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 [Début avril 553] Le chant du cygne [PV Rowena]

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Message [Début avril 553] Le chant du cygne [PV Rowena]   [Début avril 553] Le chant du cygne [PV Rowena] EmptyJeu 1 Avr - 17:22
Décidément, je commençais à me sentir plus dans mon élément au sein de cette forêt ombrageuse qu’entre les murs lugubres de mon domaine dans la Cathédrale de chair. En effet, il y avait là-bas de cette atmosphère oppressante où ce regard invisible ne m’abandonnait jamais. Et de mon expérience depuis mon arrivée dans ce Dédale, les meilleures rencontres se faisaient à l’extérieur. Était-ce parce que j’y trouvais les mêmes âmes qui étaient inconfortables dans un environnement par où transpirait le désespoir ? Cela était bien ironique pour la Mort que j’incarnais, de toujours éviter avec tant de soin ce décor morbide par où la Vie ne pouvait pas s’épanouir. Quand bien même la forêt environnante accueillait en elle ses dangers, avec ses nombreux prédateurs qui avaient parfois pu me menacer, je ne craignais pas de rencontrer de ces monstres corrompus par la Chose qui nous surveillait à l’intérieur.

Oui, j’étais dotée de cette puissance qui justifiait mon assurance et me permettait de méditer tranquillement dans ces bois sauvages. Paradoxalement, j’avais soif de cette simplicité qui me rappelait les atours de la Vie. Ce qui était à l’origine de Tout. Le point de départ à nous autres, animaux sociables. Une Nature déparée de ces appareils illusoires qui pouvaient nous détourner de la réalité de l’existence. Car ces Mascarades avaient en elles ce danger de nous distraire, de nous occuper pour qu’à l’arrivée de notre dernier soupir, nous soyons laissés avec le sinistre regret d’avoir oublié de vivre. Quelle pire angoisse pouvait bien nous étreindre, nous qui avions reçu le don de la naissance ?

Consciente de ce danger, je me réservais de ces espaces qui m’appartenaient, me permettaient de me retrouver, de regarder en moi-même. Autant de réflexions m’aidant à prendre plus de recul sur ce Monde qui m’accueillait et ce que je pouvais bien trouver de force pour le transformer. Effectivement, je ne croyais pas que notre caractère insignifiant nous laissait impuissants à métamorphoser le berceau de nos renaissances. À quoi bon naître, autrement ? Il fallait bien qu’à défaut de venir au monde avec un sens, nous nous entretenions à en construire. Aussi, m’interrogeai-je sur ce que je pouvais façonner, ce que je pouvais accorder. Au Pontifex, je lui avais adressé ma Volonté de devenir une Guide dans ces terres où les réincarnés se trouvaient en perdition. Ici plus qu’ailleurs sommeillait de cette crise de sens confinant à l’abattement.

Pourtant, même ici, les humains étaient nés pour en trouver. Même ici, il était possible de grandir, d’agir et de marquer. Pour que ces Vies retirent de leur passage sur terre des réponses que les précédentes incarnations n’auraient jamais pu trouver. Car combien avaient-elles pu se trouver dans un tel environnement, si inhumain ?

Vagabondant dans cette forêt, distraite par le cheminement de mes réflexions, je finis par percevoir une aura. Un cosmos que je n’avais jamais rencontré jusque là. De ces rencontres prometteuses qui animaient dans les fibres de mon corps l’excitation de la curiosité. M’avançant, je me dirigeais vers cette présence intrigante. Depuis mon arrivée ici, j’avais pu prendre le temps de relever le malaise qui se justifiait par ce que je dégageais, de cette aura de Mort faisant vibrer l’instinct de conservation de mes interlocuteurs. Cela, cette fois, je veillais à l’atténuer, taire ma présence pour me rapprocher de cette humanité que mon éveil avait fini par dévorer.

Je ne voulais pas apparaître comme Mort, mais comme Morrigan. Une humaine accessible, dévoilant à cette étrangère l’apparence d’une jeune femme bien moins intimidante que le commun des Berserkers que l’on pouvait rencontrer d’accoutumée. Une femme d’une certaine beauté, mais qui portait sur son front les attributs inhumains de deux petites cornes. Des yeux dont les prunelles grisâtres portaient de cette lueur curieuse, accompagnées par un sourire avenant. Un teint pâle dont la couverture de chair ne se marquait d’aucune aspérité, à l’instar d’une peau de bébé. La tenue ample et légère, il n’apparaissait pas cette cuirasse mortifère pouvant susciter l’effroi pour ceux qui pouvaient craindre de devenir des proies.

Je ne venais pas avec des intentions hostile et je voulais le montrer. Aussi, m’avancerai-je vers cette inconnue, m’approchant pour m’arrêter à une distance raisonnable.

– Bonjour !

Disais-je simplement, comme pour conforter la volonté que je ne venais pas avec des intentions belliqueuses. Je cherchai juste à faire connaissance, innocemment.

– Je ne crois pas vous avoir déjà croisée… J’espère en tout cas ne pas vous importuner ! Je me nomme Morrigan, Cardinal de la Mort.
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Message Re: [Début avril 553] Le chant du cygne [PV Rowena]   [Début avril 553] Le chant du cygne [PV Rowena] EmptyMer 7 Avr - 1:47
L’air sauvage de l’extérieur faisait du bien. Même si c’était loin de lui rappeler les heures de voyage dans les campagnes et forêt de Francia – car les lieux ici sentaient le danger à plein nez – elle ne se sentait pas aussi démunie qu’elle l’aurait cru. Elle n’avait pas l’habitude de la solitude de sa situation, et pourtant Rowena n’appréhendait pas autant. Mais après avoir vu l’intérieur du Dédale de chair, ça n’avait rien d’étonnant. Une forêt sombre où la cime des arbres couvrait presque jusqu’à l’entièreté du ciel visible semblait sans la moindre hésitation plus invitante que la chair mouvante et vivante de la Citadelle. Maintenant qu’elle n’avait plus à ressentir le malaise grondant qu’offrait le territoire habité des Berserkers, elle pouvait un peu plus laisser ses pensées se former. Elle évitait soigneusement de trop se pencher sur le cas d’elle et Zvezdan, bien que les quelques heures laissée dans les appartements lui avaient donné l’occasion de le faire. C’était pour le mieux, de ne pas songer à tous ces sentiments qui se battaient en elle, quand bien même avait-elle avoué au Pontifex ce que portait en son cœur. Pas de retour arrière de ce côté-là, et elle ne voulait pas le faire, mais assurément elle ne pouvait pas tout coupler avec ses devoirs. On attendait quelque chose d’elle, même si les ordres demeuraient encore flous pour le Cygne, et la marche à suivre un peu complexe.

