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 [Janvier 553] La Fable de la Dracène et la Vermine ~ Lymsleia

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Message [Janvier 553] La Fable de la Dracène et la Vermine ~ Lymsleia   [Janvier 553] La Fable de la Dracène et la Vermine ~ Lymsleia EmptyVen 22 Mai - 15:45
« Un peu plus bas … » Les quelques mots résonnent dans la pièce. Un sanctuaire. Une poche affiliée au Creux de l'Estomac Calamiteux, trouvée après quelques mouvements sinueux à travers un couloir osseux, après quelques pas. Un Dédale. Il est simple de se perdre dans un tel environnement. Respectueux de cette règle, le Domaine de la Pestilence se vante d'être au cœur d'une petite toile. De petits sanctuaires, pièces, appartenant à la Légion d'Ossements. Des veines et veinules connectées au Creux par des alcôves. Certaines dissimulées. D'autres simplement verrouillées.

Le seigneur des lieux a l'habitude de dire que seuls les Sangs Infectés peuvent se balader dans ces veines. Une manière poétique de préciser que le Creux, cette caverne creusée pour y accueillir un lac, n'est finalement guère qu'un endroit de passage, cachant la vermine qui grouille et se prépare à infecter. Une salle d'audience, parfois – souvent. Et, un jour, peut-être, une arène.
Un lieu dans lequel il ne se trouve pas. Car c'est bien dans ce sanctuaire particulier qu'il se trouve. Creusé plus profondément, il semble être alimenté par certaine viscosité, dont la présence vient recouvrir une grande partie du vide dans lequel il a été agencé. Seul un chemin défini par des dalles osseuses semble permettre la quelconque présence du Cardinal.

« Plus bas, je t'ai dis. » Un Cardinal, qui est installé sur les auteurs d'une structure de pierre. Qui observe le travail minutieux d'un membre de sa Légion. Une tête, parmi d'autres, qui apprend. À comprendre le corps humain. Ce qui est possible de faire, avec. Ce qu'il peut être. Ce qu'il peut devenir.

Il enfonce la lame sous la peau. Celle de la carcasse, suintante et sale. Conservée, comme tant d'autres, dans l'un de ces sanctuaires. Il enfonce, donc, la lame dans cette peau. Légèrement. Avec la douceur du peintre. Comme le lui a appris son Cardinal. Qui hoche la tête, lorsque leurs yeux viennent se croiser. « Nous allons tester. Tu avances, progressivement. N'oublie pas, nous ne voulons rien détérioré. Voilà … Tu continue … » Il observe le mouvement. L'acier qui s'enfonce lentement entre la peau. « Tu sens cette résistance … ? Ce sont les côtes. Bien. Tu recule légèrement. Et tu découpe. Contrôle ta lame, convenablement. Voilà comme … » Il s'arrête.

Une silhouette entre dans le sanctuaire. L'une des silencieux gargouilles de sa Légion. Un rapide échange. Une personne qui attend, près de la fosse. Se redressant alors, il se laisse tomber. « Tu peux t'arrêter là. Ferme l'entaille, puis immerge-le. » Il s'éloigne, quittant ce sanctuaire. Ses pas accompagnés du claquement ordinaire de son bâton qui frappe contre l'os.
Il avance, dans l'ombre de ces veines. Pour approcher de cette salle d'audience, ce point de passage. Il y entre. Et à cette entrée, le brasero trônant au milieu du lac s'allume. Une flamme blême. Froide.

S'arrêtant, il pose ses yeux ambrés sur elle. Un visage qu'il n'a encore jamais vu. Est-elle l'une des personne dont Haldor a parlé … ?

Elle ne verra qu'une silhouette, à la tenue sombre. Sans armure, sans cuirasse. Une tenue habituellement utilisée pour les voyages. Pratique, principalement. Une tenue recouverte d'un manteau, simple. Elle verra cette arme blanche. Métal ? Bois ? Difficile d'en ressentir réellement l'origine.
Des traits obscurcis par l'ombre d'une capuche, qu'il a l'habitude d'avoir, même en intérieur. Et des yeux ambrés, oui, qui la fixe. L'observe, donc. Une curiosité, qui vient rapidement se faire entendre. « Tu te trouves dans l'antre de la Pestilence. Que puis-je pour toi ? » Politesse. Simple.


Dernière édition par Mérion le Ven 29 Mai - 15:34, édité 1 fois
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Message Re: [Janvier 553] La Fable de la Dracène et la Vermine ~ Lymsleia   [Janvier 553] La Fable de la Dracène et la Vermine ~ Lymsleia EmptyDim 24 Mai - 20:23
Elle commençait à s’y habituer. Le Dédale n’était plus ce lieu inconnu et entièrement fascinant qu’elle avait découvert les premiers jours. S’il était encore bien trop tôt pour s’y repérer s’en faillir, elle n’errait plus réellement sans but. Elle arrivait à plus ou moins savoir les lieux qu’elle avait déjà visité et ceux qui lui restaient à explorer. L’Estomac faisait parti des ces derniers. Car oui, elle savait maintenant que chaque zone de l’antre des Berserkers possédait son propre nom, rappelant le corps d’un être vivant. Et cela ne l’étonna guère, tant tout ici démontrait que c’était visiblement le cas. Elle ne serait même pas surprise si un jour le Dédale entier se mettait à se mouvoir, devenant une véritable créature aux ordres de leur Seigneur.
En vérité, rien qu’y penser lui faisait espérer que cela ne survienne afin qu’elle soit témoin d’un tel prodige.

