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 [Mi Février 553] Hymne au Sang ~ César

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Message [Mi Février 553] Hymne au Sang ~ César   [Mi Février 553] Hymne au Sang ~ César EmptyMar 21 Juil - 0:16

La vie est parfois cruelle. Cette vie, ce souffle offert par une quelconque puissance supérieure – la nature ? Gaïa ? Chaos ? Cette chose invisible. Qui fait battre les cœurs. Qui aide les poumons à se remplir d'air. Qui accompagne le flux sanglant à travers artères et veines. Oui. Cette chose là est parfois bien cruelle. Est-ce la Pestilence qui va contredire une telle réalité ? Non. Car elle fait partie de cette cruauté. De cette mascarade dans laquelle se complet le Vivant.
Que ceux qui voient en la vie un cadeau soient des idiots. Que ceux qui voient en la vie un lac d'eau stagnante sortent de cette pauvre réalité. Leur eau n'est qu'une boue infecte dans laquelle ils s'enfoncent. Lentement. Sûrement. Fatalement. Ils peuvent parfois se débattre et, enfin, comprendre leur erreur. Non, la vie n'est pas calme. Douce. Agréable.

La vie est cruelle. Une saloperie. Dans laquelle se retrouve Guerre, Mort, Famine et Pestilence.
Et aussi ce genre de décorum. De lieux. De sanctuaire sordide.

Car c'est bien dans un tel lieu que la silhouette de Mérion se trouve, vêtue de son habituel manteau, la capuche relevée sur sa tignasse d'argent et ses yeux d'ambres. Oui. C'est bien dans un tel lieu qu'il se trouve, sans y trouver quelque chose à redire. Il avance, de quelques pas. La Pestilence entend, bien entendu. Les gémissements des victimes. Des habitants de ce charnier dans lequel la vie est omniprésente. Sale. Puante. Infectée. Car le Cardinal l'entend, oui. La chair nécrosée par les blessures non soignée. Il entend les abcès se former, lentement. Les sécrétions purulentes se mélanger au sang, à la salive. Ces corps sont vivants, oui. Et certains de ces visages d'enfants, de femmes et d'hommes aimeraient sûrement qu'une âme charitable viennent à en finir avec ce calvaire.

Car ils savent ce qui peuvent les attendre. Tant qu'ils ne sont pas totalement vidés de leur sang. Tant qu'ils sont encore utiles. Ils ont fini par comprendre, dans leur folie sanglante et douloureuse, leur utilité. Et surtout à quel point la vie, oui. La vie est bien cruelle.

C'est dans cette cacophonie qu'est donc Mérion, alors que ses yeux se posent sur les quelques Cuirasses se trouvant en ces lieux. Et il se détourne de l'orchestre. Pour mieux les regarder. C'est pour elles qu'il se trouve ici. Pour ces armures, à la vie si puissante. Si terrible. Des parasites, comme certains aiment le dire. La Pestilence préfère appeler cette Cuirasse plus corps qu'autre chose. Un autre visage que celui qu'il porte habituellement. Un visage qui lui a permis de ressentir. D'écouter. Et d'apprécier ce vivant avec toutes ces subtilités. Alors, oui. Mérion s'intéresse à elles. Et à celui qui a la charge de s'occuper de leur réparation – leur régénération ?

César. Oui … Forgeron. Membre de l'Armée Ardente. L'un des Centurions de Zvezdan.

Il avance, de quelques pas, encore. Pour voir entre deux morceaux de métaux les restes pourrissants d'un corps proche du décès. Lentement, ses pas le guident vers cet homme. Ou peut-être est-ce une femme ? Il devient difficile de le savoir. Oui. Le sang. C'est le sang qui permet à ces Cuirasses de regagner leur vigueur. Leur force. Oui. La vie est bien cruelle.

Et elle n'a pas fini de l'être …


Dernière édition par Mérion le Sam 5 Sep - 4:31, édité 1 fois
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Message Re: [Mi Février 553] Hymne au Sang ~ César   [Mi Février 553] Hymne au Sang ~ César EmptyMer 12 Aoû - 0:56
Cuirasse du Mushmahhu:

    Dans le sang, résonne le son de la liberté. Dans l’écho qu’il fait naître dans le coeur des cuirasses et de ses vibrations naissent la danse du vide. Je ne suis que celui qui simplement est capable de comprendre ce monde. Ce monde où il faut renoncer, ce mode où il faut s’oublier pour ne pas s’abîmer, ce monde qui dévore constamment et surtout, qui demande des sacrifices complets. C’est dans ce monde que je vis, c’est dans ce monde que je me plais. Non. C’est plutôt dans ce monde que j’attends. La mort. Il n’y a qu’elle qui soit l’absolue libération, le reste n’est qu’une longue pause avant de faire le pas de trop, le pas que personne, pas même moi, ne veut vraiment faire. Mais il y a du bon dans la musique, elle rend l’attente moins longue et moins monotone. J’aime la musique des cuirasses et leurs vices. J’aime assouvir leur pulsion et faire plaisir à ces créatures. J’aime surtout me perdre dans mes propres sens et mes sensations, m’oublier moi-même à leur service, une force supplémentaire de renoncement.

    Mais depuis combien de temps je suis là ? J’ai perdu le compte, je n’entends plus grand-chose et je suis pris par les odeurs qui règnent en ce lieu. Le mélange de sang, de pourriture, d’excréments mais surtout de la peur sert de tableau à la symphonie qui se joue. Le cadeau qu’a fait Velya a son intérêt, il est là pour satisfaire faim et vice. Pas les miens, celui des cuirasses. La mienne en particulier, elle a ses propres préférences. Elle aime la peau et ce qui se trouve en dessous. Elle me prend ça chaque fois que je la passe sous mon dos. Mais c’est par ça qu’elle va réclamer son sang et son dû. Alors je l’ai aidé. Par le sang animé j’ai dévoré les morceaux de peau de cette âme en peine qui jadis porta l’or. Il ne lui en reste plus beaucoup d’ailleurs, pas plus qu’à moi. La cuirasse a pris son dû et repose dans sa forme primitive à doucement chanter. Alors j’écoute, silencieux, baignant dans mon propre sang le corps à vif, dévorer par lui-même.

    Combien de temps je suis resté immobile à m’oublier ? Je ne sais pas. Est-ce qu’il est mort ? Doucement, je me baisse vers ce corps à moitié dévoré, la peau pratiquement partout à vif et baignant dans ses fluides. Non. Il n’est pas mort. Mais il aurait aimé. Il n’a plus la force de hurler même. Il n’a plus la force de rien même. Il ne doit pas servir qu’à moi, il doit servir à Esther aussi. C’est un cadeau de Velya après tout. Cette salle petit fils de pute ! Je l’attrape donc par le pied et je le traîne vers un endroit particulier de l’endroit. Il est difficile de garder les gens en vie quand on veut qu’il reste aux portes de la mort. Alors il faudra qu’il vive. Je le jette sans ménagement dans une petite alcôve dans un coin et je me penche sur lui pour lui verser mon sang dans sa bouche. Voilà qui devrait lui donner de quoi lutter et surtout ne pas mourir tout de suite. J’espère que la petite suceuse ne traînera pas trop, il ne sera pas vivant longtemps encore. Mais j’entends encore une nouvelle musique.