Après tout, sinon une ambassadrice elle n’était pas grand-chose ici, et si rencontrer des Berserkers faisait évidemment parti de ses idées, elle ne savait pas tellement comment les trouver, ni comment elle aurait dû s’adresser à eux. Elle n’oubliait pas non plus le conseil de Zvezdan, de se méfier ici car tout le monde n’était pas aussi stable que lui-même pouvait l’être. Et il ne l’était pas toujours. Pas qu’elle n’était pas courageuse bien sûr, mais ça remettait quelque peu en question ses idées de parler à qui elle pourrait rencontrer dans le Dédale ou à proximité.

Et de toute façon, qu’adviendrait-il ensuite ? Elle n’avait pas de directives précises de Python à transmettre, pas le moindre poids politique réel et les siens non plus. Tout ce qu’elle pouvait faire finalement, c’était tenter d’apporter une meilleure image des oracles ici, garantir la coopération et l’entraide à apporter. Répondre à des questions peut-être aussi… Pourtant, elle doutait d’être la bonne représentante des enfants du Soleil de cette nouvelle génération. Plus elle y songeait – déjà avant même Camelot – et plus elle peinait à se reconnaître dans les passions des artistes nouvellement déchainés à la Tour des Vents. Elle n’était pas de ceux guidés par les arts, ou du moins juste suffisamment pour avoir attiré les regards d’une muse sur elle. Mais elle n’y goûtait que peu, sauf au travers des chants qu’elle donnait non pas à l’Art en lui-même, mais aux hommes et esprits qui s’enroulaient dans son environnement, particulièrement à la nuit tombée. Elle n’était pas artiste elle-même, comme semblait se réclamer beaucoup des nouveaux oracles, pour le peu qu’elle l’avait entendu. Serait-elle alors le meilleur choix pour porter la parole des siens ? Elle savait parfaitement que ce n’était pas pour ça qu’elle avait été choisie de toute façon, puisque Zvezdan avait donné l’ordre, et ce sur des motifs quelques peu égoïstes. Là-dessus, elle ne lui en voulait pas, mais finalement, qu’aurait-elle à apporter dans cette ambassade ? Serait-elle seulement messagère occasionnelle, et rien d’autre ? Elle le craignait.

Soufflant, un peu perdue dans ses pensées avec sa garde non loin d’elle, Rowena restait à proximité de du Dédale tout en cherchant à au moins occulter sa structure imposante de son regard. Il n’y avait pas de sentier pour se repérer, mais les hommes avec elle lui avaient au moins soufflés savoir comment rentrer, quoiqu’il arrive. Alors elle ne s’était pas trop interrogée, avait simplement profité de cette balade à observer cette forêt qu’elle reconnaissait vaguement. Bien des similitudes avec les visions que lui avait offert Zvezdan. La pensée de ces instants la fit sourire, jusqu’à ce qu’elle sente un cosmos approcher. Si elle garda un visage avenant, elle resta doucement attentive, du moins avant qu’elle n’aperçu une silhouette et des traits qui n’avaient rien d’hostiles. Une jeune femme souriante. Un bonjour enjoué, une réelle curiosité. Le Cygne nota rapidement l’étrangeté qui couronnait sa tête, deux petites cornes qu’elle n’observa pas plus que de raison pour ne pas avoir l’air impolie, puis rendit le sourire de façon sincère. Même si l’annonce du titre de la jeune femme aurait pu l’inquiéter, elle demeura sans jugement car au moins, elle ne se sentait pas en danger. Et si elle percevait entre les mondes un quelque chose titillant le Voile autour d’elle, Rowena devinait pourquoi. Assurément, elle n’était pas Cardinale de la Mort pour rien.

« Non en effet, vous ne risquiez pas de me croiser avant, je suis arrivée de Camelot il y a peu en compagnie du Pontifex. Je suis Rowena, Eminence du Cygne et ambassadrice des Oracles. » Elle offrit un sourire, légèrement pincé d’ailleurs à la mention de son titre. Etrangement elle n’aimait pas trop l’utiliser, car il était à la fois nouveau et inconnu pour elle. Depuis la renaissance de son ordre, elle n’avait jamais vraiment su ce que signifiait le rôle des Eminences. Néanmoins elle conserva sa joie et sa douceur envers son interlocutrice quand elle reprit la parole. « Vous ne m’importunez nullement en tout cas Morrigan, et je suis enchantée de faire votre connaissance. Je crains qu’hormis une balade ainsi que ma compagnie, je n’ai pas grand-chose à offrir, si cela vous convient. Que faisiez-vous vous-même ici ? » Rien qu’une curiosité retournée. Elle voulait peut-être échapper à l’ambiance malsaine du Dédale ? Qu’on lui réponde ça ne l’aurait pas étonné, et l’aurait même au contraire rassurée. Elle ne devait certainement pas être la seule à ne pas tellement s’y faire, n’est-ce pas ?
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Message Re: [Début avril 553] Le chant du cygne [PV Rowena]   [Début avril 553] Le chant du cygne [PV Rowena] EmptyVen 9 Avr - 19:53
Je trouva chez cette étrangère de cet air avenant qui me rassurais sur mon approche. Pour banale cette expression pouvait-elle apparaître, lorsque l’on était habitué à rencontrer des esprits torturés, malades ou désespérés, cette simple observation pouvait avoir quelque chose de rafraîchissant. C’était en même temps le signe que cette inconnue faisait bien tâche dans cet environnement. À se demander si elle ne s’était pas égarée, à l’instar d’une proie ignorante des innombrables prédateurs qui pouvaient guetter ci et là dans ce domaine macabre par où les forts imposaient leur domination bestiale sur les plus faibles. Quand bien même, cette discordance demeurait des plus appréciables à mes yeux. Celle-là même qui attisa ma curiosité.

Et cette curiosité serait bientôt consommée dès lors que je reçus de cette femme ses mots. J’apprenais son identité. Une nouvelle-venue qui avait peu à voir avec les Berserkers. Une ambassadrice des Oracles. Une invitée dont j’avais déjà entendu parler. Une personne que le Pontifex avait amené avec lui à l’issue de son voyage à Camelot. Seulement, mes connaissances s’arrêtaient à peu près là. J’ignorais encore les règles politiques qui pouvaient régir ce monde. Les rapports de force. Les liens entre les différentes puissances qui dominaient les Dormeurs. Tout au plus avais-je entendu que ces Oracles étaient nos alliés. Pour autant, j’avais ressenti une étrange complexité. Et dans cette rencontre fortuite, j’y voyais une bonne opportunité de lever le voile sur les secrets qui pouvaient se cacher derrière les apparences.

