ouvrir les yeux sur ce qui pouvait réellement. S'attendait-il à la revoir en ce jour ? A la ramener contre lui pour l'embrasser ? Seul l'echo qu'il avait trouvé dans ses paroles et ses actes avaient su le mener à cet instant. Impossible à expliquer. Comme une résonance profonde. Il ne voulait pas la perdre elle aussi. Pourtant déjà les jades disparaissaient.

- Je ne me souviens pas avoir refusé de te donner ma vie...

Pourquoi évoquer à nouveau la mort ? Elle était inéluctable. Arriverait un jour ou l'autre... Pourquoi pas elle alors ? Il ne la craignait pas. Il ne les craignait pas l'une comme l'autre d'ailleurs. Etait-ce de l’égoïsme ? Certainement sans même le vouloir. Ne pas craindre sa propre fin, mais tout faire pour repousser celle de ses proches. Ironique presque... Encore une fois l'Egyptien se plaçait en rempart, encaissait les coups et les chocs pour que d'autres n'aient pas à le faire. Sa propre considération était presque inexistante. A l'image de ce vide sur son flanc. Les ambres se tarissent elles aussi.

Emporté un temps par la sensation agréable d'un geste tendre, il semblait apaisé. Tout avait disparu à nouveau, ne serait-ce que pour quelques secondes volatiles. Un flottement agréable alors que lui aussi, inconsciemment, répercutait le mouvement avec ses propres doigts dans la chevelure d'ébène jusqu'à ce que tout s'arrête. Il ne put la voir agiter la tête, et déjà sa senestre était saisie. Les errances, terminées. L'Ophiucus l'emmenait à nouveau vers la table, lui se laissait faire, encore un peu perdu. Elle repartait déjà pour leur donner de quoi s'abreuver. Peut-être mal à l'aise... La proximité avec l'Aldébaran était nouvelle. Confuse. Alors il l'observait en train de récupérer le breuvage. Elle le questionnait pour changer une nouvelle fois de conversation avant de lui tendre, cette fois, une coupe pleine... Pour combien de temps ? Il porta donc le contenant à ses lèvres, et elle aussi sans nul doute.

- Ah ? Je pensais t'avoir dit que j'étais un esclave autrefois. Mon père a vendu ma mère avant de me vendre moi quand j'étais enfant. J'ai grandi dans le domaine de mon "maître", Champeklion. Ce n'était pas une bonne personne... J'ai été enchaîné jusqu'à ce que je prenne cette carrure, après quoi il m'a envoyé réclamer de l'argent à de mauvais payeurs. J'aurai pu m'enfuir dans ces moments là mais il menaçait les autres pour me faire rester. Et me punissait moi pour leurs fautes.

Il s'écarta de la table pour faire face à la Persane, ayant déposé son verre juste auparavant. Il soupira légèrement avant de s’atteler à écarter le haut de sa blanche tunique avec un peu de mal. Après quelques seconde le tissu retomba, retenu par la ceinture de cuir au niveau de sa taille. Outre les bandages qui traversaient son buste, la femme pouvait appercevoir les traces de fouet, les brûlures, les trous cicatrisés. Il tournait doucement sur lui même, dévoilant son dos encore plus marqué, à la différence qu'un signe était gravé juste au dessus de son bassin. Marqué au fer rouge. L'appartenance indélébile. Le passé immuable. Pourtant, à ses yeux un peu idéalistes, cela ne restait qu'un corps. Un peu de peau. De chair. Un bras... Quelle importance ?

- Ce genre de chaines... Je n'en veux plus, oui.

Une fois cela terminé, de nouveau face à elle, il tentait maladroitement se couvrir à nouveau en rattrapant le tissu et essayant tant bien que mal de le faire passer par son bras. Pas encore totalement habitué. Si elle l'observait en cet instant, elle saurait y lire une légère gêne, si bien qu'il évitait de la croiser des yeux, fixant tantôt le plafond rouge et blanc et tantôt la coupe qui serait certainement sa prochaine victime.

- Bref. C'est pas très important mais au moins tu as ta réponse. Tu en sais un peu plus sur ce qu'était Airôth avant de devenir le Chevalier d'Or que tu connais. Alors que lui en sait au final peu sur toi...