    Une musique plus forte et plus brûlante. Une musique qui excite ma cuirasse, presque à un niveau de prédateur. Elle a faim et veut montrer aux autres saloperies maintenant qu’elle a grandi et qu’elle chante aussi fort qu’eux maintenant ! La salope ! Alors je sors de là et j’avance vers la suite. Je reconnais la musique de la cuirasse plus que les personnes. Surtout celles-là. C’est un cardinal, c’est pestilence. Mais elle a faim. J’attends qu’il rentre et je le regarde en penchant la tête légèrement sur le côté. La vague est là. Il n’a qu’à la laisser couleur. Il peut observer mon corps nu, parsemé çà et là de morsure, comme si une horde de petit rongeur avait tapé dans une charogne. C’est un peu ça. Je le regarde sans rien et laisse le cosmos faire son travail. Je le regarde pendant que mes os se remplacement, les muscles se reforment, ma peau revienne. Nue, il est temps de se laisser emporter par la vague. Je laisse alors venir à moi l’âme du serpent maudit et de ses nombreuses têtes. Je laisse de nouveau déchirer ce que je viens de tisser de nouveau.

    Je gémis avec tant de plaisir que de souffrance quand la large plaque de métal se glisse sous ma peau. Je continue de pousser des petits cris sans dévier mes yeux des siens à mesure que mon corps se déforme pour prendre l’apparence de la cuirasse. Elle se glisse sous la peau et s’en sert pour se couvrir, pour se consolider, pour être complète. Je le regarde et je pense la tête, toujours mes yeux fixement planter dans les siens. Est-ce que j’ai cligné des yeux ? Non. Je sens la puissance brûlante dans la chanson de la cuirasse. Zvezdan aurait su quoi faire, mais il n’est pas là. Les autres ne savent pas, alors il est temps de chanter. C’est tout ce que je peux faire. Je tourne ma tête dans l’autre sens rapidement plusieurs fois. Laissant le temps à la peau de se tendre et de vraiment prendre sa place dans les pointes de la cuirasse. Son trophée, ma jouissance. Et de mon sang qui a coulé, s’agite le cosmos. Les petites créatures de sang commencent à prendre forme et à naître. Pas seulement de mon propre sang, mais également de mes compagnons, de mes partenaires. Il est temps. La vague est là. Il doit sentir poindre dans sa tête la douleur, une dissonance dans sa musique. Je n’aime pas pestilence. Il est temps de lui montrer. Elle veut lui montrer. Alors allons-y. Chantons. J’avance simplement vers lui. Voilà longtemps que je ne m’étais pas senti aussi vide. Quel plaisir.


Citation :
César défi Mérion



Dernière édition par César le Jeu 10 Sep - 17:57, édité 1 fois
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Message Re: [Mi Février 553] Hymne au Sang ~ César   [Mi Février 553] Hymne au Sang ~ César EmptySam 5 Sep - 18:39

« … » Musique de chair. Symphonie de métal. Voilà ce qui résonne en cet instant. Des muscles qui se lient, entre eux. Des os qui se reconstituent. Des nerfs qui se tissent, au plus profond d'un organisme complexe. Surprenant. Qu'un corps soit capable de faire autant, aussi vite. Aussi efficacement. Surprenant. Intéressant, aussi. L'ancien Cardinal de la Guerre possède des spécimens particuliers, oui.
Silence, de la part de Mérion, qui observe du coin de l’œil une autre symphonie. Plus faible. À l'agonie. À la différence des autres, un autre instrument semble jouer dans ce corps. Une musique proche. Proche. Proche de celle qu'émet cet homme. Cette chose. Il la fixe. Ne détourne pas le regard. Les yeux d'ambres fixent. Les yeux dans ceux de ce corps qui se cabre. Qui se déforme.

Qui épouse une forme particulière. Une Cuirasse qui accompagne sa peau. Qui la torture. Jouissance à travers la douleur, voilà ce qui règne dans ces nerfs. Chimie indécente à laquelle lui-même, Mérion, commence à répondre. Car le cosmos parle. Par lui-même. Tout comme le corps chante. Par lui-même. Un frisson. Alors que la musique parcours ses sens. Son Ouïe. Oui, mais le reste. Il sent, sous sa peau, ses propres nerfs. Qui découvrent la nouvelle sensation. La chimie entre en marche.

Mais pas seulement elle. Pas seulement cette chimie. Pas seulement ces vagues de plaisir. Celles d'un marginal perdu entre les carcasses de ses victimes. Par seulement les notes d'une musique qu'il ne s'étonne même pas d'entendre. Non. Autre chose dans ce Cosmos qui parle de lui-même. Agression. Désir. Insanité. Voilà donc César. Si particulier. Bien plus en vrai qu'en rumeur. Soit.
Un sifflement, tout de même. Agacé. Légèrement. Combien de fois va-t-il devoir jouer à ce jeu là dans les murs de ce foutu Dédale ? Velya et ses conspirations. Ludmila et son Premier Sang. Et maintenant le Forgeron.

Comment Haldor aurait appelé ça ? Le mois des casse-couilles ? Presque. La deuxième au moins avait une raison de s'être perdue dans la folie du combat – du moins si l'on peut trouver une raison dans une certaine forme de folie primitive. La Cuirasse a-t-on dit aux compagnons de ceux qui sont morts sous ses coups.
Encore que. De fou, oui, le casse-couilles numéro trois – non, allez, deux – semble bien l'être. Mais trop pour son propre bien, semble-t-il. Du moins, c'est ainsi que parle sa chimie. Son corps.

Hormones. Adrénaline. Besoin physiologique exacerbé.
Des nerfs qui pourraient n'être que de simples résidus brûlés tant ils semblent avoir été malmenés. Des terminaisons nerveuses qu'il pourrait entendre pleurer – ou jouir, peut-être – tant elles ont vécu. Un cosmos affamé. Un corps demandeur. De cette même faim.

Le Cardinal fixe. Toujours. Il ne pourra y échapper. Et la Pestilence elle-même semble vouloir y répondre. Alors l'Obsidienne commence à s'emparer de la sclère de ses yeux … Alors que le noir s'arrache lentement au détriment d'un exosquelette qui vient altérer cette silhouette. La recouvrir. La reconstruire, certains diraient. Une lueur ambrée, dans ses yeux, qui se perd totalement alors que l'ombre vient remplir cette chose appelée Cuirasse. Laissant place à cette exosquelette immaculé.
Des yeux vides. Des abysses sans fond. Une Cuirasse qui a été tout de même malmenée. Qui a tout de même été fragilisée, du moins pour un temps.