Mais pour l’heure il n’en était rien. Comme précisé, elle découvrait les lieux. Elle était même au courant qu’il s’agissait de l’antre du Cardinal de la Pestilence, dernier des quatre qu’elle n’avait pas encore eu l’occasion de rencontrer. Et, c’était, en partie, la raison de sa présence. Bien qu’elle ne l’avait pas prévu initialement, il fallait dire qu’elle n’était pas le genre à prévoir les choses en temps normal, elle s’était dit qu’il serait dommage de pas terminer cette boucle.

Sauf que, fidèle à elle-même, à peine arrivée en ce lieu son attention fut bien vite détournée. Si l’aspect du décor était, comme à chaque fois, subtilement différent, ce qui avait attiré son regard bien entendu l’immense fosse trônant dans ce creux que formaient les entrailles du Dédale. Il n’y avait pas besoin d’être savante pour savoir qu’y plonger serait la plus mauvaise des idées. Accroupie près du rebord, elle observait ce qui semblait être un liquide remplissant celle-ci. Plissant les yeux afin d’essayer de distinguer ce qui se trouvait en son fond, elle ne fut pas véritablement surprise d’avoir l’impression d’apercevoir des corps.
Après tout, était-ce véritablement plus étrange que des formes humaines, plus ou moins vivantes, dans les murs ?

Mais sa contemplation fut de courte durée. Comme elle l’avait déjà remarqué avec sa propre supérieure, il semblait bien difficile de pénétrer l’antre d’un Cardinal sans que ce dernier ne soit au courant, et ce même si elle ne s’annonçait pas. Ainsi, il ne fallu pas longtemps pour que quelqu’un fasse son apparition et l’interpelle. Nulle Cuirasse visible mais un simple manteau à capuche. Cette dernière étant relevée, il était difficile de discerner véritablement son visage. A l’exception de ses yeux. Véritables joyaux ambrés posés sur elle.
Sans se redresser, elle pencha légèrement la tête en direction de l’arrivant. Sa première impression fut, encore une fois, bien différente des autres dirigeants des armées. La diversité était donc bien plus présente qu’elle aurait pu l’imaginer.
    >> J’étais curieuse. J’ai déjà vu les trois autres donc je me disais autant terminer.
Réponse fidèle à son habitude. Puis elle se redressa, sans un mot. De nouveau ses yeux se posèrent en contrebas, comme si elle était hypnotisée véritablement hypnotisée par ce qu’elle observait avant l’arrivée de la Pestilence. De nouveau sa voix brisa le silence, d’une voix aussi apathique que la première fois.
    >> C’est quoi au fond ? C’est pas de l’eau… Puis vu ce qui traîne dedans ça donne pas envie de se baigner...


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Message Re: [Janvier 553] La Fable de la Dracène et la Vermine ~ Lymsleia   [Janvier 553] La Fable de la Dracène et la Vermine ~ Lymsleia EmptyVen 29 Mai - 17:24
Les premiers mots sont importants pour établir une première impression. Quelques secondes. Quelques échanges, rapides. Et voilà que l'impression se forme, réalité tordue par les jugements et les valeurs. Éviter de toujours se fier à la première impression n'est pas un exercice simple. Car des mots seront toujours source d'une quelconque appréciation. Ou d'un quelconque dégoût.
C'est un léger sourire, presque imperceptible grâce aux ombres de sa capuche, qui vient se poser sur ses lèvres. Légère réaction de son être à un mot. Curieuse. Une bonne maladie que la curiosité. Lorsqu'elle ne tombe pas dans son travers le plus sordide – quoiqu'il est parfois nécessaire de le frôler. Ou d'y tomber, pleinement.

Approchant donc à nouveau de quelques pas, le jeune homme hoche légèrement sa tête. « Une bonne résolution, j'imagine. » Tout dépend de comment se sont passés ses dernières entrevues. Un Haldor épuisé – moralement – par la migraine n'est guère un spectacle réjouissant et inspirant. C'est ce qu'il pourrait dire, face à une personne simple. Normale. Ce qui n'est pas le cas. Rien n'est ordinaire dans ce Dédale.

Cela rend cette curiosité plus agréable.

Observant donc un instant la demoiselle – détaillant même l'expression de son visage, l'aspect de son regard, dirigé sur la surface tranquille de la fosse de l'Estomac Calamiteux –, il vient peu à peu quitter ses traits, pour poser les perles d'ambre sur le centre de l'attention de la jeune femme. La question est posée. Lentement, il ouvre sa main. Bougeant ses doigts. Comme le ferait un marionnettiste.

« Ce n'est pas de l'eau, en effet. Et je te déconseillerais d'en plonger ne serait-ce qu'un doigt. » Il hausse les épaules, un instant. Pas par désintérêt. Au contraire. Tout ce qui touche à ce lieu comporte un certain intérêt. « Quand je suis arrivé, cette fosse était déjà remplie. Nous pourrions y voir des sucs gastriques, j'imagine. » Il fléchi les genoux, pour regarder la surface trembler légèrement.

Sa main s'ouvre, à nouveau. Un mouvement de ses doigts et cette eau s'élève. Juste quelques perles. Qui gouttent. Doucement. Plic. Ploc. Il se redresse. Alors que les parles bougent lentement au-dessus de cette fosse, les reflets de la flamme dansant par moment contre la nacre instable que forme ce liquide corrosif. Ce mal naturel. Plic. Ploc. Les gouttes tombent. Légèrement.

« Je pense que c'est plutôt la Calamité qui rend cet Estomac, eh bien … » Il penche la tête sur le côté. « Calamiteux ? » Un sourire. Malicieux. Alors qu'il retire sa capuche. Se redresse. Les perles approchent, sous l'impulsion d'une emprise cosmique. De son emprise cosmique. Elles tournent légèrement autour de la demoiselle, à l'image d'insectes curieux de celle qui est venue, portée par sa propre curiosité.
Plic. Ploc. Le rythme continue. Présent. Sans être réellement intrusif. Une présence ordinaire, normale. Des gouttes, attirées par la gravité. Qui viennent éclater. Un phénomène naturel. Comme tout ce qui a attrait à la Pestilence, finalement.