Le passé... Encore et toujours. Etait-ce important au final ? Cela ne changerait rien pour lui. Rien de ce qu'il pensait. De ce qu'il ressentait. Comme plus tôt lorsqu'elle lui demandait de la mettre à mort... Futile. Le passé n'existait plus. Quand bien même il s'accrochait. Alors... pourquoi chercher à le connaître ?

Ce n'était pas le passé qu'il voulait saisir. Mais elle.
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Message Re: [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry)   [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry) EmptyJeu 2 Juil - 22:31
En ces deux âmes résident des oppositions supposées, presque parfaites, parsemées de rares similarités. Des illustrations les incarnent, les dépassent dans leurs attentes et leur conscience ; le mensonge et la droiture interprètent le rôle des pires alliés, symbolisent les meilleurs ennemis tandis que, dans la brume, ils s’attirent. Comme l’ombre et la lumière, ils sont indissociables. Ainsi, les éléments se fondent, se confondent jusqu’à en imprégner la Serpentes. Dénaturée, elle ignore la Véritable mussée derrière le masque depuis tant d’années, devenue une tendre Inconnue. Une irrégularité s’éveille, intrinsèque, demeure toutefois inavouée, pour l’heure.

S’il n’est qu’un chevalier brisé, elle, en revanche, représente la plus grande des impuretés.

La fâcheuse confidence s’échappe, se faufile pour effleurer ses pensées. S’il oublie, la demoiselle rassemble les lettres envolées, ce choix que, plus tôt, il énonçait. En dépit des souvenances, le mutisme subsiste et le son s’efface au profit des raisons qu’il cultive. Une mélodie de mots et de silence l’anime ; l’enfant de l’Égypte ne craint en aucun cas la fin, semble-t-il. Qu’importe : les affres envahissent la progéniture Persane pour deux. Or, cette attitude évoquée, Mehry la connaît et, profondément, elle la hait.

Le dernier des jardins se dresse devant eux.

Cette histoire contée par ses lèvres, les oreilles les accueillent avec une bonne volonté ; ce n’est pas la première fois qu’il se livre à ce sujet, mais qu’une attention lui est portée. Plus tôt, son esprit se figeait sur une mention, l’Imposture, tant est si bien que le reste n’existait plus, s’éclipsait dans une confession. En effet, celle-ci se tenait devant une barrière de pierre pour le moins têtue, un muret qui, pourtant, ne laissait rien passer. Un trait hutin, certes, mais guère inconscient pour autant. Cette pente glissante n’assure qu’une seule et unique chose : le chemin vers l’ultime Porte.

Le doute pressenti se confirme, guidé par des mots menant, derechef, à l’ire. En outre, les images se superposent, esquissent le bec d’un Oisillon rencontré jadis. Il lui ressemble, d’une certaine manière. Elle non plus, n’a pas changé ; de l’esclavage subsiste un tabou, une colère sourde engendrée par les anciens, entretenue par leur folie. Une seconde, ses prunelles s’absentent et son esprit divague, naviguant sur les mares Carmines de l’enfance par le biais d’un canot défaillant. Une voix, toutefois, la ramène au présent. Les fils bougent, la nuque exerce un geste brusque, bien que court, et, déjà, le monologue reprend.

Ils sont là, les monstres.

Un corps s’écarte de la table, s’approche de la silhouette féminine pour retirer les tissus qui le recouvrent. Une perception plus vivante qu’auparavant, une vision réaliste de ce bras manquant et des marques qu’il dissimulait jusqu’à présent ; le sang monte, se réprime non sans difficulté, mais menace de s’enfuir à la moindre inadvertance. Une hargne illogique s’empare d’elle, cogne à l’intérieur. Une hargne temporaire qu’elle préfère taire. Piane-Piane, le dos se dévoile, et déjà le bout des doigts se pose-t-il sur les traces, les frôle, les dessine avec douceur. En mouvement, les gestes mesurés n’ont pas d’autre choix que de se retirer pour qu’il puisse s’en aller, se retrouver devant elle.

Un soupir empreint de légèreté, une main l’aide à se rhabiller, s’attardant malgré tout, une fois de plus, sur les vestiges de son passé. Son obscurité ne cesse pas, se tapit dans l’ombre d’un regard éludé avec habileté ; les blessures ne sont guère des chimères.