Cette Rowena n’était pas l’unique ambassadrice en ces terres. Il y avait également la nommée Luan, une représentante du Roisin Dubh qui se trouvait être autrement moins abordable que l’Eminence du Cygne. Sa place au Dédale différait profondément. Une différence qui apparaissait pleinement dans la saveur de leur sourire respectif. Ici, je trouvais de cette fragilité fort humaine. Qu’est-ce qui pouvait donc bien la gêner dans ce qu’elle venait de dire ? Un drôle de trouble, bien mystérieux. Mais un trouble qui se dissipa bien rapidement pour exprimer à la place de cette douceur faisant écho avec mon naturel, bienveillante. Car au milieu des monstres pouvait aussi s’épanouir une semblable fleur. Une belle image que je me faisais de moi. Mais il fallait bien cela pour trouver assez de détermination afin de suivre sa voie.

Comme Cardinal, je devais faire montre d’une certaine force. Une force ne tirant pas son pouvoir des démonstrations de violence. En explorant ce chemin vierge, j’espérais influencer assez mes suivants afin de sortir de terre un nouvel arbre de possibilités. Sur ces terres saignées par les affres de la guerre, j’entendais montrer que l’on pouvait devenir autre chose que des guerriers assoiffés de massacres et de destructions. En effet, dans cette Vie, il se trouvait d’autres réponses à l’affliction que la vengeance. Si nous nous trouvions au bout du cycle, plutôt que de le fermer, il nous était possible de faire naître autre chose. C’était là la Mort que j’incarnais. Une Mère de renaissances.

– Vous m’en voyez soulagée, Rowena. J’aurai grand plaisir à vous tenir compagnie pour cette balade. Il est de nombreuses choses que nous pourrons partager, j’en suis convaincue. Et puis… peut-être cherchiez vous une personne pour vous guider sur des sentiers sûrs, dans cette forêt.

Dans mon regard brillait une lueur qui s’ouvrait naturellement aux richesses des nouvelles rencontres. Un océan d’expériences que je prenais grand plaisir à explorer, à tous les instants. Aussi m’avançai-je plus près de cette ambassadrice afin que nous entamions ensemble cette promenade. Songeuse, je me préparais à répondre à sa première question.

– La même chose que vous, dirais-je d’instinct. La Cathédrale enferme en son sein des sentiments étouffants. Ce pourquoi je viens souvent chercher un peu d’air ici-même. Comme humains, il nous faut bien respirer, vous n’êtes pas d’accord ?

À cet instant, je lui adressais une oeillade marquée d’une empreinte de malice. Saurais-je tisser plus rapidement de cette complicité agréable avec cette femme qu’avec le reste de mes semblables ? J’osais y croire. Et puis, qu’est-ce que cela pouvait bien me coûter d’essayer ? Je mettais en confiance comme je voulais me sentir en confiance. Je proposais ce que je venais moi-même chercher. Ainsi, j’étais la plus authentique dans ma manière d’être. Et d’authenticité, je trouvais une interrogation bien naturelle.

– Je sais assez peu de choses sur les Oracles, je dois avouer. Vous savez, je suis bien jeune sur ces terres, contrairement à ce que mon titre laisse entendre. Peut-être pourriez-vous me parler plus avant sur les vôtres et ce qui vous amène ici. Je suis bien curieuse de la saveur qu’une Oracle trouve à la Vie.

Là encore, une curiosité qui ne s’embarrassait d’aucune arrière-pensée. Restait à savoir quel feu j’allumerai avec mes mots.
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Message Re: [Début avril 553] Le chant du cygne [PV Rowena]   [Début avril 553] Le chant du cygne [PV Rowena] EmptyDim 9 Mai - 19:16
Il y a une bienveillance naturelle dans l’attitude du Cardinal de la Mort. Quelque chose que l’on pourrait être surpris de voir, chez quelqu’un portant un titre si tristement célèbre et faisant parti des armées d’Arès. Mais à l’observer, Rowena ne se sentait pas troubler par de l’hypocrisie dans les sourires de la dénommée Morrigan, ni de la tension ou agressivité cachées dans ses gestes. Et comme ça avait le cas avec Zvezdan, toute mesure gardée, le Cygne se garda de poser les traits que l’on prêtait aux Berserkers sur son interlocutrice. Car plus que ne voulaient le faire croire beaucoup, tous les guerriers de la Guerre n’étaient pas des chiens enragés sans discernement. Et c’était plaisant car même si on ne pouvait certainement pas encore parler de confiance, Rowena ne se sentait pas en danger ni mal à l’aise en compagnie de la Cardinale, peu importe son statut, ou même les étrangetés de son apparence qui n’enlevaient rien à sa beauté.

En outre, qu’elle accepte de l’accompagner pour une balade était une belle occasion de discuter, se faire des liens, se changer les idées et peut-être, se sentir un peu moins oppressée par la tâche qui désormais l’incombait. Elle aurait toujours ces airs de proie dans un tel lieu, mais il était rassurant en cet instant de ne pas avoir ce sentiment. La courbe de ses lèvres s’accentue légèrement quand elle perçoit la lueur brillante dans les prunelles de Morrigan, une sincère curiosité - et plaisir - à l’accompagner dans une banale balade sur les routes de la sombre forêt.

« Vous m’en voyez ravie d’avoir accepté mon offre, et assurément je suis toute disposée à partager avec vous ce que je peux. » Ses connaissances n’étaient pas toutes à révéler, bien évidemment, mais il y avait fort à parier que les discussions qu’elles pourraient avoir seraient suffisamment variées. La Cardinale ne semblait clairement pas manquer de curiosité. « Mes accompagnateurs assuraient cette tâche de me guider, mais ils ne se révèlent pas très bavards. Non que je leur en veuille, mais je serais très contente de vous avoir comme guide, et je suis certaine que vous connaissez quelques recoins intéressants. » Il n’y avait pas besoin d’insister sur les dangers qui se cachaient dans la forêt, et la présence de Morrigan renforçait au moins un sentiment de sureté, même si bien que ne préférant pas se battre, le Cygne ne demeurait pas sans armes.

