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 [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion]

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Message [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion]   [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion] EmptyVen 22 Mai - 3:02
Tous les prétextes sont bon pour un court instant de répit.
Un grand village, perdu en Transylvanie, sous l'influence directe d'aucune des Citadelles de la région. Une communauté neutre dans les jeux de la politique occulte, dirigée par un petit seigneur local. Ici, à certaines dates précises au cours de l'année, un grand marché qui rassemble les commerçants locaux et ceux des campagnes alentours, une attraction qui attire, malgré les températures de Décembre. Un événement populaire, qui prend place sous d'imposantes halles en bois, à la faveur de quelques feux maîtrisés et sous la surveillance d'une garde vigilante.

Un petit coin d'échanges civilisés, perdu à une poignée de kilomètres seulement du chaos sauvage le plus total.

J'ai retenu plusieurs petits lieux et occasions un peu partout dans la région, depuis que j'y suis. Les endroits et événements qui valent le détour, les gens, le paysage culturel. Ici ? Ici, une occasion de se mêler à la foule, de mettre la main sur ce qui n'est pas accessible le reste de l'année, pas dans la région, au moins. L'occasion de profiter de plaisirs simples et matérialistes.
Parce que devenir Berserker ne force pas à se contenter d'os, de sang et de murs mouvants. De chasse et de pillage comme seuls sources de subsistance.
En bref ? Une autre occasion d'être Zvezdan, plutôt que d'être Guerre.

J'ai toujours aimé me balader entre les échoppes et les commerces, plus jeune.
Le souvenir me vient, un sourire nostalgique sur le visage, alors que j'évolue au milieu de la foule du marché, à pied, emmitouflé dans ma cape rouge sombre, caché au froid par son col de fourrure. Sous la cape, une tenue plus légère, ouvragée, de noir et de motifs d'or, mais surtout : sous la cape, une bourse de monnaie. Aujourd'hui, Guerre s'improvisera Commerce, malice et négoce, plutôt que pillage, rapine et intimidations. Aujourd'hui, Guerre ne sera pas Guerre, comme je le disais plus tôt.
À priori.

- Je vous assure, une pièce rare, remarquable, elle vaut très largement son prix !

La voix parle un poil plus fort que le brouhaha marchand omniprésent partout autour. Un peu comme ces marchands de poisson qui parviennent toujours à hausser le tout au-dessus de la cacophonie. Un homme qui parle fort pour vanter ses produits, qui cherche à convaincre par l'aplomb. Un marchand, quoi... Tseh. Oui, « un marchand, quoi ». Je sais ce que c'est, à ma manière, hm ?

Curieux, j'approche. D'abord, ma curiosité allait pour se déplacer vers le stand du marchand et ses objets, vers ce qu'il propose, ce qu'il vend avec autant d'entrain. Mais... Mais quelque chose d'autre redirige assez vite ma curiosité. Quelqu'un d'autre, en fait. J'observe la silhouette de dos, pas totalement persuadé de mon impression, sur l'instant. Puis, je me décale un peu sur la droite pour le voir de trois quart, et mon sentiment se confirme.
Mais qu'est-ce que tu fous ici, Mérion...

Un rictus sur mes lèvres. À la curiosité s'est ajoutée la surprise, mais au final, c'est un certain amusement qui l'emporte. Le monde ne cesse d'être petit en Transylvanie, hm ? Je préfère le croiser lui que d'autres ici, à choisir. D'autres auraient été plus instables. Assez pour gâcher la fête, assez pour que les réjouissances du marché cessent. J'aurais été déçu. Peut-être un peu énervé.
Peut-être que j'aurais Un peu partagé mon énervement au fautif. Mais non, ça va. C'est Mérion.

Mérion qui semble se faire assez tristestement arnaquer, à vrai dire.

Non loin, mais pas encore assez proche pour attirer l'attention sur moi, j'observe la scène, tend l'oreille, observe l'échoppe et l'objet de l'échange. Un vieux vendeur de bijoux et autres gris-gris en tout genre, et qui cherche à vendre ici un collier d'ambre... Hm, somme toute correct, mais loin de justifier le prix demandé. Une risette malicieuse s'affiche sur mon visage, tandis que j'approche d'un peu plus prés, jusqu'à être aux côtés de Mérion.

- L'ambre, ou la larme pétrifiée des Dieux, si l'on en croit les légendes. Une voix savante, je dis ça en regardant le marchand. Oui, les mythes slaves en parlent, de cette pierre. C'est ce qu'ils disent. Poétique. Bonjour, marchand. Pardonne mon intrusion, j'étais curieux de l'objet que tu vends à mon ami. Une main posée sur l'épaule de Mérion, un regard à son endroit, et un salut de la tête en guise de bonjour, pour ensuite revenir vers le fameux marchand.
- Oh, je vois, un connaisseur monsieur ! Votre ami avait l'air intéressé par le matériau, alors je lui ait proposé ce petit bijoux. Belle pièce, n'est-ce pas ?
- Belle pièce, effectivement. Il ne ment pas : c'est effectivement un travail honnête. Et techniquement, il l'est aussi... Mais pas totalement. Le jeu des semi-vérités et des non-dits, un favori des commerçants. Ici, l'homme vend au prix d'un talisman un objet qui n'a pas été fabriqué comme tel. Il vend un simple bijoux d’apparat au prix d'un de ceux... Eh bien, développons. Cela étant, ce collier n'est vraisemblablement pas consacré tels que doivent l'être les talismans d'ambre dans la tradition. C'est une belle œuvre, mais elle n'a pas la même faveur des Dieux que ... Un petit moment pour chercher du regard sur l'échoppe, et trouver un autre collier. Que celui-ci, par exemple.

Une lueur maligne dans mon regard, je lance les mots de ce ton décontracté, et le marchand me regarde d'un air neutre, même si une certaine gêne se devine derrière son sourire commercial. Mais, au bout de quelques secondes, il observe les deux colliers, puis joue son rôle.

- Attendez une minute... Oui, oui, vrai, vous avez raison monsieur ! Pardonnez-moi, la vue me joue des tours à mon âge, j'ai cru vendre un talisman de protection à votre ami, un instant...
- L'erreur est humaine. Toujours cette légèreté dans la voix. Paraître savoir de quoi je parle, avoir de beaux habits qui trahissent le contenu abondant de ma bourse, être poli mais ferme. Une combinaison gagnante, sur les étales d'un marché du genre. Dire qu'à une époque, je volais sur ces marchés... Tseh.Mais peut-être voulais-tu un talisman pour te protéger du mauvais sort?

Je me retourne vers Mérion, une question sur mes traits, une façon de lui donner le dernier mot, puisqu'il est l'acheteur, en fin de ligne. Mon pauvre, j'espère que tu n'as pas trop écumé le marché... Si tu n'as pas l'oeil mais que les marchands l'ont, l'argent peut vite disparaître comme par magie.

Si on m'avait dit que je croiserai la Pestilence au détour d'une échoppe d'ambre, au détour d'un marché d'hiver...
La région est Vraiment Petite, j'imagine, oui ? Ou le destin est joueur.

Ou les deux.
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Message Re: [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion]   [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion] EmptyVen 22 Mai - 19:06

Une main. C'est parfois cette simple et unique chose qui permet de tout changer. Unique ? En réalité non. C'est une main, certes. Une main posée sur son épaule, qu'il regarde, légèrement. C'est aussi une voix, qu'il a entendu. Quelques premiers mots. Lui arrachant une certaine surprise. Enfin, c'est un visage. Qu'il regarde. Celui de Zvezdan. Qu'il est surpris de voir ici. Sans vraiment l'être, finalement.
De tous, la Guerre est potentiellement l'un des seul à être capable de ce mélange naturel, sans artifice. Serait-il surpris de voir le Cardinal à échanger avec une paysanne, un seigneur local et un milicien ? Pas vraiment. La Guerre ne s'isole pas dans le Dédale. Il ne se mélange pas à ces enchevêtrements de chairs. Il ne recherche pas l'omniprésence de cette activité grouillante, organique.

La sensation d'être un aliment, coincé l'estomac et le foie. En proie aux différents acides liés à la digestion. L'impression d'être un virus, dont les errances ne peuvent être stoppées. Jusqu'à ce que le corps le remarque. Jusqu'à ce que le corps décide de le dévorer.

Oui, Zvezdan ne semble pas rechercher cela. Et Mérion ne sait pas. Et Mérion aimerait savoir, curieux qu'il est. Il le regarde, donc, quelques instants. Il est proche. Il se concentre un court instant sur le mouvement des lèvres, sur la lueur de son regard. Il se concentre sur les quelques mots. Le timbre de la voix. C'est un instant court, oui. Qu'il quitte pour observer le marchand, dont l'attitude semble plus instable.

Et doucement, l'information fait son chemin. Ce qui lui arrache un froncement de sourcils. Voilà la limite. Voilà la limite qu'il refusait d'atteindre. Dont il avait peur d'observer les contours. La conséquence d'une erreur politique ? Terrible. Méfiance. Observation. Compréhension. Le nid de vipère. Le panier de crabe. Il sait marcher dedans. Comprendre les choses. Les intentions. Savoir quand elles sont réalisées. Il a appris. Rapidement. Il s'est souvenu. Sans mémoire.
Mais ça. Cela n'a pas de valeur. Le contenu de la bourse d'une personne ? Quel poids cela a ? Le contenu des coffres d'un pays, oui. Il peut comprendre, la corrélation entre finance et politique – même si la valeur échappe totalement à sa compréhension. Mais pour eux. Les petits grains de sables. Où est l'importance ?

Et ça l'énerve. Ça l'agace. Combien de fois a-t-il été roulé ?
Il se sent honteux, aussi. Et baisse la tête, légèrement.

La question arrive jusqu'à ses oreilles. Il regarde, légèrement, dans la direction de Zvezdan. Avant de détourner légèrement les yeux. La situation n'est pas confortable. Vraiment pas. Pour quoi passe-t-il ? Un imbécile. Un assisté, peut-être. Ses yeux viennent chercher les pierres du regard. Il regarde le bijou consacré. Puis la décoration. Son esprit fixe les pierres. Les sépare de l'armature. En détaille les imperfections. Quelle lueur ambrée serait finalement la meilleure ?

Et que compte-t-il en faire ?

« Lui. » Il montre le collier. Il a déjà une terre consacrée sur laquelle exister. Ce dont il a besoin n'a pas besoin d'être béni. Il a simplement besoin d'être ce qu'il est. De l'ambre. Alors, simplement, il sort la bourse. Compte les pièces pour en avoir le compte souhaité. Puis les laisse tomber dans la main de l'homme. Qui aurait pu faire une meilleure affaire. Au moins a-t-il pu finaliser sa vente. Il s'éloigne, pour ranger son butin dans un coffret. Tandis que Mérion – dont la capuche cache la tignasse claire – reste avec la Guerre. Dont il évite un instant le regard.

C'est humiliant. De se dire que quelqu'un remarque cette faiblesse. Une faiblesse situationnelle, totalement contextualisée par cette absence de compréhension de la valeur d'une chose. De la valeur financière. Car il n'a pas vraiment eu besoin d'y penser. Durant les errances aux côtés de ses deux compagnons de route – Acamas et Haldor – il n'avait guère besoin d'acheter de la nourriture. Soit le Pontifex s'en occupait, soit Haldor chassait. Terrible méthode de chasse.

Mais efficace.

Il ne se posait pas cette question. Maintenant …

Préférant donc regarder le bijou qui est maintenant entre ses doigts gantés, le jeune homme à la capuche commence à marcher un peu, aux côtés du Cavalier Ardent. Forcément. Maintenant que ce petit monde a fait croiser leurs chemins, autant en profiter.
Même s'il ne sait pas vraiment quoi dire. Du moins … si. Après un silence, durant lequel il a regardé les pierres, définissant les plus aptes, sa voix s'élève un peu. « Merci. » Il range le collier, à l'intérieur de son manteau. Ses mains viennent se retrouver, derrière son dos. Essayer de garder un peu d'assurance, de consistance.