Cette caresse persiste, positionnée par-delà l’accoutrement, alors que la seconde dépose la coupe pour s’appuyer sur le plateau boisé.

— Je me fous du Chevalier d’Or, de son armure et ses devoirs. C’est l’homme qui m’intéresse, alors garde ça pour les autres.

Mais pas pour moi.

Un souffle libéré, une prise relâchée pour se diriger vers son propre front, plaquant la chevelure charbonneuse en arrière. Ce geste s’arrête ou, plutôt, s’immobilise, tandis que son regard oscille entre l’ailleurs et le présent, l’abstrait et Airôth. Somme toute, elle se fixe, s’enracine dans les Ambres et, sans se déplacer, ses jambes glissent vers la droite, entraînent son corps dans le mouvement pour récupérer le contenant.

— Y’a pas grand-chose à savoir.

Son visage se ferme, un bref, instant ; Mehry ne parle que rarement d’elle-même, et peu nombreux sont ceux qui peuvent se targuer de connaître ne serait-ce qu’un morceau de sa vie. Comme détachée, la tête se penche sur le côté, entre dans une réflexion bonne à être jetée. Inspirer, expirer. Une hésitation se lit dans son regard, guettant du coin de l’œil la coupe à remplir.

— Voyons voir… Je suis née en Perse, mais, ça, j’pense que tu l’as déjà remarqué. Famille plutôt noble, pratiquante. Une religion plutôt discutée, pas forcément appréciée, tout juste tolérée. La condition des femmes étant ce qu’elle est, on m’a renommée Ehsan. C’est le nom que les anciens utilisaient lors des pratiques. Un jour, je devais avoir quoi… mettons dix ans. Les soldats sont arrivés et ont fait une purge dans la ville. On s’est enfui en laissant tout le monde derrière, en évitant les cadavres, les flaques de sang et les gardes. Au final, on était juste deux gosses complètement paumés. Puis j’me suis retrouvée au Sanctuaire, j’ai fait mes armes dans mon coin, et voilà. Depuis, j’ai remis les pieds en Perse qu’une seule fois, sans même avoir le courage de retourner là-bas. Faut dire que j’ai croisé Silas, aussi, ça a un peu bousculé mes projets… Mais, faut croire qu’au final, ça m’arrangeait.

Parce qu’elle est morte de peur à l’idée de découvrir une réalité refoulée.
Une mine détachée s'affiche sur le minois basané. Toutefois, quelque chose trahit le malaise qu'elle restreint ; l’alcool en main, paralysée, non loin de ses lèvres, elle l’interroge finalement, quand bien même elle s’imagine déjà regretter ces paroles.

— Y'a d’autres choses qui t’intéressaient ?

Pas certaine qu’elle y réponde, cependant.
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Message Re: [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry)   [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry) EmptyMar 7 Juil - 20:34

Preuves. Marques. Traces. Blessures. Passé. Tout ces mots avaient le même sens au final. Le présent restait fugace et l'avenir inaténiable, ne restait alors que le passé pour s'ancrer, se repérer. Un arbre qui pouvait avoir grandit. Une montagne immobile depuis des millénaires, une maison devenue ruine. Chaque chose en ce monde était gorgé d'histoires toutes incarnées par des sensations, des gestes, des sons ou même des chocs. Les marches du Sanctuaire étaient pavées de fissures, vestiges de chaque pas. Vestige du temps. Et alors à son tour, elle parcourait une histoire du bout de ses doigts. Cette carte dessinée là, sur un corps sans aucune créativité, sans aucun sens si ce n'est une chose : l'oubli, car ce dernier était impossible. Se souvenir de chaque morsure, de chaque brûle. De chaque coup. Pourtant, lui ne les voyait plus ainsi. Aucune fatalité dans ces cicatrices. Des souvenirs tout au plus, lui rappelant son existence, sa consistance. Et en cet instant, il profitait du cheminement des ses habiles.

