[Mi-mars 553] Et que se passe-t-il quand on heurte les glacier ? [PV : Silas & Kaleb]

Difficile de discerner des émotions ou des expressions faciles quand la personne qui te fait face est couverte d’un masque. Mais il aurait presque été possible, de jurer sur sa famille, que la femme vêtu d’azur venait d’adresser un clin d’oeil au chevalier d’or de la vierge. Cette dernière resta de marbre cette fois, ne communiquant rien à son supérieur. Comme s’il n’y avait plus rien à dire ou plutôt, comme si la vérité était cette fois plus facile à discerné. Simplement, l’homme aux cheveux de cendre répondit lui, d’un simple signe de tête. Puis de se tourner vers Silas :

« - Non, elle n’a pas fait honte à sa charge et je suis le premier désolé et déchiré de devoir en arrivé là... »

L’espace d’un instant, et peut être pour la première fois depuis le début de la conversation, un filet de vérité semblait avoir échappé à cet homme qui s’était appliqué tout du long à ne rien laisser paraître de lui-même. Puis de reprendre :

« - Je n’ai pas la moindre idée d’où elle se trouve. Vous êtes les derniers à avoir eu un contact avec elle, cette missive qui vous a été adressée et elle est suffisamment forte et intelligente pour échappé à mes guerriers. Elle connaît le Nord et sa façon de faire, pas le Sud. C’est là votre chance. Je ne peux donc vous aider véritablement. Commencez votre enquête par la Francie ou la Bretagne. »

Puis, ce dernier de retourner son attention vers le troisième gardien, le laissant dévoiler ses informations. Inexpressif d’abord, le nom de Scáthach ne sembla pas le faire réagir. La suite sembla l’aider à connecter certaines informations qu’il semblait avoir précédemment obtenues. Laissait-il délibérément passer ce genre d’information ? Peut-être. Il sourit alors une nouvelle fois au chevalier d’or des gémeaux :

« - Bien… Il y a quelques détails intéressants ici, chevalier. Alors je vais vous donner une demi-information. Pendant que vous regardiez en Italie ou en Grèce, les oracles en agissent en Francie. Trouvez où et vous aurez la suite... »

Ce dernier ensuite d’adresser un signe de la main aux deux guerrières à ses côtés qui, chacune, sortirent alors en réponse, deux petits médaillons de bois. Elles déversèrent dans ces objets, aux creux de leurs mains, comme pour se réchauffer et elles déversèrent une petite goutte de cosmos. Puis, comme une seule et même personne, de s’avançer pour déposer les objets devant les deux chevaliers d’or :

« - Voilà ce qui scellera notre accord. Ajoutez-y un peu de cosmos, l’un de vous ou vous deux, comme vous préférez, et vous en gardez un. Je garderai l’autre. Et nous prouverons ainsi notre bonne foi respective et nous pourrons nous faire savoir l’un à l’autre que nous sommes désireux de… communiquer. Ne restera plus qu’à décidé de comment planifier ensuite cette rencontre. »

La Francie ou la Bretagne ? Auprès de quels dormeurs l’ancienne Grande Prêtresse d’Asgard était-elle allée trouver refuge ? Les Ligures lui auraient-ils offert l’asile de manière officieuse ? En fonction du lieu, un canevas de relations diplomatiques sous-jacentes se dessinerait peut-être.

Mais il était trop tôt pour pouvoir tirer de quelconques conclusions à ce sujet. Aussi Kaleb se garda bien de la moindre remarque ou de la moindre hypothèse. Pour autant, il fallait maintenir les fragiles prémices de collaboration qui faisaient surface.

«Merci pour ces informations Votre Excellence. Cela nous donne déjà deux pistes à explorer. C’est toujours mieux de partir de rien…»

La Francie avait la préférence de la Vierge. Par son climat plus agréable à ces yeux que celui de la Bretagne d’une part, mais également à cause des mouvements des Oracles dont le Grand Prêtre semblait se faire l’écho. Fallait-il encore que l’information soit fiable. Mais ce serait, en tout état de cause, au Grand Pope de décider de la direction à suivre. Peut-être avait-il lui-même des informations complémentaires ?