« C'est une surprise de te voir ici. » Tu m'étonnes. « Tu venais acheter quelque chose en particulier ? » Des évidences, de simples questions. Pour éviter d'entrer dans le vif du sujet.
Mais peut-être arrive-t-il à se permettre cela. Car Zvezdan est aussi le genre avec qui parler normalement soit naturel. Comme avec Haldor. Différemment qu'avec lui.

Dont une. Très grande. Immense. Il a l'air d'avoir de nombreuses histoires à raconter.
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Message Re: [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion]   [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion] EmptyVen 22 Mai - 23:37
- Va pour le joli collier, alors !

Un entrain de commerçant qui conclu son affaire, l'échange se fait sous mon regard vigilant, mais tout à la fois léger. J'avise Mérion, le fixe d'yeux qui scrutent. Pour voir cet air un peu honteux sur visage, ce regard qui se défile. Tseh. C'en est presque attendrissant, vu comme ça. Cardinal de la Pestilence, chef de la Légion des Ossomets, l'air tout penaud après s'être fait presque-arnaquer dans une pauvre foire marchande perdue en Transylvanie...
Ca sonne assez comique, pensé comme ça à haute-voix, hm ?

Un salut de la main, un départ, et j'entame la marche, puis enjoins Mérion à me suivre d'un geste. Je l'observe fixer les pierres d'ambre, quelque chose d'analytique dans son attitude. Je souffle doucement du nez quand le remerciement finit par tomber.

- Mais de rien. Un sourire malicieux sur mes traits, sans devenir malveillant. Insouciance décontractée, comme à mon habitude. Surtout ici, surtout après cette scène. Loin du Dédale, loin du sang, loin de tout sauf de la vie dans ce qu'elle a de plus simple. Méfie-toi, un tel marché attire les opportunistes et les... maladroits, comme ce vieil homme. Sûrement était-ce seulement sa vue lui faisant défaut, comme il disait.

Une ironie dans la voix, je regarde devant moi, le visage haut, les yeux perdus plus haut que le niveau de la foule, comme perdus dans une rêverie. Un point à fixer, derrière les nuages. Ce que je viens acheter... Ce que je viens faire ici, en somme, oui ?

- Surprise partagée. Une risette, un regard qui revient chercher le sien, après que les premiers mots partent. Tout et rien. De la nourriture venue d'ailleurs, notamment, pour profiter de ce que les marchands ramènent du lointain, de saveurs inaccessibles le reste de l'année. Des babioles exotiques, des outils... Je viens acheter un peu de tranquillité, surtout. Je viens chercher ce qu'on ne peut pas trouver par chez nous, pour résumer.

Là aussi, le mot tranquillité résonne une nouvelle fois dans ma tête.

- Et toi? Un regard vers là où le collier a été rangé. J'te savais pas amateur de pierres. Une curiosité innocente sur mes traits. La marche continue un moment, où je porte parfois un regard distrait sur les étales alentours. Puis, une odeur. Une bonne odeur alléchante, forte sans être envahissante, qui vient de droite, quand ma tête est tournée vers un stand à gauche. Un pas en avant, et le suivant fait demi tour aussitôt, tandis que je reporte mon regard vers l'origine de la senteur. Une façade, un petit écriteau gravé de lettres ouvragées, un doux fumet qui s'échappe depuis l'entrée. D'ici, un comptoir visible à l'intérieur, le remue ménage des clients et des cuisines, un endroit animé, sûrement populaire. Un autre son, aussi, mais celui-ci ne vient pas de l'intérieur.

Un gargouillement. Lui, il vient de mon estomac.
Le genre de gargouillement qu'on retrouve chez un affamé qui approche de trop prés midi sans avoir pris son déjeuner. Mon genre de gargouillement. Alors je m'arrête devant l'endroit, une lueur d'intérêt dans le regard. J'inspire l'odeur une seconde fois, pour m'en imprégner, et ça achève de m'ouvrir l’appétit. Appelons ça un prétexte pour m'autoriser à aller dévorer la viande tant que j'en ai encore envie.
Ouais, un prétexte. J'ai toujours aimé me trouver des prétextes.

- Donc, Le sourire sur mes lèvres s'élargit, le temps d'une pause où je me remémore mes mots. « venir ici pour de la nourriture », disais-je. Un coup de menton en direction de l'entrée, et les mots pour suivre le geste ne tardent pas à suivre. Je mange tout seul ou tu suis ?

Pas d'inquiétude, je serais là pour vérifier le prix, cette fois-ci aussi.
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Message Re: [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion]   [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion] EmptySam 23 Mai - 0:55

Il aurait pu dire merci plus tôt. Il aurait pu. Il aurait dû, sûrement. Mais il ne sait pas trop réellement. Perturbé ? Un peu, même s'il tente de ne pas le montre – sa gène d'avoir ainsi été quasiment arnaqué, sous témoin, réussissant à détourner l'attention. Il aurait pu, oui. Mais ce qu'il fait, réellement, c'est écouter Zvezdan, tournant légèrement sers yeux dans sa direction.

Tandis qu'il lui explique les différents risques. Les opportunistes. Il connaît ce mot. Sa définition. Il sait où les trouver. Il ne se doutait pas que ces petites valeurs en attireraient. Il se rappelle, potentiellement, de cette phrase. Qu'il a pu entendre, à un moment. Pendant un voyage aux côtés du Pontifex et de la Mort, ou peut-être lors d'une discussion entre deux soldats de sa Légion. Il n'y a pas de petits profits. Oui. Il semble avoir enfin compris le sens de cette phrase.
L'une des règles de l'apprentissage : celui-ci se déroule, parfois – souvent – dans des conditions que nous ne contrôlons guère. Voilà une leçon qu'il n'oubliera pas. Qu'il est préférable de ne pas oublier.

Il hoche, alors, la tête. « Je m'en souviendrai, oui. » Il regarde, légèrement, sur les côtés. Pour voir les offres environnantes. Les quelques odeurs qui se dégagent de certains produits alimentaires. Avant de retrouver la peau cendrée de ses yeux. Pour écouter à nouveau la Guerre, qui contextualise sa présence. « C'est vrai qu'on trouvera toujours plus de choix ici que là bas. » Dédale. Cathédrale. Qu'importe le nom. Il ne préfère pas le prononcer, là. Cela ne lui semble pas naturel.

Et peut-être dangereux. Même s'ils ne savent pas. Même si une oreille indiscrète irait capter ce mot. Ne pas parler de cela est le meilleur moyen de ne pas perdre de ce moment. Qui est bien, en soi. Tranquille. « Uhm ? » Il pose une main contre son manteau, sentant le bijou présent. « Ah. Eh bien … Je suis un peu collectionneur. » Un léger rire. Il hausse les épaules, la conversation l'aidant à oublier sa gène, partiellement. « L'ambre a quelque chose de plutôt beau, tu ne trouves pas ? » C'est malin. Le voilà qu'il parlait de ça. D'une chose normale. Alors qu'il pose ses yeux – ambré, quitte à être dans la thématique – sur lui. « Mais tu as l'air toi aussi de t'y connaître. Et de connaître les marchands et leurs façons de faire. Je me trompe ? »

Un petit sourire. Il l'observe, tout de même.
Il l'écoute. Oui. Beaucoup. Il a des choses à apprendre de Zvezdan, oui.
Mais aussi sur Zvezdan.

Par ses manières de parler. La malice dont il fait preuve. Les expressions. Les propos, aussi. Il s'y connaît. Du moins, il les connaît. Leurs arnaques. Leurs manières de faire. Leurs armes. Ce qu'il espère, c'est que cela reste … entre eux. Ne pas passer pour un imbécile. Ce serait la pire chose à faire. La pire.

Il avance d'un pas. Mais s'arrête. Tourne les yeux derrière lui. Pour voir le Vandale s'être lui-même arrêté. Pour le voir regarder l'enseigne d'un établissement à la porte ouverte, profitant lui aussi des odeurs. Il retourne à côté de lui. Regarde le comptoir, le monde à l'intérieur. Puis Zvezdan. Il penche, un peu, la tête sur le côté. Et sans honte, touche du bout de l'index la joue du jeune homme. « Attention. Tu baves. Morfal. »
Faire la guerre le ventre trop plein n'est pas une bonne chose. Mais en ce moment, les conflits semblent plus loin. Plus calmes, du moins. Plus souterrains.

Alors, lorsqu'il lui propose, la Pestilence observe l'établissement. Puis Zvezdan. Puis l'établissement, une dernière fois. Il hausse alors les épaules. « Je te suis. »[/b][/color] Il n'a rien de mieux à faire. Et, franchement … C'est pas si mal. Différent du Dédale. Pas en mal.

Alors, il entre, avec lui. Pour s'installer à une table tranquille. Populaire, l'endroit semble l'être, en effet.
Et il laisse faire la Guerre, qui semble mieux connaître. L'observe. Apprend. De lui. Sur lui, peut-être.


Dernière édition par Mérion le Sam 23 Mai - 2:47, édité 1 fois
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Message Re: [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion]   [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion] EmptySam 23 Mai - 2:39
- N'est-ce pas?

Je ne ris pas, mais ma voix rit, à sa façon. Oui, plus de choix que là-bas. Là-bas, on tue, on chasse et on vole, pour se nourrir. Là-bas, certains mangent ce que personne d'autre ne considérerait comestible. Là où le monde civilisé n'existe pas ou peu, ne reste que la Loi du plus fort, de la nécessité et de la survie.
Je force peut-être un peu le trait... Mais les faits sont là : le Dédale, à peu de choses prés, est sale, inhospitalier et fou. Et vivant, en plus de tout ça.

Oui, vraiment, j'y tiens, à ces petites sorties loin de ses murs.

- Collectionneur, huh. Un regard, pour jauger. Un regard qui va chercher le sien, à ses mots suivants. Qui y reste, un moment. Un certain moment. Finalement, un sourire amusé, un éclat particulier au fond de mes yeux, et une réponse lancé dans un doux rire. Oui, l'ambre a un certain charme, à sa manière. Un peu maladroit, aurais-je pu ajouter, mais ça ne serait plus aussi subtil, et donc plus aussi drôle. Et j'amuse plutôt bien, là maintenant, autant que ça dure, non ? Je connais les gens, plus simplement.

Les marchands y sont prédisposés, mais qui n'a pas un côté opportuniste ?
Qui ne ment pas, pour s'offrir un avantage, une marge, un profit ?
Qui ne s'est jamais « malencontreusement trompé », pourvu que ça soit bénéfique plus tard ?
Tout ça, je l'ai fait, et je le ferait à l'avenir. Et bien d'autres le feront partout ailleurs.

- Les marchands... disons que j'ai un passif avec eux, oui. Quelque chose de mutin sur mon visage. Je lui dit ça, puis lève l'index. Très jeune, je m'amusais à jouer prés de leurs échoppes, et acheter sans compter, sans me soucier de la dépense. Le jeune Zvezdan de Carthage, énergique et capricieux. Puis, mon majeur se lève, les mots sortent d'une voix plus basse. Plus vieux mais encore jeune, j'ai volé dans leurs réserves pour survivre, sans me soucier de la morale. Le Zvezdan adolescent, survivant, parmi les derniers Vandales. Enfin, le pouce se lève. Enfin, j'ai appris à commercer avec eux sans les voler, mais sans qu'ils ne me volent non plus. Rien de très compliqué, quand on s'y habitue. Avoir l’œil, avoir le verbe, et être têtu s'il le faut. Le Zvezdan jeune adulte, qui a appris à vivre avec ses démons. Jusqu'à celui d'aujourd'hui.

Celui d'aujourd'hui, de maintenant, celui qui a faim et qui se fait narguer par une odeur de nourriture, donc. Ça par contre, ça n'a jamais changé. Celui de Carthage, celui qui a survécu, et celui qui rumine. Dans les trois cas, j'ai toujours eu un bon appétit.

- Hey, Je rêve ou il vient de me tapoter la joue ? Je regarde Mérion, un air un peu surpris, juste une seconde. Tseh. Finalement, un doux rire, et ma main qui va chercher son avant-bras pour déplacer son doigt, d'un geste sans force, pas agressif, pas même vraiment gêné. J'ai pas mangé ce matin, j'ai faim. Vraiiiiment faim.