Il aurait souhaité que cela ne s'arrête pas, qu'elle continue encore mais.. ils pouvaient rester là, une éternité. Ils devaient parler d'autre chose un peu, d'elle, car c'est ce qu'il souhaitait dans un échange équitable. En apprendre un peu plus pour comprendre. Avec maladresse il tenta donc de se rhabiller, étant gauche jusqu'à ce que, sans qu'il n'en demande rien, la belle vint à son secours.

- .. Je... merci... J'ai encore un peu de mal avec... 'fin, ça viendra.

De la gêne. Faiblesse avouée. Là était l'impact réel de sa perte a ses yeux. aussi il évitait son regard après cela. Elle semble contrariée et pourtant agrippe à sa tunique pour ne pas le lâcher. Il ne comprend pas vraiment ce qui se trame derrière ses jades pour le moment, mais savoure le fait qu'elle ne le quitte pas. Ses mots le font alors sourire à nouveau. Il l'intéresse, par delà son armure, son devoir il existe. Au moins pour elle. Pourtant tout s'arrête. La question du Taureau d'Airain ne semblait pas opportune. Elle n'en parlait pas ou peu. Personne ne savait rien sur elle au Sanctuaire, tout était secret, une ombre de passage. Elle se renfermait, s'éloignait alors, jouant avec sa chevelure jusqu'à ce qu'elle retrouve le courage liquide qu'elle avait délaissé. Elle hésitait jusqu'à ce qu'enfin sa langue se délie.

Il l'observe alors, glisse lentement pour s'asseoir à sa gauche, assez proche pour que leurs épaules se touchent. Il commence à comprendre un peu mieux, son attitude, touché par son récit. Peiné. A ce demander si la souffrance était inéluctable. Les conflits des hommes, les conflits des dieux. Tout cela semblait éternel. Et malgré le fait que jamais il ne pourrait faire quoi que ce soit pour effacer cela de son esprit, chasser ces souvenirs et leurs impacts il l'aurait voulu. Il le voulait toujours. Chasser les souffrances, se poser en rempart pour que ceux qu'il protège n'aient plus à ressentir de telles choses. A vivre des tragédies. S'il croyait en la Déesse aux Yeux Pers, s'il avait reconduit sa charge auprès de Childéric il y a quelques jours à peine, c'était pour cela : le Rêve. La Paix. Et pourtant, à son tour il était devenu bourreau. A son tour il avait fauché. La nuit il y pensait parfois. Le jour aussi. Etait-ils pères ? Mères ? Tous avaient une vie. Avaient.

Elle s'immobilise, son récit était terminé. Cela n'avait dut être facile pour elle. Elle avait éludé bien des choses mais il comprenait. Aussi il vint chercher sa joue droite de sa senestre en se penchant légèrement, passant ses doigts sous son oreille, posés sur le bord de son cou. Son pouce venait alors caresser lentement sa pommette. Un sourire triste.

- Tu en as dit bien plus que je l'espérai, tu m'en diras peut être plus un autre jour, quand tu en auras envie ou besoin. Je n'ose imaginer combien cela a du être... difficile. Tout cela est bien cruel.

En cet instant, son corps lui imposait de se rapprocher à nouveau. De goûter à ces lèvres avinées. Il n'en fit rien. Ce n'était pas le moment, même si au fond de lui, il ne voulait que l'avoir contre lui. Il n'était même pas sûr qu'elle le voulait, elle qui avait été élevée en homme pour sa survie ne semblait pas très à l'aise avec la proximité physique. Il quitta sa joue avant de retourner son buste, son regard cherchant autour d'eux jusqu'à appercevoir ce qu'il voulait : changer de sujet. D'un petit bond il quitta la table pour se diriger près du tonneau, là où il avait laissé cette pomme offerte plus tôt. Quelques pas pour aller la saisir, puis d'un léger mouvement de paume il vint la placer sur son index en équilibre. Amusé. Furetant entre les amandes perses et le fruit.

- Cette pomme. On te l'a remise pour moi tu disais ? Ou était-ce un prétexte pour rester ici avec moi ?

Car il le savait, elle le lui avait dit. La mort d'Akritès l'avait ramenée au Sanctuaire. Nul doute qu'elle souhaitait s'entretenir avec Childéric, le nouveau Grand Pope. Elle prendrait certainement des nouvelles de ses connaissances au passage. Comme lui. Comme Silas qu'elle avait rencontré. Peut être d'autres, de ceux qui restaient encore. Son sourire s'effaça discrètement. La pomme toujours en équilibre sur son doigt.