« Quel est ton nom ? Que je souhaite la bienvenue dans les formes. » Une question naturelle, de toute évidence.
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Message Re: [Janvier 553] La Fable de la Dracène et la Vermine ~ Lymsleia   [Janvier 553] La Fable de la Dracène et la Vermine ~ Lymsleia EmptyLun 1 Juin - 17:31
Hypnotisée, la belle observait. Sans un mot. L’inconnu était sans nul doute possible le maître de ces lieux. D’un simplement mouvement il contrôlait le liquide, lui faisait faire des choses qu’elles n’auraient su expliquer il n’y a pas si longtemps de cela. En vérité elle en était toujours incapable. La différence était qu’elle comprenait. Sa Renaissance l’avait changée. Si elle assimilait l’ensemble de ses connaissances nouvelles à ses « dialogues » avec Bahamut, le résultat restait le même.
Ses yeux faisaient des aller-retours. Haut. Bas. Elle suivait les gouttes tomber. Les premières passées elle tendit le bras et s’essaya à la même manipulation. Sans succès, bien entendu. Elle était étrangère en cette demeure. Puis, il fallait être honnête. Elle était bien loin de faire preuve d’une telle maîtrise. Elle était plus naturelle. Bahamut la guidait. L’instinct la guidait.
Le Sang la guidait.

Son regard ne quitta la vaste étendue que pour observer le liquide voleter autour d’elle avant de s’écraser au sol. Ce changement de vision lui fit remarquer le changement chez l’interlocuteur. Son visage était désormais visible. Jeune, certainement plus qu’elle. Sa peau mate, ses cheveux blancs, ses yeux au reflet doré. L’ensemble semblait irréel. Encore plus que ses propres yeux, véritables rubis se démarquant de son visage.
Puis la question. Inéluctable pour une première rencontre. Logique lorsqu’une inconnue se présentait à votre demeure. La réponse, elle avait l’habitude de la prononcer. Que ce soit ainsi, dans une discussion des plus naturelles. Ou lorsqu’un quelconque idiot la croisait dans un boyaux. Les mots étaient les mêmes. Pas le ton. Dans le deuxième cas, sa voix formait des lames de rasoir tranchantes, dirigés contre les les maladroits.
Dans le premier cas, celui se présentant à cet instant, les mots s’échappaient de ses lèvres, glissant sans volonté de les retenir, guidés par une indifférence complète.
    >> Lymsleia, Berserker du Bahamut.
Quatre simples mots se contentant de répondre parfaitement à la question. Mais sans élément supplémentaire. Elle aurait pu. En temps normal, elle l’aurait certainement fait, évoquant son sombre allié.
Mais pas cette fois. En ce jour elle était encore plus absente qu’en temps normal. Physiquement présente mais son esprit vagabondant ailleurs. De nouveau son esprit était attiré par le sombre lac, repensant aux paroles de celui dont elle n’avait toujours pas le nom. La Calamité. Un terme bien fort dont même elle comprenait le sens. Un terme bien fataliste. Correspondant parfaitement à la Cathédrale. Mais une chose la dérangeait.
    >> Mais les pauvres… Une telle mort est trop douce. Où est le plaisir ? Le goût du Sang ?
A défaut de se souvenir des événements, jamais elle n’oublierait les sensations vécues lors de sa Renaissance. Au fond d’elle, sa véritable volonté n’était pas de servir son Maître. Elle était en quête de revivre une telle Frénésie. Une Frénésie dans laquelle elle s’abandonnerait complètement. Cela serait difficile, bien entendu.
Mais où était l’intérêt dans la simplicité ?
    >> N’êtes-vous pas d’accord, Cardinal de la Pestilence ?
De nouveau elle le fixait. Elle ignorait son nom. Ou du moins l’avait oublié, puisque Jehane lui avait donné l’information. Mais elle avait compris qui lui faisait face. Après tout, elle était venue afin de le rencontrer. Il était de toute évidence le souverain dans cet estomac, et donc l’objet de sa recherche immédiate.
Ne restait plus qu’à voir si cette rencontre valait le fait de l’avoir voulue.
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Message Re: [Janvier 553] La Fable de la Dracène et la Vermine ~ Lymsleia   [Janvier 553] La Fable de la Dracène et la Vermine ~ Lymsleia EmptyDim 14 Juin - 17:23

La Pestilence écoute, sans un mot, cette demoiselle retirer le voile qui recouvrait son identité, il y a encore quelques minutes. Lymsleia. La Porteur de la Cuirasse du Bahamut. Lymsleia. Cette Berserker, devenue un temps muse du Funeste Haldor et de cette particulière chanson. Un épisode déroutant, oui. Un souvenir à la fois amusant et gênant. Une erreur, à ne pas recommencer.
La Pestilence écoute, donc, cette demoiselle, questionner. Chercher à intégrer le cœur de sa fascination – cette fosse – dans son propre raisonnement, dans sa propre réalité.

La remise en question, à travers la curiosité.
Mais aussi à travers un certain désir profond.

Une certaine étincelle anime alors les yeux du Cardinal. Ses lèvres s'étirent, en ce sourire rêveur. Et ses genoux, lentement, se fléchissent. Pour observer la surface de cette fosse, oui, à peine éclairée par cette flamme blême. Tandis que les perles, elles, continuent cet étrange ballet. Bien qu'il semble ralentir, par instant.

