Votez
I
II
III
IV
V


Mai 553 AD
 
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
ZvezdanZvezdanArmure :
Pontifex

Statistiques
HP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-bleu1800/1800[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-bleu  (1800/1800)
CP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-rouge1350/1350[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-rouge  (1350/1350)
CC:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-jaune1800/1800[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-jaune  (1800/1800)
Message [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena]   [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] EmptyMer 17 Mar - 20:22
Je déteste cette situation.

Je déteste cette distance, tout le long du chemin. Ce quelque chose de... Cassé, quand on s'est vu. Je déteste cette sensation. Sentir que là maintenant, je suis Pontifex, et que tu es Oracle. Alors que tout était si simple, si... Bon, il y a quelques jours de ça.
Toi dans mes bras.
Moi dans tes draps.

Mais il a fallu que ton ordre soit ce qu'il est. Un rassemblement d'individualité, désorganisé et décousu. Il a fallu que vous jouiez le jeu des secrets inutiles, comme vous savez si bien le faire. Il a fallu que vous fassiez cette erreur qu'ils aiment tous faire avec les suivants d'Arès : nous prendre pour des cons.
Je pense que le message est passé auprès de ton Augure. Ce Pontifex-ci, vous n'irez pas le prendre pour un abruti. Pas sans en payer les conséquences.

Tout aurait pu être si simple, si les enfants du Soleil n'étaient pas si inconstants.
Et à quoi est-ce que je pense, moi, hein ? Cette idée d'ambassade, et te choisir toi... Qu'est-ce qui m'est passé par la tête ? Quel est l'objectif ? Qu'est-ce que j'écoute ? C'est quoi ma raison profonde, hein ?
Tu es la seule Oracle à qui je fais confiance, parmi ceux que je connais. Mais est-ce que j'ai choisi pour ça ?
Est-ce que je n'ai pas choisi par égoïsme ? Pour prolonger nos idioties, quitte à les dénaturer ? Pour... Pour continuer, quitte à te mettre en danger ? Pour être ce guide, comme je t'en avais parlé ? Pourquoi, au final ? Pourquoi est-ce que j'ai fait ça ?

Putain d'abruti. Si tu te soucies d'elle, tu n'aurais jamais dû l'amener ici.

Là, dans le couloir rocheux qui mène jusque vers mes quartiers, je marche d'un pas nerveux, les mains cripsées derrière mon dos. Nous sommes escortés par une garde, quatre hommes en armure. Tu as vu le Dédale, sur notre chemin. Sa facette sale et dangereuse. Là, tu vois mon havre à moi, son entrée. Je n'ose même pas te regarder, alors que tu es toute proche. Je regarde droit devant moi, quelque chose de dur dans le regard. Une colère sourde, froide, silencieuse mais pourtant, tellement bruyante.
Quelque chose de sombre, à mon esprit, dans ma présence. Le noir de mes yeux, tu ne l'as encore jamais vu comme ça, n'est-ce pas ?

J'aurais aimé que tu n'aies jamais à voir tout ça.
Le Moi Pontifex.
Le Dédale.
Le reste.

Quelques mètres de plus, jusqu'à arriver devant un rideau rouge. Ma main se lève.

- Laissez-nous.

Un signe vers là d'où l'on vient, et ma main repart dans mon dos. Les hommes en armure ne demandent pas leur reste et s'éclipsent. Moi, je ferme les yeux, inspire profondément, exprime profondément. Puis je traverse le rideau, le maintient ouvert un court instant derrière moi. Pour toi.

Une grande salle taillée à même la roche de la montagne. Profonde, faite en longueur, des tapisseries rouges disséminées ça et là, des fresques de bataille gravées à même le mur. Tables et divans sur les côtés, entrées vers d'autres pièces disséminées le long de l'endroit, et au fond de la pièce, le fameux trône de pierre. Les divers braseros et torches mêlés aux tons chauds du tissu contrastent avec la froideur de la roche, et le tout donne une pièce majestueuse, mais tout à la fois étrangement intimiste.

Ici, un silence de plomb, perturbé que par le crépitement des flammes. Puis bientôt, par le son de mes pas secs contre le sol de roche. Quelques mètres dans la pièce, jusqu'à tourner à droite. Là, un autre rideau, une autre entrée. Là encore, j'entre, puis t'ouvre le passage.

Là, une chambre. Dans les mêmes tons que la pièce principale, de taille moyenne, joliement mais sobrement décorée. Ici, pas de gravures aux murs. Une armoire, une table adjacente avec deux chaises non loin, un meuble à hauteur de hanche, puis un grand lit aux draps grenats, le genre de lit dont on devine le confort avant même de s'y allonger. Non loin, une ouverture dans la roche, les contours d'une porte sans qu'il n'y en ait une. Là, dans l'obscurité de cette autre pièce, l'on peut deviner un support à torche et une grande bassine. Le reste, plongé dans la pénombre.

- Tu séjourneras ici. Si tu as besoin de quoique ce soit de plus dans la chambre, n'hésite pas à le faire savoir.

Sans te regarder, toujours. Parce que je ne veux pas te montrer ça. Je ne veux pas te regarder tant qu'il y aura cette lueur dans mes yeux. Pourtant....
Pourtant j'ai envie.

Je ferme les yeux, encore une fois. Inspire expire, encore une fois. Puis, quand je les rouvre, je les pose sur toi. Te regarde... Avec ces yeux las. Une neutralité teintée de mal-être.

- Qu'est-ce qu'ils t'ont dit, exactement?

Mais derrière tout ça, une drôle de lueur. Quelque chose qui va avec cette question.
Je veux savoir. Savoir comment est-ce qu'ils ont tournés la chose, quand ils t'ont annoncé la nouvelle. Ton Augure. Je veux savoir ce que tu sais de la vérité. Savoir jusqu'où tu es au courant.

Je sais pas. J'veux...
J'veux juste crever ce putain de silence.
Revenir en haut Aller en bas
https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2032-zvezdan-cardinal-de-
RowenaRowenaArmure :
Cygne d'Euros (Est et Automne)

Statistiques
HP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-bleu1350/1350[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-bleu  (1350/1350)
CP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-rouge600/600[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-rouge  (600/600)
CC:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-jaune1200/1200[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-jaune  (1200/1200)
Message Re: [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena]   [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] EmptySam 20 Mar - 20:01
Garder le silence avait semblé être une bonne idée, sur le moment.

Tant pour ne pas laisser place à des mots indésirables que de saisir le risques de glisser un pardon, ça avait été une bonne chose dans les premiers jours. Une façon de rester quelque peu fière et digne, après l’humiliation qu’avaient subi les siens faces aux Berserkers. Face à lui…

Combien de fois avait-elle cédé à la tempête de ses pensées pour lui en vouloir de tout son corps, et ne pas parvenir à convaincre son coeur de lui en vouloir ? Car pourtant, il y avait tant de raisons de ne rien lui pardonner et de n’engager que le minimum de la conversation. Tant de raisons de se sentir plus bas que terre et éviter de nouveaux coups par de maladroites paroles. Tant de raisons, et rien qui ne suffisait réellement, car autant qu’elle veut être cette oracle fidèle au sien, une part traitre est toujours Rowena qui a connu Zvezdan, loin derrière le masque du Pontifex.

Et pourtant elle savait qu’un jour viendrait où ils se rencontreraient ainsi, pas simplement deux inconnus anonymes dans les rues d’une cité en effervescence, mais deux Eveillés sur l’échiquier d’une guerre, dans une posture très en défaveur de l’un. Elle était ce Pion échoué, laissé à l’action du Roi, peut-être même un Fou qui ne parvient pas à se convaincre que l’homme qui est resté en sa compagnie tout ce temps, la guidant dans ces méandres, est un allié des plus dangereux. D’aucun pourrait dire un ennemi qui profite des faiblesses passées. Et là encore pourtant elle perçoit autre chose, sans certitude de devoir y croire, mais supposant que vu les torts et péchés des Oracles envers les Berserkers, la punition restait douce. Très douce, comparé à ce qu’elle aurait pu s’attendre.

Alors le silence oui, une bonne solution. Garder sa langue et ses mots. Garder ses questions. Garder la distance aussi, car à n’en pas douter, la bulle qu’ils s’étaient crées à Camelot n’est plus.

Ils ne sont pas Rowena et Zvezdan. Ils sont une Oracle et le Pontifex. L’un tenant la vie de l’autre dans sa poigne, assurément. L’un soumis à un titre qu’elle n’imaginait pas être plus utile que celui d’un prisonnier.