- C'est étrange dans le fond. Je me rends compte que je ne connais pas réellement Silas des Gémeaux. Ou Lesath du Scorpion. Kilian du Verseau. Nous sommes pourtant tous liés par l'Or et jamais je n'ai eu le temps de les côtoyer. Tu les connais peut-être même mieux que moi semblerait-il.

La guerre. Tous étaient là depuis au moins aussi longtemps que lui. Les missions forçant à voyager, à s'éloigner d'ici. Quelques maigres réunions dans le temple trônant en haut de cette colline. Il n'avait pas besoin de les connaître pourtant. Il était là, prêt à donner sa vie pour n'importe lequel d'entre eux. Mais cela semblait proscris désormais...
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MehryMehryArmure :
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Message Re: [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry)   [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry) EmptyMer 8 Juil - 23:35
Les affres se parent de nombreuses montures, se distinguent dans leurs positions et leurs attitudes ; innombrables, les lésions redoublent d’ingéniosité, enlacent l’âme comme le corps, lorsqu’il s’agit de blesser. Celles qui les composent se révèlent dans la différence, mais subsistent, identiques, dans leurs essences. Ces douleurs complémentaires, chacun d’eux les connaît, les accepte ou les rejette et, forts de cette impuissance humaine, ils ne parviennent à trancher ce ruban mortel.

Les gestes s’oublient, un instant. Les paroles, tantôt, se durcissent, tantôt, s’embarrassent à mesure que les regards s’effacent. Eux aussi, parfois, s’enfuient. Hélas, la dérobade ne dure jamais véritablement.

Une chaleur s’installe, progresse à ses côtés et, peu à peu, se propage jusque vers son visage. Cette main domiciliée sur son cou s’empare de sa joue, impose cette caresse qui l’intime à pencher la tête. Pour un temps écourté, elle s’accorde à la silencieuse mélodie qu’il exprime. Comme attendu, ce récit ne lui glace pas le sang ; il ne représente que cet avant que nul ne peut changer. Il est perdu. Pourtant, il ne demeure pas sans effet, il diffère seulement de ce qu’elle s’imaginait. Cette voix, calme, sonne le glas d’une indifférence faussée.

Les ressentiments sommeillent, s’éveillent au rythme des croyances qui s’agitent. Ils se mélangent, sont incompris.

Ils ont trahi.

Coite, la Persane observe les expressions délivrées, écoute les sons exprimés : avant d’être une actrice, elle reste simple spectatrice de l’œuvre qu’il dessine. Une incompréhension naît, superficielle, destinée à mieux les dissimuler ; les amandes cessent d’être des billes, se confondent dans une rudesse assumée.

— Pas vraiment. Les cadavres cachés dans un coin, c’est courant, et m’en plaindre à longueur de journée ne me fera pas avancer, pas plus qu’en parler à tout va ne les fera revenir. C’est comme ça, c’est tout.

Des épaules haussées, une harmonie glacée. Dans toutes ses réactions, Mehry indique qu’elle se ferme. Plus que tout, elle méprise ces pratiques, ces plaintes exagérées autant que ce qui en découle. S’apitoyer n’est que pour les intéressés en quête d’une attention malsaine. Là n’est pas son rôle.

Une hésitation ignorée ; le rapprochement prend fin et le corps quitte la table, ne laissant que le vide derrière lui. Il se déplace, attrape cette pomme que, plus tôt, elle lançait et, dans un coin de son esprit, les signes se remettent en place. Ceux d’un comportement surpris, que bien vite il réprimait en faveur d’un autre sujet. Cet amusement la déride et déjà ses yeux se dérobent pour s’ancrer sur le fruit.

— Disons que j'venais voir comment t'allais et que, sur le chemin, une gamine m’a filé ça pour toi. Comme ça correspondait, autant éviter à la petite de se faire refouler à l’entrée ! Ça t'a surpris tant que ça, cette histoire de pomme ?

Suffisamment pour en reparler, semble-t-il.
Un appui réajusté, un buste qui se penche vers l’avant, quand bien même il reste trop loin pour l’atteindre. De surcroît, les lippes se teintent de malice, alors même qu’elle guette les traces d’un quelconque résultat.