Plic … Ploc …

Les gouttes tombent, encore. Et la voix résonne. « Comment les imaginez-vous mourir ? » Ses doigts s'ouvrent. Un geste presque inconscient … mais à l'autorité suffisante. Car les perles d'eau cessent tous mouvements. Un frisson parcours leur structure instable. Puis, inexorablement, elles se laissent aller, simplement, souillant ce sol déjà fort impie. Ruisseler le long de veinules creuser dans ce mélange de roche et d'os, pour retrouver la source intarissable. Un ruissellement qui attire son œil ambré. Oui, comment imagine-t-elle les pauvres âmes plongées dans cette eau ? « Et tout simplement, qu'est-ce que réellement la douceur ? Le Temps qui passe peut parfois être doux. Autant qu'il peut être violent. La Haine peut être glaciale, autant qu'elle peut être l'expression la plus bestiale de la rage. La douceur n'est-elle pas, simplement, l'un des fruits du plaisir ? » Il penche sa tête sur le côté. Un instant. Pour celui qui recherche la douleur, sentir l'écorchure est un plaisir. Une montée d'excitation. Qui lui offrira ensuite une tendresse particulière.

Te voilà bien philosophe, Mérion. Te voilà bien philosophe, oui …

Pourtant, ce n'est pas un rôle qu'il apprécie. Car chacun pourrait philosopher sur la douceur d'une mort. Sur sa pertinence. Sur ce qu'elle offre. Sur les nombreuses sensations. Mais la philosophie ne touche pas les Berserkers – du moins, pas tous. L'enseignement passe par autrement. Il passe par l'expérience. Le vécu.
Cette chose qui arrache à l'esprit et à l'instinct de nouvelles opportunités. Après tout, n'est-ce pas là ce que recherche finalement cette communauté étrange ? À se sentir vivant de la façon la plus pure possible. Cette pureté, non pas de valeur. Mais d'essence.

Alors, simplement, la Pestilence quitte des yeux ce ruissellement, pour retourner sur la fosse. Car elle a bien deviné, en effet. Et il ne le cachait guère. Et lorsqu'il se redresse, elle l'entend. À nouveau. Ce son. Cette résonance. Bien plus proche. Bien plus prenante aussi. Plus intime, peut-être …

Plic … Ploc …

Pour certains, un appel. Car il est rare que ce soit réellement la main qui vient pousser les errants à plonger dans cette fosse. Mais autre chose. De bien plus profond. Particulier. Qui ne fait que s'éveiller. À la vibration légère, ésotérique. Un cosmos, oui. Une essence … Assurément.
Et elle sentira alors le mouvement. Non pas contre elle. Mais à la surface. Cette vibration, qui vient accompagner la surface d'eau. Ces silhouettes humaines, instables, qui lentement s'élèvent. Ces parodies d'humanités. Elle entendra, la mélodie. Traverser les lèvres de la Pestilence …

Elle entendra aussi quelques mots. « Ferme les yeux. » Pour une fois, Mérion. Ferme les yeux. Et lui-même le fait. « Cette fascination est physique. Cosmique. Elle s'écoute. Se ressent. Ne t'inquiète pas. Tu ne plongeras pas. » Les Berserkers sont bien trop précieux.

Mérion. Un jeune homme. Qui sait être doux. Qui sait être tranquille. Qui sait ne plus se poser de questions. Ne plus rechercher de réponses. Car, dans ces instants, Il sait. Il ressent. Plus que les autres ? Plus que le Pontifex lui-même ? Il ne pourrait répondre à cette question. Et il ne se la pose pas. Car il ressent, simplement. La Pestilence. Simplement.

« Écoute. Simplement. Écoute le ruissellement. Écoute leurs danses. » Et cette voix. Qui continue d'exister. Dans son oreille. Elle pourrait même sentir, à cet instant. La vibration qui anime son tympan. Au son de sa voix. Elle pourrait, oui. Mais il n'est guère dans son corps, il n'est guère dans ses sens. C'est à son instinct de parler. De ressentir. D'écouter. Sa voix. Oui. Et cette mélodie, naturelle.

Plic … Ploc …

« C'est vivant que nous plongeons ces corps. Progressivement, ils cherchent à se débattre, bien entendu. Sauf ceux qui le désirent. Sauf ceux qui veulent ressentir cela. Qu'ils le fassent ou non, il est impossible d'en sortir. Alors ils s'enfoncent. En sentant la chair commencer à être corrompue. Une pourriture qui vient leur prendre aux narines, malgré cet environnement oppressant. Certains continuent de bouger, bien entendu. Ils peuvent. Ils sont libre. » Ses yeux restent fermés. Il apprécie, lui aussi, simplement. D'imaginer cette descente. Les corps qui commencent à sentir les premiers signes de l'infection.

« La peau se détache. Les nerfs sont harcelés. Les os se tordent, alors que des muscles sont pris de convulsions. Le rythme cardiaque accélère, bien entendu. Et ils ne peuvent s'empêcher de chercher de l'air. Les bouches se remplissent. Pourrissent. Le sang se mélange. Il souille. Il essaye de se défendre. Mais il se lie. À Elle. » Comprend-elle ? Comprend-elle la réalité de la chose ? Le véritable message. « Les poumons se remplissent, l'estomac fait de même. Brûlure. Déchirement. Éclatement. Et pendant ce temps … le sang devient … » À toujours été. « Son allié. Pour s'infiltrer, ruisseler, à l'intérieur des veines. Remonter jusqu'au cœur … Par des chemins quelle connaît. Pas des amis qu'elle reconnaît. »