Côte à côte, les deux jeunes femmes entament leur marche sur les routes sinueuses et peu marquées de la forêt. Derrière, la garde de Rowena marche également en gardant une certaine distance et laisser la conversation se faire, mais pas moins attentif à l’environnement. La malice dans le ton de la Mort fait sourire l’oracle, percevant la petite taquinerie de ses mots. Il y a également de la compréhension dans son regard, et une forme de gratitude à ne pas être la seule à se sentir oppressée par le Dédale. Il y avait de quoi plaindre les Berserkers, d’une certaine manière, de vivre en un lieu qui ne les mettait pas tous des plus à l’aise.

« Vous avez raison oui, je ne peux pas nier qu’il y a un fort sentiment d’oppressement en ces lieux. Une chance qu’elle nous laisse sortir pour prendre l’air. » Elle sourit en retour à la jeune femme, taquine dans ses mots également. Même si elle craint que d’une certaine façon, le Dédale pourrait, s’il le voulait, réellement les empêcher. « Ca ne doit pas être facile d’y vivre tout le temps. » Un peu songeuse, elle regarde son interlocutrice, cherchant à lire des réponses dans le langage de son corps avant celui de la voix.

Puis finalement une interrogation dans la voix de Morrigan, une question sans en être une qui surprend légèrement Rowena sans l’offusquer d’une quelconque façon. Plutôt, elle est laissée songeuse pour trouver les mots à sa propre réponse.

« Si vous êtes jeune ici, peut-être n’avez-vous pas entendu dire que les oracles ont connu une lourde défaite il y a quelques temps et qu’ils ont presque tout perdu. Aujourd’hui, une nouvelle génération de serviteurs d’Apollon se lève, bien que j'appartienne à l’ancienne génération, celle qui a vu la chute de la Tour des Vents et ses anciens compagnons périr dans les flammes. Nous oeuvrions pour encourager les cycles des civilisations à naître, grandir et se développer, puis finalement disparaitre si leur temps venait pour laisser des fondations solides à de prochaines générations. J’ai gardé un avis assez semblable concernant la Vie. Elle est précieuse et mérite de grandir à son plein potentiel lorsque l’on peut la guider. Lui permettre de marquer son temps, d’inspirer les autres. Et lorsque son heure est venue, la laisser partir. Même si les oracles sont plus protecteurs, surveillant et oeuvrant de loin sur les cycles, j’aime à penser que guider, s’approcher même, est plus humain, plus vrai. » Elle n’a pas eu cette chance, cantonnée à rester à la Tour, et aux artistes qui y venaient déjà au courant de certaines choses, mais ceux qu’elle avait rencontré elle n’avait pas hésité à les guider du mieux qu’elle pouvait. Pas seulement au sujet de l’art d’ailleurs. Et puis, c’était en perdant ces précieuses vies, les voyants disparaitre par les coups de la vieillesse ou de la maladie, qu’on prenait pleinement conscience de la valeur de toute vie. Et sur ce point, le Cygne était plus que calé pour savoir ça. Un reflet d’elle même qu’elle pouvait apercevoir tous les jours. « Quant à ce qui m’amène ici, comme je l’ai dis je suis venue comme ambassadrice des miens. L’ancienne génération avait déjà une alliance avec les Berserkers, malgré quelques décisions terribles qui ont pu être prises. Néanmoins l’accord est toujours en vigueur, et c’est ainsi que je suis venue représenter les miens, tout comme un des vôtres à accompagné les oracles pour représenter les Berserkers. »

Si elle était un peu surprise que la Cardinale n’ait pas connaissance de ces faits, ou même en surface, elle n’en montra rien et était parfaitement disposée à étancher la curiosité de la jeune femme à ce sujet. A son tour, elle fit preuve d’un peu de curiosité alors que leur marche continuait.

« Et vous Morrigan, quel est votre avis sur le sujet ? Et vous avez dit être jeune sur ces terres, puis-je vous demander depuis combien de temps ? »
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Message Re: [Début avril 553] Le chant du cygne [PV Rowena]   [Début avril 553] Le chant du cygne [PV Rowena] EmptyDim 16 Mai - 20:54
En tout cas, mon approche ne se résulta pas en un froid rejet, loin s’en faut. Un constat qui put m’entretenir tranquillement sur la voie que j’avais choisi d’engager avec cette Oracle égarée. Un égarement qui ne lui attirait pas de sentiment palpable d’angoisse à première vue. Était-ce parce qu’elle avait quelque chose ici qui lui inspirait autre chose que de mauvaises crispations ? Des accompagnateurs donc. Au moins, on avait prévu de la guider, de la protéger… de la surveiller ?

– En effet, je connais une colline donnant une belle vue sur l’ensemble de la forêt. Un recoin assez loin des points d’eau pour ne pas se risquer à quelques désagréments. Un endroit que vous pourrez retrouver plus tard si d’aventure il vous venait l’envie de méditer à nouveau.

J’aurais pu lui montrer d’autres espaces agréables avec quelques cours d’eau ou étangs, mais tant qu’à faire, je voulais éviter à l’avenir que cette invitée ait à rencontrer quelques déconvenues. Peut-être me faisais-je plus de souci qu’il n’en fallait, car je sentais bien que cette personne était loin d’être ordinaire. Toujours était-il qu’une hôte se devait d’être un minimum prévenante, non ? Si une âme téméraire devait plus tard se révéler, alors j’y réfléchirais. Mais en attendant, je partais du principe que Rowena cherchait simplement des refuges pour respirer en dehors de l’air étouffant du Dédale. Je le comprenais en cela que je partageais ce besoin.

En définitive, je pus guider sans problème cette jeune femme dans les contrées vierges de la forêt ombrageuse. Des fourrées qui laissaient peu de places aux humains pour construire leurs infrastructures. Concernant ces dernières, il fallait bien se rendre à quelques lieues de là pour trouver les premiers hameaux et ces derniers n’étaient pas vraiment les plus inoffensifs. Des clans que le Pontifex présent avait pris le temps de réunir sous sa férule et ce, avant même que je ne naisse. Une pensée qui me laissa songeuse, oubliant même que derrière nous, les soldats qui protégeaient la jeune femme suivaient encore de loin. Tout au plus acquiesçais-je au soulagement que Rowena trouvait à ce que cette Cathédrale de chair daigne nous laisser sortir. Oui, autrement, ses résidents seraient sans espoir. Je peinais déjà à recoller les morceaux parmi les différentes hères désemparées, alors si en plus on leur interdisait de se trouver un exutoire…

Mieux valait éviter de trop y penser d’ailleurs. Ce problème serait de toute manière géré en temps et en heure. En attendant, je répondais à mon interlocutrice en veillant à la rassurer.

– En effet. Mais vous savez, on finit par s’y faire. Et puis, rien n’est scellé dans le marbre.