Une tourmente, là aussi, de savoir pourquoi. Pourquoi elle, parmi les autres Oracles présents à Camelot ? La vérité lui souffle qu’une pensée égoïste à parlé pour lui. La vérité souffle aussi que cette pensée pourrait être dangereuse. Trop pour elle, et elle le craint. Elle n’ose pas croire que l’homme qu’elle a rencontré au détour du marché, si charmant et charmeur, si doux avec elle irait la blesser ici. Mais il en avait blessé d’autre, laissé entrevoir le masque du Pontifex qui est part de lui. Et elle savait déjà qu’il l’avait. Un Berserker. Mais pourquoi elle vraiment ? Elle s’en doute, mais ils ne peuvent pas.

La bulle a éclatée.

Et il y a le silence maintenu, pour plus de facilité.

Mais comme il pèse entre eux, comme une pierre accrochée sur les épaules. Comme il n’y a rien de cette douceur sucré qu’ils avaient eu, juste l’amertume entre les chocs des pas sur le sol. Ils résonnent lourdement, assourdissant plus qu’ils n’entourent l’environnement. Là, alors qu’ils pénètres des quartiers plus tranquilles du Dédale de Chair, c’en est étouffant. Presque plus que cette autre partie, dégoûtante et horrifiante qu’elle avait tant bien que mal essayé de ne pas regarder. Mais des frissons et tremblement l’avaient parcouru comme milles aiguilles, lorsqu’elle y était. Une douleur entre les voiles des deux mondes, des hurlements saccadés de morts et esprits qui n’ont jamais trouvé le repos. Cet instant l’avait épuisé, terrifié, mais il était vivant, plein d’émotions.

Là, dans ce couloir qui semble sans fin, accompagné de la musique des pas, il n’y a rien qu’une lourdeur.

Un silence à crever qu’elle ne peut pas. Car ce serait céder. Encore.

Alors silencieuse, elle suit le Pontifex, osant à quelques reprises, discrète, de glisser son regard sur son dos, et finalement revenir droit devant elle. Sur ses cheveux, un voile d’une couleur sombre mais un peu vaporeux tombe comme cette première fois où ils s’étaient vu. Il cache parfois son regard, couvre ses épaules et réchauffe tant bien que mal son corps qui sent la fatigue des jours revenir. Camelot était un rêve faux, et la réalité fait mal une fois dehors. Pourtant elle ne laisse pas paraitre ces faiblesses, rien sinon un regard un peu plus terne et une peau plus pâle. Le corps s’épuise, l’esprit l’est tout autant. Et ici, elle devra cependant se montrer, être digne des siens qui n’ont eu d’autres choix que de l’y envoyer.

Pourquoi m’avoir choisi, Zvezdan ?

Elle tourne tant sur ses lèvres, cette question. Mais elle ne la passera pas encore. Pas même quand ils passent différentes pièces, bien moins effrayantes que le reste de cet endroit. C’est bien décoré, plus sobre et froid par les murs de pierre, mais plus agréable que la chair hurlante et suintante. Mais elle n’ose pas plus de regard que ça. Pas même quand il l’invite à entrer dans une pièce, simple chambre qu’elle aurait jugé agréable.

Si tout cela n’était pas arrivé, elle lui aurait tendrement sourit, l’aurait remercié avec affection.

Il n’y a que le silence, même s’il le brise lui.

Elle acquiesce, mais il ne le voit pas. Il ne la regarde pas. Elle peut sentir une colère sourde en lui. Elle ne sait pas si c’est contre elle, mais elle sait que c’est là. Prêt à exploser. Elle le craint, un instant. Et l’autre instant, elle s’en veut. Fou, voilà ce qu’elle est.

Et puis finalement les voilà. Ces prunelles d’abysse sur elle. Son coeur se serre, quand elle y voit dans cette neutralité froide quelque chose au fond de ses yeux. Une douleur qui certainement se reflète dans l’azur fatigué. Quelque chose qui regrette. Quelque chose qui veut, sous une couche de colère que les événements malheureux ont soulevé. Si elle avait été plus sage, elle aurait détourné le regard, ignoré la question pour n’y répondre qu’avec de moindre mots. Pas grand chose vraiment.

Etait-elle encore sage ?

Un peu sans doute, car sa voix n’a plus tout à fait la chaleur d’avant. C’est distant, plus neutre. Un peu enroué aussi, de ces heures de silence. Mais elle le regarde et elle lui parle, tout en ayant peur de laisser parler autre chose que sa raison.

« Qu’est-ce que ça change ? » Demande-t-elle dans un haussement d’épaule peu convaincu, et presque tout de suite, elle le regrette car ça ne lui ressemble pas. Elle n’avait certes pas la preuve que ce que Python ou Célestia lui avaient dit étaient l’entière vérité. Et son intégrité morale lui demandait d’avoir le point de vue de l’autre camp. Mais était-ce bon, finalement, de donner encore plus de raison à cette petite voix en elle, étouffée, de parler plus ? « Tout je suppose. Ils n’auraient pas eu raison de me mentir. Ils m’ont dit ce qu’avaient fait les oracles avant la guerre. Ce qu’ils n’ont pas dit aux Berserkers et les catastrophes que cela a causé. Ils m’ont dit aussi pour tes excès de violence envers Célestia, et le reste aussi. Ce pour quoi je suis là. Et ce que je suis vraiment ici. » Un pantin pas très utile, elle le sait. Quel poids peut avoir l’ambassadeur d’alliés humiliés et sous la coupe d’un autre plus puissant ? Qui pourrait la prendre vraiment au sérieux ? Cette pensée là lui fait mal au coeur : lui, la prend-t-elle toujours au sérieux ?

Comme elle voudrait être énervée.
Comme elle aimerait lui en vouloir réellement.
Comme elle aimerait ne pas donner raison à la colère qu’il a eu.

Comme elle aimerait que sa voix libérée n’ait pas donné à son regard ce soupçon d’éclat en le regardant. Un quelque chose qui demande « Que fait-on maintenant ? »

Courageusement, elle ravale la question au bord de ses lèvres, elle n’a plus rien à faire là car Camelot n’est plus que ce rêve idiot de deux fous qui voulaient s’oublier. Ils le savaient alors, ils le savent aujourd’hui. Le silence retombe, elle détourne les yeux, presque un peu désolée, observant la pièce. C’est sans saveur, ces mots qui finissent par sortir de sa bouche.

« Merci pour la chambre. »

Elle le pense, oui. Elle sait surtout que ce n’est pas pour continuer plus loin, car sa voix pourrait la trahir. Ses pensées aussi.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.saint-seiya-ageofgold.com/t891-rowena-le-paon-de-ceci https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2210-rowena-journal-de-bord
ZvezdanZvezdanArmure :
Pontifex

Statistiques
HP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-bleu1800/1800[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-bleu  (1800/1800)
CP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-rouge1350/1350[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-rouge  (1350/1350)
CC:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-jaune1800/1800[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-jaune  (1800/1800)
Message Re: [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena]   [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] EmptySam 20 Mar - 20:52
Ça serait si facile.
Si facile, d'exploser de colère. De simplement hurler ma rage, dire ses quatre vérités à cet ordre malade que sont les Oracles, et avoir Rowena comme exutoire de cette colère. Ça serait si facile d'écouter cette voix qui me dit qu'elle ne supporte pas cette distance. Qui me dit que je m'en veux. Qui me dit que je t'en veux.
Qui me dit que je nous en veux.

De quoi ? Je sais même plus.

Est-ce que je nous en veux d'avoir été assez idiots pour s'y risquer, ou est-ce que je nous en veux d'être si distants maintenant ? De ne pas aller au bout de notre folie ?
Est-ce que c'est pas un peu des deux ?
Est-ce que c'est pas un peu d'autre chose, aussi ?

Ça se bouscule. Ça se bouscule dans ma tête et c'est insupportable. J'ai juste envie d'être violent. Pas avec toi. Pas avec toi, parce que ça je me le pardonnerais pas. Mais peut-être bien avec tout le reste. Avec le mobilier, avec moi-même. Avec tes « amis » Oracles. Avec l'entièreté de ce monde qui me sort par les yeux, là maintenant. Avec tout sauf toi.
Et je m'en veux aussi, d'avoir ça. Je devrais pas sentir ça. Tu devrais être comme les autres. Une âme que j'ai appris à connaître quelques jours, quelques nuits durant. Que j'ai appréciée, que j'ai partagée. Puis que j'ai laisser partir après comme une étrangère, pour ne jamais la revoir, pour ne jamais m'attacher plus durablement.

Tu devais être un petit chapitre d'oubli parmi tant d'autres, dans cette vie de cauchemars et d'ambitions folles, de guerres et de sang. Et je devais être la même chose dans ta vie à toi, sans doute faite autrement. Et moi, sombre connard que je suis, je te ramène ici. Dans ce cloaque puant, dans ces enfers sur terre.