— On dirait bien, mais on connaît jamais réellement les gens, tu sais.

Instantanément, la position évolue et retourne à ce qu’elle était auparavant.

— Pas trop déçu, j'espère ?

Des raisons de sa venue dans son temple autant que de cette remarque que, d’une manière, elle élude.
Peut-être même de tout, à vrai dire.
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AirôthAirôthArmure :
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Message Re: [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry)   [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry) EmptyMer 15 Juil - 22:40

Quand bien même elle masquait la rudesse de la situation il n'arriver pas à omettre ses expressions ou ses mots. Était-il seulement possible de rester impassible envers la souffrance et la mort ? La réponse était évidente : Non. Revêtir un masque pour cacher cela, s'endurcir... oui. C'est ce qu'elle faisait sans aucun doute car elle ne faisait pas partie de ceux pour qui rien ne compte. En cela il s'était rapproché d'elle, avait trouvé un écho bien que dissonant. Elle, face au passé... Peut-être qu'il devrait à son tour faire de même, l'idée n'étant pas de s'y replonger et sombrer mais d'avancer en recherchant ce qui manquait. Elle n'avait su franchir le pas jusqu'au bout. Peut-être y arriverait-il. Avancer.

Alors elle se fermait, son corps le montrait autant que son visage, plus dur. Lui restait posé face à elle plus loin, la pomme sur son doigt. Il appuyait son coude sur ses côtes pour se stabilisé, s'il avait eu l'autre il s'en serait servit, barrant son torse et sa dextre servant d'appui. L'exercice était donc plus compliqué mais pourtant il y parvenait grâce au temps passé à maîtriser son corps bien avant sa blessure. Il la voit l'observer, ce fruit qu'elle lui avait amené.

- Hum... Disons que oui. Je ne connais pas grand monde à Rodorio, je ne vois pourquoi cette petite fille a voulu me remettre un tel présent. C'est une pomme, elle n'a peut être pas grand chose... C'est un grand geste mais je ne suis qu'un parmi les douze.

Etait-ce un remerciement envers les protecteurs d'Athéna ? Difficile à dire, les habitants de la petite ville subissaient bien trop souvent les résidus de leurs guerres, la plupart ne voyaient pas d'un bon œil leur présence. Il suffisait de penser à Paros et ce qui avait pu lui arriver il y a quelques années avant que le Géant d'Airain ne le prenne son son aile. Unique désormais.

L'Ophiucus avait retrouvé sa malice, penchée et espiègle tant dans ses yeux que sur ses lèvres. Alors il avait porté ses ambre vers elle en la voyant se mouvoir, quittant le fruit des yeux qui, dès lors, pencha vers l'arrière alors qu'elle fait entendre sa voix de nouveau. Sa maladresse se fait sentir et alors il la quitte à nouveau du regard pour tenter de rattraper la pomme. Il arriva à la coincer entre son coude pour éviter qu'elle ne chute et s’abîme contre la pierre. Alors il restait là, un peu bête. Sa maladresse l'envahissait et dans ce cas précis il ne voyait comment la retirer sans sa manquante. Alors il inspire ma mâchoire serrée un peu gêné avant de nouveau se reporter sur elle.

- Et toi alors... pas trop déçue ?

On ne connait jamais réellement les gens... Une vérité simple. Indéniable. Le peu de proches qu'il avait lui n'étaient plus, il n'en avait pas vraiment désormais. Il veillait sur Paros et son entrainement pour que lui aussi puisse défendre ce qui comptait à son coeur. S'attacher... Cela pouvait être simple au final. Et pourtant le voilà, à la regarder comme un idiot avec sa pomme coincée. Vulnérable. Il se releva, tournant la main paume ouverte vers elle comme pour lui indiquer qu'il maîtriser la situation. Alors il se rapprocha de la table et d'elle, se courba d'une manière peu gracieuse pour poser le coude sur le bois, relâchant l'objet de discorde. Il lui présentait son dos en soupirant. Était-ce seulement du à sa maladresse ?

- Pourquoi je serai déçu... Tu es là après tout.