La Crosse du Cardinal vient se loger entre les doigts de sa main gauche. Alors qu'une vibration cosmique résonne. Alors que son infection est prête à se répandre. Il avance. D'un pas. Un deuxième.

Une nouvelle symphonie va commencer. Rythmes et mesures résonneront bien assez tôt.

Citation :
Mérion accepte le duel.
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CésarCésarArmure :
du Mushmahhu

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Message Re: [Mi Février 553] Hymne au Sang ~ César   [Mi Février 553] Hymne au Sang ~ César EmptyJeu 10 Sep - 18:44
    Ici je l’entends mieux qu’ailleurs et ici, je la déteste plus qu’ailleurs. Il est difficile de se retrouver dans ce monde de musique et impossible pour moi de comprendre vraiment tout ce qui est. Ça ne m’intéresse pas vraiment. L’absolu, fatalement, n’est rien. Car rien n’a de sens et rien n’a d’intérêt si ce n’est la musique. A mesure que j’avance vers la pestilence et que ma peau se déchire encore plus au rythme de mes pas, cadeau de ma cuirasse qui fusionne avec les lambeaux meurtrir de ma chair, je le regarde et doucement, j’entends la chanson du serpent à plusieurs têtes monter. Elle est plus forte, plus violente, plus agressive, plus vicieuse. Plus vivante aussi. Elle a aimé le sang couvert d’or et le cadeau que je lui ai fait. Elle en veut plus. Elle veut montrer aux autres que maintenant, il faut faire avec elle, qu’elle est maintenant reine parmi les putains. Alors nous allons danser avec la plus vicieuse de toutes. Nous allons danser avec la peste.

    Je ressens aussi le battement du sang dans mon crâne. Mon corps répond à la musique et il veut chanter, lui aussi veut devenir instrument de la grande symphonie qui doucement se dessiner sous mes yeux alors autant lui donner ce qu’il désire. Le sang, c’est la base de tout et la naissance du rythme. Je fais donc gonfler doucement mon cosmos en écho à la mélodie qui ronge mon esprit. Il pourrait entendre les premiers bruits, le début du concert que nous allons jouer. Il peut entendre les bruits inhumains et horribles. Les bruits contre nature. Non pas ceux des corps torturés et brisés. Celui plutôt de l’âme souillé du gardien des bêtes que je suis devenu. Ça doit être ça fatalement, ma propre mélodie. Mélange de bruit aigu et détestable. De crissements insupportables et bruits tous plus désagréables les uns que les autres. La musique est dirigée tant vers lui que celle qui importante vraiment : la peste. Le serpent lui fait comprendre qu’il existe. Alors existons !

    Doucement, le sang commence à se lever et du sang, il y en a beaucoup ici. Qu’il s’agisse du mien qui m’est arraché par les couches de métal vivant de l’armure ou celui que j’ai arraché à mes partitions. Doucement, il se lève et bat à son tour le rythme de notre chanson. Le rythme de la douleur mon ami, car il est le symbole de la vie et souffrir, c’est vivre ! Le sang prend ensuite forme et quitte son état liquide pour prendre la vie que mon cosmos lui offre. Il se solidifie, se cristallise et on peut voir déjà le tranchant des aspérités et des extrémités de ces petites choses toutes plus immondes les unes que les autres. D’un geste simple de la main, je les dirige vers lui et elles fondent sur lui comme des mouches sur un cadavre ou des loups sur un lapin. Les bêtes vont donc mordre, déchirer, griffer, couper et surtout, mourir. Car c’est leur mort qui est importante ici, plus que leur vie.

    C’est le deuxième mouvement de la chanson, le commencement de la suite des instruments, les vents après les percutions. Le sang qui coule d’eux reprendre doucement sa forme et s’en va le couvrir brutalement et le souillé. Lui rappeler sa place et placer la partition sur lui aussi. Doucement, la seconde musique commence à monter et il devrait la sentir à l’intérieur de son corps. Après tout, une partition n’est pas seulement une page blanche, il y a dessus les lignes de la portée et voilà ce que nous allons tracer. Fatalement, je n’ai pas beaucoup bougé dans tous ça et j’ai simplement battu la mesure. Après tout, le sang répond toujours à l’appel de celui qui parle sa langue et déjà d’autres créatures doucement commencent à voir le jour. C’est là une crise contrôlée. Je me souviens. La dernière fois… La dernière fois, je suis mort. Oui, il m’a tué. Il a bien fait. Mort, on apprend toujours plus que vivant.


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Message Re: [Mi Février 553] Hymne au Sang ~ César   [Mi Février 553] Hymne au Sang ~ César EmptySam 19 Sep - 1:21
Plic. Un goutte tombe depuis le plafond de cette forge à l'apparence du charnier. Le regard vide Cardinal de la Pestilence observe à la fois la scène face à lui et ce mouvement. Ce sang. Présent. Omniprésent. Cette manipulation écarlate, qui résonne à travers chaque angle de cet espace. Entre les frontières de ce corps. De ce corps déformé par sa Cuirasse. Du corps de César. Un son cristallin résonne alors légèrement, à travers la Cuirasse immaculée, blessée, aussi. Cette résonance vient lentement habiter ses yeux, une lueur d'ambre pulsant un instant dans ce vide. Ambre qui lentement vient s'accrocher à cette présence sanglante.

Quelque chose. Dans sa proche chair. Dans son propre sang. Dans son propre système nerveux. Une envie commence à prendre place. Un désir sordide. Car il entend. Cette douleur. Ce plaisir. Ces envies. Profondes. Qui palpitent à travers le corps du Forgeron. Peut-être. Peut-être que cette rencontre, cette tournure, est finalement ce dont il a besoin …
Il pourrait sourire. S'il en avait la possibilité. Mais pour répondre à cela, une impulsion cosmique vient palpiter. Comme pour répéter cette musique. La reproduire, alors que l'ambre se fait plus présente, dansant hors de son œil gauche pour venir chercher l'espace. Brume enchanteresse qui vient caresser les ombres et les infectés. Qui vient arracher de nouveaux hurlements à ceux qui n'étaient même plus capable de hurler.

Redonner une force à ces corps. Sans pour autant les soigner. Non. Leur montrer juste à quel point cette gangrène qui bouffait leurs os, leurs muscles, n'est rien. Les chairs se cambrent. D'excitation ou de douleur, ou peut-être, un mélange des deux. La pression augmente sous leur peau, avant qu'elle ne s'ouvre. La gangrène se fait elle-même dévorée par infection ambrée. Masses informes, spectacle sordide. Un nouveau chant, qui accompagne les rythmes des palpitations indécentes du Sang. Pestilence et Sang. Dansez donc. Pourtant, cette sarabande n'a aucun autre intérêt que celui d'exister … Car le plus important est ce frémissement qui vient caresser la brume. Qui y vit.

Un reflet passe, réfléchi par l'infection ambrée.
Une ombre domine, à l'aspect indicible pour l'instant.
Un éther qui observe. Qui a reçu son Tribut. Qui attend.