Une remarque qui s’accompagna d’un regard énigmatique que j’adressais à ma vis-à-vis, sans perdre ce sourire qui me collait décidément aux traits. Dans mes yeux, plutôt que de l’abnégation, on y lisait une soif. De cette jeunesse qui croyait en l’avenir, plutôt que de se morfondre dans le passé. J’étais une rêveuse. Ou une idéaliste ? Cela, je le saurai bien en temps et en heure, dans la confrontation. Mais avant, il me fallait apprendre, découvrir le monde. Une découverte qui passait actuellement par les dires de cette étrangère sympathique. Avec le recul, la plupart de ses mots faisaient écho avec des histoires décousues que j’avais pu entendre à gauche à droite dans les couloirs du Dédale. À présent, je pouvais leur trouver une cohérence et me figurer une image mentale sur une portion de ce Monde.

Au-delà de la compréhension, une lueur dans mes yeux traduisait un intérêt bien appâté par cette philosophie qui me venait aux oreilles, des lèvres de cette ambassadrice. Une façon de voir qui m’était étrangement familière. Pour un peu, j’avais l’impression de m’écouter, momentanément. Aussi, il m’était impossible de ne pas étirer mon sourire de joie. Après tout, n’étais-je pas à présent traversée par des émotions chaleureuses ? Mutique, j’étais simplement attentive à chacun de ses mots, aux subtilités qui pouvaient se cacher derrière ses idées, quelques fois, d’éventuelles failles. Celles-là mêmes qui dessinaient son humanité. L’humanité qu’elle venait de vanter. Puis vint le moment de positionner politiquement les Oracles par rapport aux Berserkers. Des alliés. Mais des alliés qui avaient pu blesser. Maintenant que je pouvais recoller les bribes de conversations dans ma mémoire, je comprenais bien le contentieux qui avait pu se marquer entre nos deux camps. Un événement dramatique ayant fait couler notre sang et détruit leur Tour. La domination des Saints. Et sans doute d’autres zones d’ombre sensibles. Je n’avais pas une vision globale du tableau, mais je préférais autant ne pas trop gratter le vernis. Derrière, je pouvais bien raviver de douloureuses blessures, après tout. Or, je ne souhaitais pas la blesser. J’acquiesçais donc, à nouveau, à ce qu’elle me dit.

– Je comprends.

Un peu introspective, je fus sortie de mes pensées quand Rowena exprima ses premières questions à mon endroit. Elle aussi était curieuse. C’était là un trait de caractère que j’appréciais particulièrement, bien dans la continuité de sa philosophie. Avec ce qu’elle venait de me dire, comment pouvait-il en être autrement ?

– Je suis née il y a de ça à peine plus d’un mois, pas vraiment de manière conventionnelle, vous l’imaginez bien. Je dois d’être née à Ghanima. Parfois, je l’identifie à une mère. D’autres fois, à une sœur. Sans doute lorsqu’elle me montre ses failles. Nous tous en possédons, après tout. Et nous tous recherchons une personne capable de les apaiser.

D’un regard éloquent, je faisais comprendre que j’étais pour Ghanima ce genre de personne. Je ressentais pour elle une profonde reconnaissance. Ne lui devais-je pas le plus beau don que ce Monde ait à offrir ? Quand bien même ses actions furent motivées par ses ambitions personnelles, ne sommes nous tous pas bâtis de ces désirs plus ou moins conscients ? N’était-ce pas d’ailleurs ce qui faisait notre humanité, pour grande partie ? Derrière un peu de laideur se cache toujours beaucoup de beauté. J’aimais à le penser.

– Je partage votre avis, Rowena. Davantage qu’une porteuse de la Mort devrait l’admettre. Je suis souvent confondue comme étant son allégorie. Or, j’en porte simplement quelques aspects. Des aspects transformés par mon âme, plutôt que forgés dans le marbre des lois inhérentes au Monde. Et mes transformations n’ont pu dissocier la Mort de la Vie, car comme vous l’avez dit, tout n’est affaire que de cycle. Tant qu’une Vie est capable de faire Grandir, alors elle doit s’entretenir. Elle doit s’entretenir sans s’affranchir du froid mordant que présage la Mort. Autrement, nos flammes seraient bien faibles. Vous, plus que personne, devez saisir de quoi je parle. C’est parce que le ciel est glacial que les feux sur terre sont les plus chaleureux.

Tandis que mon regard soutenait avec intensité celui de Rowena, je finis par l’égarer dans le vide, rêveuse.

– Un Monde sans chaleur... Cette pensée m’est terrifiante. Pas vous ?
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Message Re: [Début avril 553] Le chant du cygne [PV Rowena]   [Début avril 553] Le chant du cygne [PV Rowena] EmptySam 17 Juil - 23:44
« Hé bien j’ai hâte de voir ça de mes propres yeux. » Une réponse simple et sincère à l’encontre des paroles de Morrigan, décrivant un lieu qu’elle souhaite lui faire découvrir au plus profond de cette forêt dangereuse. Peu de choses ici ressemblent aux visions que Zvezdan avait pu lui offrir et pourtant, elle cherche de ses yeux ces cimes aux feuilles vertes presque noire, cette ambiance mystique presque irréelle causée par la présence des créatures étranges qui la peuplent. Mais elle suppose - espère - que si ce n’est pas dans les environs proche du Dédale, c’est un peu plus loin, en un lieu qu’elle pourrait un jour visiter.

Le pas tranquille et l’oreille à l’écoute de sa compagne de balade, le Cygne taquine doucement sur la Citadelle de chair, mais à laquelle est rendue une réponse plutôt sérieuse mais curieusement rassurante. Surprenante même. Elle acquiesce, le regard un peu étonné et surpris d’une lueur de curiosité. La voilà attisée, de savoir que les choses, peut-être pourraient changer. Elle ne s’y trouve que depuis quelques jours, mais la perspective ne déplairait certainement pas à Rowena. Il y a quelque chose de jeune et profondément convaincu dans ce regard qui fait face à l’oracle. Une différence nettement lisible, dans les prunelles plus sages - presque âgée par certains côté - de la jeune femme. Pourtant, un sourire reste gravé sur ses lèvres douces :

« C’est vrai, vous avez raison. Mais vous me rendez curieuse sur comment les choses pourraient évoluer. » Elle ne connait rien de cet endroit et des Berserkers qui y vivent. Rien ou peu de choses, et beaucoup sont certainement viciées par les ont dit et les stéréotypes. Mais qui sait de quoi demain serait fait. Elle n’appartenait pas à ce lieu, mais elle devait y vivre et s’y accommoder. Jusqu’ici, ses rencontres étaient plutôt agréables et certainement instructives.