Je te mets en danger.
Je te risque. Je me risque.
Tout ça pour quoi ? J'sais même pas. Parce que je suis con ? Sans doute ça, ouais.
Un gros con. Un gros con égoïste.

Je déteste ça. Ça fait des années que j'ai pas senti ça. Et ça m'avait pas manqué.
Je me rappelle. Ces sentiments, cette douleur. C'était comme ça, à l'époque. Quand il y avait Ceux qui Comptent Vraiment. Ceux qui Comptent Beaucoup. Beaucoup trop.
C'était plus facile, la distance.

Alors je te regarde, ouais. Cette lassitude malaisée, mal-lunée. La colère n'est pas là quand je pose les yeux sur toi, parce que je prends sur moi de la canaliser. Mais elle attend. Proche, à la surface, prête à mordre.

Et elle ne tarde pas à fondre.
Ma mâchoire se serre. Juste un instant, une braise, dans le regard. Un truc qui me prend les tempes, qui me serre le crâne, désagréable, détestable. Ma réaction, quand tu réponds. Ce quelque chose de détaché. Distant.
J'crois que c'est pire que le silence.

Je retiens une inspiration. Retiens ma colère de se manifester plus franchement. Retiens cette douleur que le courroux cache. Et j'écoute. J'écoute, maintiens un semblant de neutralité le temps de quelques mots. Jusqu'à ce que tu me parles de Celestia. De la violence.
Je peux pas m'empêcher de pouffer de rire.

- Tseh. Excès de violence, ouais.

Tu m'en diras tant.
Si tu savais comme j'aurais pu la défigurer. Si tu savais comme ça m'a démangé.
Si tu savais dans quelle état vous l'auriez récupérés, si j'avais vraiment eu un « excès de violence ».
Oh, je vous l'aurais rendu, oui. Méconnaissable. Brisée. Ruinée. Une parodie d'existence. Voilà ce que j'en aurais fait.

Et tu veux savoir pourquoi je l'ai pas fait ?
Parce qu'au détour de toute cette colère qu'elle m'a inspiré, je lui ai donné une chose. Une seule, simple, unique, mais ô combien importante chose.
Le courage. Elle a eu le courage me dire la vérité. Alors par respect pour ça, j'ai retenu ce que mes pulsions me murmuraient.

Encore une fois, mon regard te fuit. Pas longtemps après ma réplique, en fait. Je te fixe un instant, le sarcasme encore dans ma voix, puis... Puis je me sens mal. Mes yeux s'affaissent, puis roulent au plafond, ma main va chercher ma nuque, et je commence à marcher. Marcher pour pas être immobile. Marcher en rond dans cette salle, le regard au plafond, la colère à l'esprit, la douleur au cœur. Et je t'écoute. Et je m'arrête, un instant. M'arrête net. Reviens poser mon regard sur toi.

- Et qu'est-ce que tu es vraiment ici, au juste?

Une tension, dans mes mots. Dans mon regard.
Vas-y, dis-moi. Dis-moi ce que tu es ici, selon les tiens. Je serais bien curieux de savoir.

Tseh. Merci pour la chambre. Merci pour la putain de chambre....
T'as vraiment que ça à me dire ?

- Et j'imagine que ton Augure t'as expliqué sa grande théorie aussi. Que tout ça, ce grand putain de mensonge, c'était le PUTAIN DE PLAN D'APOLLON, HEIN? Cinq mots. Le temps de cinq mots, ma colère explose. Et elle reste. Elle reste dans le silence, un silence qui te fixe après ces cinq mots. Un silence qui attend. Qui... cherche.

C'est juste un prétexte, ça aussi.
Je préfère être en colère que supporter ce silence.
Je préfère hurler que de subir ces espèces de dialogues distants, comme si on était des foutus étrangers.

Vivement, je marche. Puis, d'une marche sans destination, je passe à une marche qui s'approche de la table, empoigne une chaise, et la déplace brusquement juste vers le centre la pièce. Là, posée sèchement au sol, je m'assied dessus, le dossier à l'avant, accoudé dessus. Et je te fixe.

- Ok, ok. Ils t'ont tout dit, donc. Ok. La colère reste, mais ma voix se calme, baisse. La colère reste, mais quitte les octaves enragées pour devenir plus basse, plus froide. Plus insidieuse. Dis-moi, Rowena. T'en penses quoi de tout ça ? T'aurais fait quoi à ma place ? J'suis curieux.

Le regarde reste. Le regarde est loin de cette malice charmeuse que tu me connais. Terriblement loin.

- Dis-moi. Parle moi.

Et entre les relents de colère, ces deux derniers mots sonnent presque comme une supplique. Si tu y fais attention, tu pourras la voir.

Cette nervosité angoissée derrière la fureur, dans mes yeux.
Revenir en haut Aller en bas
https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2032-zvezdan-cardinal-de-
RowenaRowenaArmure :
Cygne d'Euros (Est et Automne)

Statistiques
HP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-bleu1350/1350[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-bleu  (1350/1350)
CP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-rouge600/600[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-rouge  (600/600)
CC:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-jaune1200/1200[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-jaune  (1200/1200)
Message Re: [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena]   [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] EmptySam 20 Mar - 23:09
Qu’a-t-elle pour se défendre, à part le silence et la distance ? C’est tout ce qu’il lui reste, pour ne pas donner corps à cette voix qui continue de chantonner stupidement dans un coin reculé de son esprit. Qui ose encore lui rappeler ces instants qui auraient dû n’être qu’oubli et amusement, l’espace d’un temps. Là, un baiser volé sans autre raison que le plaisir. Là une caresse et un doux soupir. Un éclatant sourire, un regard qui en dit long… tout ça, qui se permet tournicoter quelque part en elle, et qu’elle ne peut défaire que dans ce silence qui la pèse, mais qui la protège. Il n’y a que ça ici, car elle n’est plus Rowena mais une Oracle.

Et c’est frustrant.

Pour les deux. Et la colère gronde sous l’un plus que sous l’autre, elle le voit. Elle ne le voit que trop bien et ça l’inquiète, si cette colère doit éclater. Elle ne l’a jamais vu contre elle, jamais vu que tourné vaguement vers autre chose, de petits éclats bien doux, comparé à cette profondeur qui obscurcis plus encore ses yeux. Elle le déteste. Elle déteste ce qu’elle voit en cet instant car elle n’est sans doute pas étrangère à ce sentiment qu’elle voit dans ce regard. Sa faute, celle des siens. Et elle se déteste d’autant plus de penser d’une telle façon car il ne mérite sans doute pas une telle reconnaissance et compassion, pas vrai ? Quelle pitoyable Oracle elle fait… Mais elle est bien là, cette rage sous jacente, exprimé par un sarcasme douloureux qui répond à ses mots. Il n’avait encore jamais été comme ça, mesquin avec l’intention de frapper, même un peu. Là dans son coeur, Rowena sent ce battement qui en devrait pas être, cette douleur qui se resserre un peu. Inadmissible de l’avoir. Il ne devrait être rien. Et pourtant…

Elle sait ce que ça veut dire.

Il n’y a que ceux qui Comptent, qui peuvent blesser aussi durement.

Mais elle fait taire encore cette voix, car c’est plus facile ainsi que de la reconnaître entièrement. Là, en ces lieux, en ces instants, il n’y a plus de raison de l’écouter, ni même d’y céder. D’une certaine façon, il est sans doute trop tard.

Ses mots meurent dans sa bouche, sa voix fait silence, et elle le regarde réagir, se déplacer. Une frustration frémissante sous ce Berserker prêt à éclater, et elle, simple Oracle, soumise à ce triste sort qu’il a décidé pour elle. Est-ce là ce que tu voulais, Zvezdan ? Être cruel ? Est-ce que tout ce qu’on a vécu avant ne compte pas ? L’Oracle a effacé Rowena ? Elle pourrait le comprendre, même si ça fait mal.

« Sans doute pas un ambassadeur au même titre que celui tu as envoyé chez nous. » Et ce n’est même pas un reproche, c’est une chose dont elle est presque sûre. Même pas qu’elle lui en veut, parce que le rapport de force est logique. Elle n’est qu’une envoyée ici, qui aura sans doute les mains bien plus liée que l’émissaire qu’il a choisi pour représenter les siens à la Tour des Vents. Elle ne sait pas ce que Python prévoit pour elle vraiment, quel genre de contact ils auront régulièrement. Lui fera-t-il confiance, après ce qui est arrivé avec Zvezdan ? Voudrait-il à ce point maintenir le lien ? C’est une décision compliquée qui ne lui appartient pas de prendre. Elle n’est que la voix, étouffée certainement, de l’Augure en ces lieux.

Pourquoi moi alors ?

Cela murmure toujours, et sans réponse.