La seule chose qui comptait. Il ne comprenait pas pourquoi elle lui posait cette question, à l'image de cet instant où elle avait demandé à ce qu'il écrase sa gorge de sa main. Etait-ce de la cuplabilité ? Pourquoi ? Lui ne voyait qu'une seule chose. Elle était là. Était revenue au Sanctuaire une fois qu'elle avait appris. Était dans ce Temple après avoir appris ce qui lui était arrivé... Non. Elle serait venue même sans cela. Pourtant... Il se retourna vers elle, se rapprochant au point de coller leur corps et passer sa main sur son avant-bras avant de descendre saisir la sienne.

- Mais tu vas devoir monter je me trompe ? Quand tu redescendras... tu t'arrêteras ici à nouveau..?

Un regard un peu fuyant qui n'osait fixer les jades, resté au niveau de la pulpe de ses lippes.
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MehryMehryArmure :
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Message Re: [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry)   [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry) EmptyJeu 23 Juil - 21:49
Une solide couverture appréciée, détestée, parfois. Quelque part, l’Égyptien lui ressemble : il peut représenter le meilleur des alliés et, au moindre faux pas, devenir le pire des ennemis ; les graines de la méfiance ne doivent pas s’endormir. Pas complètement, tout du moins.

En dépit de ce qu’il se dit, la silhouette demeure immobile, se stabilise. De prime abord, l’annonce avait engendré les prémices d’une surprise qui, désormais, s’efface au profit d’un discours autrement plus posé. Or, Mehry ne l’entend pas de cette oreille. Doucement, elle navigue dans des eaux turbulentes, oscillant entre ressentiments et leurs contraires. Probablement ne sait-elle plus où donner de la tête, persuadée que l’écoute n’est pas réalisée en totalité. Quelques minutes auparavant, des bases avaient été placées, mais, lui, n’a de cesse de continuer et, passablement, l’âme s’en trouve agacée. Ce discours qu’il se complaît à répéter ne l’intéresse en aucun cas et, comme à l’accoutumée, il se considère en bon dernier.

Une malice retrouvée, toutefois feinte ; cela fait bien longtemps que le naturel n’existe plus, qu’il sommeille dans les profondeurs de son être. Malgré tout, ils s’observent d’un accord mutuel, tacite, et ces actions n’abritent pas la moindre trace de manipulation. Cette pomme, Airôth la laisse s’échapper, tente tant bien que mal de la rattraper. Un souffle cherche à s’infiltrer, mais reste prisonnier de ses lèvres ; l’Amie hésite à s’approcher, mais déjà rejette-t-il ces tentatives silencieuses, arrive près de la table pour y déposer le fruit de l’Inconnue de Rodorio.

Il énonce, des vérités, des mensonges, qui sait ? Ces paroles prononcées sont dépourvues de toute valeur, d’autant plus lorsqu’elles proviennent d’un homme qui lui tourne le dos.

— Les flatteries ne fonctionnent pas sur moi, mon cher Airôth, il semblerait que je ne sois pas si facile à avoir, contrairement à ce que tu sembles penser… Et donc, de quoi dois-je être déçue ?

Assurément s’amuse-t-elle, reprenant ce jeu du verbe qui la ramenait si loin en arrière. Les discours polis ne lui ressemblent plus depuis bien longtemps et, ces habitudes, la Persane ne souhaite plus y revenir. Pourtant, l’Ophiuchus s’en sert allègrement, lorsque la situation se présente. En outre, cela lui permet de mettre l’accent sur ce que, plus tôt, tous deux mentionnaient.

Je me moque du chevalier.

Somme toute, le Taureau sans armure se retourne, provoque un nouveau contact ; un rapprochement physique qui dénote avec le reste, refusant toute trace d’une simple rencontre visuelle. Cela ne lui plaît guère. Alors, les doigts s’emparent des mèches, les forcent à faire ce que, à tout prix, les Ambres évitent.

— Tu comptes me regarder véritablement, un jour ?

À l’intérieur, Petit Serpent se sent mi-figue mi-raisin ; joueuse, certes, mais également un brin irritée. Aussitôt, la prise est relâchée et la senestre se déporte jusqu’à sa joue, l’effleure un instant, avant que la masse ne se recule enfin. Le plateau de cette table est, de loin, sa meilleure chaise.