Des deux côtés d’ailleurs, semblait-il.

Car elle avait d’apprendre des choses à la cardinale de la Mort, dont elle lisait sans mal la lueur d’intérêt qui s’éveillait dans ses prunelles. Quelque chose qui réchauffait le Cygne, à mesure qu’elle pointait les histoires du passé sans entrer dans les détails, et qu’elle exposait son point de vue sur un sujet loin d’être banal. Comme un échange philosophique en quelque sorte, sans pourtant porter le poids d’une pression ou d’une tension. Un échange inattendu, certes, mais pas moins agréable à sa façon. Assurément, Rowena n’avait pas prévu d’aborder ce genre de chose qu’elle faisait déjà bien rarement au coeur de ses propres pensées. Il y avait bien longtemps qu’avec les oracles, elle ne savait plus trop sur quel pied danser lorsqu’il s’agissait de la politique de leurs actions. A ce jour, elle n’avait plus la sensation que les cycles et l’exploration des flammes d’inspiration chez les hommes avaient de l’importance, tombé au profit de l’art qui devait - semble-t-il - perdurer avec les âges. Une façon d’entretenir cette passion, sans doute, mais d’une façon qui ne touchait plus réellement le Cygne comme ça avait pu l’être autrefois. Sa foi s’était ternie avec le temps, pour n’être plus guidée que par une sorte de peur ancrée dans sa chair et son âme. Ce qu’elle venait de dire à Morrigan, elle y croyait. Mais elle ne pouvait plus affirmer avec certitude que tous les siens partageaient une telle pensée. Les oracles n’étaient jusqu’ici pas le plus grand symbole d’unité que l’on puisse espérer.

A ses mots qui avaient laissé la Mort songeuse, elle note que les questions qui suivent la sortent de ses pensées. Pourtant, elle pourrait presque jurer les voir tourbillonner légèrement dans son regard qui se lève sur elle. Chez le Cygne, une curiosité patiente, sans jugement, qui ne serait pas non plus offusquée si une question était esquivée par gêne ou par déplaisir. Elle n’a cependant pas la sensation que son interlocutrice lui refuserait cet appétit.

Cela dit, elle ne s’attend pas à ce que les paroles sur la jeunesse de Morrigan soient si littérales . Il n’y a rien entre les lignes que la signification même du mot, et à nouveau une légère surprise passe les traits de Rowena. Une étrangeté de plus qui ne la repousse néanmoins pas. Elle en connait une autre, bien jeune malgré un visage adulte. Plus vieille que la personne qui se tient devant, mais à peine de quelques années. De toute évidence, pour ces êtres nés différemment, l’humanité n’en est pas moins partie intégrante de leur chair. Sur le coup cependant, elle ne sait pas quoi dire et laisse la Cardinale continuer ses réponses. Elle laisse à ses propres questions l’occasion de se former dans son esprit pour les lui retourner plus tard, tentant d’éviter toute possible indiscrétion.

Il y a un certain nombre de similitude entre leurs deux personnalités. Un constat que se fait Rowena avec un certain contentement. Elle qui n’est pas trop du genre à espérer se prend à penser à une amitié avec Morrigan. Les premières impressions sont souvent celles qui forgent une idée sur la personne que l’on rencontre - à tort ou à raison - et le Cygne ne peut s’empêcher d’apprécier ces petits échanges qui ne sont que des minutes, pour le moment. C’est curieux de le voir ainsi, mais elle a la sensation qu’elle pourrait discuter tranquillement avec la Cardinale avec beaucoup plus d’apaisement qu’elle ne l’aurait cru. Que le sujet soit étrange ou non. Passionné ou pas. Peut-être un peu sombre à sa façon.

Leur regard se soutienne, quand une interrogation est finalement renvoyée. Il n’y a pas de longues secondes de réflexions qui s’écoulent, quand l’oracle reprend la parole. Son ton est quelque peu mélancolique, obscure, mais ses prunelles restent accrochée à celle de la Mort.

« Un monde de dieux. » Murmure-t-elle pour commencer, comme une parole qu’elle pourrait retenir sans le faire. Un blasphème peut-être, au fond, mais pas moins une vérité. Le monde des dieux, immortels qui ne connait pas la mort n’est-il pas froid et sans vie, au final ? Celui des hommes n’est pour eux qu’un… qu’un jeu cruel, ose-t-elle croire, bien qu’elle ait accepté d’en faire partie il y a longtemps. « La pensée m’est sinistre aussi oui. C’est parce que la Mort existe que l’on sait que la Vie est précieuse et qu’elle mérite de grandir d’une façon ou d’une autre. Sans ça, le monde serait terne, et je pense qu’il se perdrait sans que plus rien jamais ne se découvre ou redécouvre. » Elle le sait, elle le sent pour elle même. Quand bien même connait-elle la douleur de la perte pas la mort de ses filles, elle s’est longtemps sentie fatiguer de ces années passantes sans que rien ne change. Même les cycles et le monde changeant autour d’elle n’avaient pas vraiment ranimés sa flamme, jusqu’à il y a peu. « Je ne connais pas grand chose de vous encore Morrigan, mais je trouve que cela fait de vous une porteuse de Mort sage, équilibrée en un sens. Je ne sais comment étaient vos prédécesseurs avec, mais vous ne semblez pas en faire juste une arme. » Un petit soufflement du nez, un sourire qui reste alors qu’elle ne quitte pas des yeux la jeune femme. « Bien des éveillés dehors ont un avis très tranchés sur les Berserkers, que peu imaginerait la Mort ainsi. Pas même parmi les miens, j’en est peur. » C’est un avis un peu désabusée qu’elle exprime, quand elle repense à la façon dont sont souvent affublés les servants d’Arès… Chiens de la Guerre ; Barbares ; Assoiffés de sang. Sans nuls doute que tout ça ne sort pas de nulle part. Mais c’est d’une arrogance que de penser qu’ils ne sont rien d’autres. Et certainement pas dénués de réflexion, comme peut en juger le Cygne.

« Vous êtes née il y a peu dans cette vie, mais ce n’est pas votre première non ? » Une interrogation dont elle n’est pas sûre mais qu’elle suppose en se remémorant ce qu’à dit Morrigan. Et puis il y a plus que la jeunesse insouciante chez elle. Des souvenirs passés peut-être ? D’ordinaire elle n’est pas du genre à pousser dans l’intimité de crainte de franchir des limites, mais elle gage que la Cardinale l’arrêterait si tel était le cas. « Est-ce indiscret de demander comment c’est arrivée ? »
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Message Re: [Début avril 553] Le chant du cygne [PV Rowena]   [Début avril 553] Le chant du cygne [PV Rowena] EmptySam 14 Aoû - 13:10
Il était bon de lire dans les yeux de cette invitée son enthousiasme à mes propositions. Cela avait quelque chose de rafraîchissant à la méfiance à quoi j’avais été habituée avec mes semblables. Aussi prendrions nous ensemble le chemin de ce petit coin de tranquillité que je lui avais promis, avec cette curiosité réciproque que nous échangions.