Se justifier ? Non. « Un prétexte », comme je disais.
Enjoué, j'adresse un signe de tête à Mérion avant d'entrer. Trouver une table, s'y asseoir, et impatienter de manger. L'endroit est peuplé, et sûrement que le grand marché y est pour quelque chose. Sans parler d'effervescence, il y a du monde. Assez pour qu'on puisse attendre un moment, avant d'avoir ne serait-ce que l'occasion de choisir quoi manger.

- Alors, maintenant que t'as un choix un peu plus varié que là-bas, y a quelque chose qui te fait envie, niveau bouffe ? Profite tant que tu peux, si tu veux mon avis... Je lui dit ça, puis, je pense à autre chose. J'ai faim, mais j'ai soif aussi. Et ce serait dommage de boire que de l'eau, non ? Et niveau alcool, tant qu'on y est.

Confortablement installé sur ma chaise, je finis par m'étire un long moment, sans gêne, histoire de réveiller les muscles qui se croient encore au lit. Je rouvre les yeux, puis balaie la salle du regard. Bel endroit, une belle charpente de bois rustique, de beaux meubles, une simplicité tout de même élégante à sa façon, et toujours cette odeur qui fait envie. Un homme de haute stature au comptoir, un barbu a l'air affable, et un duo de jeunes femmes qui passent de table en table avec des plateaux. Un rictus appréciateur à mes lèvres, j'observe l'endroit, sa structure, son ambiance, puis ses gens. Oui, on devrait bien manger, ici. Bien s'oublier.
Oublier Guerre et Pestilence.

Ou au moins Guerre, en ce qui me concerne.
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Message Re: [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion]   [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion] EmptySam 23 Mai - 20:46

Il ne comprend pas. La subtilité de Zvezdan semble lui passer bien au-dessus de lui. Bien loin. Mais, il a sourit, tout de même. Moins malicieux. Plus ordinaire. Plus simple. En soi, il trouve cela agréable de ne pas être le seul à apprécier cette gemme. Ces imperfections naturelles. Ces résidus et fragments de vie, immortalisés entre les frontières particulières.
L'impression qu'un monde existe. Celui au moment de cette cristallisation de la résine. Ce monde, mais avec un léger décalage – un clignement de paupières par rapport à cette éternité qui s'est écoulée. L'impression qu'un monde existe, dans chacune de ces gemmes. Un monde composé de souvenirs du vivants.

Il comprend, par contre, à quel point Zvezdan est différent. Un sourire habituel, accentué. Une dynamique plus forte. Vigoureuse, certains oseraient dire. Une langue, aussi, qui se délie doucement. Qui donne quelques informations. Quelques mots. Et il imagine. Très bien. En regardant l'étable d'un marchand, il imagine sans mal la frêle silhouette d'un très jeune Zvezdan. Qui joue.

Qui vole, alors que son corps pousse, se développe. Que son énergie se voit ajouter d'une petite malice. Efficace. Attentive. Joueuse. Déterminée, peut-être.

Et il n'imagine plus, il n'a qu'à observer. Et se rappeler, de la façon dont il a échangé avec le marchand. C'est vrai, il a une certaine expérience. Une certaine façon d'aborder les choses. Comme ce marché. Cet appétit. Cette ambiance. Qu'il semble préférer au Dédale – hypothèse à vérifier. Si c'est le cas, pourquoi ? Car il est quelqu'un d'autre ? Autre chose ? Car il n'est pas entouré par la chair ?
Ah. Des questions. Trop de questions. Le curieux Mérion continue d'être présent. Entre les murs d'enchevêtrements organiques. Dans une rue marchande. Sous le toit d'un établissement de restauration. Dont l'odeur vient chatouiller ses narines. Dont l'ambiance le surprend, légèrement. Ils sont nombreux. Les employés gèrent assez efficacement. Ils auront le temps de nous servir? Cette question lui brûle les lèvres, mais il la garde. Pour lui.

Il a déjà assez montré son côté inadapté, pour le moment. Il préfère s'installer face à lui, Zvezdan. Plus vraiment Cardinal. Plus … client. Humain. Zvezdan, quoi ? Peut-être. Qu'il observe s'étirer. Qu'il observe, observer, alors qu'il a un choix cornélien à faire. Se grattant l'arrière de la tête – toujours encapuchonnée, quelle indignité –, il se pose la question de ce qu'il souhaite manger – et si cela a le même goût habituel, légèrement cendré ?
Salvatrice, l'une des employée vient jusqu'à eux. Souriante, commerciale, elle accueille, s'attardant à présenter aux deux jeunes hommes les habitudes culinaires de la maison.

« Eeeuh … » Il hésite. Il penche la tête sur le côté. Il se gratte encore un peu l'arrière du crâne. Normalement c'est Haldor qui s'occupait de tout ça. Le plus souvent après avoir décapité une bête. La décapitation dans la chasse. Cela ne lui avait jamais semblé être une bonne idée. Enfin, pas très … subtile. Enfin, la subtilité et Haldor. Il fini par s'arrêter sur un premier choix. L'entrée : une assiette de différentes spécialités de charcuteries de la région. Avec cela … « Votre volaille, là. Marinée au vin. » Pourquoi pas, après tout. C'est peut-être bon.

Pour l'alcool … « Uhm … Nous allons voir. » Un sourire pour la remercier – et les mots qui vont avec – pour ensuite la voir quitter. Il la suit un instant des yeux. Puis regarde son compagnon de table. « Tu ne veux pas choisir l'alcool ? Je ne sais pas trop ce qui irait … » Il s'installe un peu plus au fond de sa chaise. Il parle, un peu plus doucement. Sur le ton de la confidence.

« Je n'ai jamais bu une seule goutte d'alcool donc je sais pas … ce qui serait bon. » Puis, il le regarde encore un peu. Il se gratte la joue. « Je voulais savoir … Tu viens souvent ici ? T'as l'air de plutôt te sentir bien. Pas que chez nous tu sois pas d'agréable compagnie. Au contraire. » Peut-être pas le meilleur choix de terme. « Juste que tu sembles un peu plus ... détendu ? »

Il théorise. La pression du Cardinal ? La gestion de la Guerre ?
Le devoir ? L'ambition ? La folie sanguinaire ?
Ou autre chose ?
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Message Re: [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion]   [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion] EmptyDim 24 Mai - 18:07
- Juste une chose. Juste un geste, pour me sortir du dossier de la chaise, sortir de ma position confortablement installée. Juste un buste qui se penche en avant, pour se rapprocher de son côté de la table, et deux bras qui se lèvent jusqu'à ce que mes mains viennent chercher les bords de sa capuche, pour la lui retirer. Un mince sourire pour suivre le geste, puis je me réinstalle là où j'étais assis avant. 'Mieux comme ça, en intérieur. Pas comme si tu avais quelque chose à cacher, hm?

Mon regard traîne sur son visage dévoilé un moment, s'attarde sur ses cheveux blancs. Inhabituels ailleurs, mais pas si rares au Dédale, depuis quelques temps. Trois nouvelles têtes, notamment. J'y songe, l'esprit distrait, quand une des deux jeunes femmes occupées à passer de table en table se présente à la nôtre. Mon regard saute entre elle et Mérion, une petite lueur amusée sans doute visible dans mes yeux, quand je le vois hésitant. Oui, depuis maintenant quelques mois que je le connais, j'ai remarqué ce côté... Maladroit, sur certaines choses. Mais c'est d'autant plus visible ici, au milieu du commun des mortels, dans un endroit de simplicité, de calme, routinier et paisible. Un endroit d'actions et mots du quotidien, de petites formalités toutes bêtes. Le genre qui semblent parfois manquer au Cardinal. Ici, le spectacle a quelque chose de comique. Mais... Mais il n'est pas le seul dans ce cas-ci au Dédale. Et l'histoire derrière ce genre de carence est rarement très matière à rire, elle.
J'y songe, très brièvement, juste un instant. Le rictus neutre à mes lèvres se fait désabusé. Puis, on me demande ma commande à moi.

- Pareil que lui pour l'entrée, avec vos côtes de bœuf, s'il-te-plaît.

Je relève les yeux vers la jeune femme, m'attarde sur elle un moment en même temps que je lui dit ça. Jolie fille. Simple, mais jolie. Souriante, aussi, métier oblige. Un sourire pas tout à fait similaire à celui des marchands dans la rue. Eux, un sourire commercial, toujours au moins un peu intéressé, de façon plus ou moins visible. Elle, il y a de ça... Mais pas seulement. Une sorte de candeur, de sincérité.
Un moment à la détailler, comme ça. Quelques secondes.
Quelques secondes qui suffisent à ce qu'elle détourne le regard, une rougeur au visage, une gêne aux traits, et un « je reviens très vite » à la voix.

Et moi, qui ris doucement. On ne te changera jamais vraiment, Zvezdan, hm?

Je ferme les yeux et secoue la tête, presque un sermon à moi-même, sans pour autant perdre mon expression décontractée. Quand je rouvre les yeux, c'est pour aller chercher Mérion et sa requête, puis son aveu. Tseh.

- Jamais, jamais ? Hmmmm, va falloir changer ça, alors. Un éclat de malice dans le regard, une voix qui s'amuse à l'avance. Je choisis quand elle revient, vendu.

Sans m'arrêter de l'écouter, j'observe la dite jeune femme voguer au travers de l'établissement. Mon regard s'attache à elle, plutôt que de s'attacher à Mérion. Je pourrais dire que ça n'est que le résultat d'un minois qui m'a plu, mais ça serait mentir. C'est surtout... Une façon de réfléchir à ce qu'il me dit, penser ma réponse. Sans pour autant le fixer. Sans trop laisser voir ma réflexion. Tseh. Un peu plus détendu, oui. Ça me semble être un bon résumé de l'idée.

- Ici et ailleurs. Je commence à connaître la région depuis le temps. Je ne reporte pas encore mon regard vers lui. J'explique, la voix qui traîne, comme pour un récit simple.Ici, je n'ai pas besoin de donner des ordres. Je n'ai pas besoin de presque systématiquement jouer de l'intimidation ou de la force pour faire passer un message. finalement, je reviens vers Mérion, un songe dans mon regard. Je n'ai pas besoin de réfléchir à mille et une chose... Ni d'avoir un rouge omniprésent tout autour de moi.

Je le dis comme ça, plutôt que de dire « ni d'avoir des murs de chair vivante pour toit », parce que ce serait des mots hasardeux, en publique. Finalement, je croise les jambes sous la table, puis passe mes mains derrière ma tête levée vers le plafond.

- Ca a quelque chose de reposant, d'être Monsieur-Tout-Le-Monde, de temps en temps. Ça canalise, aussi. Parce que si je devais être Cardinal tous les jours, les choses seraient différentes. Je reviendrais comme j'ai été, il y a deux ans de ça. Peut-être pire. Peut-être bien pire. S'i l n'y avait rien pour me distraire de mes idées noires, de mes souvenirs, de mes colères... Tseh. Oui, il s'agit surtout ça, à la fin de tout : se distraire, s'oublier. Puis la bouffe est meilleure ailleurs.

Sans trop baisser la tête, je descend mon regard vers Mérion, une risette neutre après cette dernière excuse. Ce dernier prétexte qui... Qui n'est pas totalement faux, non plus ! Si je devais rester au Dédale en permanence, mes papilles m'en voudraient beaucoup.
'Parlant de papilles...

Une silhouette qui se déplace, avec deux plats dans chaque main. Je l'entends avant de la voir, puis me redresse avant qu'elle ne soit prés de nous. Une fois arrivée, je lui prend mon plat des mains, pour la débarrasser, puis je jette un regard au comptoir.

- Merci. Oh, et, votre meilleur vin, s'il-te-plaît.