Et il n’y en aura certainement pas, car la colère éclate. Cinq mots qui explose le silence avec une violence qu’elle ne s’attendait pas à voir. Ce n’est pourtant pas grand chose, mais la surprise fait sursauter Rowena, écarquiller un peu ses yeux. La violence la frappe même s’il n’use pas des poings, et ils se fixent, sans un mot. Et puis finalement, un pauvre souffle dans sa voix, un acquiescement : « Oui. » Il l’a dit. Oui il l’a révélé, et ce qu’elle a pensé à cet instant n’était certainement pas digne d’une Eminence d’Apollon. Garder le silence, c’est mieux pour ne pas céder.

A nouveau, l’éclat de colère. Le meuble qui tombe, cette chaise malmenée. A nouveau, elle sursaute, un hoquet lui échappe et un geste protecteur la fait serrer ses bras vers elle, sur elle. Elle protège son corps. Le corps de son enfant. Toute cette colère, tournée contre elle, c’est trop. Elle donne un peu de sa faiblesse, car ses yeux se brouillent un peu, le bleu se fonce et le blanc se rougie sur les bords. Elle est fatiguée et inquiète.

Et elle déteste cette colère dans les yeux de Zvezdan.

Ce n’est pas juste. Ce n’est pas ce qu’elle avait apprit à aimer. Ces taquineries dans la voix, cette malice dans son regard. Il n’en est rien, et tout est contre elle.

Pourquoi suis-je là Zvezdan ? Ai-je mal compris ces quelques fois ?

Elle étouffe alors le grincement qui remonte dans sa gorge, souffle pour reprendre son calme. Ce regard qu’elle n’avait pas osé croiser de trop, elle s’y replonge enfin, l’affrontant. Et ne pas garder sa voix pour elle, c’est donner un peu trop aux sentiments. Car on est toujours moins forts face à ceux qui Comptent, et qu’on ne veut pas blesser… Elle ne peut pas se rapprocher, mais la voix elle, ne peut plus si facilement se distancer. Si ça avait été le cas, tout cela ne l’aurait pas autant blessé.

« Tu crois que je t’en veux ? » Un souffle d’abord, mais une émotion qui monte. « Tu crois que je t’en veux pour t’être mis en colère après tout ce que tu as appris ? Après ce mensonge horrible et les morts qu’il a causé ? Tu crois que j’approuve ce qu’il s’est passé ? » Une colère aussi qui grimpe, moins forte, car elle a toujours été plus douce. « J’étais là à l’époque, j’étais dans la Tour. Et je n’avais aucune idée de ça, je ne savais pas qu’un tel secret était gardé. Non je n’approuve pas, et oui je m’en veux de le penser car tout le monde chez les Oracles y trouverait une raison à Sa volonté, mais j’ai trouvé ça horrible. Inutile et horrible. Et une part de moi pourtant le crois, qu’il y avait une raison. Et je comprend que tu sois en colère contre nous. Je comprend pourquoi tu as fait ça. Et je m’en veux encore car je ne devrais pas, ou même te pardonner un peu. Je devrais juste faire ce pour quoi on m’a envoyé et c’est tout. » Et là, elle redescend, cette voix qui c’était emportée. Non sans émotion, mais elle se calme, se meurt sur ses lèvres roses. C’est plus fort qu’elle, ses yeux se détournent. « Je dois garder une distance, et c’est tout. Pas vrai ? » Même pas une vraie question. Et finalement un tremblement dans sa voix, une demande dans la voix : « Tu me l’aurais posé, cette question… si nous ne nous étions jamais rencontrés ? Si nous étions de vrais inconnus ? Est-ce que... ça importerait tant ? » Le souffle dans sa voix tremble un peu plus. Elle n’arrive toujours pas à le regarder. Là, ce timbre de voix, cela ressemble un peu trop à Rowena.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.saint-seiya-ageofgold.com/t891-rowena-le-paon-de-ceci https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2210-rowena-journal-de-bord
ZvezdanZvezdanArmure :
Pontifex

Statistiques
HP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-bleu1800/1800[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-bleu  (1800/1800)
CP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-rouge1350/1350[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-rouge  (1350/1350)
CC:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-jaune1800/1800[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-jaune  (1800/1800)
Message Re: [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena]   [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] EmptyDim 21 Mar - 0:03
- Disons qu'il y a l'ambassadeur qui ambassade ,et celui qui fait ça... Mais qui en profite aussi pour vérifier qu'on ne lui décoche pas quelques autres couteaux dans le dos. Juste au cas-où.

C'est pas comme si les tiens avaient la trahison dans le sang, hein ?
La pensée ne traverse pas mes lèvres, parce que je ne veux pas te blesser. Et parce que … J'ai pas envie de t'associer à ça. Parce que j'ai envie de croire que t'es pas comme ça. De continuer de croire à cette version où les Oracles sont un agrégat d'invidualités chaotique et désordonné. Qu'on y trouve le pire puis le meilleur, et que tu penches du côté du meilleur.
Qu'au finir de tout ça, les vrais fautifs, c'est Apollon et ses Augures.

Cette version me plaît plus. Parce qu'elle m'évite de te mettre dans ce panier de haine. Et pourtant. Pourtant, c'est tentant, de te dire tout ce que je pense des tiens. Juste pour que tu saches. Juste pour que tu saches comme je méprise ton Dieu. Mais là aussi. Une infime part de moi s'en retient. Encore.
Mais je ne peux pas tout retenir.

Alors j'ai cette rage qui hurle. Juste le temps d'une fin de phrase. Juste le temps d'un regard de fureur. Pas contre toi. Vers toi, mais pas contre toi.

Ce que je déteste, c'est cette situation.
Et ce que je déteste encore plus, c'est cette réaction que tu as, quand je m'énerve.
Parce que je vois le reflet de ce que je suis. De ce que tu vois en moi. Je vois cette crainte. Et ça... C'est désagréable. Vraiment. Vraiment putain de désagréable.

Quand je vois, c'est là que ma colère change. Qu'elle est là, mais que je parle plus doucement. Qu'elle est là, mais qu'elle a honte, presque. C'est presque ça oui. Parce que je ne veux pas lire de la peur, quand tu poses les yeux sur moi. Tu m'as donné des reflets tellement plus agréables.
Tu m'as donné ta complicité, ta lueur d'amusement, de jeu.
Tu m'as donné ton envie, ton désir, cette attraction interdite, mais quand même consommée.
Tu m'as donné ces échanges. Ces moments. Ces moments où c'était plus que de la baise. Je crois.

Après tout ça, la dernière chose que je veux voir, c'est de la putain de peur.
Tu me donnes autre chose, finalement. Quand tu me réponds enfin. J'écoute, assis sur ma chaise, une tension qui me traverse le corps. Et les mots coulent. Et les sentiments s'en mêlent, encore.

Je me sens mal.
Parce que c'est pas ça, non. C'est pas ce que je veux que tu comprennes. Putain, c'est même pas ma vraie question... J'veux... J'veux juste pas de ces silences distants. Alors je parle, je m'énerve, j'enrage, je deviens débile. Qu'est-ce que j'en sais au final, de si tu m'en veux ou non... Est-ce que je le mérite pas ?
Est-ce que tu serais pas dans ton bon droit ?
J'sais pas J'sais plus.

- Alors contrairement à tout le monde chez les Oracles, tu n'es pas aveugle. Bon à savoir.Un constat acerbe. Acide. Je les ai assez entendus chez les tiens, ceux qui justifient les desseins cryptiques de ton Dieu avec quelques conneries paresseuses. « C'est la Volonté d'Apollon », « c'est pour le cycle », « ça fait partie de son grand plan »... Alors quoi. J'dois comprendre que le grand plan d'Apollon, c'est de me foutre en rogne jusqu'à ce que je décide de raser son ordre, hm?

J'me demande à la fin.
J'me demande si c'est pas juste ça, non ?
Entre l'agression à Jamir, ça, la guerre vaine d'Italie... Est-ce que tu ne chercherais pas à attiser la colère des enfants d'Arès intentionnellement, Dieu Soleil ?
Tseh. Qu'est-ce que je m'en fous de ça aussi, en fait.

« Juste faire ce pourquoi on t'a envoyé »... Juste garde une distance. Les mots remuent dans mon esprit. La colère s'estompe de mes traits, remplacée par quelque chose qui se fige. Un spleen amorphe, mélancolique, ce mal-être qui est là depuis tout à l'heure. Plus présent.
Un instant le regard au sol. Un regard vague. Misérable. Puis, je relève les yeux vers toi.

- Est-ce que tu penses que j'aurais quelque chose à foutre de l'avis d'une parfaite inconnue ? Voix morne. Voix triste. Voix faible. J'veux... J'hésite. J'veux juste pas que ça se passe comme ça.