Bam … Le premier battement de cœur survint. Et il l'imagine parfaitement. Cette sensation. Ce curare qui traverse le corps en un seul instant. Sentir les muscles être accrochés. Sentir les nerfs être brûlés. « Ils découvre, en une seconde, toute la complexité de leurs silhouettes. Chaque centimètre de cette peau. De ce réseau sanguins. Ils sentent les quelques nerfs endormis. L'Infection s'est propagée. Et ils continuent. De sombrer. »

Il se redresse, doucement. Il passe derrière elle. Alors qu'elle n'entendrait plus ces danses. Juste un silence. Un profond silence. Puis un murmure. « Et ils ne sont pas encore morts. Au contraire. Ils sont bien conscients. Peut-être trop … Ou peut-être pas suffisamment ? Dans leur agonie, la fièvre vient leur offrir une chaleur réconfortante. » Car il fait froid, en dessous. Trop froid. Mais c'est si bon. « Et avec la fièvre vient les visages. Les délires … Les odeurs envahissantes. Les pulsions meurtrières du dément. Les pleurs incessants du dépressif. Les angoisses, étouffantes, de l'anxieux. Alors ils hurlent. Ils rigolent. Ils pleurent. Ils se débattent encore. Plus fort. Pour essayer de se cacher. »

Pour se cacher de qui ?
Pour se cacher de quoi ?
« Pour se cacher d'eux-mêmes. De leur propre nature. »

Plic … Ploc …


Peut-être pourra-t-elle la ressentir. Cette essence. Cette folie qui habite la Pestilence. Peut-être pourra-t-elle imaginer la sensation d l'étreinte de l'eau. Au départ sur son corps. Remonter le long de sa peau, telles de tendre mains. Va-t-elle imaginer cette agonie qui déchirera son foie ? Qui lui fera ressentir chaque centimètre de son système nerveux ? Qui lui déchirera la choir à force de crier. De prier pour que cela s'arrête. De prier pour que cela continue … peut-être ?

« Et ils sombrent. Encore vivants. En proie à leur agonie. À leurs émotions. À leur propre corps. Car l'Infection est là. Elle leur arrache tout. Elle leur donne tout. Mais surtout … Elle résonne. » Un bruit feutré. Une menace. Étrange. Faible. Particulière. Et elle entendra un bruit. Un gémissement horrible. Une plainte gutturale. Qui la forcera sûrement à ouvrir les yeux. Peut-être. Peut-être qu'elle n'avait finalement jamais fermé les yeux. Peut-être qu'elle a ouvert, dès ce sentiment de menace.

Mais ce qu'elle verra est une silhouette atrophiée. Fragile. Ridicule. Elle verra l'infection couler des fissures béantes qui composent cette peau instable. Elle verra la pointe d'un bâton. Celui de la Pestilence. Plantée dans la main de cette chose. Elle verra ce visage. Humain. Déformé. Mais humain. Présent.
Et le Cardinal. Qui se penche vers lui, alors que sa Cuirasse est venue habitée son corps. Plus exosquelette qu'armure. Couronnée d'ivoire, cette Vermine à l'aspect d'insecte passe sa main contre ce visage. Une main qui pourrait sembler aussi fragile. Bien loin de l'humanité. Tout comme lui. Une main douce. Mais à la forme autoritaire. Et un plaisir. Aussi. De voir ainsi les effets de La Pestilence.

De les imaginer. Sur soi. Dans sa propre essence.
De se souvenir de La première fois.
Qui lui donne l'impression de ressentir cette face ignoble de l'humanité.
Une démence. Qui le fait se sentir exister.

Mais est-il obligé de n'être que cela … ?

« Elle résonne avec leur vie, simplement. Est-ce une mort trop douce … ? » Lentement, la Vermine se redresse, pour laisser le corps être englouti par les eaux. Pour s'enfoncer. Lentement. Pour rejoindre ses frères. Dans un sommeil d'agonie. « La Pestilence ne tue pas. C'est la Mort qui vient chercher les âmes errantes. La Pestilence n'est qu'une seule chose. Une incarnation de la nature. Violente. Douce. Omniprésente. »

Il s'incline, alors, légèrement. Avant de finir enfin les présentations. « Je suis le Cardinal de la Pestilence, en effet. Mérion est mon nom. Et je suis désolé … » Il regarde en direction de la fosse. « Cette calamité est parfois bien capricieuse. »

Plic … Ploc …
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Message Re: [Janvier 553] La Fable de la Dracène et la Vermine ~ Lymsleia   [Janvier 553] La Fable de la Dracène et la Vermine ~ Lymsleia EmptyLun 15 Juin - 13:03
Instant de grâce. Le temps était comme suspendu.
Une question. Une simple question. A la réponse si complexe. La mort était un but pour chacun des Berserker, et non seulement pour le Cardinal la symbolisant. Leur existence même se devait d’avoir pour finalité de mettre à l’existence même des adversaires désignés par leur Dieu. Un combattant incapable de rompre le lien attachant quelqu’un à la vie était inutile.
Nombreux étaient ceux à ne pas se poser de question. En temps normal, Lymsleia étaient de ceux-là.
Agir.
Obéir.
Combattre.
Tuer.
Mourir.
N’était ce pas suffisant ?

Non.
Trouver une raison propre était préférable. Trouver sa propre vision. Servir à sa manière. Jehane n’était pas Haldor. Elle-même n’était Zvezdan. Leur plus grand but était possiblement le même, mais chacun avait certainement ses propres raisons. Elle-même connaissait la sienne. Sa façon de voir sa vie de service. Faire qu’elle se démarquait. Qu’elle n’était pas un nom parmi d’autres. Qu’elle avait sa propre existence.
Sans attendre, elle ferma les yeux. Plongée dans l’obscurité, elle écouta le Cardinal de la Pestilence partager sa propre vision de la vie. Non. Sa propre vision de la mort.