Elle acquiesce, elle s'éternise un moment prés de la table, juste une latence, puis elle finit par s'en aller. Première chose qui me vient à l'esprit après ça : cette nourriture sent bon, et le plat fait envie.
Reste à voir ce que ça donne en bouche... Un signe de tête vers Mérion en guise de bon appétit silencieux, et je prend une côté pour croquer dedans. Mâche, mâche, savoure, puis avale. Un éclat dans le regard, une moue satisfaite qui se dessine dans mes mouvements de mâchoire.

- 'Quand même meilleur quand c'est préparé dans une vraie cuisine.

Mots mâches entre deux bouchées. Mes mains sautent d'un morceau de viande à l'autre, à goûter, manger.

Et toi, Mérion, qu'est-ce que tu penses de ta nourriture ?
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Message Re: [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion]   [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion] EmptyDim 24 Mai - 23:59
Il le regarde. Se redresser, pour se pencher vers lui. Il sent un mouvement de recul vouloir se produire, sans que celui ne finisse par se réaliser. Car les doigts fins de la Guerre – non, de Zvezdan – viennent attraper le tissu de sa capuche. Pour la lui abaisser, doucement. Il le regarde, pendant cet instant. Son léger sourire. C'est lui, ce genre envers lui, qui lui arrache ce sourire ? Légèrement surpris, il écoute, calmement. Puis hoche doucement la tête. « D'accord. » Rien à cacher ?
Sa tignasse blanche. Certes, il n'est pas le seul à l'avoir. Ce regard ambré. Un regard proche de celui d'Acamas. Une peau proche de la sienne. Une silhouette qui, finalement, le rappelle. Parfois il ne retire pas la capuche. Parfois il la retire. Pourquoi la garder, là ?

Être juste Mérion. Pas le visage du Pontifex, peut-être. Ou du moins, pas un visage similaire. Juste Mérion. Pas la question. Pas cette question, qui vient parasiter souvent son esprit. À laquelle il répond, souvent, de la même façon. Même si cela couvre ses traits. N'est-il finalement pas plus de cela ? Une ombre. Dont le visage est parfois légèrement difficile à observer, dérangé par un morceau de tissu.

Une chose. Oui. Sans histoire.
Qui s'en crée une. Car c'est bien, non ? De se créer une histoire.
Juste ça.

Pourtant, Zvezdan l'a déjà vu. Après la bataille italienne. Face à l'horizon. Lorsqu'il a rencontré le Stratège. Oui. Il l'a vu. Mérion, la Pestilence. Mais peut-être que là … il ne faut pas être ça. C'est pas le lieu pour. Ni l'ambiance. Il le voit bien. Le ressent bien. Et peut-être qu'il se sent bien, ainsi. À pas répondre à toutes les questions. Ne pas sentir les regards du Dédale sur lui. Alors qu'il aime bien ce lieu. Ce point de repère, essentiel.

Juste être là. Et observer quelque chose qu'il ne connaît pas réellement exister. Autour de lui. En faire partie. Voilà de quoi alimenter sa curiosité.

« Oh … » Il sort légèrement de sa rêverie. Ayant regardé le jeune homme pendant cette dernière, détaillant la façon dont il échange avec la serveuse, dont il la regarde. Le petit manège entre eux deux, sa réflexion l'a capté. Naturellement. « Euh oui … Jamais jamais. » Il répète, pour confirmer. Il hoche même la tête. Avant de reprendre, accompagnant ses mots d'un petit haussement d'épaules. « Pourquoi pas oui ? » Pourquoi pas changer ça, oui ? Enfin, quelle importance ?

Il l'observe, encore – décidément. Avant de baisser un peu les yeux. De se concentrer sur la table. De regarder les petites imperfections du bois. Jusqu'à ce que sa voix résonne à nouveau. Et il lève les yeux. Sur son visage qui ne le regarde pas. Sur ses lèvres qui dansent au rythme de sa voix. Pas d'ordre. Pas de rouge. Pas de réflexions. Un sentiment de liberté. Factice, peut-être. Temporaire, définitivement. Mais là. Présent.
Ça, il peut comprendre. Ça, il peut l'imaginer. Facilement. Et ça lui arrache quelque chose. Un sourire. Sans malice. Alors qu'il lance, de ce qu'il pensait être un simple murmure. « Être juste Zvezdan … Je comprends. » Vraiment. Pas comme un mot balancé simplement. Pas comme une évidence lancée pour rassurer.

Non, c'est gravé dans sa putain de carcasse. Existe.
Existe. Mérion.
Et parfois c'est de ça qu'il a besoin, juste ce sentiment d'existence. À travers la Pestilence, oui. Mais aussi à travers autre chose. Pour ne pas être toujours … Mérion, le sosie du Pontifex.

Suivant des yeux la suite des événements, il remercie la serveuse avant de regarder les écuelles. Ses doigts viennent attraper un premier morceau de viande. Il l'imite. Un bon appétit visuel. Ses lèvres s'ouvrent. Ses dents mordent. Il sent la marinade venir envahir sa langue. La cendre, oui. Mais pas que ça. Une cendre plus … douce. Plus facile à manger. Une texture qui n'oblige aucun muscle à forcer. Qui glisse, sans problème. De la cendre, oui. Car la nature morte n'intéresse pas la Pestilence. Mais plus agréable que d'autre.

Il écoute le commentaire. Et ne peut pas empêcher un petit rire. Clair. Franc. « C'est bien vrai. » Un autre morceau. Qu'il finit par avaler. « C'est bon. Merci de m'avoir emmené ici. » Pour lui. Pour son référentiel particulier. La texture est pas désagréable. N'est pas gênante. Elle est morte, juste. Et ses papilles ne remarquent pas ça. « Merci de m'avoir emmené ici. »

Un mouvement sur le côté. Quelques rires. Une ambiance amusante, qui entraîne la serveuse. Qui garde le contrôle de son plateau. Elle lance un sourire. Elle pose le vin. Les godets. Puis un mouvement. De trop. Une exclamation de surprise. D'autre. Un fracas.
Et un pichet d'eau renversé. « … » Un silence consternant – et consterné, surtout. Des cheveux blancs, trempés. Qui se collent à sa peau. Qui gouttent. Contre son manteau, lui aussi trempé. Un instant, Mérion cligne des yeux. Un frisson parcours sa peau. Car l'eau est fraîche. « Eh … ? » Il est immobile, encore un peu. Avant de regarder la serveuse, effarée. Zvezdan – qui fera du Zvezdan, qu'importe ce que cela veut dire …

« … Je crois que la capuche était utile en fait … » Personne avait prévenu pour des intempéries en intérieur !
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Message Re: [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion]   [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion] EmptyMer 27 Mai - 16:30
- Si on m'avait dit que j'emmènerais un Cardinal boire pour sa première choppe d'alcool... Un amusement sur mes lèvres, un quelque chose de plus léger. Oui, c'est... Coquasse, comme anecdote. Berserker d'Arès, fléau de l'humanité, Bête de guerre et Hérault de la Pestilence, et... Et sobre. Sobre depuis toujours, parce qu'il n'a littéralement jamais bu. J'y pense, et mon sourire s'étire un peu plus, un soufflement de nez s'échappe malgré moi. J'ai même pas envie de penser au pourquoi, même pas envie de chercher. Pas pour l'instant. C'est juste... Amusant, à sa façon.

Et c'est comme ce que je lui dit : c'est ce que je viens chercher ici. L'amusement. Une soif à étancher, aussi, Des faims à satisfaire, un temps à tuer, pourvu que ça soit ça plutôt qu'autre chose, pour une fois. En fait... Tseh. En fait, oui, la formulation est très bonne. Vraiment très bonne. Tellement que quand il l'utilise, je relève mon regard vers lui, une approbation sur mon visage.

- C'est ça. Être juste Zvezdan. Ne pas être Guerre, ne pas être Rage, ne pas être Représailles et Regrets. Ne pas être Ressasse. N'être ni fantômes du passé, ni avide du futur. Ne penser qu'à l'instant présent, et éventuellement au lendemain, grand maximum. Ne se projeter que jusque vers la prochaine envie, le prochain besoin la prochaine pulsion. Le prochain sentiment. J'ai tout le reste de ma vie, pour mener à bien tout ce que je dois mener, pour enrager tout ce que Je dois enrager aussi. Je t'ai donné ma raison de vivre, de mourir, ma haine et mon bras armé, Arès.
Tu me laisseras mon estomac, mes pulsions, ma queue et ce que mon cœur a encore d'humain. Parce que je n'ai pas envie de devenir comme d'autres au Dédale. Je n'ai pas envie laisser tout derrière sans me retourner. Tseh. Après tout : les souvenirs ne sont-ils pas mon arme ? Les souvenirs d'un être humain, pas d'une bête. Être capable d'en devenir une, ça ne veut pas dire que je lui cède tout ce que je suis.
La justice inexistante des Cieux soit louée, j'ai trop d'Ego pour en être seulement capable.

J'ai trop d’appétit pour me contenter d'une assiette similaire à celle de Mérion, aussi, c'est pour ça que j'ai commandé une plus grosse portion. C'est bon, vraiment bon, ici. J'exclus pas d'y revenir plus tard. De goûter d'autres plats, de tester d'autres saveurs. Ça aussi, tu ne me le prendras pas : ma curiosité. Des goûts, des gens, du monde.

- Stratège, ça passe aussi par savoir où les troupes peuvent se nourrir convenablement, hm?

Petite allusion lancée l'air de rien, nouveau coup de croc dans la viande. Les festivités du grand marché sont audibles dehors, la salle est pleine grâce à l'événement. L'ambiance est chaleureuse, sans grands écarts, sans trop de gêneurs, sans... Désagréments inutiles. Sans vin, aussi, mais ça, c'est un manque qui ne va pas tarder à être comblé. Je reporte mon regard vers la serveuse, lorsque je la vois approcher. Un sourire rendu, une œillade vers le vin. Puis quand ça finit par arriver, je le vois venir, mais manque de rapidité pour l'empêcher : je vois le début de maladresse dans le geste, je vois le déséquilibre, et le pichet d'eau. Puis je finis par voir Mérion trempé, surtout.

- Merde. Le mot sort sans me demander mon avis, par réflexe, et mon visage d'abord surpris... Tseh. Peine à cacher un léger rictus, quand Mérion réagit. Ses mots. C'aurait été dommage de rater une occasion de s'hydrater, non? Une malice dans la voix, un silence. Puis je rajoute, plus sérieux. Au moins c'est que de l'eau.

à côté, la serveuse panique, se confond en excuse, visiblement gênée. Par chance, Mérion n'est pas le plus sanguin du lot, et moi... Moi je l'avoue : ça m'a fait rire plus qu'autre chose, cette petite scène. Autour dans l’établissent, certains se sont retournés, voyeurs, curieux de la suite, d'une potentielle réaction. Humains.

- Allons, allons, plus de peur que de mal, au final... Peux-tu simplement nous apporter une serviette?
- Oui bien sûr, excusez-moi encore messeigneurs, ma maladresse est imp-
- C'est oublié, ne t'en fais pas. Aide ce monsieur à se sécher, et ce sera tout comme s'il n'y avait jamais eu de... Maladresse?

Un rire dans ma voix, un air bienveillant sur mon visage, j'observe la servante un instant, calme et composé, avec l'espoir de lui transmettre cet état d'esprit. Puis, un regard vers Mérion.

- Heureusement, le vin est à notre table, pas renversé parterre. Ou sur toi.

Une œillade, de ces cheveux trempés à ce visage humide. Qui s'attarde. Oui, un peu d'eau ne te fera pas grand mal. C'est aussi ça, ici. Les maladresses triviales ne sont pas des occasions de bêtement perdre la vie.

Le droit à l'erreur. Un luxe précieux, en ces temps troubles.
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Message Re: [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion]   [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion] EmptyMer 27 Mai - 18:16
L'eau goutte à intervalle régulier. Les paupières de Mérion clignent, légèrement, alors que ses yeux sont plus dirigés sur le visage de Zvezdan que sur la panique de la serveuse. Il hausse un sourcil. Avant de laisser entendre un ricanement. « Il y a d'autres moyens qu'un pichet d'eau pour s'hydrater la peau ! » Sa main vient passer dans ses mèches blanches, pour les glisser en arrière, alors que les orbes ambrées quittent le visage – amusé, n'est-ce pas ? – de son partenaire de table, pour chercher le visage de la serveuse.