« Comme ça ». je mets un moment, avant d'être capable d'expliciter.

- J'veux pas être un étranger. Et j'veux surtout pas que tu en sois une. Mon cœur se serre, douloureux. J'veux pas faire semblant que tu es personne, te montrer ta chambre, puis m'en aller. Là comme ça, sans mot, sans rien. Comme un fantôme.

Doucement, je me lève. J'approche. D'un pas incertain. Vraiment incertain. Loin de ma démarche assurée de d'habitude. Je m'arrête en face de toi. À une certaine distance. Parce que je ne me sens pas le droit de la proximité qu'on a pu avoir.

- J'suis même pas sûr de pourquoi je t'impose ça... Retour de la colère, subtilement. Colère envers moi-même. J'aurais pas dû t'amener ici. Dans cet endroit puant, maudit. J'aurais dû... Un soupir. J'sais pas.

Un rire, amer. Faible. Mes yeux qui se baissent.

- J'suis juste un abruti. Le faux-sourire se ferme. Morne. Désolé. Pour tout ça. J'imagine que t'as raison. Garder une distance, jouer chacun son rôle. J'imagine que...

Mes mots se perdent. Ultimement, cette phrase ne trouvera jamais sa fin.

- De rien pour la chambre. J'enverrai quelqu'un te réclamer si j'ai besoin de gérer un truc vis-à-vis des Oracles.

Juste un moment, mon regard fait mine de monter vers toi. Mais il n'ose pas finir son chemin.

- Bonne journée.

Et mes pas te dépassent, pour me guider vers la sortie.
Revenir en haut Aller en bas
https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2032-zvezdan-cardinal-de-
RowenaRowenaArmure :
Cygne d'Euros (Est et Automne)

Statistiques
HP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-bleu1350/1350[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-bleu  (1350/1350)
CP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-rouge600/600[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-rouge  (600/600)
CC:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-jaune1200/1200[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-jaune  (1200/1200)
Message Re: [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena]   [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] EmptyDim 21 Mar - 1:56
Une réplique acerbe. A ça, elle ne peut pas répondre, elle ne le sait que trop bien. Elle l’imagine trop bien. Même dans sa bouche, elle l’a certainement prononcé autrefois comme une excuse. Une excuse pour guider des actes qu’elle ne pouvait pas contrôler, dont elle n’était pas la source, mais qui faisait parti des Oracles, comme elle. Quelque chose en lequel elle devait se rattacher. Et elle aurait dû le faire aussi, dans ce cas. Mais elle ne peut pas. Elle ne peut pas supporter ce mensonge qui a tant coûté à tout le monde, aux ouailles d’Apollon comme aux Berserkers d’Arès. Des pertes inutiles, cruelles, vicieuses même, et tout ça pourquoi ? « C’est Sa volonté. » Et ce n’est pas une excuse. C’est ne pas assumer ses actes pour les placer sur ceux des plus grands. Ou approuver ce qu’il s’est passé, et être hypocrite sur la fin. Elle n’est aucun des deux, Rowena, et elle n’a rien à répondre à la colère de Zvezdan. Juste une crainte au fond des yeux qu’il s’énerve plus encore, que cette rage se retourne contre elle. Elle ne l’a jamais vu dans ces yeux sombres, elle ne sait vraiment si c’est vers elle qu’il éprouve cette colère, si elle est compté dans ces mêmes Oracles qui ont menti à leur parole.

Elle mériterait de l’être certainement. Elle fait parti depuis si longtemps d’eux… Mais ça lui ferait bien de la peine qu’il l’imagine comme ça. Plus qu’un autre. Plus qu’elle n’a le droit de l’admettre.

Et puis ça s’estompe. Comme si ses mots avaient soufflés quelque chose dans la flamme de la colère. Un instant, cette tension qui vibrait à l’en faire presque tremblée dans la pièce s’amenuise, et elle retourne son regard sur lui, si calme tout à coup. Si absent. Même si yeux s’éteignent. Même ses yeux ne brillent plus, et c’est presque aussi malheureux que d’y voir de la colère. Elle ne devrait pas s’en sentir coupable.

Ils savaient qu’hors de la bulle, le devoir reviendrait. Même si ça n’aurait jamais dû se passer comme ça.

Être des étrangers. Elle non plus, ne l’aurait pas voulu, si la dignité d’être une Oracle n’avait pas frappé, ne s’était pas mise en balance déséquilibré avec Zvezdan, et ces instants de complicité. Le silence était le plus facile pour affronter tout ça. Pour faire son devoir auquel elle ne peut échapper. Et redonner vie à ses souvenirs c’est… c’est peut-être bien impossible à concilier ? Ou c’est ce qu’elle se dit, pour protéger ce coeur en elle qui souffre déjà trop. Beaucoup trop. Vraiment trop. Elle savait qu’elle se blesserait à nouveau avec ça. Alors la distance… la distance en soignerait peut-être la douleur, la rendrait plus supportable, l’éteindrait. Car ils ne peuvent rien de plus ici, dans ces conditions, pas vrai ?

Vraiment, elle ne sait pas quoi dire. Parler encore, ça serait difficile. S’exprimer, ce serait presque impossible. Car elle le coeur et l’âme au bord des lèvres, elle tremble du bout des doigts. Elle le regarde approcher, garder cette distance, frissonner. Un relent de peur. Une franche brise de tristesse et de culpabilité.

Ils avaient fait une erreur en s’oubliant.
Une chance de faire marche d’arrière, et cette fois jouer le jeu des étrangers.
Jouer le jeu de l’oubli, celui des beaux moments et souvenirs.

Et quand il part et qu’elle n’a toujours pas réussi à lui décrocher un mot, c’est trop dur. Fichue coeur qui s’est attaché. Fichu trop donné, quand elle s’était promise de ne plus le faire. C’est ce qu’il faut pour laisser couler un sillon de larmes sur ses joues, alors qu’il ne peut plus la voir. Il est dans son dos, prêt à partir. Ses lèvres ne bougent pas, son souffle est ralentie, son corps rigide et pourtant tremblant…

Si tu le laisse partir sans un mot, ça pourrait être définitivement trop tard.

Et ça serait sans doute pour le mieux, pas vrai ?
Ne pas souffrir comme avant. Ne pas refaire les même erreurs.
Ne pas mettre en équilibre son devoir et son coeur, quand tout cela semble impossible à gérer.
Ne pas avoir à lui pardonner la douleur d’une amie.
Mais perdre cette chaleur qui l’a faite vibrer corps et âme. Perdre ces sourires et ces taquineries. Cette complicité rapide et sincère. Ces jeux, ces sourires. Ces baisers.

La dernière fois à fait si mal, mais est-ce que ça n’en valait pas la peine ?

Un demi-dieu plus facile à gérer que le Pontifex d’Arès ? Elle pourrait en rire d’amertume, si le sanglot ne lui griffait pas la gorge.

« Zvezdan ! »

Elle l’appelle par delà ces larmes silencieuses qui coulent encore un peu. Un revers de la main les essuient, et ses jambes retrouvent leur mobilité. Il a quitté la pièce, mais il est encore là, de l’autre côté. Juste quelques secondes qui s’est éloigné, et elle le rejoint, l’appelle à nouveau d’une voix qui lui demande de se retourner vers elle. Quand les yeux se croisent, la détermination n’est pas aussi évidente qu’elle le voudrait, mais il y a ce soupçon là, en elle.

« Je suis désolée, de t’avoir traité comme un étranger. Je… je voulais… je ne sais pas, que ça soit plus facile en un sens, après tout ça… C’était stupide. » Vraiment, et douloureux. « On savait qu’après Camelot on… on ne pourrait pas garder ça. Même si les choses auraient pu se passer autrement on aurait du contenter se s’éloigner je suppose, revenir à nos vies, mais… » Mais quoi ? Elle n’en sait rien. La chose s’éclaire à peine dans son esprit. Toujours aussi difficile à accepter. « … tu comptes pour moi, vraiment… Tu… » Elle n’arrive pas à continuer, mais elle le dit, les yeux dans les siens, un tremblement léger dans la voix à cet aveux. Malgré cette colère qu’elle lui a vu et qu’elle déteste. Malgré l’humiliation des siens et sa propre volonté d’essayer d’être digne d’eux, il y a cet aveux. Car si les choses avaient été simples, tout cela ne serait pas si grave, si douloureux. Deux étrangers oui. Mais ce n’est pas le cas, elle ne peut plus le nier. « Qu’est-ce... qu'est-ce qu’on fait maintenant ? » Avait-t-elle encore mal lu ces signes, cette tristesse dans ces yeux quelques minutes plus tôt ? N’ont-ils aucune solution qu’ils n’envisageaient pas, quand Camelot n’était qu’une escale ?
Revenir en haut Aller en bas
http://www.saint-seiya-ageofgold.com/t891-rowena-le-paon-de-ceci https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2210-rowena-journal-de-bord
ZvezdanZvezdanArmure :
Pontifex

Statistiques
HP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-bleu1800/1800[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-bleu  (1800/1800)
CP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-rouge1350/1350[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-rouge  (1350/1350)
CC:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-jaune1800/1800[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-jaune  (1800/1800)
Message Re: [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena]   [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] EmptyDim 21 Mar - 12:26
Mieux vaut que je parte avant de nous faire plus de mal.
Mieux vaut que je reprenne mes esprits et que je tire moi-même une croix sur mes lubies absurdes.
Ce sera mieux comme ça, ouais.