Le son des gouttes.
Le son de la vie.
Le son de sa voix.
Bercée elle écoute.
La précision de ses mots était telle que même sans voir elle visualisait. Les images se formaient dans son esprit. Les malheureux plongés dans la fosse, dans cette substance n’étant pas de l’eau. Leur silhouette devenait réelle, elle voyait leur souffrance. Leur douleur. Attaquant leur corps, leur esprit, leur âme. Eteignant lentement l’étincelle les habitants. Le temps faisait ses effets. La Mort viendrait les chercher. Et ainsi, la volonté d’Arès serait accomplie. Un adversaire serait mort.

Puis un changement. Cet instant fut brisé. Cette sensation. Une menace venant d’en bas ? Elle ouvrait les yeux. Et constatait qu’il n’en était rien. Le Cardinal était le maître de ces lieux. Le Maître la fosse. Une fois dans ses griffes, il était impossible d’échapper à la Calamité.
Tout de blanc vêtu, preuve de son rang, de son allégeance, il tuait l’espoir dans ce qui pouvait à peine être qualifié d’humain. Il en avait grossièrement les traits. Mais la première chose qui venait dans l’esprit de la belle était le mort créature. L’apparence ne suffisait pas à rendre quelqu’un humain. Et son esprit était certainement partie depuis longtemps.
Et, lentement, il replonge. Retournant à son funeste destin.

Comme répondant à l’appel d’une entité supérieure, Bahamut s’était montré. La Famine était sa Maîtresse, mais la Pestilence restait un des Cavaliers. Lentement le casque s’estompa, permettant d’observer le Cardinal alors qu’il se présentait. Son nom sonna comme un écho, réveillant la voix de Jehane dans son esprit.
    >> Pour eux il n’y a en effet pas de douceur. Mais pour le spectateur ? Pour celui leur donnant la mort ? Oui, pour moi c’est doux.
Son regard se détourna. Du Cardinal comme de la Fosse. Dans sa main se trouvait son arme. Cadeau de son partenaire, c’était par elle que la Furie donnait la mort.
Bahamut vivait dans les tréfonds. Il ne se montrait pas mais était présent. Guettant, attendant son heure. Mais le jour de la fin, le Jour du Jugement Dernier, il s’élèvera. Et tous le verraient. La fin qu’il apportera ne sera pas lente. Pas subtil. Le spectacle sera grandiose.
Sa main gantée parcouru la pointe de sa lance, ses doigts glissant sur le tranchant.
    >> Par le Sang je suis née. Pour Lui je vivrai. Et le moment venu je serais de nouveau la Frénésie. M’abandonnant complètement à elle. La vie ôtée de mes propres mains. La souffrance, ils la vivront autant que le monde la verra.
Baigner dans le Sang. Revivre sa Renaissance. Mais ne pas en perdre une miette. En être véritablement l’actrice principale. Prendre du plaisir dans la douleur infligée. Plus brève que ce qui venait de lui être narré. Mais bien plus intense.
Elle ne vivait pas dans le temps. Elle n’avait jamais eu l’occasion de s’imaginer un futur. Et la passé précédant sa Renaissance n’était chose que nul ne voulait revivre. Son raisonnement était plus simple, plus primaire. Seul l’instant comptait. Ressentir un maximum, immédiatement. Et toujours en demander plus. Ressentir l’ultime plaisir. Encore une fois.
    >> Baha’ m’accompagne pour ça. Il me donne les moyens. Et il se nourrit. Ce qui me rend plus forte. Eveille l’instinct. Pas de caprice. Juste l’action. Et directement donner la mort.
Deux visions différence. Deux méthodes semblant opposées. Mais une seule et même finalité. Ils étaient tous les deux des vecteurs, transmettant la volonté d’Arès. Tous apportaient leur pierre à l’édifice.
La Guerre apportait la Famine, qui elle même faisait naître la Pestilence pour enfin donner la Mort.

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Message Re: [Janvier 553] La Fable de la Dracène et la Vermine ~ Lymsleia   [Janvier 553] La Fable de la Dracène et la Vermine ~ Lymsleia EmptySam 4 Juil - 13:10
Je voulais juste …

Vouloir. Désirer. Voilà la seule chose qui lie réellement ces éléments. Des fragments de volonté, transformés, altérés. Par leur propre perversion. Car là est la véritable nature de cette fosse. Faire face à soi. Des parodies de corps humains, qui coulent tranquillement. Qui se baignent dans leur propre crasse. Avec ces simples désirs. Infeste ! Affaiblie cette putain de chose. Infecte la ! Infecte moi !

Le corps est infection.
L'esprit est infection.
Alors pourquoi les désirs, du cœur, de l'âme, ne devraient-ils pas en être autrement 
?

Maintenue vêtue de l'apparat d'ivoire, la Pestilence écoute, plongée dans un silence attentif. Silencieuse, oui, elle préfère l'être, alors que la belle exprime sa réalité. Les mots dansent jusque dans son esprit. Des mots qui l'aident à imaginer de quel bois est composé cette femme. Il peut l'imaginer, en effet. L'imaginer sombrer dans une primale frénésie. Imaginer cette naissance vermeille de laquelle elle s'extraie. Imaginer ce sang, si précieux, si terrible. Si intense … Oui. L'imaginer couler le long des courbes de sa cuirasse. Peut-être même pourrait-il voir ces sillons carmins ruisseler entre cet enchevêtrement de métal et de pulsion ? Peut-être, oui, alors qu'il observe la propre infection de Lymsleia se développer, pourrait-il les entendre ?