— Si tu m’avais écouté, tu saurais que je monte pas. Comme dit, je venais juste voir comment t’allais. J’ai rien à foutre là-haut, pour une fois. Alors me demande pas d’y aller, tu sais, c’est chiant à monter, ces foutus escaliers...
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Message Re: [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry)   [Fin Septembre 552] D'Aldébaran à Ras Alhague (Mehry) EmptySam 25 Juil - 18:49

En vérité le géant était déstabilisé. Son état en était certainement une des cause mais il n'y avait pas que cela. Le vin peut-être aussi, commençant sa lente route jusqu'à son esprit pour l'embrumer. Mais il y avait une dernière chose : elle. Leurs armures étaient tombées, leurs blessures révélées, leurs passés exhibés. Et leur lien... Leur lien.

Un déséquilibre donc, à l'image de sa carcasse désaxée dont la symétrie avait été déchirée. S'il ne penchait pas physiquement son âme, elle, était clairement affecté par le poids. Et face à lui il ne comprend pas, à l'image de cette pomme offerte. Alors le doute persiste, les mots s'échangent autant que les gestes, tous plus contradictoires. Elle comme lui, entre jeu et interrogation.

- De mon état ? De ma maladresse ?

Et elle ? Comme à son habitude l'Ophiucus ne prenait que ce qu'elle voulait, ignorant purement et simplement l’interrogation de l'Airain. Une chose était sûr, il n'aurait pas la réponse aujourd'hui. Pourquoi cette menace de mort, pourquoi cette impression de déception constante alors qu'il ne voyait rien en elle pouvant expliquer cette attitude. Elle se cachait donc, en partie. Soit. Il aurait voulu insister une nouvelle fois mais sentait au fond de lui qu'elle ne lui offrirait nulle autre réponse que le silence ou une autre question. Il était tellement aisé d'agir ainsi. Mais il savait.

A son tour elle amorçait un contact mais la surprise saisît le Chevalier d'Or autant que cette prise faite sur ses cheveux. Ses lèvres s’entrouvrirent, mélange entre la stupéfaction et la légère douleur. Relevant son visage, l'obligeant à la regarder droit dans les yeux. Plus de doute, elle refusait cela, tant l'attitude que la simple pensée. A nouveau alors l'envie naquît mais les mots prononcés le stoppèrent. Elle ne montait pas, c'était pour lui qu'elle était venue cette fois, uniquement. S'enquérir de son état certainement... Ou alors ne l'avait-elle appris que lorsqu'elle était arrivée à Rodorio. Peut importait. Il ne la quittait pas du regard cette fois et alors qu'elle reculait de nouveau pour s'appuyer après lui avoir effleuré la joue, l'Egyptien lâcha sa dextre pour saisir sa hanche et la ramener vers lui, se penchant pour de nouveau poser ses lèvres sur les siennes. Alors reste. Difficile de dire combien de temps le contact dura, à la fois long et court, perdu dans le temps. Il alla retrouver sa main pour la lier à la sienne avant de rompre le baiser, affichant de nouveau un sourire alors qu'il cherchait sa réaction.

- Viens, allons profiter des dernières lueurs du jour. Je suis enfermé depuis trop longtemps.

Cette venue, inespérée, avait su réveiller en lui quelque chose. Pas seulement cette proximité, pas seulement cette intimité naissante. Les plaies se refermaient petit à petit. Pour le moment il n'y pensait plus, sa présence effaçait lentement les affres de ce qui lui tourmentait l'esprit. Peut-être arriverait-il à les calmer définitivement un jour avec elle. Il n'était pas un blessé, il n'était pas un chevalier ni un supérieur. Elle le traitait comme une personne, ni plus ni moins, sans le ménager, sans le couver. Un réveil.

Alors il commençait à s'éloigner sans la lâcher, entamant une marche vers le terrain à l'extérieur où les ruines du passé dominaient. Là bas, le calme saurait prendre une valeur bien plus importante. Là bas, ils seraient seuls, en dehors du temps. Là bas, l'astre allait chuter une nouvelle fois. Et alors ? Alors les questions n'auraient plus d'importance. Il n'avait plus besoin de lui demander pourquoi.
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