C'est ce que je me dis, en passant cette porte. Parce que je ne veux plus de ton silence. Ni de ce quelque chose d'oppressant qui domine la pièce, entre nous. Je ne veux plus m'énerver. Pas pour ça. Pas comme ça. Alors ouais. Ouais, faisons simple. Faisons comme je fais depuis des années maintenant. Tseh.

De toutes les personnes à qui j'aurais pu m'attacher, il a fallu que je choisisse une Oracle.
J'suis vraiment un abruti fini.

J'ai une armée à gérer. Une armée chaotique, qui plus est.
J'ai une guerre à mener. Une guerre désespérée, qui plus est.
J''ai une vie à gaspiller. Un sacrifice sur l'autel de mes ambitions.

Alors je dois être seul. Autrement, le reste ne sera qu'un sacrifice de plus à faire, le moment venu.
C'est avec cette résolution que je finis par quitter la pièce. Cette résolution qui me dit que c'est pour le mieux, pour tout le monde. Parce que crois-moi Rowena : Vivre quelques jours dans l'oubli avec moi, c'est facile, plaisant, c'est tout ce que tu veux. Vivre plus longtemps dans le réel avec moi, c'est une autre histoire.
Quand sourires, caresses, confessions et bien-être sont remplacés par bataille, sang, politique et prise de tête, tout change. Tout change très vite.

Je me les répète. Je me les répète en boucle, les bonnes raisons de quitter cette pièce. Une façon s'affirmer ma décision. Et pourtant, peu importe combien de fois je me le répète, peu importe la conviction que j'y mets...

Quand je t'entends appeler dans mon dos, j'ai ce frisson qui me parcoure.
Un frisson de je-ne-sais-pas-quoi. Effroi, espoir ?
Mes pas s'arrêtent. Et je mets un temps, avant de me retourner. Un temps, pour fermer les yeux, reprendre mes droits sur ce visage qui menace de se décomposer dans une bouille d'émotions, si je ne fais pas attention. Un temps pour reprendre contrôle. Puis je me retourne. Puis je te vois.

Puis j'ai ce pincement au cœur.
À cheval entre culpabilité et colère. Parce que je vois ce tracé humide, au coin de ton œil. Parce que je sais à qui tu le dois. Et que j'ai des envies de brisé de miroir, là maintenant.

Mais je t'écoute. Je t'écoute, aussi confuse que moi, aussi désemparée. Je t'écoute lancer ce constat que j'ai déjà fait, celui où je suis le fautif. C'est moi, l'idiot qui t'a amené ici. C'est moi qui ait été stupide dans cette histoire.
C'est fou comme je peux être malin le reste du temps, et devenir un pauvre débile dirigé par ses émotions, comme les sentiments s'en mêlent trop.

Tu comptes pour moi aussi.
Je plonge mes yeux dans les tiens. Une intensité forte, éloignée de ma colère et de mes sentiments négatifs. Quelque chose d'émotif. Une lueur qui pétille, dans le noir de mes prunelles. Et j'approche. J'approche, pour poser une main sur ta joue. Essuyer cette larme descendue creuser ta peau. Ma seconde main se lève, et va chercher ton autre joue. Là, dans ma poitrine, je sens ce battement rapide, trop rapide. Nerveux. Là dans mon esprit, ça s'emmèle, se croise, se contredit. Chaotique.

- C'est pas à toi de t'excuser, Rowena. C'est moi qui... Un rire, gêné. C'est moi qui ait été idiot. De t'amener ici. J'ai essayé de rationaliser, tu sais. « T'es le seule Oracle à qui je fais confiance », « les autres ne survivraient pas deux semaines », « si c'est pas quelqu'un que je connais, ça se passera mal »... Mais...

Un sourire amer. Entre honte et confidence.

- La vérité, c'est sans doute plutôt que j'ai été un connard égoïste qui voulait que ça dure un peu plus longtemps. ça. Et tu sais de quoi je parle, hein? Même si c'est dangereux pour toi Pour moi. Même si ça passe par ces affaires politiques... J'voulais faire comme on a dit. Un soufflement de nez. Jouer le guide. Partager une danse ou une chanson, dans un coin de la région. Partager encore quelques moments. La vérité c'est que j'ai pas réfléchit.

Une caresse du bout du pouce, sur ta joue.

- La vérité c'est que je suis pas si malin que ça. La vérité c'est que... C'est que je n'ai plus de mots. La suite ne me vient pas, dans le bordel désorganisé de mes pensées. Alors je te fixe, avec ce « que » qui traîne en longueur, qui ne trouve pas sa suite.

Parfois, la vérité ne peut pas passer par les mots.

Une pulsion. Un cri de mon instinct, pour finir cette phrase. Mon dos qui se voûte, mes yeux qui se ferment, et vivement, mon visage qui se penche pour aller chercher tes lèvres. Une passion de cœur qui bat, plus qu'une passion de corps qui demande. Doucement, mes mains glissent jusqu'à tes hanches, pour te rapprocher. Pour foutre un dernier coup de marteau à cette foutue distance, depuis des jours de voyage. Pour te retrouver, toi Rowena, derrière l'Oracle.
Pour te donner cette chaleur un peu folle. Et pour essayer d'aller chercher la même chez toi.

Puis finalement, me reculer un peu. Te regarder dans les yeux.

- J'aimerais beaucoup que tu sois égoïste, toi aussi. Un maigre sourire. Mais j'ai pas le droit de te demander ça.

C'est pas à moi de décider.
La sagesse voudrait que je te renvoie parmi les tiens, et que j'aille réclamer un Oracle inconnu pour prendre ta suite.

Mais je ne sais même plus si je veux être sage ou non.
Revenir en haut Aller en bas
https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2032-zvezdan-cardinal-de-
RowenaRowenaArmure :
Cygne d'Euros (Est et Automne)

Statistiques
HP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-bleu1350/1350[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-bleu  (1350/1350)
CP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-rouge600/600[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-rouge  (600/600)
CC:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-jaune1200/1200[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-jaune  (1200/1200)
Message Re: [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena]   [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] EmptyLun 22 Mar - 0:42
Tu l’as retenu, et maintenant ?

Que faire, dans toutes cette situation qui les opposent et les éloignent ? Que faire, de toute cette colère que le devoir réveille, de toute cette prudence que la raison appelle ? Tout ce silence aurait dû demeurer, toute cette distance aurait dû rester pour éviter les pièges de la douleur et du danger. Mais il s’est rompu par la tension de rage et l’intensité des émotions. Car se prétendre être deux étrangers, ça ne fonctionne pas quand les sentiments entrent en jeu. Ca n’en fait que plus mal, et cela ne peut être ignoré éternellement. Et pourtant, garder le silence aurait été le plus sage à faire. Le plus facile, comme elle le croyait. Elle le croit encore, Rowena. Mais s’y tenir est désormais impossible. Alors il faut faire face aux mots qui s’échappent, aux regards qui en disent plus encore.

Tu lui as parlé, et maintenant ?

Et maintenant elle ne sait plus quoi faire, perdue dans les tourbillons de pensées qui hantent son esprit, incapables de s’aligner pour former quelque chose de cohérent qu’elle parviendrait à rajouter. Alors la voix se tait, la question est posée et elle le regarde, espérant y lire la même vérité qu’elle a donné avec ses yeux. Elle voit tous le chaos qu’elle exprime elle même, elle voit l’incertitude nerveuse qui s’empare du corps, comme elle le vit en cet instant.

Ils sont deux Fous qui savent parfaitement ce qu’ils risquent. Et pourtant ils sont deux Fous qui ne savent pas du tout ce qu’ils doivent faire, ou ce qui a pu les mener à ce carrefour décisif. Un chemin pour faire marche arrière, car il est encore temps. Et un autre plein d’inconnus et d’ignorance, mais avec ce quelque chose qu’une bulle née à Camelot avait fait grandir entre eux. Il ne faudrait pas grand chose, pour les ramener, ces instants là inoubliables, qui n’auraient dû être que… Des instants.