Une nouvelle goutte se forme. Mélange de sang et d'ambre, depuis l'un des corps les plus en hauteur de ce chercher. Elle se forme. Puis tombe. Ploc L'éclat résonne. Et c'est à cet instant que les créations du Mushmahhu fondent sur lui. Créatures aux doigts de rasoirs. Aux crocs de dragon. Monstruosités qui n'arrachent aucun autre frisson qu'un certain plaisir de voir ce sang ainsi utilisé. Nous sommes nés par le Sang … Une impulsion cosmique traverse son corps, alors que l'ombre se dessine enfin réellement, créature dont l'apparence rappelle grossièrement une phalène. Une créature, dont les appendices viennent rechercher brutalement certaines de ces créatures de sang. Pour les infecter. Au point de les cristalliser en des statue d'ambre et de sang, rendant celles-ci inoffensives. Quant aux autres …

Il sent le sang venir frapper son corps. Oui, Mérion sent les griffes. Les morsures. Un sifflement étrange, de douleur, qui résonne à travers son exosquelette. Le premier mouvement. Place au second. Ce sang qui s'écoule. Qui remonte. Aux blessures, mais aussi à travers les orbites. Et à cet instant, l'arme qui se déforme. Qui entendre dans la Cuirasse. Qui vient expulser cette réalité sanglante. Pestilence et Sang possèdent un point en commun … Leur utilisation oblige à une grande imagination.

Et sans vantardise … La Pestilence en possède suffisamment.

Larmes blanches s'écoulent alors. Sans pour autant se reformer en l'arme initiale. Non, plutôt que cela, le blanc ruisselle, s'écoule, rejoignant les masses d'infection. L'ivoire dévore alors l'ambre, pendant un instant, en plusieurs endroits stratégiques. Renforcés par le Sang. Troisième mouvement. Sa main s'élève brutalement. Son cosmos immaculé venant s'accrocher à certains corps. Amalgames de chairs venant peu à peu se chercher, sous l'impulsion de cette ambiance de de lumière. Nouvelle musique. Celle de la transformation. La mélodie des corps qui s'unissent, car formés de la même manière, possédant les mêmes composantes.
Des mouvements impies. Des formes indicibles, qui s'écroulent au sol, incapable de réellement se mouvoir. Ce que ne recherche pas le Cardinal …

Quatrième mouvement. Un claquement de doigts. Alors que des pustules maintenant d'ivoire s'arrachent de nombreuses chaînes cloutées, armées de crochets. Un mouvement de main. Des doigts qui bougent légèrement. Et en réaction, des mouvements ophidiens. Qui vont rapidement jusqu'à César. L'attraper. S'enfoncer dans sa chair. Alors que les agglomérats commencent à prendre possession de ce sol. À l'infecter. Cinquième mouvement. Des appendices qui se soulèvent. Ces mêmes mouvements ophidiens. Pourtant, ni clous, ni crochets.

Mais des gueules.
Des bouches déformées par l'infection.
Un unique désir de ce protéisme abyssal : l'infecter.
Mais aussi une sordide réaction. Celle d'une de ces choses s'extirpe du sang. À l'aspect similaire. Qui vient le mordre, lui arracher un rictus de douleur. Mais heureusement que ceci existe … Après tout.

Anéantis par le Sang. Alors … montre-moi César … Comment anéantir avec le Sang. Et comment le réveiller. Ambition personnelle, qui commence lentement à prendre place. L'Ivoire, l'Ambre et l'Obsidienne ne sont pas les seules couleurs qui existent après tout.
Et pourtant l'Obsidienne commence à couler d'un œil. Car tout ceci n'est qu'une danse de violence.

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CésarCésarArmure :
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Message Re: [Mi Février 553] Hymne au Sang ~ César   [Mi Février 553] Hymne au Sang ~ César EmptyDim 20 Sep - 3:35
    A la fin, tout ce qui restera toujours, c’est le goût doux-amer de la douleur. C’est elle qui emporte tout. C’est elle qui règne et elle qui dicte le rythme de la chanson. C’est elle qui sert de métronome et de fondation. La souffrance c’est l’âme de la vie. Je le vois s’agiter et répondre. J’entends la chanson de sa cuirasse s’étendre les deux mélodies s’entremêle et s’affronter en même temps que nous luttons pour elles. Savoir qui maintenant mènera la danse, dévorer les faibles. C’est l’essence de ce qu’elles sont. Toutes ont leur raffinement et leur goût. Je n’aime pas la maladie et la pestilence. Bien qu’elle puisse être très créative, plus que la mort et la famine, elle reste fourbe, insidieuse, parfois indétectable et surtout, sans souffrance. Les deux faces d’une même pièce réunie dans un seul être et je n’aime pas ça. Je n’aime pas ce qu’elle peut créer c’est pour ça que j’aime Guerre plus que les autres. Guerre elle, sait faire mal comme personne.

    Oui, oui, je sais dragon. Nous allons faire siffler le sang et montrer aux autres que notre chanson est devenu différente. Je porte mes bras devant moi pendant le premier assaut du cardinal, simplement pour dévier une partie de son attaque. Faire durer le plaisir surtout. Pas d’intérêt sinon de tomber trop vite. Une chanson s’écrit avec délicatesse ! La suite par contre, je l’accueille les bras grand ouvert dans un grand rire dément. Je le regarde faire, danser, chanter se défendre comme il s’entait la mort à sa porte. Comme s’il pensait que sa vie avait de l’importance. Je sens vibrer son instinct de survie. Et fatalement, c’est peut-être ça le plus existant. De le regarder vibrer, penser à la mort et la refuser de tout son être alors que moi, je m’en fiche. Si elle doit venir, qu’elle vienne, je serais libre alors et le plaisir aura été suffisant. Mais il faut connaître le vide et sa puissance pour comprendre ça et aborder la vie sans ce lien-là. Paradoxalement, comme vivre sans être humain, sans avoir peur de la mort.

    Je fais vibrer encore plus mon cosmos et l’écho de la chanson résonne de nouveau à travers toute la forge. J’entends les cuirasses vibrer, elles écoutent, elles assistent à cette chanson et elles sauront bientôt ce qu’il est. Les plaies qu’il m’a infligées déjà sous ses yeux commencent à se refermer et ne restent que celle que m’inflige la cuirasse en bougeant. Il peut voir certains de mes muscles bouger en même temps que moi et le plaisir déformer mon visage. Je ferme les yeux ensuite et bouge ma tête suivant un rythme que je suis le seul à entendre et à ressentir. Le sang commencent alors aussi à vivre tout autour de moi et à s’agiter, il se repend, éclaboussent et recouvrent tout. Son odeur devient oppressante et couverait presque celle de la pourriture et de l’agonie qui règnent ici. Son rythme lacère également ma peau saccadé par le staccato de mon rire. Le sang ne résonne que dans lui-même.