Pour observer sa panique. Et cligner un peu des yeux. Alors qu'il ne comprend pas toute cette réaction. Ce n'est que de l'eau. De l'acide, encore. Du vin aurait tâché irrémédiablement son manteau – et aurait surtout retiré au Vandale l'occasion de boire un verre. Mais là …
Il observe, donc, en silence, le petit manège. Le petit échange. Alors qu'elle s'excuse et qu'il répond, Mérion, lui, confirme. D'un hochement de tête. Et de quelques mots. « C'est oublié, oui. » Il s'adapte. Un peu. Au vocabulaire prononcé par Zvezdan et à la réalité. Car oui, il n'est pas le plus sanguin des Berserkers – certains pourraient même prétendre qu'il a la faiblesse de n'avoir que peu de réactions violentes. Oui, elle l'a littéralement mis au centre d'une certaine attention – ce qu'il essaye de ne pas avoir, du moins, d'une certaine façon, là encore.

Mais … il n'a guère envie de faire une expérience, là, en ce moment. Connaître le temps que prendra son foie pour être bouffé par l'infection ? Connaître le temps que prendra le sang pour transmettre les cellules intoxiquées dans le cerveau ? Connaître ses délires ?

Non. Clairement. Il veut pas. Juste … « Juste être Mérion … » Un murmure, là encore. Que son partenaire de table doit entendre, alors que la serveuse s'éloigne. Oui, être juste lui. Pas obligé de tout ramener à Elle. Ou à Lui. Ou aux Autres. Après tout, c'est pas mal ici. Même après un petit déluge non-mythologique.

« Uhmmm … Je n'avais pas vraiment prévu ça pour le coup. » Il repousse un peu sa chaise, pour commencer à retirer le manteau. Qui, en effet, n'est pas dans le meilleur des états. Il attrape une chaise, pour le poser, assez convenablement. De quoi laisser les zones trempées dépliées.
Une tunique aux manches inexistantes. Comme si l'hiver n'avait aucune emprise sur lui. Un tissu sombre, sans être d'un noir abyssal. Brodé, par endroit, de fils d'argents. Une simple décoration. Car cette tenue est finalement plus pratique qu'autre chose. Tout comme le bas, simple pantalon.

Quelques marques accompagnent sa fine musculature, disparaissant sous le tissu - qui semble laisser entrevoir cette certaine harmonie physique, un corps entraîné, mais sans excès. Délicat. Des marques plutôt claire, qui contrastent avec la peau. Légèrement veinules, elles semblent fines. De quoi ne pas être observable de toute distance. Mais si en ce moment, il n'en a guère d'intérêt.

Se réinstallant, donc, le jeune homme voit la serveuse revenir. S'excuser une dernière fois en portant une serviette. Un sourire, cordiale. « Mon ami vous l'a dit, ça ira. » Et elle s'en va. Et il commence à essuyer son visage et sa tignasse. Il retire un instant la serviette, juste pour le regarder. « Si on m'avait dit que j'emmènerais un Cardinal boire pour sa première choppe d'alcool... disais-tu ? » Un petit sourire, amusé. « Je crois que c'est ma journée, aujourd'hui. » Il pose la serviette. Avant de s'étirer, doucement. De sentir ce léger frisson qui traverse sa nuque, son dos, alors qu'une goutte coule lentement contre sa peau.Un frisson qui le réveille, un peu plus. Avant de reprendre une aile entre les doigts. « Heureusement que Haldor n'est pas là, surtout. Je pense qu'il n'aurait rien fait à la serveuse. Mais danser sur la table en chantant quelque chose concernant « Un Melon d'eau » … » Il s'arrête, un instant.

« Ne lui donne pas l'idée surtout … Il change suffisamment mon nom. » Il croque dans la viande. Il regarde le vin. Les godets. « Alors … on doit boire ça ? »
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Message Re: [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion]   [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion] EmptyDim 31 Mai - 22:50
- Appelle donc ça la surprise du chef, si ça te te chante. Et quelle surprise. Surprise d'eau au visage... J'imagine qu'il est réveillé, s'il ne l'était pas tout à fait jusqu'ici ? Tseh. De l'eau, ce n'est que ça. Rien pour justifier une grande panique, non. Même si plus d'un client renfrogné aurait pu s'énerver, surtout dans ces contrées. Cette ambiance festive et décontractée en ville, elle tient à peu de choses. Elle tient pour l'occasion d'un événement, sur le fil d'une garde redoublée pour l'occasion, mise en péril par le potentiel esprit échauffé de certains locaux. Mais pour l'instant, rien. Pour l'instant, le grand marché continue, les gens achète, se divertissent, et ici, ils mangent. Tout va bien dans le meilleur des mondes. Douce illusion. Juste être sec, aussi, commençons par là, non?

Je réponds d'une voix un peu plus haute à son murmure, quelque chose de rieur sur mes traits. Te canalises-tu, Mérion ? Ce murmure, ça me rappelle ce que je me répète, quand je ne veux pas perdre pied. Pour me rappeler qui je suis, ou ce que je veux, pour m'imposer une piqûre de rappel, pour que l'instinct ne perde pas de vue ce que l'esprit lui a imposé. Les ambitions, les principes, les résolutions, bonnes ou mauvaises. Tseh, va savoir. Va savoir ce qu'il se passe, dans ton esprit à toi, qui semble découvrir bien des choses. Bien des choses pourtant simples, parfois. Comme l'alcool.

D'un regard distrait, j'observe Mérion enlever son manteau. Une tenue bien légère, sous ce dit manteau... Bien légère pour la saison, pour le froid du dehors. La réflexion fait son chemin dans mes pensées, tandis que mes yeux s'attardent sur sa silhouette, juste un instant. Finalement, je remonte vers ses yeux, une risette aux lèvres pour lui répondre. Tu as bu la tasse avant de boire à la choppe, que veux-tu que je te dise... Un léger rire, un regard vers la petite flaque d'eau parterre. Puis revenir vers lui, une œillade, quand il s'étire... Comme quoi, son matin n'a peut-être pas été si différent du mien. L'eau en moins.

- Disons qu'Haldor aurait au moins ramené une ambiance plus... Animée, pour le meilleur comme pour le pire. Et je n'ai rien contre, mais l'animé, je le préfère au soir ou au crépuscule, pas si tôt dans la journée. Un air entendu, et je mime le geste d'une fermeture devant mes lèvres. Promis, je lui dit rien. Rassure-toi : il change suffisamment le nom de tout le monde.

S'en soucier, c'est le premier pas vers les complications. Surtout qu'il ne pense pas réellement à mal... C'est juste... Comme il est. Haldor et ses fantaisies, ses lubies. Disons ça comme ça, ouais.

- « Doit », non, mais si tu n'en bois pas après que j'ai commandé leur meilleur vin, je serais vexé. Un fin sourire, un regard qui fixe avec une intensité un peu exagérée, une malice évidente qui y brille. D'un geste maîtrisé, je sers finalement les deux godets, sans me presser. Bois lentement. Le vin, ça se déguste, ce n'est pas quelque chose que tu expédie sans en apprécier le goût. Surtout le bon vin.

D'un geste, je lève mon verre, un peu théâtrale.

- Aux noms correctement prononcés.

Et de boire, déguster, prendre en bouche pour faire jouer dans le palais, et finalement consommer, au bout d'un petit moment. Un air appréciateur sur mon visage, je regarde le vin... Oui, il n'est vraiment pas mauvais. Pas le meilleur que j'ai eu, mais très bon. Je veux bien croire que c'est le meilleur, surtout dans la région...

- Qu'est-ce que tu en penses?

Une petite lueur de curiosité dans mon regard, alors que je fixe Mérion.
Quelque chose d'espiègle dans l'attitude, aussi.
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Message Re: [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion]   [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion] EmptyLun 1 Juin - 1:19
Il lève un œil vers lui, alors qu'il continue de tenter de sécher correctement sa tignasse, avant de réfléchir légèrement aux quelques mots de son interlocuteur. « Eh … Oui. Sec, déjà. » Voilà un murmure qui n'aura, finalement, pas été si subtile qu'il ne le souhaitait. Être juste Mérion est-il au moins quelque chose de réellement possible. Peut-être qu'il devrait lui demander. À ce Père qui n'en ai pas un. Ou peut-être pas. Après tout, il a autre chose à faire, à réaliser, que de s'occuper des pensées de son apprenti.

Bien entendu. L'observation et la compréhension sont des choses qu'il peut sûrement faire seul. Mais en ce qui concerne la pratique … ? L'imitation du geste, la captation de chaque besoin et désir se trouvant derrière une simple œillade. Derrière le fait d'arracher un morceau de viande avec ses dents. Capter ces images, ce véritable sens, devrait être une bonne démarche.
Tu vas m'apprendre, toi. On dirait. Il pourrait le dire. Car Zvezdan le met déjà face à une chose qu'il n'a jamais fait. Boire de l'alcool. Il connaît l'effet. Quand il a observé certains ivrognes, pendant les voyages, il observait. Il ressentait. Le liquide, ses toxines, agir, ici et là. Affaiblissant le foie. Affaiblissant le corps. L'esprit. Et le sang qui vient à s'infecter, par ce foie malade.

Mais là n'est que Mérion. Qui n'y pense finalement guère. Et qui laisse entendre un léger ricanement. « Je sais. C'est Haldor. Je m'y suis habitué. » Même s'il préférerait ne pas avoir eu à le faire. Une réalité qu'il laisse souvent entendre, par ses rappels. Sans espoir, le plus souvent. Au moins savait-il déjà s'adapter. Au moins l'a-t-il fait. Que serait-il arriver s'il n'avait pas cette capacité ?

Frustration intérieure. Moins de questions, Mérion. Moins de questions. Plus de confort. De tranquillité. Ainsi, bien installé, il croise les jambes. Un petit rire. « Je ne voudrai pas te vexer. » Est-ce vrai ? Zvezdan pourrait-il être réellement vexé ? L'interrogation arrive un instant dans sa tête … Avant d'être virée. Éloignée. Moins de questions. Plus de découverte. Voilà. C'est ça l'important. Parfois, l'apprenti doit poser des questions … Parfois, il doit agir, pour comprendre.
Il écoute, donc. Et il observe, tout de même. Le mouvement habile de la main de Zvezdan. Avant de remonter ses yeux vers lui, pour voir ses lèvres danser au fil des mots qu'il prononce. Il sait de quoi il parle, en effet. Et l'apprenti qu'il est apprécie. Mérion hoche d'ailleurs la tête. Comprenant.

Boire lentement.
Profiter.

Ses doigts viennent récupérer le godet. Et imiter le mouvement de Zvezdan. Un léger rire. Boire à quelque chose. Il avait sûrement dû voir cela aussi. Et il boit. Lentement. Il essaye simplement de connaître le goût. Qui le surprend, un peu. Beaucoup, même. C'est différent de l'eau, malgré une texture commune. Une plante. Un vivant différent. Pas vraiment mort. Une foule de mécanismes biologiques. Et malgré une certaine cendre … réussir à sentir, le fruit. Il déguste, donc. Cette étrange interprétation de la nature. Cette étrange utilisation du vivant végétal. Et il apprécie, cette particularité. Le goût de cette cendre étrange. Fruitée. Mais pas seulement.

De nombreux goûts. Qu'il ne connaît pas. Pas encore du moins.
Pas encore. Une réalité qui résonne souvent dans son esprit.

« Uhm ? » Il lève un regard vers lui. Puis vers la surface du vin. Naturellement, il hoche doucement la tête. « C'est plutôt bon. Je trouve même … » Il en boit une nouvelle gorgée, la déguste. Cela rappelle quelque chose. À sa langue. Quelque chose de lointain. Mais altéré. Éloigné. Différent. Peut-être est-ce cela la surprise, finalement.
Il pose le godet. « Je crois que c'est la première fois que je bois quelque chose d'aussi … bon. » Ce qui n'est pas un mensonge. L'eau, n'a pas vraiment de goût.