Il te parle, se confie. Et maintenant ?

Ce « que » qui n’a pas de fin. Qu’elle attend avec un regard désespéré, attentif. Une vérité qui ne sort pas, car les mots ne peuvent parfois pas les décrire correctement.

C’est trop risqué de se l’entendre dire.
Se le montrer, sans que la voix ne s’en mêle, c’est encore un peu se draper de déni.

Mais comme elle l’aime, ce que cache ce déni et chevauche toutes ses émotions. Faisant fi de toute raison, elle voit chaque mouvement qu’il entame vers elle avec une lenteur affligeante, lui laissant toute l’occasion du monde pour s’y échapper. Mais elle ne le fait pas. Comme attiré, deux aimants inconscient, elle s’approche doucement, penche le visage vers lui, ses lèvres trouvant celles de Zvezdan sans même y penser quelques secondes. C’est instinctif. C’est désiré. Et ça dit tout ce qu’ils ne peuvent pas dire. Tout ce qu’ils savent qu’ils ne doivent pas suivre, quand bien même tout en eux le hurle.

Ne pas être Zvezdan et Rowena, là où ils ne veulent que ça, encore un instant. Encore et toujours plus.

Assoiffés dans un désert, qui ne savent plus contenir vraiment ce sentiment qui les a attrapé. Un peu trop bien attrapé même.

Et maintenant ?

Des yeux à nouveau un peu humides le regarde, alors qu’il remet une distance raisonnable entre eux. Yeux dans les yeux, le choix lui est donné, et à nouveau, elle voit dans son esprit se dessiner ces deux chemins. Et pendant de longues minutes, l’un est sérieusement envisagé, comme si tous les devoirs qu’elle porte sur elle n’existaient plus. Elle oublierait presque ce qui l’a mené en ces lieux sinistres, ce pourquoi elle et Zvezdan se sont querellés. Les Oracles, les Berserkers, tout ça n’est plus. Comme dans ses souvenirs à Camelot.

Mais rien ne pourra ramener cette paix factice qu’ils s’étaient construit.

Rien.

Alors maintenant, si elle doit être égoïste, elle devra malgré tout faire preuve de raison.
Car l’égoïsme pur lui à trop coûté. Lui coûte encore.

Comme prise d’un léger froid, après cette étreinte qui lui a rappelé toute la chaleur que pourrait promettre un certain chemin, elle resserre ses bras sur elle, caressant des doigts ses épaules tatouées que cache son voile. Elle réfléchit, sous ses prunelles embrumées, et tout cela porte encore cette douleur d’un poids qu’elle ne peut éviter. Il l’a déjà vu ce regard. Il l’a vu après un autre aveux…

« Je l’aimerais aussi. Comme j’aurais aimé pouvoir m'habituer à nos instants ensemble. » Espérer plus. « Mais j’ai peur d’être égoïste. J’ai peur de le payer encore. Même si je l’aimerais tant, Zvezdan, si tu savais… » C’est soufflé avec tant de douleur, à le regarder. Comme si elle espère encore qu’il pourrait lui donner la chance de prendre cette décision pour elle. De tomber, et elle l’y suivrait. Mais ça ne serait pas juste. Et ça serait encore une fois prendre le risque stupide de confier sa destiné à un autre. Se refuser le choix, et en payer le prix. Quoiqu’on a toujours le choix. « Qu’est-ce que ça ferait de nous, si l’on continuait ? On ne peut plus juste prétendre être Rowena, Zvezdan et rien d’autre. Si les choses ne se passaient pas si bien ? Si une guerre éclatait ? Comment pourrait-on continuer ? » Elle souffle, dans l'inquiétude de ses pensées. Entre autres milles choses qui pourraient briser ce petit quelque chose qui est là, entre eux. Des choses qu’elle n’évoque pas et qui sont secrètes. D’autres auxquelles elle ne pense pas mais sait qu’elles existent. Être égoïste, pour souffrir encore plus, parce que quoiqu’il arrive à la fin, des chaines l’entourent, et le devoir l’appelle ? Mais être égoïste et vivre. Vivre et ne pas être le miroir brisé de ses erreurs.

Alors elle se rapproche à nouveau, cassant la distance qu’il a remise. Des mains frêles qui attrapent l’une des siennes, et l’autre se posant sur sa joue. Pour chacune d’elles, un tremblement léger. « Je n’ai jamais autant eu envie d’être égoïste qu’à cet instant, tu sais ? Si… si je le pouvais… » Elle ne le pourra peut-être pas, à la toute fin. Et bizarrement là, elle rejette cette pensée, même si elle sait que ça sera toujours là. « … j’aimerais l’essayer. Avec toi. Pour ces instants là. Une danse, une chanson, jouer le guide et s’habituer à ça. Si tu le veux aussi. Tout aussi peu raisonnable que ça soit. » Et là, un éclat de son petit sourire au coin des lèvres. Un soupçon de lumière sur son visage, qui oserait ramener à des jours plus beaux.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.saint-seiya-ageofgold.com/t891-rowena-le-paon-de-ceci https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2210-rowena-journal-de-bord
ZvezdanZvezdanArmure :
Pontifex

Statistiques
HP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-bleu1800/1800[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-bleu  (1800/1800)
CP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-rouge1350/1350[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-rouge  (1350/1350)
CC:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-jaune1800/1800[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-jaune  (1800/1800)
Message Re: [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena]   [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] EmptyLun 22 Mar - 3:16
Ouais. Exactement ça, ouais.
Là contre tes lèvres, quand j'oublie tous le reste.
Là contre tes lèvres, où je me sens si léger. Si bien.
Là contre tes lèvres, où cette folie est la plus douce.

C'est exactement ça. Ce truc qui me tiens en otage, quand je pense à....
Quand je pense à nous.

Je vais chercher tes yeux. Je vais chercher pour voir ce que je vois dans l'éclat de ton regard, alors que... Alors que je te parle. Que je te parle ces choses folles, insensées, irréalistes. Débiles, même. Franchement, foutrement débiles. Des âneries que la logique peut pas accepter. La raison me dirait que le jeu n'en vaut pas la chandelle, oui. Que j'ai plus important à gérer, que c'est trop instable pour notre bien à nous deux, que je m'en sortais très bien jusqu'ici...
Mais je l'écoute pas, là maintenant, ma raison.

Alors sois-le.

Sois égoïste, si tu as envie de l'être.
C'est ce que mes yeux te disent. Mes yeux te disent de sauter, puisque tu en as tellement envie. Mes yeux brillent de cette folle idée que je veux entendre de tes lèvres. Moi aussi je doute. Moi aussi j'ai peur. Mais là, là maintenant... Plus je t'entends en parler, et plus j'ai envie que tu cèdes.

- Des idiots. Voilà ce que ça ferait de nous. Non, on ne peut pas. Mais on peut être Rowena, Zvezdan, et autre chose. Simplement composer les deux. Voilà ce qu'on peut être. On verra à ce moment. voilà si les choses se passent mal. On continuera. Promis.

Dis-moi, Rowena.
Est-ce que quelqu'un t'as déjà fait une promesse aussi irréaliste avec autant de conviction dans le regard ?

Qu'ils aillent se faire foutre, les doutes. Qu'ils aillent se faire foutre, les Dieux et leur jeu. Tout le reste. Tout ça. Je joue assez votre mesquine petite mascarade, je joue assez mon bon rôle de pion. Alors vous me donnerez ça au moins en contrepartie. Et si vous refusez de me le donner, alors je l'arracherai. Est-ce que je m'en mordrais les doigts, cette fois-ci aussi ?
Peut-être. Mais ça, c'est comme les choses si elles se passaient mal.
On verra à ce moment.

Mes mains miment les tiennes. Une sur ta joue, une refermée sur celle plus fine que tu me donne, un pas pour encore me rapprocher. Mes yeux dans les tiens, et un drôle de sourire sur mes lèvres. Un sourire plus grand, quand tu me réponds. Plus.. Fort. Quelque chose d'émotif, dans le noir de mes prunelles. Quelque chose qui tremble, mais qui ne coule pas.

- Tu sais... Je devais plus me risquer à tout ça, normalement. J'ai décidé il y a quelques années de ça. Ne plus trop m'attacher, garder une distance. Des amis, mais pas des indispensables. Des conquêtes, mais pas des amours. Une nuit, peut-être deux, peut-être un peu plus, mais jamais trop. Je te dis tout ça d'une voix calme. Une voix de conte. Avant, j'ai risqué, et je me suis blessé. Plusieurs fois. J'ai fini par me dire que j'devais être prudent. Que j'devais être distant. Pour.. Tu sais. Pour avoir personne à perdre.