Cette intime union entre les mots et son Lui. Qui coulerait. Le long des doigts de cette armure, y arrachant le noir. Le long de ses courbes. Pour se détacher. Inexorablement. Pour venir s'écraser. Se déverser, doucement. Lentement. Rejoindre ces crevasses. Dans un vain espoir de teindre l'immaculé d'écarlate et d'obsidienne. Mais il serait finalement le seul, cette fois, à l'entendre.

Plic … Ploc …

Mais est-ce réellement ce qu'entend la Pestilentielle, toujours autant silencieuse alors que les yeux abyssaux de sa Cuirasse continuent de l'observer ? Non. Il ne voit guère de peinture, d'essence organique, charnelle, chercher à teindre son royaume.
Et c'est ce qui lui arrache un sourire. Qu'elle ne pourra guère voir sur ses traits. Non, ce qu'il entend est sa propre pulsation.

Vivre la Frénésie.
La sentir faire vibrer le sol.
La sentir éclater les membres.
Déchirer. Corrompre.
Pourfendre. Faucher.
Exterminer. Annihiler.
Infecter. Détruire.
Briser.

Exister …

Puis le silence. Qui se pose lentement dans cet environnement. Quand la voix de la belle sombre dans cette ombre. Et il la regarde. Simplement. Puis il avance. Légèrement. Les pas de Mérion semble la guider vers lui. Le claquement du bâton, qui résonne dans le creux de cet estomac. Un silence pesant. Alors qu'il s'arrête. Face à elle. Proche, elle pourra entendre une fine respiration. Elle pourra observer le drapé blanc, plus terne, qui recouvre une grande partie de ce corps. Plus exosquelette qu'armure, certains diraient. Dans ce silence, surtout, elle pourra sentir son regard son visage.

Elle pourra peut-être se demander s'il ne semble pas si fragile, ainsi.
Mais ce serait oublié qu'il reste un Cardinal.

Puis. Sa voix résonne alors, légèrement. « C'est ainsi que certains existent. » Certains. Pas tous. Il ne voudrait pas exister que pour cette raison.

« Cette union, entre ta Cuirasse et toi. Ce que tu nommes Frénésie. Tu peux lui donner de nombreux noms. Ténèbres. Infection. Faim. Folie. Ambition. Instinct. » Un léger rire. Qu'elle peut entendre. Mauvais. « Telles sont les quatre interprétations qui composent la Nature même de notre armée. Manque … Victoire … Sang … Peur … Ce qui anime le Pire. C'est ce que nous sommes. Et en effet … »
Il se détourne d'elle. Il laisse un soupir résonner. Sa Cuirasse, lentement, semble quitter son corps. Non … Derrière ce craquement, il semble plutôt que cet exosquelette vient infester ce corps. Laissant le Cardinal couvert d'un haut sans manche et d'un simple bas, aux nuances sombres. Pieds nus, il regarde la Fosse. Avant de s'élever pour arriver sur le plateau rocheuse qui domine ce lac. Pour la regarder.

Une jambe qui se croise.
Un coude qui vient s'appuyer sur le genoux.
Un pied qui pend dans le vide.
Une joue qui se pose contre un poing.

« Nous le ressentons. Nous devons le ressentir. » Oui. Lui aussi. « D'une manière ou d'une autre. Mais tu ne dois jamais oublier une chose. Ce qui est doux pour toi ne l'est guère pour un autre. Nous interprétons seulement une partition différente d'une même Nature. »

Un silence.
Il ferme les yeux. Quelques instants. Il semble réfléchir.
Puis, un sourire.

« Alors apprends. Lymsleia, Berserker du Bahamut. Apprends de ta propre Frénésie. Et apprends de ce qui anime les autres. Cela ne te changera pas. Au contraire. Tu comprendras ce qui se trouve. Dans les abysses de chaque Cuirasse. De chaque âmes liées à celles-ci. Et alors. Ce lien, cette union. N'en sera que plus renforcé. »

Un nouveau silence. Puis, lentement.
« Et ta Frénésie sera alors exaltation. »
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Message Re: [Janvier 553] La Fable de la Dracène et la Vermine ~ Lymsleia   [Janvier 553] La Fable de la Dracène et la Vermine ~ Lymsleia EmptyMar 14 Juil - 16:08
Le silence s’installa un moment. Son interlocuteur ne prit pas immédiatement la suite. Au contraire, sans un mot il s’approcha, s’arrêtant seulement face à une elle. Peut-être trop proche pour certains. Certainement trop proche pour elle. Du moins en temps normal. Perdue dans ces réflexions la réalité semblait n’avoir que peu d’emprise. Elle l’entend respirer, signe de la promiscuité. Ce son, aussi discret soit-il, était tout ce qu’elle entendit pendant quelques instants.
Jusqu’à ce que de nouveau une voix s’élève. Pas la sienne.

Et ses paroles tournaient autour de la Frénésie. De sa Frénésie. Ce sentiment qu’elle recherchait et qui n’était au final, pour lui, qu’un lien entre elle et son partenaire. Lien que tous possédaient sous différentes formes. Des formes biens différentes mais qu’il semblait décliner en quatre grand groupes. Et ainsi se justifiaient les armées d’Arès à l’entendre. Il y avait certainement une part de vrai.
Qui était-elle, simple membre à peine arrivée et n’ayant pas la connaissance la plus profonde de l’ensemble des tenants et aboutissants de ce monde, pour juger ? Au contraire. Elle prenait presque ces explications comme vérité absolue.

Ces différents de visions, Mérion les appuya tandis qu’il quittait le symbole même de son rang pour se poser en domination du lac, et donc de Lymsleia. Il n’avait plus la Cuirasse mais pourtant il symbolisait toujours la différence de rang. Peut-être sans le vouloir. Heureusement, elle n’était pas de ceux à s’en offusquer. Elle était bien consciente qu’ils n’étaient pas au même niveau et l’avait accepté.