Puis, tandis que je terminais d’exprimer ma vision, Rowena la ponctua d’une conclusion qui suscita une étrange lueur dans mon regard. Un monde de « dieux ». Une comparaison qu’elle n’avait pas forcément imaginé. Pourtant, maintenant qu’il venait d’être exprimé, ce lien semblait à présent si évident que mes pensées fourmillaient désormais dans tous les sens. Je levais ainsi les yeux sur mes ressentis et forte de cette hauteur, je pouvais mieux apprécier quelles chaînes pouvaient menacer l’humanité dans leurs facultés à Grandir. Les dieux pouvaient bien être ceux qui empêchaient le plus nos existences de s’envoler. Ce à quoi j’aspirais le plus. Et cette frustration de voir se trouver une entité si inatteignable entre moi et mes aspirations, il apparaissait que cette jeune femme la connaissait très bien.

Je lisais sur son expression ses sombres pensées, des plus intrigantes. Une confession qui n’avait rien d’anodin pour nous qui étions destinés à servir ces dieux. Après tout, notre pouvait n’avait-il pas simplement été prêté à chacun de nous ? Quelque chose que j’imaginais pouvoir relativiser avec les origines que j’avais partagé avec Ghanima. Mais qu’en était-il pour Rowena ? Quel courage cela pouvait-il demander de regarder au fond de ce malaise ? Elle avait sa vision, ses aspirations, ses rêves. Et cela même qui l’avait portée à la position où il lui était possible de faire bouger les lignes… cela même l’en empêchait. Une tragique impasse, en définitive. Et à la compassion que j’éprouvais, je recevais dans le même temps la chaleur de ses compliments. Une porte de Mort « sage », donc.

– Rien ne saurait plus me faire plaisir que vos mots, Rowena. Je vous remercie.

Disais-je avec un sincère sourire. Car oui, plutôt qu’une arme, je me voyais devenir une guide. Et pour vivre ce rêve, il me fallait éclater un plafond de verre. Cette femme qui m’accompagnait, pouvait-elle être de nature à m’accompagner ? À s’écouter ? À suivre ses émotions ? À lutter pour ses convictions ? Quitte à brûler la paille sous ses pieds ?

– Je n’en porte pas ombrage vous savez. On craint ce qu’on ne connaît pas et à la vérité, je pense malgré tout que les vôtres n’ont pas fondamentalement tort. Nous sommes un danger pour ce Monde. Une facette inavouable de l’existence. Ceux dont on détourne le regard, mais qui finit toujours par nous rattraper. De notre côté, seulement, nous avons grandi et ne répondrons plus simplement par la haine et la violence. Nous avons notre propre rêve et avec Zvezdan pour le dessiner, j’avance sans doute. Pour l’accompagner, je blesserai et tuerai autant que nécessaire, quitte à être appelée « démon ».

Mon expression traduisait à ce moment une forme de détermination inébranlable, consciente du mal que nos choix pouvaient engendrer. Car il était impossible de changer ce Monde sans verser le sang. Et s’il fallait recouvrir l’habit de démons pour faire accepter nos existences et imposer nos souhaits avant que ne s’éteigne notre dernier souffle de Vie, alors soit. C’était le rôle que l’on nous avait de toute manière prêté. La différence était que cette fois, de la Mort, suivrait la Vie. Si le passé nous avait tous blessé au Dédale, nous apprenions désormais à avoir foi à l’Avenir. Un avenir qu’il nous fallait gagner. Un avenir qu’il nous fallait conquérir. Ainsi étaient faits les Berserkers.

À la question de son interlocutrice, je pris peu de temps pour lui répondre, aidée par le force de l’habitude. En effet, c’était là une question que l’on m’avait posé maintenant bien souvent. Et c’était bien naturel considérant cette particularité que je possédais.

– Vous avez vu juste. J’ai gardé l’intuition de mes anciennes vies. J’en ai perdu la mémoire, mais j’en ai gardé les émotions. À la fin, ce sont les sentiments qui contribuent à construire notre âme, rien de plus. Ce pourquoi en naissant, nous oublions. Car il n’est pas nécessaire de se rappeler.

Marquant une légère pause, introspective, je songeais à cet instant à ce que j’avais gardé de « souvenirs » avant de naître. Des représentations ineffables que j’échouerai à traduire pour ma nouvelle amie. Mais je pouvais bien lui parler de ce qui avait suivi cette expérience. Le don qui m’avait été fait.

– Je dois ma vie à Ghanima. À l’origine, elle était venue chercher une arme contre les Spectres en Asie mineure. Mais lorsque je suis apparue à l’issue de ses rituels, elle a vu en moi une fille. Quant à moi, j’y ai vu une mère souffrante qui manquait de chaleur. Je l’ai accompagnée dans ses combats et aujourd’hui, nous sommes ici, à la tête de deux armées d’Arès.

Tandis que nous discutions, nous arrivions enfin là où j’avais souhaité la mener, au sommet d’une colline qui s’ouvrait sur une lisière devant quoi dominait un vieil arbre majestueux. M’avançant en sa direction, j’en caressais le tronc avant de me tourner pour contempler l’océan de forêts qui se dessinait sous nos yeux et dansait au rythme des bourrasques délicates. Un paysage qui avait sa beauté modeste, mais bien présente dans ce sanctuaire sinistre de prédateurs.

– Voici là où j’aime me ressourcer. Une vue qui m’apaise, où je peux me retrouver après être restée trop longtemps dans les entrailles du Dédale. Sans doute en existe-t-il de plus belles, de plus impressionnantes… mais en existe-t-il de plus authentiques ?

Rêveuse, je me pris de m’adosser contre l’arbre pour m’y reposer à ses pieds.

– Il ne manque à cette sincérité que d’accueillir nos sentiments. N’est-ce pas cela que l’on désire tous laisser à ce monde avant que la Mort ne vienne nous cueillir ? Un jour, j’aimerais sortir de terre un arbre qui vienne accueillir les miens et ceux de qui en ressentiraient les besoins. Car les sentiments, s’ils nous appartiennent, ne révèlent leur plus bel éclat qu’à la lueur de ce qui leur est à la fois familier et étranger.