    Je penche la tête sur le côté et fixe mes yeux bien droit dans les siens. Il doit sentir maintenant, cette douleur qui a monté dans le fond de son crâne au rythme de ma chanson. Cette petite bête dans le coin de son cerveau qui, d’abord n’aurait été qu’une gêne pour finir par devenir une douleur sourde, brûlante, obsédante et surtout dominatrice. Elle s’impose, maîtresse de son nouveau monde et seule et unique qui compte dans la vie. Elle se place au-dessus et demande l’adoration de celui sur qui elle a jeté son dévolu. Elle sera là pour lui, comme est là pour moi depuis si longtemps. Nous partagerons ça quelques instants. Mais tu ne sauras pas vraiment ce que ça peut faire, de vivre comme ça. Les portes que ça ouvre et la liberté que ça t’offre. Tu cherches trop à survivre, plutôt qu’à vivre.

    La suite est plus terre-à-terre, j’agite la main et porte mon doigt à ma bouche que je commence à mordre et à en arracher la peau. Au rythme des morsures sur mon doigt, le sang s’agite toujours et cette fois l’invite dans la danse. Il glisse, mord, tranche, martèle, casse et détruit. Il s’impose sur la cuirasse et le corps. Mais ce sang versé ne reste pas seul. Il fait danser celui qui coule, qu’importe sa contenance, qu’importe son corps ou sa consistance. Il invite et ne souffre d’aucun refus. Il ne demande pas vraiment. Le sang prend et grandit. Les volutes écartes terminent leur mouvement et finalement commencent doucement à retomber, bruine de rouge.


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Message Re: [Mi Février 553] Hymne au Sang ~ César   [Mi Février 553] Hymne au Sang ~ César EmptyMer 23 Sep - 18:48

Une palpitation à travers le sang. Une symphonie qui résonne dans la chimie organique du Forgeron. Rythme incessant, possiblement indécent. Voilà ce qu'est César. Voilà ce qu'est l'un des trois dragons de la Guerre. Voilà ce qu'est son corps, lorsque certaines chaînes d'ivoires viennent s'enfoncer dans sa chair. Voilà ce qu'est le goût de sa peau, lorsque ses propres victimes, amalgamées, viennent chercher sa silhouette. S'enrouler autour de lui. Baiser sa peau de leurs bouches infectées. Spectacle immonde, mais ballet habituel dans ce Dédale de Chair. Celui de la chair contre la chair. Pas par l'excitation sexuelle. Mais bien par l'excitation sordide du Vivant. Sa réalité la plus noire. La plus envieuse. Désireuse. Primale.
Car ils désirent. Ces amalgames de chairs, à l'aspect d'appendices. Ils rampent. Rampent vers leur tortionnaire. Par vengeance ? Non. Car il n'y a ni rage. Ni colère. Mais juste ce désir lié à leur nature profonde. Cette infection appelée humanité. Cette infection appelée Vie. Qui se mélange infeste leur dernière once de lucidité. Voilà ce qui mord, ce qui touche. Pour le désirer. Lui. Pour désirer l'infecter. Lui. César.

Et bientôt, peu à peu, les chaînes se décrochent. Appendices d'ivoires retournant entre les doigts, s'entrelaçant. Mouvements ophidiens venant reformer la crosse du Cardinal. Alors que le spectacle macabre continue de se produire. Ces amalgames qui veulent. Qui désir. Jusqu'à ce qu'un écho résonne, en harmonie avec ses propres sens. Avec son propre sang dans laquelle une musique commence à se faire entendre. Palpitation de douleur. Plaisir du Dragon Sanglant. Un sifflement de souffrance se fait entendre. Accompagné d'un rire. Il souffre, oui. Cette arcane particulière, cette infestation, à travers l'écho du cosmos et les volutes carmines. Oui. Elles agissent. Mais ces notes lui sont-elles inconnues ? Non. Car elles font parties de lui. De ce Dragon, qui désir autant que ses propres victimes. Qui désir partager sa souffrance. Sa mélodie. Un désir qui se complaît dans sa propre vie de douleur. Pourquoi ? Pour quelles raisons ? Qu'importe … Cette forme de vie grotesque possède ses avantages … Et son corps le sait. Son corps le comprend. Lentement. Car il écoute cette vie. Avec ses sens. La sève agonisante de César. Le cosmos douloureux. L'écho de souffrance. Son corps l'entend.

Les membres tremblent. Il apprend, aussi. En sentant son sang devenir pendant un temps porteur de cette douleur. Et là est la naissance de son rire. Car il souffre. Il est Vivant. Il aime le savoir. À chaque fois. Il aime le ressentir. Même s'il n'est que poupée, ses sens peuvent souffrir. Et malgré ce rire qui résonne. Malgré cette agonie … les abysses fixent toujours ce Dragon Écarlate.
Sa main se ferme violemment contre sa crosse. Alors qu'il observe le sang agir. Réagir. Devenir plus dense. Agressif. Un premier coup. Déchirure. Nouveau. Le rythme est plus violent, l'obligeant à se perdre dans cette brume d'ambre.

Une ultime frappe. Une lame sanglante. Les douleurs se mélangent. Dans l'inconnu de cette brume enchanteresse. Mais ce n'est que le début. Car bien vite, il ressent cette substance s'arracher à lui. Dans cette brume, le spectacle n'est que symphonique. Craquements et douleur. Mais aussi un pas qui résonne. Un autre. « Renforcés par le sang … hein … » Une main contre son heaume. Qui se brise. Car la lame a tranché nette la verticale de cette partie de la Cuirasse. Des déchirures. Retenues par la main du Cardinal. Renforce toi … Puis la main lâche, et les derniers mouvements sanglants se réalisent, venant rejoindre César. Alors que le heaume se brise. Alors que l'Obsidienne coule, libérant le visage de la Pestilence.

Iris d'Ambre. Sclères d'Obsidienne.
Sourire. Malice dans le regard. Malgré le rictus de douleur.
Des cheveux d'argents qui tombent sur sa nuque.

« Voyons si ce sang ne fait que te renforcer alors. » Une œillade. En direction de son arme. Brisée sur les extrémités chaotiques. Souillée, par l'Obsidienne. Peut-être le sent-il. Oui. Il devrait même sentir cette cristallisation de l'Ivoire et de l'Ébène à travers ses propres veines. Ses propres artères. Quelque chose qu'il a pris. Qu'il a vampirisé en même temps que ce sang. Une main. Qui se lève légèrement. Des doigts. Qui bougent lentement. Comme pour ramener à lui quelque chose. Une pression, surtout. Un écho cosmique. « N'as-tu jamais appris qu'il ne fallait pas boire le sang d'inconnus ? » Puis les doigts se ferment violemment. Alors que les morceaux dansent. Dans ce corps. Cherchant toute sortie possible. Creusant dans l'os, dans les muscles, dans les nerfs puis dans la cuirasse pour s'extraire. Il ne verra qu'un essaim de pétales, aux couleurs monochromes, souillés d'écarlate. Son écarlate . Qui reviennent directement jusqu'à l'arme du Cardinal. Reformant les aspects manquant.