Il essuie d'un mouvement de pouce la commissure de ses lèvres. Regarde Zvezdan. « Et j'imagine, en te regardant, qu'il est à ton goût ? »

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Message Re: [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion]   [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion] EmptySam 6 Juin - 4:22
- Tu t'es habitué mais ça t'agace quand même encore un peu? La question est posée avec un petit air espiègle sur mes traits. Oui, ça t'agace un peu, juste un peu, et ça se voit. Juste un peu aussi. Chacun nos petits désagréments, hm ? Petites lubies, petites choses sans intérêt que l'on met tout de même sur un piédestal. Des valeurs, des principes, une éthique, une préférence, une aversion, rationnelle ou irrationnelle. Peu importe, tant que c'est là.
Ne pas être pris pour un con, c'est quelque chose qu'à peu prés tout le monde peut apprécier, j'imagine.

Personne n'aime me vexer, non plus.. J'y songe, un petit sourire d'orgueil sur mes lèvres, alors que j'explique, que... que je lui explique comment boire du vin, comme à un nouveau né, presque. C'en est déroutant, d'aller expliquer ça à un Mérion qui... qui a l'air la vingtaine, là comme ça ? Tseh. Va savoir. Va savoir d'où il vient, son histoire et ses fantômes du passé. Peut-être une piste à creuser, tiens, pourquoi pas. Pour passer le temps, pour apprendre à connaître.
Un peu, mais pas trop.
Apprécier, mais pas se lier. Pas totalement. Plus jamais.

Pour l'instant, boire. Boire, profiter, et observer. Je le regarde, une lueur curieux dans les yeux. Aller chercher les réactions sur son visage, les réponses dans sa voix. Et quand les réponses arrivent, j'y répond d'un air satisfait. Eh bien, tout le plaisir est pour moi, en ce cas. Découverte du vin : check. As-tu encore beaucoup de choses à apprendre, Mérion de la Pestilence ?

- Un de meilleurs que j'ai pu goûter dans la région, oui. Je réponds ça en faisant jouer le contenu de mon verre d'un mouvement souple du poignet, une œillade vers son geste. Mon regard remonte vers ses yeux, et la question me vient. Oui, demandons donc. Premier alcool, se laisse embobiner par le premier marchand malhonnête du coin, plus pleins d'autres petites choses que j'ai pu remarquer avant ça... Un petit listing fait à voix haute, quelque chose de taquin dans la voix, et le regard qui s'attarde sur ses réactions. Quelle vie est-ce que tu as bien pu mener jusqu'ici pour sembler découvrir autant, hm?

Ma curiosité me titille, mais autre chose me rattrape. La réalité des gens du Dédale. Les drames et secrets qui peuvent se cacher derrière le plus anodin des traits. Tseh. Foutu repaire à dégénérés.

- Si tu veux en parler, bien sûr. Il ne s'agirait pas de te brusquer. Le vin goûte meilleur quand il est accompagné d'un récit ou deux. Mais je peux m'improviser conteur, s'il ne s'agit que de ça.

J'ai toujours eu le flair pour les histoires. Celles inventées, oui... Mais j'ai toujours préféré celle inspirées de faits réels. Les métaphores filées d'une réalité qu'on dévoile, sans la dévoiler. Jouer sur le mots, ça a toujours été mon petit pêché mignon. L'un d'entre eux, du moins. Jeune, à Carthage, j'aimais jouer sur les mots pour faire passer mes caprices. Plus tard, j'ai aimé jouer sur les mots pour embrouiller les esprits. Aujourd'hui ? J'aime toujours pour ça. Mais aussi pour voir une certaine lueur dans le regard de l'autre, pour m'amuser des réactions. Pour asseoir quelques stratégies, aussi.
Tous les moyens sont bons, pourvu que les résultats soient présents.

- Simplement que je suis curieux de l'histoire de Mérion.Je lui dit ça, presque sur le ton de la confidence, en me penchant sur la table pour m'y accouder, poings sous mon menton, un peu voûté, une décontraction peut-être un peu envahissante dans mon attitude. Peut-être. J'ai bien essayé de soutirer la sienne à Haldor, mais parait-il que la Mort oublie ce qui la précède... Quelque chose de songeur, dans la voix, dans les prunelles. Mort oublie, tandis que Guerre se rappelle. Parce qu'il doit, même s'il aime se perdre dans l'amnésie, de temps en temps. Qu'en est-il de Pestilence?

Des indices lancés à demi-mot.
Un peu, mais pas trop.
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Message Re: [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion]   [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion] EmptyLun 8 Juin - 1:40
Mérion hausse un sourcil en entendant les quelques mots du Vandale. Il le regarde, un instant. Puis détourne les iris ambrés. Légèrement gêné. Peut-être d'avoir laissé un indice, à ce sujet. Concernant cet agacement. Contrôler son visage. Contrôler les muscles de ses lèvres. Contrôler chacun de ses traits. Ne pas être un livre ouvert. C'est une habitude. Mais une seule hésitation peut être suffisante.
Pourtant, cet instant est court. Bien trop court. Il le regarde, à nouveau. « Je ne pourrai pas changer Haldor. » Un petit sourire. Qui pourrait faire peut-être oublier cette très légère gêne. Une petite malice amusée dans ce jeune regard, encore dérangé par quelques mèches humides, qui collent à son visage. « Petite évidence. » Il attrape son godet, regardant la surface de l'alcool.

« Haldor est ce qu'il est, simplement. Un esprit pur. Qui ne s’embarrasse pas de certaines convenances. Pas par … méchanceté, oui. » Il regarde l'alcool. Il ferme les yeux. Puis il boit, tranquille. Il déguste. Pour laisser ce goût l'envahir, un instant. Un court instant, à nouveau. Puis poser le godet. Et finir cette phrase, par un mot important. « C'est dans sa nature. »

Simplement. Il n'y a que cela qui compte, finalement. La nature de quelqu'un.
Et celle de cet Haldor le rend … autant dangereux que capable de ce genre d'errances, au niveau des prénoms.
« Et c'est cette nature à laquelle j'ai dû m'habituer pendant mes voyages avec lui. Maintenant, si toi tu as la formule secrète pour qu'il nous appelle par nos prénoms corrects, ton paiement sera le mien. » Il hausse les épaules. Un léger rire.

Et quelques bouchées. Une main qui vient chercher les morceaux de viande, des dents qui viennent se planter. Un nouveau goût de cendre. Une nouvelle texture. Ça se mange. Ça s'avale. Ça rempli l'estomac. Il pourrait s'habituer, oui. À ces petits moments, à manger tranquillement. Accompagné ? Pas tout le temps, peut-être. Se souvenir du chemin menant à cet endroit. Se souvenir de ce qu'a mangé Zvezdan, pour y goûter, là aussi.
Un plat qu'il observe un instant, d'ailleurs. Pour remarquer les différences entre les chairs. Entre les morceaux. Avant d'avaler une dernière bouchée.

Un peu plus rapidement que prévu. Alors que les remarques commencent à danser hors des lèvres de la Guerre. Un léger frisson parcours son échine. Montre-t-il sa propre appréhension ? Non. Mais il pose ce morceau de viande. Une histoire. À conter. « Ta curiosité est … compréhensible, j'imagine. » Oui, elle l'est. Directement. Elle est du même acabit que cette question, qu'il n'a pas encore entendu. Pourquoi lui ressembles-tu ?
Une histoire. Un conte. Zvezdan pourrait l'être. Peut-être qu'il pourrait lui dire. Va, raconte mon histoire. Zvezdan. Raconte ce que tu penses ce que je suis. Car je suis certain que tu sauras mieux que moi qui je suis. Il pourrait alors conter, le charismatique Vandale passerait de Stratège à Barde. Mais ce jeu est risqué.

Les faux semblants, les mensonges, sont omniprésents dans ce Dédale. Mais ici ? Qu'en-est-il d'ici ? Que faire ? Que penser ?

Il le regarde. Cet homme qui veut savoir. Cet homme qui veut écouter. Il en vient à se demander pourquoi il veut savoir ; Par curiosité ? Par envie d'être amical ? Par intérêt malsain ? Ou simplement pour faire une conversation qu'il oubliera, le lendemain ?
Non. Zvezdan est un Cardinal. Il n'oublie pas. Du moins, pas lui. Le Cardinal de la Guerre. Celui qui dirige. Qui réfléchi. Qui danse avec la Guerre, Jour après jour.
Pourtant il est, là, pour juste être Zvezdan. Alors pourquoi ?

Il le regarde, donc. Il l'observe. Puis il détourne légèrement les yeux, pour observer cette fenêtre, proche d'eux. Inspirant légèrement. Juste Mérion. Finalement … peut-il l'être ?

« Je viens d'un lieu où penser n'était pas souhaité. » L'ambre se tourne vers l'abysse. S'y plongeant. Pure. Car finalement, oui, il n'était pas souhaité de penser. Pire encore. Cela était entravé. Impossible. Et celui lui arrache un frisson. De penser à cette oppression. « Ce genre de prison où ton nom n'est pas nommé. Ce genre de bastion où ta vie n'en est pas une. » Son doigt vient toucher le bord du godet. Absent, il regarde le mouvement du liquide. Elle continue. La mélasse. Elle continue d'attraper sa gorge. Ne parle pas. Il ne faut pas parler. Tu n'as pas à parler. Elle est là. Fait trembler légèrement sa main, alors qu'il attrape le contenant. Pour boire. Un instant. Juste un petit instant. Pour faire disparaître ce souvenir. Le faire passer.
Et il vient de nouveau le regarder. Se perdre dans l'abysse. Différente de l'ombre. Ancienne. « Tu dois connaître ces villes. Ces citadelles. Ces lieux, tout simplement. Là où se trouvent ce genre de vermine. Seule une chose compte finalement : l'obéissance envers ce qui t'es supérieur. Envers ce qui entrave ce que tu es. Et que se passe-t-il lorsque cela n'arrive pas ? » Obéir à la nature. Qui enchaîne. Tu saisis, Zvezdan ? Tu peux le sentir ? Tu peux l'entendre, ce mot ?

Esclave.
Mais pas ces esclaves que toi et moi on pourrait créer.

Son visage se baisse doucement. Quelques instants. Finalement, n'était-il pas réellement cela ? Un esclave, incapable de bouger. De penser. Obéissant à une seule chose : cette pression éternelle. Jusqu'à ce qu'elle se fissure. « Il m'a sorti de là. Et il m'a donné une occasion pour apprendre. » Un silence.

Puis un rire. Franc.
Sincère.
Et honteux.

« Et j'ai encore beaucoup à apprendre. »
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Message Re: [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion]   [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion] EmptyDim 14 Juin - 1:33
- Puis, on ne voudrait pas changer Haldor, de toute façon, hm ?Un esprit pur. J'aime cette façon de le dire. C'est... Tseh. Poétique ? L'art de dire les choses d'une certaine façon, pour pas être désobligeant. Du reste... J'ai quelques tours de passe-passe dans ma manche, oui, quelques petites magies de charlatan. Mais pour ce qui est des formules magiques... J'ai rien de tout ça en magasin, non. M'est avis que t'as meilleure chance en trouvant une formule pour apprendre à ne pas y prêter attention.

Je lui dit ça, un fin sourire sur mes lèvres. Puis... Puis je pense à autre chose. Oui. Au Dédale, il y a aussi la possibilité de régler les choses de façon plus simple. Moins dans le magique, mais dans le recherché. Plus... Terre-à-terre ?

Y a bien d'autres méthodes plus directes, mais j'irais pas appeler ça une formule secrète.

Pas besoin d'avoir inventé l'eau tiède pour comprendre le principe qui consiste à imposer ses souhaits par la force... Je lance le sous-entendu, jambes croisées sous la table, un air paisible sur mon visage. Une plaisanterie, plus qu'autre chose, mais une réalité tout de même. Pas nécessairement une qu'il serait bon de tenter avec Haldor, mais... Mais une réalité, oui.