Mais il y avait une chose qui n’avait guère été perçue par le Cardinal. Il lui indiquait visiblement de prendre en considération la façon de voir des autres. De s’y intéresser. D’apprendre. D’elle-même comme de ses alliés.
Connaître ce qui les anime.
Connaître ce qui les pousse à se battre.
Et admettre que les visions différentes ne se contredisent pas pour autant.

Bien sûr, ce dernier point elle ne l’ignorait pas vraiment. Bien sûr que tous ne partageraient pas sa vision. Elle ne l’avait jamais demandé. Cependant, elle n’était pas de ceux cherchant forcément à apprendre ce que pensaient les autres. C’était croire qu’elle donnait bien trop d’importance à ce qui l’entourait. Il était fort possible que cette discussion avait induit l’individu en erreur. Il fallait dire que ce n’était pas vraiment ses habitudes.
Elle mit quelques temps avant d’élever de nouveau le voix suite aux derniers mots prononcés.
    >> Que ce soit ici ou à l’extérieur, tout le monde n’est pas animé par un but. Du moins pas vraiment. Certains ne sont que des spectateurs de leur propre existence. Tel a été mon cas autrefois, je le comprends donc bien.
Son passé. Son ancienne vie. Elle tentait de l’oublier mais était toujours impactée par celle-ci. Tout simplement car elle était la raison même la rendant ainsi. La raison même l’ayant fait embrasser pleinement cette nouvelle existence.
Possiblement d’autres étaient dans ce cas. Mais, comme elle ne souhaitait guère s’étendre son sa vie d’autrefois, elle ne demanderait pas à savoir celle des autres.
    >> Pour ceux ayant eu une Révélation, je pense que ça ne regarde qu’eux. Qui suis-je pour leur demander ? Je n’ai moi même pas envie de m’attarder dessus.
    Ainsi, quel intérêt de connaître une partie s’il manque le principal, la raison même ?
Elle s’avança vers la fosse, s’arrêtant à son bord. Son regard n’était plus baissé, mais au contraire relevé vers celui qui toujours la dominait. Elle le fixait directement, plongeant ses yeux rubis vers ceux d’ambre. Nul défi dans cet échange pourtant.
    >> Connaître encore mieux Baha’ est quelque chose que je souhaite. Pas me mêler à la discussion que les autres ont avec leur partenaire.
    Et puis, je ne vais pas mentir… Cela ne m’intéresse pas vraiment.
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Message Re: [Janvier 553] La Fable de la Dracène et la Vermine ~ Lymsleia   [Janvier 553] La Fable de la Dracène et la Vermine ~ Lymsleia EmptyJeu 23 Juil - 21:31
Un sourire vient animer les lèvres de la Pestilence aux mots de la demoiselle. Sa franchise est amusante, car elle se mêle à une réalité. La sienne. Celle qu'elle partage avec sa Cuirasse. Une réalité qui finalement n'est guère incohérente, au contraire. Si elle considère que son unique lien peut transcender les frontières de son instinct, pour retrouver cette Frénésie. Alors peut-être … Oui … peut-être qu'elle pourrait réussir. À sa manière.
Caressant de son pouce sa lèvre inférieur, le jeune homme laisse entendre un soupir intéressé. Oui. Voilà qui laissait à réfléchir. Ce lien. Ce lien qu'elle exprimait avec conviction. Peut-être Frénésie pourrait devenir Exaltation par sa propre force et non en suivant la sauvagerie commune d'une armée.

Un fauve solitaire. Un monstre dominant les cieux, par son unique hurlement. Voilà ce que voudrait être le Bahamut ? Lymsleia et Baha'.

« Franche. Les Murmures ne doivent pas toujours apprécier cela. » Un nouveau rire, sans moquerie. « Mais je peux comprendre. J'aimerai tout de même te conseiller de ne pas hésiter, si cela n'est pas fait, de rencontrer le Forgeron du Dédale. » Il penche un instant le visage sur le côté, levant légèrement les yeux. « Il est … particulier, de ce que j'en ai entendu. » Tout le monde a entendu au moins une fois parler de César. Un dégénéré, dit-on. « Mais, si le lien entre toi et ta Cuirasse est un élément essentiel de cette Frénésie, et il l'est, forcément ... Alors rencontrer cet homme est une étape importante. » Pour lui aussi, d'ailleurs.

Doucement, le Cardinal hausse les épaules. « Je ne certifie pas qu'il puisse répondre à toutes tes interrogations que tu pourrais avoir concernant Baha' … » Il l'observe, un instant. Un nouvel instant.
« Baha' … » Il se penche légèrement dans sa direction. Par deux fois, au moins, elle avait prononcé ce nom. C'est bien la première fois qu'il voyait ce phénomène … Certes, Haldor pouvait parfois appeler son arme par un nom précis. Hécatombes … Cette arme et cette sensation. Qu'il a parfois l'impression de ressentir encore. Fourmiller entre ses doigts. Quel étrange et intéressant arsenal. Un jour peut-être osera-t-il demander au Cavalier Pâle d'étudier les effets de cette arme sur certains sujets d'expériences. Plus de détails. Même s'il arrive à imaginer … Oui …

Sortant de sa courte rêverie, le Cavalier Blanc fronce un instant les sourcils, une lueur curieuse animant alors ses yeux. « Tu nommes ta Cuirasse. Baha'. Pourquoi fais-tu cela ? » De la curiosité, seulement, aucune ironie dans sa voix. De l'intérêt. « Est-elle une personne plus qu'une Cuirasse ? »

Un silence. À quel point un lien peut-il se former entre une Cuirasse et son porteur. La symbiose est une possibilité … Une collaboration l'est-elle aussi ?
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