Tandis que l'Obsidienne coule. Contre la hampe. Un frémissement. Tandis qu'un nouvel écho cosmique résonne. Un hurlement de douleur semble résonner alors dans cette forge. L'abomination crée semblant s'écraser sur elle-même. Et par ce cri, une infection qui se propage. Dans les propres sens de César. Un cri qui vient caresser sa peau. Qui vient chercher ses tympans. Pour chercher sa pensée. Son cerveau. Fort meurtris, naturellement, sûrement. Un rictus. Une malice, toujours, dans le regard de l'homme à la peau grise. Dans le regard de ce jeune homme au visage proche de celui de l'ancien Pontifex.

« Me laisserais-tu ... » Sa voix résonne. Cristalline. Malicieuse. Mais aussi persistante. Elle s'accroche à lui. À César. Elle s'accroche à sa douleur. Comme si elle devenait bien plus que cela. « Apporter ma pierre à l'édifice d'agonie que tu es ? » Et à cette question … Le silence.
À travers le Dédale. À travers cette chair. Qui ne semble plus se mouvoir. Plus de hurlements. Plus d'infection. Le Dédale, autour d'eux, ne semble n'être plus qu'une forme de vie séchée, sans une seule once de vie. Sans une seule once de douleur. Mérion lui-même semble s'effacer. Alors que sa voix résonne à nouveau. Dans son dos. « Veux tu la voir ? Cette douleur ? Non. Pas qu'une simple souffrance, n'est-ce pas ? » Un murmure. À son oreille. Qui accompagnera l'écoeurante sensation d'un corps qui se noie lentement dans une infection purulente. La présence de cette créature, même dans cette rêverie tissée. Créature qui fixe. Qui accueille le Berserker dans son Infection. Qui vient accompagner, aussi, cette rêverie. Pour la rendre plus réelle encore.

Et ses sens sentiront une main dans son torse. Des doigts qui extirpent. Cette douleur. Palpable. Une forme indicible. Ou plutôt que seule César pourrait imaginer. Définir.
Une existence. Son existence. Qui est extirpée. « Pour te remercier … laisse-moi te présenter … » Une pulsation. Une palpitation. Une monstruosité. Une abomination. Une réalité. Une existence, oui. « Ta propre existence. » Qui lui fait face. Tandis que le silence s'impose. Dans son corps.

Observe bien, César.
Ce que tu aimes est face à toi. Alors aime ton existence. Violente. Agonisante.
Destructrice.

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Message Re: [Mi Février 553] Hymne au Sang ~ César   [Mi Février 553] Hymne au Sang ~ César EmptyVen 25 Sep - 18:40

    Elle comprend, elle vit ! Le message passe et la chanson devient plus intense, plus violente aussi. Elle reprendre le pas sur tout et devient encore plus lancinante. Je me fais de plus en plus héraut de la musique et je sens au plus profond de mon corps chaque vibration, chaque note, chaque accord et la subtilité du rythme. Oui, elle comprend maintenant qu’elle n’est plus seule. Je sens ma peau déchiré par les mouvements imperceptible de la cuirasse, à moins que ça ne soit dans ma tête seulement ? Il est difficile de savoir parfois la différence entre ce que je vois et ce qui est. Je vois plus que ce qui est dans tous les cas. Car je vois et je comprends ce que les autres sont incapables de simplement imaginer. Personne ne peut comprendre la sagesse du fou et voir avec ses yeux. Personne ne veut faire ce sacrifice pour être capable de faire face à ses peurs et ses craintes. Être fou, c’est être libre.

    Des morts sortent de sa bouche, mais le sens de ces derniers s’envolent comme un accompagnement sonore de la grande symphonie, percussion isolée, basse de ponctuation. Voilà ce que j’entends dans le grand rythme des cuirasses et de leur souffrance, de ma douleur, de notre horreur. Il parle mais il s’étouffe. Je sens monter déjà un mouvement nouveau. Des instruments viennent s’ajouter à ce rythme, des instruments de sang et d’entrailles. Je sens mon cœur vibrer et mon corps frotter. Comme instrument aux mains d’un virtuose. Finalement, c’est ça que je suis, l’instrument des cuirasses, le moyen de traduire leur musicalité ! L’agent de leur beauté ! En canon avec la cuirasse, je sens son cosmos déchiré mes entrailles et mon intérieur. En décalé, légèrement mais mélodieux, j’entends mon râle de plaisir et d’agonie. Rugissement bestial de luxure et d’horreur. Rythmique de la bête.

    Mon hurlement accompagne celui de la chose qui se manifeste devant moi et de la souffrance qui glisse le long de nos corps entremêle. Un érotisme sordide qui fait naître la musique de l’infâme. J'émets de nouveaux des gémissements et un nouvel instrument viens se joindre à l’orchestre. Je sens la cuirasse du dragon à sept têtes jubiler et jouir. Je l’entends se goinfrer d’elle-même et de sa propre luxure. Elle aime la peau et son contact. Mon cosmos s’agite rapidement, profitant des brides de celui que je lui ai pris. C’est sa contribution à la construction de ces instruments. Six fragments de la cuirasse se détachent de mon dos, comme des grandes pattes d’araignée ou des têtes de serpents. Des doigts de pianistes qui s’enroulent autour de la peau de mon dos qui est détricoté au fur et à mesure qu’elle se régénère. Son cosmos s’ajoute ensuite et de tout ça naît l’harmonie. Je ne hurle plus et ne reste maintenant que la musique pesante du silence.

    Je profite de ce moment en moi-même et ressens doucement couler l’essence de la cuirasse à travers moi. Elle s’élance de pair avec son vice et mon corps se reconstruit avec sa vitesse habituelle. Il ne me faut pas beaucoup de temps pour absorber la quasi-totalité du mal qu’il a voulu me faire. Ne reste que les traces présentes dans mon esprit, mais le monde d’un fou n’est que le reflet déformé d’un miroir brisé. Nouveau rire et je reste immobile dodelinant la tête suivant un rythme invisible d’une mélodie endiablé. Métronome des têtes du serpent qui déchirent l’amalgame de chair et de corps qui se trouve près de moi. Des hurlements qui s’ajoutent aux bruits abjects de la chair pénétré et déchiré. Un complément souligné par la rupture des os et le bruit des viscères qui s’étendent sur le sol. Les têtes du dragon se tournent alors vers la pestilence.

    Elle commence leur concerto de percussion, s’écrasant avec violence sur son corps et frappant les faiblesses crée nouvellement dans sa cuirasse. La puissance des assauts et les tensions qu’ils exercent sur la peau à vif de dos m’arrachent de nouveau gémissement de douleur qui viennent s’ajouter au rythme de l’infâme ! Mon sang s’agite, dégoulinant de ses têtes comme les gueules béantes d’un monstre avide pour s’engouffrer dans les moindre plaies ainsi crée par les têtes du dragon, déchirant une nouvelle fois ses plaies fraîches pour qu’elles puissent, elles aussi, pulser avec le rythme de l’infâme que nous créons tous les deux.