En revanche, le fait de mêler des cosmos dans des médaillons était une chose qui ne plaisait guère à la Vierge. Un outil de communication ? Réellement ? Un procédé dont Kaleb ignorait le fonctionnement. Etait-il malvenu de demander des précisions ? Peut-être. Il essaya donc de s’informer de la manière la plus neutre possible.

«Oh ? Quel étrange objet que voilà ! C’est une pratique qui m’est inconnue. Pourriez-vous m’en dire davantage ? Cela pourrait s’avérer fort utile dans de nombreuses circonstances…»

Sans attendre que Silas réagisse, il déposa un peu de son cosmos doré dans chacun des réceptacles. Ainsi, s’il s’agissait d’un piège ou d’un moyen de les localiser, Silas en serait-il épargné. Cela risquait de lui valoir probablement les ires de son frère d’arme ou du Grand Pope mais il n’avait pas vraiment d’autre solution.

«Voilà qui est fait Votre Excellence. Je gage que ce symbole de coopération saura se montrer utile en temps voulus… »

Un sourire en guise de réponse. Il souhaita avec sincérité bonne chances aux chevaliers dans leur quête. Il adressa ensuite un hochement de tête au troisième gardien. Certes les rumeurs voulaient les oracles actifs dans les royaumes francs, mais ce n’était pas exactement ce que sous-entendait là le Grand-prêtre, d’après lui, il y avait plus que la simple activité que les rumeurs avaient offertes aux oreilles indiscrètes, mais c’était maintenant au Saint de faire quelque chose de l’information incomplète qu’il leur avait fourni.

« - De la magie des runes. Rien de plus. Les mots sont chargés de pouvoirs et les runes le cristallise. Si vous faites plus attention à l’objet, vous verrez qu’il y a un symbole gravé dessus. Une rune, un mot de pouvoir que notre magie sait fait faire briller. Un savoir ancestral offert par Odin le tout-puissant et ses neufs jours de supplices. »

Il avait là parlé avec beaucoup de piété et la diligence d’un homme choisi pour incarner la voix de la divinité qu’il venait d’évoquer. Il observa, silencieux, le chevalier d’or de la vierge bondir presque sur les runes pour y placer son cosmos. Lui et ses deux guerrières ne dirent rien, laissant ce souci être réglé entre chevaliers d’or.

« - Faites moi savoir par ces colliers quand vous aurez retrouver Dame Eirwenn ou que vous avez besoin de parler et je prendrais contact avec vous pour les détails. »

Ce dernier de se lever ensuite et de saluer Kaleb et Silas avant de reprendre :

« - Bien, à moins que vous n’ayez quelque chose à rajouter, je pense, messieurs, que nous sommes arrivé à un accord qui à l’avenir, nous sera mutuellement profitable. »

Kaleb écouta attentivement l’explication du Grand Prêtre. La magie runique donc. Une forme de savoir dont la Vierge ne savait pas grand-chose. Il en avait bien évidemment entendu parler par Eunoia comme d’une forme dont le pouvoir résidait dans les mots et notamment dans leur verbalisation. Il aurait bien posé davantage de questions à l’envoyé d’Odin mais il se doutait qu’il s’agissait d’une pratique confidentielle qu’il ne souhaitait pas partager.

Il se garda donc d’en demander plus, se contentant de signifier son intérêt.

«Ca à l’air passionnant. Cette forme de magie verbale. J’imagine que cela doit demander un long apprentissage. Chaque nuance doit avoir son importance. J’espère avoir un jour l’occasion de la voir à l’œuvre, votre Excellence »

Kaleb se saisit de l’un des deux colliers, l’observant sous toutes les coutures puis le plaçant dans le revers de sa tunique, il se leva à son tour.

«Nous allons donc prendre congé votre Excellence. Merci de nous avoir reçus. En espérant que cet accord soit la première posée à une longue collaboration. Nous vous tiendrons informé dès que nous en saurons davantage sur Dame Eirwenn…»

La Vierge s’inclina respectueusement et se tourna vers les deux guerrières avec un grand sourire.

«Mesdames…Au plaisir de vous recroiser…»

Puis, ouvrant la marche, il sortit de la pièce calmement, avec décontraction.

Citation :

Rp Terminé. Merci