Une bouchée, un coup de croc dans la viande. Le dernier morceau. Puis, la question. La curiosité.
Il n'a pas l'air tout à fait à l'aise, sur ces interrogations. Il réfléchit. Il hésite ? Sûrement. Et je ne peux pas le lui reprocher. Moi-même, j'hésite. Il m'arrive souvent de même refuser. Je sais comment ça fonctionne au Dédale. À chaque histoire, son drame, son trauma, sa catastrophe. Des gens brisés, au moins en partie. Pas nécessairement en surface, mais au moins au fond.
Caprices de Guerre. Caprices de Destruction. De Chaos.

- Garde ça pour toi si tu veux pas en parler.

Je lui dit avec un regard plus sérieux, pour lui dire que ça ne me dérange pas. J'ai l'habitude. Tout le monde n'est pas loquace, au Dédale. Et ils sont nombreux à ne pas vouloir déterrer le passé. J'en fait partie, d'une certaine façon... Mais il continue. Il parle. Il explique... à demi-mot.

Une histoire de servitude. D'une existence qui n'en est pas vraiment une. Une âme sans nom, et souvent dans ces histoires, aux yeux des Maîtres, un corps sans âme. Les esclaves, ce ne sont que ça après tout, non ? Des corps ? Des corps à utiliser. Pour les faire porter, pour les faire guerroyer, pour les faire cuisiner, nettoyer, pour les profaner. Tous les usages sont bons, parce que ne sont que des esclaves. Oh, certains sont bien... Humains, avec leurs propriétés. Mais ça ne change pas ce mot : propriété. Une existence pour un autre, pas pour soi.
J'y pense. Et mes sourcils se froncent, doucement. Ma main se crispe légèrement sur la table.

Une existence pour un autre, ouais. Certains iraient même réclamer qu'on meurt pour eux.
Tseh. Des Dieux à leurs guerriers, par exemple.

- J'ai failli être esclave. Une voix, après un certain silence pour suivre ses mots. Une voix de conte, d'histoire. Je suis né noble, destiné à mener une fois en âge, destiné à de grandes choses. Tu sais, les hommes ont cette sale habitude de se projeter bien loin dans l'avenir, malgré que le futur ait toujours montré sa sale habitude des retournements de situation imprévisible. Les fameux. Comme celui de l'époque. Tseh. Nouveau silence, nouvelle gorgée de vin. Nouveau regard. Regard qui fixe Mérion, regard... Songeur, mais tout à la fois profond.

- La Guerre est venu aux portes de Carthage. Les Byzantins. Ils ont gagnés. Et en guerre, les gagnants imposent leur volonté aux perdants. Généralement, il n'y a pas énormément de possibilité, pour les vaincus. La mort, la servitude, l'assimilation... Choisis ton poison.

Mon père est mort, ma mère est sans doute finie mariée à un officier Byzantin. Dans le meilleur des cas... Quant à moi ?

- On m'a chargé dans un bateau, avec d'autres survivants de mon peuple. De futurs esclaves, ceux pour servir ou pour combattre. J'avais... Sept, huit ans peut-être, à l'époque. Puis les choses se sont passées vite. Je m'en rappelle encore, oui... Des combats ont éclatés, dans le navire. J'ai dû me battre. J'ai dû gagner ma liberté. Quand les soldats ont compris qu'ils ne sortiraient pas vivants, ils ont commencés à jeté les provisions par-dessus bord. On a arraché notre liberté au prix du sang, moi et mes frères. Puis on a crevé de faim, tout le long d'un trop long voyage en mer.

Je m'en rappelle. Cette horrible, lancinante, insupportable faim. De ça, de la douleur, de la haine. Des envies vengeresses, si jeune, si tôt...

- Au bout d'un moment, on est arrivé sur terre, en provinces Byzantines. Pas loin d'un village. Le premier d'une longue liste. Je souris, à y repenser. Un sourire mauvais. Je me rappelle du chef de village. De sa rage. De ses mots. De ces insultes qu'il a proféré envers mon peuple. De sa gorge tranchée par une lame. La mienne. De son sang, et de ses dernières paroles remplacées par des gargouillis noyés dedans. On a pillé. Tuer pour survivre, tuer pour manger, tuer pour réellement attraper cette liberté. Parce que briser nos fers et s'enchaîner à des liens de nécessité, ça n'aurait pas été une vraie liberté.

Toujours cette regard qui fixe. Je peux les revoir, les souvenirs. Si proches. Comme si ça ne datait que d'hier. Le sourire à mes lèvres se fait désabusé, finalement.

- Tuer mes maîtres, ou finir tué par leurs gardes. Je pense que c'est comme ça que ça aurait fini, si ce navire avait été à bon port. Et j'aurais pris du plaisir à les tuer. Et si j'avais dû mourir ? Je serais mort libre. Ou presque. C'est quelque chose que je me suis rapidement promis, quand j'ai commencé à comprendre comme fonctionne ce monde.

La véritable liberté n'existe pas.
Mais s'il faut être enchaîné, alors je choisirai mes chaînes moi-même. Sans personne pour me les imposer.


Et j'ai choisi. J'ai choisi, oui. Depuis des années maintenant, il ne s'agit que d'assumer ce choix. Et aller au bout de ma philosophie. Alors... Ces mots. Comme est-ce que tu disais, déjà ? Hm, oui. Je préfère comme ça, moi :

- Seule une chose compte, finalement : l'obéissance envers les chaînes que tu t'es imposé. Envers ce qui définis ce que tu es. Et que se passe-t-il lorsque cela n'arrive pas? Un silence. Quelques derniers mots, pour terminer la phrase, là où lui ne l'a pas fait. Tu deviens l'esclave des chaînes de quelqu'un d'autre.

De belles paroles, pour simplifier bien des choses. Je pourrais parler des chaînes qui se croisent. Je pourrais dire que parfois, choisir ses chaînes, c'est s'enchaîner à quelqu'un d'autre. J'ai choisi de suivre une voie qui m'a menée sous le giron d'Arès, oui. J'ai choisi de l'accepter. J'ai choisi, moi et moi seul. C'est ça que je retiens.

- Désolé. Une main dans ma nuque, un sourire un peu gêné... Alors que je me rends compte que je pars peut-être un peu loin. Ton histoire m'a.. Un peu parlé, dira-t-on. Ton histoire me rend, curieux, aussi. Puisqu'il reste une question, oui.

-  « Il ». Acamas, je présume?
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Message Re: [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion]   [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion] EmptyDim 14 Juin - 3:12
Il se souvient. Oui. Mérion a une bonne mémoire. Trop bonne pour sa santé, certains aimeraient dire. Lorsque ces yeux se posent sur l'arme de la Mort, il revoit le premier jour où il a posé ses doigts dessus. Pour la soulever. Pour la mettre sur son dos, sentir son poids contre sa silhouette que certains aiment décrire comme fragile. Lorsqu'il pose ses yeux sur les fragments d'une dague, il revoit un épisode. Chaque souvenir. Il garde chaque souvenir. L'obsession d'avoir le droit à cela. Se dire que s'il ne fait pas tout ceci, il ne mérite pas. Il ne mérite rien.
Oui. Il se souvient de tout. Et continue encore de se souvenir, de cette mélasse. De cette chaîne, bien plus qu'une chaîne. De cette sensation constante. Cette noyade, dans laquelle il ne trouvait ni plaisir, ni rage. Dans laquelle il ne pouvait se débattre.

Mais il écoute. Il écoute, malgré tout ceci. Malgré cette saloperie qui lui dévore le cerveau. Il arrive à l'écouter. Car il veut le connaître. Car Zvezdan a quelque chose de fascinant. Cette humanité, oui. Cette humanité qu'il n'arrive qu'à toucher du bout des doigts. Qu'il semble à chaque fois lui échapper. Car il ne l'est pas. Qu'il n'est pas destiné à en devenir un. Juste à s'y approcher. Au moins aura-t-il le plaisir de voir l'humanité à travers l'abysse de la Guerre.

Qu'il continue d'écouter. Un conteur hors pair. Car il arrive à l'imaginer. Cette détresse. Cette haine. Cette colère. Cette douleur. Il arrive à imaginer, le dessin de l'horreur belliqueuse. Que le noble de Carthage représente, finalement. À sa manière. Aussi violente, à n'en pas douter. Pire … Sûrement … Et un frisson parcours son échine à cet instant. Car il imagine.

Cette rage.
Cette putain de rage.
Cette violence.
Cette part de l'humanité.
Une chose qu'il désir.

« Non ne … » Il s'arrête un instant. Il ravale sa salive. « Ne t'excuse pas … Il n'y a pas de mal … » Il regarde un instant l'assiette. « Seule une seule chose compte, finalement : l'obéissance envers les chaînes que tu t'es imposé. Envers ce qui définis ce que tu es … » Il répète ces quelques mots. Un murmure, pour lui-même. Ce qu'il aurait aimé être pour lui-même. « Je n'ai … jamais pu me débattre, en réalité. Ce choix dont tu parles … C'est lui qui me l'a offert. J'aurai pu refuser … » Mensonge … Il attrape la carafe. Il se rappelle du geste. Pour le reproduire, avec une certaine dextérité. Avec une légère maladresse, sur la fin. Mais rien qui ne vient gâcher le vin. Rien qui ne vient gâcher l'instant. « C'est une porte qui s'est ouverte. Vers quelque chose d'autre. » Vers la Pestilence. Il se révèle. Mérion, le Curieux. Qui n'a encore rien appris. Sur ce qui compose l'humanité la plus simple.

Jusqu'à ce qu'il entende la question.

Et il hoche la tête. Doucement. « Oui … C'est Acamas qui m'a sorti de ce cauchemar … Il a été la première personne que j'ai observé après que ces chaînes m'aient été enlevé … » Le premier visage. Il s'en souvient. Encore. Cette nudité, la sienne, lui arrache un frisson. Ce sentiment de liberté. Ce sentiment de reconnaissance. De ne plus être dans cette chose. De ne plus y être. De sentir enfin ses membres bouger. De sentir ses cheveux tomber sur son visage. Se découvrir, totalement.
Être quelqu'un. Quelqu'un. Et s'accrocher à la première personne. Comme si cela était naturel. Comme s'il le devait. Un devoir. Un devoir …

« Il m'a tendu une main … Et je l'ai attrapé. » Mensonge … « Et la première chose que je lui ai donné est ce nom … Mérion … Croyant que c'était ce qu'il fallait dire. Me présenter. À quelqu'un qui acceptait de m'écouter. » À la première personne qui pouvait m'entendre. « Et sans poser de questions, j'ai accepté. Qu'il m'offre une chance. » Vérité … Mais avait-il réellement ce choix ? Le choix de Zvezdan. Celui de choisir ses chaînes.

Il vient chercher une gorgée. En profiter, un peu. Comme le lui a appris la Guerre.
« C'est donc grâce à ce choix … que tu fais mentir le Destin, Zvezdan ? » Car il se souvient. De cette phrase. De cette discussion.
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Message Re: [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion]   [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion] EmptyJeu 23 Juil - 20:33
Le regard fixe, j'écoute. Je l'écoute parler de choix qu'on lui a donné, de porte ouverte. Je l'écoute parler toujours avec ces mots cryptiques... Pour ne pas tout me dire. Rester dans le vague, comme nous sommes nombreux à faire dans ce monde, pour parler de notre passé.

- Tu as eu droit à une main tendue. C'est plus que ce que peuvent dire beaucoup de gens avec une expérience similaire. L'expérience de chaînes, quelle que soit leur forme. Les gens enchaînés le sont généralement pour de bonnes raisons... tout du moins, du poing de vue de la masse.
On enchaîne les voleurs parce qu'ils volent.
On enchaîne les traîtres parce qu'ils trahissent.
On enchaîne les gens dangereux, parce qu'ils sont dangereux.

La liste est longue, et mensongère. Subjective... Mais est-ce totalement faux, de dire que souvent, l'enchaîné, c'est quelqu'un qui doit son état à la majorité qui décide de le contrôler ? De le punir? Tseh. J'imagine que je ne suis pas totalement objectif sur cette question, hein. Ouais. Ouais, j'imagine.