    Mais il est temps pour lui de devenir acteur et de comprendre le poids du sang et de la douleur. Oh, il essaie, il avance comme un aveugle et refuse fatalement d’ouvrir les yeux. Non seulement le sang s’infiltre à l’intérieur de son corps, mais il prend aussi le chemin de la sortie, pas où il peut. Miroir musical de notre symphonie. Le sang s’agite et prend vie, il s’amasse comme une créature doté de vie, version encore plus grotesque des homoncules de sang précédent. Il prend cette fois une forme plus net, une forme qui semble être une partie de lui, de son essence la plus profonde. Je me demande bien à quoi cette bête va ressembler avant de mourir dans une agonie totale, déformée par la souffrance la plus pure, cristallisation de l’être.


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Message Re: [Mi Février 553] Hymne au Sang ~ César   [Mi Février 553] Hymne au Sang ~ César EmptyDim 1 Nov - 10:12
Faire face. Faire face à sa propre existence. Alors que les percussions des coups se sont fait ressentir à travers sa carcasse. L'Ivoire a encaissé, au sacrifice de sa propre condition. Encore. Combien de litres de sang faudra-t-il faire couler pour rassasier l'interprétation de cette Pestilence Immaculée ? La réponse a-t-elle au moins un seul intérêt à être prononcée ? Non. Bien sûr que non. Car l'esprit est loin de cette interrogation. L'esprit assimile autre chose. Toujours lié au sang. Toujours lié à ce nectar carmin. Tout en faisant face, oui. Il assimile les vers qui composent la poésie macabre du Forgeron Sanglant. Le rythme d'un sang qui n'est pas le sien, des battements qui ne sont pas les siens. Et c'est ce qu'il assimile. Et avec ça … Il sent. Ressent. Tout en observant cette forme qui se dessine.
Alors que le silence devient chef d'orchestre. Du moins en cette pièce. En cette salle. Car chacun de ses sens sont tournés vers cette compréhension. La compréhension du sang. Une nouvelle musique, symphonie ancienne, au goût de mercure et de souffre. Au goût de chair et d'os. Alchimie infâme qui coule dans ses veines. Alchimie du corps, certes. Du sang. Mais aussi de l'âme. Du souvenir.

Et pourtant, la forme face à lui ne pourrait réveiller aucun souvenir dans un quelconque esprit. Car elle ne semble être qu'une silhouette, composée d'Obsidienne et de sang, dans un mélange instable. Humanoïde, ses frontières semblent l'être. Mais on ne pourrait imaginer qu'une silhouette encapuchonnée. Sans autre visage qu'une perle. Un cœur d'ivoire, encerclé d'ambre.

Silence. Alors qu'il observe cela. Ce mélange de couleur. Ce mélange de substance. Alors qu'il l'observe, oui. Cette alchimie, composée de son essence. Faire face. À soi-même. Un silence. Long. Peut-être pour profiter de celui-ci, oui. Pour profiter de cette réalité qui se dessine face à lui et dans les frontières de son esprit. Silence … qui termine lentement par se briser. Alors qu'un rire résonne. Des lèvres du jeune homme ? Non. Bien de cette forme. Qui se tourne légèrement vers César. Un rire faible, pourtant. Car même si cette forme ne semble blessée, elle reste son essence. À lui. Mérion, homoncule de sang et de chair.

Une main semble se lever, légèrement. Pour observer.
Comme si l'esprit avait pris le pas. Pour observer. Pour apprendre. Du sang. De l'essence carmine qui coule dans chaque corps.
Même le sien.

Ce n'est qu'un mouvement étrange de l'orbe blanche qui flotte dans ce qui pourrait s'apparenter à un visage qui donne cette désagréable impression. Le mouvement d'un œil, sans paupière. Juste un globe oculaire, curieux. Qui regarde. Avant de se tourner vers lui. Le Forgeron Écarlate. Un pas. Dans sa direction. Alors que le corps derrière semble figé dans un mutisme particulier.
Puis un vrombissement. Une certaine colère dans la brume enchanteresse. Quelque chose veut son dû. « Silence. » Le mot est lancé. L'ordre est donné. À la fois de ce corps immobile. Et de cette apparition infâme. Et à cet ordre, le grognement cesse. La brume glisse lentement, se rassemblant sous l'attraction d'une gravité impie.

Les yeux de Mérion se révulsent un instant. Alors que la brume vient chercher refuse à l'intérieur de ses paupières, se lovant dans les frontières de son âme.
Et l'apparition fixe toujours César. Penchant un instant ce qui semble être sa tête sur le côté. Silence, à nouveau. « Pouvons-nous … » La voix cette fois semble parvenir uniquement de cette créature, tandis que le corps, lui, bouge une main, des appendices venant extraire d'un cocon de néant des corps. « Parler affaire … » Deux voix. Qui finissent par s'unir.

Alors que l'apparition disparaît. Ne laissant derrière elle que Mérion. Un sourire aux lèvres. Une lueur amusée aux lèvres. Une fatigue, pourtant, qui creuse ses joues, ses traits.
Tenir debout est difficile, mais il le fait. Faible carcasse qu'il est en cet instant. Qui tremble, alors que celle-ci semble arracher de derniers sursauts d'agonie à son propriétaire.

Mais qu'importe. Cela n'a guère d'importance.
Après tout il n'est ici que pour nourrir cette Cuirasse. Affamée.
Blessée.

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Message Re: [Mi Février 553] Hymne au Sang ~ César   [Mi Février 553] Hymne au Sang ~ César EmptyDim 1 Nov - 22:19
    Je n’entends que le bruit de ma propre respiration et les battements de mon coeur. Je sens le vibrato de mon palpitant exploser de toute sa rythmique dans le fin fond de mon crâne. Je vis les symphonies de mon corps répondre à la mesure battue par ma propre souffrance. Oui, ne compte en ce moment précis, que la musique et uniquement la musique ! Cette bulle, ce monde de rien et d’horreur qui n’appartient qu’à moi. Ma propre lumière, ma solution finale. Après tout, il n’existe que ça, musique de la souffrance et la symphonie du sang. Le seul moyen de comprendre, le seul moyen de vivre. La seule chance pour un aveugle de trouver la lumière, d’abandonner tout ce qui le retient et qui le prive de la liberté. Fatalement, l’avenir du monde et de l’homme est dans le rien. Un rêve que je caresse et une philosophie qui personne n’est capable de suivre. Oui… tous parlent de liberté sans jamais en comprendre le sens profond.