Prenant le temps de savourer le moment, je finis par me tourner vers la jeune Oracle, l’invitant à se mettre à son aise.

– Vos sentiments, souhaitez-vous les réserver à la Mort ?

Une question à double sens. À voir ce que Rowena y verrait.
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Message Re: [Début avril 553] Le chant du cygne [PV Rowena]   [Début avril 553] Le chant du cygne [PV Rowena] EmptyJeu 30 Déc - 2:25
Un remerciement pour des compliments sincères données. Rowena acquiesce à ceux-ci tranquillement, rendant ce même sourire qui lui est offert, et réchauffant son cœur d’une douce affection pour sa jeune compagne. Pourtant, cette même douceur qu’elles partageaient se fit un peu plus fermeté lorsque la porteuse de la Mort laissa parler ses émotions et ses convictions. La détermination de son regard accompagna la conclusion de sa tirade, sans pourtant faire peur à l’oracle qui, si elle ne s’attendait pas à cet instant d’un tel discours, n’en était pas si surprise en vérité. Se battre pour ses rêves et ses convictions demeurait après tout un chose louable et authentique, même si cela impliquait de faire couler le sang. A dire vrai, même elle, plus pacifiste que vindicative comprenait le poids des sacrifices pour chaque cause soutenue. A sa manière et pour des raisons bien plus égoïstes qu’elle regrettait aujourd’hui, le Cygne en mesurait pleinement la charge.

Il était seulement dommage, pensa-t-elle, que c’était aussi beaucoup l’image que les autres voulaient imposer aux Berserkers, qui avait fini par les pousser à prendre cette forme. Au-delà de leur propre travers, force de n’être rabaissé qu’à une forme inférieure, ne pouvait-on pas finir par le croire ? En ce sens, Rowena était heureuse de constater que tous les serviteurs d’Arès, bien que sauvage et capable de faire couler le sang sans crainte n’étaient pas tous dénués de raison.

« Je comprend cela. Pour autant, je ne crois pas que cela fait de vous des fous avides seulement de sang et de combat comme beaucoup l’imaginent. Même s’il y en a certainement car toute réputation ne vient pas de nulle part. Mais vous avez raison aussi, on craint ce que l’on ne connait pas. »

Jusqu’à le diaboliser même, à certains égards.

S’en vient alors quelques brides de l’histoire de sa jeune interlocutrice. Une curiosité qui n’avait pas dû attirer que les questions de l’Oracle, à en juger par la simplicité avec laquelle Morrigan partageait les informations. Il s’agissait certainement d’une chose que la Cardinale ne craignait pas de raconter ou n’avait pas honte des faits. Une sincère vérité prononcé avec naturel et presque innocence, que Rowena écouta à nouveau avec attention et intérêt. Garder les sentiments plutôt que les souvenirs, c’était sans doute la meilleure chose qui pouvait arriver à ceux qui dans leurs vies revenait encore et encore. N’y a-t-il finalement pas plus lourd à porter sur l’âme que le poids des événements passés et leurs regrets ? Cela, l’oracle le comprenait aussi fort bien et acquiesça, bien que sa compagne ne le verrait sans doute pas, tant son regard semblait tomber dans les affres de son propre esprit. Mais le Cygne sait qu’à partager ses pensées, elle confierait plus qu’elle n’en veut entre les lignes.

« Au moins n’êtes vous pas née seule et perdue, sans la moindre compagnie. » Même si cela signifiait visiblement rejoindre dès ses premiers instants le chemin de la Guerre et de la Mort. Sans souvenirs d’autres vies, Morrigan et ses douces pensées vivrait-elle autre chose que ce que les premières heures de son existence avaient décidées pour elle ? La pensée trouva le cœur tendre de Rowena, lui rappelant une discussion presque similaire qu’elle avait eu avec Célestia, presque convaincu du chemin de sa vie et l’immuabilité de celui-ci. Elle espéra alors que la jeune femme devant elle vivrait pour ses convictions, certes, mais vivrait surtout. Ne pas simplement s’enfermer dans un carcan de fer sans jamais pouvoir le défaire.

Les questions se bousculaient à ses lèvres lorsque finalement, elles arrivèrent en un lieu terriblement plus tranquille que le reste de la forêt. Bien qu’ayant pu l’oublier quelque peu le temps de leur marche et leur discussion, le Cygne ne pu manquer son environnement, la clairière et sa colline qui s’ouvrait sous un arbre ancestral dominant les autres alentours. A l’orée, sans doute la menace pouvait-elle persister, mais les hauteurs que prenait l’environnement cachait celui-ci sous une mer de feuillage.

Enjoignant sa compagne, Rowena se laissa glisser au sol, sans s’adosser elle-même à l’arbre, mais plutôt face à Morrigan pour continuer à échanger. Mais il est vrai, le regard d’azur s’était détaché des yeux de la jeune femme pour observer les alentours.

« Oui. Il n’y a parfois pas besoin de grand-chose pour rendre un lieu magnifique par sa simplicité. Et d’autant plus lorsqu’il est rare. » Après tout, qui l’aurait imaginé au cœur de la forêt entourant le Dédale ?

Silencieuse, l’oracle laissa la berserker parler sans jamais retourner à son regard. Quand vint la question, elle se donna un temps pour répondre, à la fois pour chercher les mots, ce qu’elle voudrait bien confier, et aussi une chance de se ressourcer dans cet environnement. Certaines choses de ce qu’elle disait pouvait être vraies, mais Rowena ne partageait pas totalement son point de vue. Mais comme toujours, elle répondit de son ton habituellement doux et bienveillant.

« En un sens oui. Certains y laissent des sentiments, mais d’autres aspirent à laisser des souvenirs, ou même quelque chose de plus matériel. Tous égaux devant la Mort, mais pas avec les mêmes désirs je suppose. » Enfin, s’invitant dans le regard de Morrigan, elle donna réponse à sa dernière question. « Un jour peut-être. » Elle supposait que d’autres interprétations existaient à la question de la cardinale, cachées entre les lignes. Sa réponse à elle demeurerait vague, mais répondait également à ce qui pourrait se cacher dans l’ombre. S’il fallait confier des sentiments, il faudrait que ça soit à là à quelque chose d’étranger, mais aussi familier.

Dans un nouveau silence, quelques minutes s’écoulèrent, puis des discussions reprirent, paisibles sous la cime d’un arbre majestueux. Un temps pour se ressourcer, loin du Dédale, à faire quelque peu connaissance jusqu’à finalement retrouver la route du devoir et se séparer.

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