Mais l'histoire de Mérion semble obscure. Dans bien des sens du terme. L'on parle beaucoup de son lien avec Acamas. L'on parle aussi de sa vague ressemblance avec lui. Les deux combinés, plus ces mots d'énigme qu'il me dit... Hm. Le Pontifex et son entourage de tous frais choisis Cardinaux est décidément plein de mystères, hm ? L'amnésique et le cryptique, dans le sillage du mystique.
Ce pourrait être intéressant, d'élucider cette énigme-ci. J'y pense, en fixant Mérion. En entendant sa question.

- L'un amène l'autre. Une réponse, dans un sourire.  « Faire mentir le destin », c'est une jolie formulation pour dire prendre sa vie en main. Faire ses choix, plutôt que de laisser ceux des autres nous façonner. Bien sûr, ça n'est pas aussi simple. Une oeillade, vers l'extérieur. Parfois, faire ses choix, c'est aussi aller dans le sens de ceux des autres. C'est des alliances, c'est accepter une allégeance. Ne sommes nous pas Cardinaux des Légions d'Arès, après tout ? Faire ses choix et réussir à tracer son chemin entre les entraves dressées par le monde. L'adversité. Parfois il s'agit d'être plus fort. Parfois d'être plus malin. Puis parfois... Il s'agit d'accepter de perdre. Une pause. Une amertume dans le regard, passagère.

- Perdre aujourd'hui ou hier, pour mieux gagner demain. Et si tu ne gagnes pas ? Eh bien, tu pourras au moins dire que tu es mort en ayant essayé.

Mourir sans essayer, c'est bien ça, la mort dont je ne veux pas. Mourir sans essayer de venger les miens. Mourir sans vivre ma vie comme je l'entends, mourir sans profiter de toutes ces choses que je veux croquer à pleine dent, dans ce foutu monde malade.
Tseh. J'y pense, puis je ris doucement, et claque mes mains avant de les frotter au-dessus de mon plat vide.

- Bref, encore d'autres jolis mots pour dire quelque chose de simple ! Un regard vers la table. Je t'avais dit, qu'on mangeait bien ici.

Car il s'agissait de ça à l'origine, oui ? De s'oublier le temps d'une journée, loin du Dédale, loin du passé... Tseh. Disons que j'ai réussi à moitié ?

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Message Re: [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion]   [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion] EmptyJeu 23 Juil - 22:51
« J'imagine … » Il n'a finalement guère besoin d'imaginer. Ses paupières se ferment un instant. Massant sa main gauche. Sa respiration n'est plus finalement si tranquille. À trop y repenser. À trop ressentir la mélasse remplir ses poumons et son estomac. Étouffer, incapable de mourir. Le tremblement est finalement, lui aussi, bien plus présent, alors qu'il attrape le verre. Alors qu'il le vide. Les yeux clos.
Le fruit tente d'effacer cette sensation. Tente de supprimer l'arrière goût qui vient parfois se poser sur sa langue, lorsqu'il pense à cette expérience. Trop longue. Trop lente. Lente agonie sans fin.

Alors, oui. Mérion – juste Mérion – préfère poser son verre après l'avoir vider et se concentrer sur les mots de Zvezdan. Sur la façon dont il parle. Dont il réagi. Il écoute sa voix, qui porte sa réponse. Celle que lui donne son passé. Son existence. Lorsqu'il explique ce que signifie réellement Faire mentir le Destin. Lorsqu'il prononce ces quelques mots … Qu'il répète, durant un léger silence, alors que son regard suit celui de l'homme. « Prendre sa vie en main. » Mais les mots sont pour lui, un murmure, qui ne l'empêche pas de continuer d'écouter.

En venant à se dire que ces mots sont portés par une voix qu'il arrive à trouver belle. Peut-être parce qu'elle lui apprend certaines choses, qu'il n'a jamais pu réellement comprendre. Haldor a-t-il eu véritablement le choix d'être ce qu'il est ? Faire des choix qui vont dans le sens des autres. L'allégeance d'un Cardinal à un Pontifex et, principalement, à son dieu.
À qui doit aller son allégeance ? Au dieu ? Ou au Pontifex ? Tant de questions. Mais finalement … apprendre. Il a appris, peut-être. Qu'une forme d'humanité est cette capacité de faire ces choix.

Son regard se tourne vers le visage. Remarque l'amertume, qui s'envole, alors que de nouveaux mots résonnent. « Être capable de considérer qu'il est mieux de mourir en ayant tenté … qu'en ayant simplement été spectateur. » Être jeté aux ordures a toujours été une crainte. Mais s'il devait choisir. Il préférerait que ce soit parce que le Pontifex ait une véritable raison. L'échec. La disparition. Un autre le remplacera. Sûrement. Possiblement. Il n'en sait rien.

Mais il hoche la tête. Car il comprend ça.
Et il retiendra.

Un sourire vient alors se poser sur ses lèvres. « De très jolis mots, je confirme. » Son tremblement cesse, enfin. Puis, hochant de nouveau le visage. « Oui ! » Un certain entrain, qu'il se surprend à avoir. « C'était très bon. » Il détourne un peu les yeux. Avant de rire légèrement. « Le vin n'était pas mauvais non plus. » Puis ses yeux d'ambres venant se poser vers lui, une idée lui revient. « Heum … » Une hésitation. Mérion passe un instant ses doigts dans sa tignasse blanche. « Ce genre de … rencontres et … moments. Hors de chez nous … » Le Dédale, pour ne pas le citer.

Il hésite, encore. Un peu. Pas certain que sa présence soit finalement tant souhaitée. Après tout il ne veut être que Zvezdan. Juste lui. Mais … Après un léger silence. « Nous pourrions recommencer ? Tu sais être … juste Zvezdan et … moi être juste moi. Si ma présence ne te dérange pas. » Et apprendre à l'être. Un peu plus.

    Car j'ai l'impression que tu peux m'apprendre beaucoup … Zvezdan.
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Message Re: [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion]   [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion] EmptyMer 29 Juil - 2:01
- Quelque chose du genre, oui. La vie de spectateur a ses attraits, mais souvent, l'on vit des choses où l'on veut être capable d'agir. Où regarder et laisser faire, ça ne suffit plus. C'est là qu'être plus fort, plus malin, plus déterminé, plus... Quelque chose, ça fait la différence.

Être plus têtu que le destin. Ça aussi, ça serait une jolie phrase pseudo-philosophique.

- L'eau non plus n'était pas mauvaise. Une plaisanterie sur mon visage... Et un regard qui fixe. Qui fixe ce Mérion qui s'emmêle dans ses mots, dans cette espèce de... Nervosité ? D'un geste, je me penche au-dessus de la table, puis penche ma tête pour aller la cueillir au creux de ma main, m'accouder au bois, puis l'écouter... Un sourire presque attendri sur mon visage. C'est... Tseh. C'est drôle. Si bien que je finis par ne pas pouvoir retenir un soufflement de nez.

- Pfew, je pourrais presque prendre ça pour un rencard, si j'avais pas l'habitude de tes petits moments à côté de la plaque. Un sourire de moquerie sur mes lèvres, mais sans malveillance... Enfin, rien de trop méchant. Il me fait juste rire, ce Cardinal bien maladroit. Bien ignorant, par certains aspects. Ignorant de certaines choses élémentaires, mais tout à fait capable dans d'autres inattendues. Une petite énigme faite-homme. Je l'observe un instant, cette lueur rieuse dans le regard, un quelque chose d'un poil insistant... En même temps que je réfléchis. Pour finalement répondre, en haussant les épaules. Tu peux me suivre quand je fais mes escapades hors du Dédale, si tu veux. Garde simplement deux-trois petites choses à l'esprit : je ne changerai pas mon programme pour toi, j'irais où mes envies me portent, quand elles me portent. Alors parfois ce sera la forêt pour chasser, parfois la taverne pour manger et boire, parfois la ville pour rencontres, d'autres fois les plaines, pour explorer, puis d'autres encore le bordel, pour baiser.

Liste non-exhaustive.

- Si t'as pas de problème avec le fait de te plier à mon agenda des envies et passes-temps, j'ai pas de problème avec le fait de le partager de temps en temps. Accepter la compagnie, oui, accepter de changer pour un autre, non. Faire cet effort, c'est dangereux. Ce serait symptomatique de quelque chose que dont je ne veux plus... En quelque sorte. Ta présence me dérange pas. Autrement je t'aurai laissé te faire arnaquer au marché, et on ne mangerait pas ensembles. Un regard qui fixe. Et je ne te parlerait pas de mon passé. Parce que je n'en parle pas à n'importe qui. Pas aussi ouvertement, en tout cas. Pas en jouant le jeu du conteur.

Quelques pièces laissées sur la table, et je me lève, pour avancer vers la sortie.

à toi de voir si ça te convient comme ça.
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Message Re: [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion]   [Décembre 552] Apprendre la vie [PV Mérion] EmptyMer 29 Juil - 2:59
Un regard qui se détourne à nouveau, légèrement. Il préférerait ne pas hésiter sur certains mots. Il préférerait dire les choses le plus simplement. Apprends à une chose artificielle a être un peu plus humaine. Apprends à une ombre née sans véritable père, ni mère, ce qu'est l'existence. Ce serait bien plus simple. Oh oui, bien plus simple. D'ailleurs, ce serait si simple qu'il pourrait avoir l'envie de lui dire, maintenant. Bien plus simple …
Mais le monde n'est pas simple. Surtout depuis ses yeux. C'est à Lui, le Pontifex, Acamas – qu'importe le nom que les Berserkers lui donnent –, de parler de cette réalité. Pour lui. Pour ce jeune homme incapable de ressentir autre chose que la chaîne que le Créateur met à sa Créature.

Mais la gêne disparaît, tout de même. Alors qu'il pose son regard sur Zvezdan. Venant croiser son regard rieur. Cette insistance. Sur laquelle il s'arrête un instant. Puis, simplement, le Vandale pose ses conditions. Les conditions de ces rencontres. De ce que Mérion pourrait appeler ces moments d'apprentissage. Et il écoute, complètement. Les différents mots résonnent et se gravent dans son esprit. La liste des choses, des envies, des pulsions qui accompagnent l'existence de Zvezdan.

Une liste qu'il pourrait découvrir, s'il accepte les conditions de l'homme qui lui fait face. Accepter, simplement, de suivre les envies d'un autre. Pour mieux apprendre.

Et il continue de l'écouter, dans un certain silence. Avant de baisser légèrement le regard, aux mots concernant sa présence. Il n'est pas habitué. L'ombre d'Acamas n'est pas une présence. L'Apprenti du Maître obéi normalement au Maître. Du moins s'est-il positionné ainsi. Ainsi, à ces mots, il hoche la tête. Légèrement. « Oui … J'imagine bien. » Qui pourrait parler de son passé aussi ouvertement ? Même lui, finalement, ne l'a pas fait. Un jour peut-être. Un jour je te dirai que je n'ai pas réellement d'existence comme tu l'entends, toi. Que je n'ai que ça. Des chaînes.

Du moins le voit-il ainsi, lui.
Obéir. Ne pas être nuisible.
Compétent. Utile. Pour ne pas finir comme certaines poupées et autres jouets.
À l'extrême.

Mais Mérion n'a toujours pas répondu à la proposition. Il regarde les pièces. Ces simples choses. Ces morceaux métalliques. Ils permettent tant de choses finalement. Entendant les derniers mots de son interlocuteur, l'homoncule se redresse. Puis le suit, après avoir récupéré son manteau. Il vient rejoindre la fraîcheur de l'extérieur. Avec lui. Puis pose les yeux sur Zvezdan. « J'accepte tes conditions. » Quelques mots. Puis un sourire. Se permettant un dernier commentaire alors qu'ils s'éloignent de la taverne. « Mais ne t'attend pas à ce que je ne sois que spectateur. »

Une petite malice. Oui, il chassera. Oui, il mangera. Oui, il rencontrera. Oui, il explorera.
... Il y a tant de choses à apprendre ... finalement.
Mais bon. C'est en forgeant que l'on devient forgeron.

Et qui sait ce que cela peut apporter ?
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