    Et ce cense là, il s’en approche, doucement. Il suffirait d’une étincelle, et de quelques mots, pour allumer le feu et faire briller la flamme. Oui… lui semble capable de comprendre, mais il refuse encore. Plutôt que refuser, il lutte. Oui, c’est le mot. Il lutte contre cette vérité qui semble vouloir le prendre sans ménagement et consentement. C’est ça la véritable liberté, être capable de s’abandonner et de s’offrir car la liberté n’a pas de prix. Un jour, je ferais comprendre cette leçon à Zvezdan, j’aimerais bien qu’il accède à la lumière, il la mérite. Et de tous les fils de putes qui enculent leur propre mère jusqu’à la garde, il est celui que j’ai croisé digne de comprendre. Mais il n’est pas encore près, il lutte trop. Il gâche le moment de la musique par le son de sa voix, il se reprend pour penser à l’après ! Mais l’après n’a pas d’importance. Rien n’a d’importance face à la liberté et le renoncement nécessaire.

    Je tends alors ma main vers lui comme, à la manière d’un serpent qui mord. Je sens aux rythmes des douleurs dans mon dos, je sais que les têtes des serpents bougent de leur propre chef. Je referme ma poigne sur ses joues, écrasant sa peau. Oui, je veux qu’il sente que je possède sa vie, que je le possède lui. Qu’il ne tient qu’à moi de lui offrir le renoncement et la fin. Que la pestilence comprendre qu’il faut maintenant vivre avec un dragon à plusieurs têtes dans son univers, qu’elle n’est plus le centre chaud et plaisant de l’univers. Il faudrait faire la même chose avec les autres… Mais guerre n’a pas d’égale, Famine de porteur et mort est la traînée dégénéré de la famille dont personne ne veut. Oui. Pestilence est la meilleure pour ça. Je pose mon regard dans le siens écartant mes yeux. Il peut lire la folie, et peut être la fin dans mes yeux. Il peut y lire l’oubli et le vide, la douleur et le renoncement, la soif de liberté et sa véritable compréhension.

    « - Souviens toi de ce jour, comme celui où doucement, tu t’approches du fond. Souviens-toi de ce moment, comme celui où tu as laissé ta vie dans la main d’un autre. Souviens-toi de cet instant, comme celui où tu renonces. Celui où commence à comprendre la liberté et où, César, aurais pu te tuer ! Fait quelque chose de ça, et là, seulement là, nous parlerons affaires ! »

    Dans dans une ultime poussé, je le renvoie vers le sol, me désintéressant de lui et retournant à ma forge, laissant les têtes du dragon danser dans ma peau et s’en habiller à leur guise. Même les dragons aiment les belles robes…


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Message Re: [Mi Février 553] Hymne au Sang ~ César   [Mi Février 553] Hymne au Sang ~ César EmptyMer 4 Nov - 15:28

Mérion le fixe. Sans crainte. Sans hostilité. Une neutralité sans faille. Une neutralité réelle. Aucune façade. Aucun masque. Juste une neutralité qui fixe ce vide. Cette folie. Qui écoute les mots de cet homme. Abomination humaine à la philosophie personnelle. Un couloir, duquel il ne sort pas. Tant son esprit s'y est adapté. Tant il habite l'espace de ce corridor. Qui se referme lentement surf lui. Sur cette chose.
Se souvenir, hein ? Se souvenir de l'abysse qu'il pense avoir dévoilé ? Se souvenir de ce moment où sa vie n'était pas entre ses mains, mais entre celles d'un autre ? Même avec la pression des doigts du Mushmahhu contre son visage, il pourrait sourire. Il pourrait. Tant cet homme est autant fou que cohérent dans sa folie. Tant cette nuisance utile ne peut voir qu'à travers ce corridor qui se referme sur lui.

Tu ne sais rien. Pense-t-il des autres. Sûrement.
Tu ne sais rien, César. De cette douce étreinte du vide. De cette violente douceur qui t'attrape à la gorge. Qui te fait espérer un monde que tu ne peux atteindre. Immobile. Suffoquant. Incapable de penser. Souffrir de ces choses. Oui. Tu es plus complexe que tu n'y parais, Forgeron. Mais as-tu toi-même compris à quel point tu es loin de connaître ce vide sans fond qui semble dicter tes uniques mots ?

Une main. Qui vient se poser un instant sur la joue de César. Alors qu'il le fixe. Une douce caresse du pouce. Alors qu'il le fixe. De son ambre. Aucuns mots. Juste cette douceur. Chaque sensation traverse un instant sa propre peau. Le métal. Le mouvement des serpents dans le dos. Cette douleur. Que sa peau entend. Que sa peau imagine. Mais toujours cette douceur. Alors que la neutralité se brise lentement. D'une lueur d'intérêt. D'une lueur malsaine. Et pourtant, ironiquement, aussi douce que ce simple geste.
Repoussé, c'est ce qui se passe. Sûrement pour autre chose que cette main tendue. Seulement, peut-être, car il n'est plus qu'un chiffon, en cet instant. Une poupée brisée, blessée. Qui retourne au sol de cette décharge infâme. De ce charnier infecté. Et cette même main vient masser un instant sa mâchoire anciennement pressée par les doigts de César.

Le goût du sang entre les lèvres.
Métallique. Persistant.
L'abysse sanglante, le domaine de la vitae.
Par le sang. Tout passe par le sang.

Lentement. Un rire. Qui vient résonner dans cette pièce. Alors que la main se pose sur le visage. Comme pour en cacher une certaine monstruosité. Aussi réelle que cette neutralité. Des besoins si différents. Pour une chose finalement assez commune. « Ne t'inquiète pas. Je saurai m'en souvenir. » Un nouveau rire. Alors qu'il se redresse d'une position couchée à assise. Avant de s'appuyer sur ses mains. Tandis que sa Cuirasse disparaît, lentement. Alors que l'ombre le recouvre de nouveau. La capuche déjà relevée, encerclant le visage. L'ambre palpitante. Qui fixe César.

« Garde les. Fais en ce que tu veux. » Un mouvement de main. Des appendices venant jeter les corps contre le mur, pour que de nouveaux liens viennent les assimiler à cette chair habituelle. Un cadeau, semble-t-il. Pour quoi ? Qu'importe la réponse, sûrement. Un coup d’œil, en direction de l'alcôve. Puis quelques pas en arrière, alors qu'il observe une dernière fois le charnier. « Que de souvenirs à graver dans une unique mémoire … »
Mais non. Les souvenirs ne vivent pas tous dans la mémoire. Du moins dans celle que l'on imagine. « Merci, César. » Un remerciement. En effet, ce cadeau pourrait être un remerciement. Mais, là encore. Quelle importance ? Mérion prend lentement congé, alors qu'un dernier sourire se pose sur ses lèvres. Alors que sa faiblesse ne l'empêche guère de voir la prochaine chose à accomplir.

« Tu as été un interlocuteur très intéressant. »

La Pestilence quitte les lieux.
Le silence retombe. Ainsi que quelques gouttes. Plic... Ploc...
Ainsi chante cette ambre qui coule du plafond. Avant de disparaître, dans une légère brume. Dernier fragment de l'infection présente.
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