Pour ne pas avoir à craindre de sacrifier des gens sur le chemin. Pour ne pas angoisser de perdre quelqu'un de cher.

- Et là, j'suis là, j'te regarde et... Et j'me dis que je veux bien prendre le risque de te perdre, si c'est le prix à payer pour t'avoir.

Une émotion dans les mots. Dans les gestes. Fébrile. Tu comprends ce que je te dis, Rowena, hein... ? Tu comprends à quel point c'est fort. À quel point c'est insensé. Et tu le vois sûrement, sur mes traits. Tu le sens peut-être, dans ma poitrine. Ce cœur qui s'emballe. Une nervosité émotivé.

De nouveau, je m'approche. De nouveau, je ferme les yeux, puis penche mon visage. Mais quelque chose d'autre. Un premier baiser, contre tes lèvres. Un second, puis un troisième. Trois douceurs, déposées doucement. Puis là, souffles mêlés, je n'arrive plus à le retenir.

- Je t'aime.

Et pour sceller les mots, je scelle ta bouche, d'une embrassade plus longue, plus passionnée, plus effrennée. Avec mes mains qui passent à tes hanches, pour te rapprocher de moi.

Je te le dis, puis je prends tes lèvres, comme pour te prendre en otage avec ces mots. Ces mots qui m'ont brûlés les lèvres un trop long moment. Je me suis interdit de le penser, puis de le dire. Maintenant... Je m'interdit de le retenir.

Je te le dis, avec ma voix.
Je te le dis, avec mes lèvres.
Je te le dis, avec mon corps. Mon cœur.

Je te le dis, et peu importe si c'est soudain. Là, au cœur de notre étreinte, je me sens plus léger. Plus libre. Plus... Moi. Libéré du poids d'une ancre que je me suis imposé moi-même, y a quelques années de ça.
Le poids d'une interdiction qui ne me ressemble pas.

Je t'embrasse, là dans mes bras. Et de toutes les fois où je t'ai volé les lèvres, c'est celle-ci, celle où je me sens le plus voler. Ta chaleur, ton souffle, ta peau, ta présence. Tout ça, je ne veux plus te le prendre en pensant que c'est peut-être la dernière fois.

J'veux plus penser à « quand il faudra partir ».
J'veux rester. Et je veux que tu restes.

Revenir en haut Aller en bas
https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2032-zvezdan-cardinal-de-
RowenaRowenaArmure :
Cygne d'Euros (Est et Automne)

Statistiques
HP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-bleu1350/1350[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-bleu  (1350/1350)
CP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-rouge600/600[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-rouge  (600/600)
CC:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-jaune1200/1200[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-jaune  (1200/1200)
Message Re: [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena]   [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] EmptyJeu 25 Mar - 2:48
Tu te souviens, Veena, ce que ça fait d’être égoïste ?
Tu te souviens, de la sensation grisante de n’appartenir qu’à toi, de ressentir les choses pleinement et de tout ton cœur ? Non, évidemment pas. Tu ne parviens plus à toucher pleinement cette saveur du bout des doigts, car ça fait trop longtemps que tu as laissé de côté ces sensations pour plutôt donner que recevoir. Tu t’es offerte toute entière à ton devoir envers les Oracles et Apollon pour expier ce que l’égoïsme t’a apporté.

Mais te souviens-tu, Veena, comme c’était bon d’être égoïste parfois, et de vivre au-delà des simples choses que l’on exige de toi ?
Combien les douleurs que ça a fait naître ont pu valoir le coup ? Combien les pertes peuvent parfois être supportées par la félicité de tout ce sentiment que tu te refuses ?
Même à lui, Lykeios, tu n’as pas dit ces mots que tu retiens à Zvezdan. Il ne les a pas dits non plus mais vous le saviez. Vous pouviez encore faire mine de l’ignorer, même si ça n’a pas éloigné ta douleur.

Ce que l’égoïsme te rappelle, Veena, ce n’est pas tant ce que tu as pu perdre après, mais avant… Toute la souffrance qui t’a rongé, et qui te ronge encore car rien ne pourra jamais te faire oublier le sacrifice que tu as fait. Si tu avais su, à l’époque, tu ne l’aurais jamais consenti. Jamais tu n’aurais donné ta chair si précieuse, fruit d’une vie nouvelle, pour tout ce qui est arrivé ensuite. Quand tu y penses aujourd’hui, c’est là que tu te sens encore plus égoïste… d’avoir choisi ton devoir plutôt que les vies que tu as portées.

L’égoïsme t’a tué à petit feu. Il a tué tes filles. Il te tue encore.
Tout aussi bon qu’il fut, parfois… tout autant que tu le désires là maintenant, rien n’effacera cette peine qui marque ta peau, ton cœur, ton âme. Rien.

Et pourtant, tu cèderais bien là, quand Zvezdan te fait ces promesses. Tu cèderais car tu en as autant envie que besoin. Besoin pour te rappeler que quelque chose compte dans ta vie. Besoin d’une chaleur qui réanime ta flamme. Ne plus être juste le miroir brisé que tu observes chaque jour et que tu veux oublier.
Le réparer un peu, c’est ce dont tu as besoin.
Être égoïste, juste ce qu’il faut.


***

Là elle y pense, face à lui. Ces promesses folles qu’elle pourrait croire tant elles sont dites avec le cœur. Ça, elle le voit dans son regard et elle refuse de penser que celui-ci ment. Car il y a bien des choses qu’elle a vu dans ces yeux d’abysses, et cette promesse lui prend le cœur et la conscience. Des idiots oui, mais avec une chance d’essayer. Une chance de continuer. Une chance de retrouver ce qui a été abandonné dans quelques chambres à Camelot et au détour des rues animées. Elle lui sourit, devant cette promesse. Un sourire qui semble dire « D’accord, je te crois. Continuons. ».

« Promis. » Souffle en retour sa voix, accompagnant tout ce que peuvent dire ses yeux.

Et elle prend sa décision, aussi peu sage soit-elle. Aussi égoïste est le choix. Car elle y aspire tant, dans la froideur de ces veines qui ne sont pas les siennes. Juste de donner corps à ce sentiment qui fleurit dans son cœur à son insu et qu’elle ignore depuis longtemps. Juste, peut-être, en exposer quelques soupçons ici et là, et tenter leur chance dans ce qu’ils veulent tous deux. Là, main dans la sienne, le regard plongé dans le sien, elle ne sait pas encore ce que réserve demain, mais elle veut croire qu’au moins ça sera avec lui. Même si demain la réalité doit les rattraper. Même si demain la réalité doit peut-être les séparer, les voir ne pas être Rowena et Zvezdan mais une oracle et un berserker… S’il y a un « être ensemble » qui suit, alors les choses doivent pouvoir se mêler. Elle veut y croire, tant ce qu’il dit murmure la vérité.

Murmure un sentiment qui la fait frissonner dans tout le corps.
Chantonne à son oreille qu’il en dit trop, et pas assez en même temps. Et même si elle veut continuer, elle craint les mots car ils sont plus réels que jamais.

Elle l’a laissé approcher, l’a laissé prendre ses lèvres par trois fois dans un baiser. Chacun enveloppés de chaleurs. Chacun animant un peu plus le feu dans ses veines d’un sentiment plaisant autant qu’il lui fait peur. Ça n’a rien à voir avec l’attirance purement charnelle qu’ils ont eu. C’est doux et fort, intense, dit avec le cœur plutôt que le corps.

Elle n’a pas reçu ces mots depuis si longtemps…
Ni ne les a donnés depuis longtemps non plus…

Et quand il les prononce tout contre elle, là sur ses lèvres qu’il scelle d’un baiser, elle veut lui dire de les reprendre car elle a peur. Peur d’elle-même lui confier l’entièreté de ce sentiment, et avec lui cette part d’elle qui bat un peu trop fort dans son corps et tambourine à ses oreilles. Et puis elle se laisse fondre dans ses bras, dans son baiser qui ne semble jamais prendre fin. Soufflé par l’intensité de ce qu’elle ressent, non sans lui rappeler que la douleur de la perte fera tout aussi mal que l’instant lui fait du bien.

Il l’a dit pourtant : ça en vaut la peine, et elle le pense aussi.
C’est ça, son égoïsme, faufilé entre ses chaines.

C’est un long moment, une longue embrassade où elle n’espère pas y mettre. Il leur faut pourtant respirer dans cette étreinte et doucement, elle éloigne ses lèvres de celles de Zvezdan, mais ne quitte pas la protection de ses bras. Son front doucement se pose sur le sien, son regard encore un peu voilé ne quitte par les prunelles sombres qui l’observent. Un petit sourire sur ses lèvres rougies, à le regarder. A essayer de se faire à cette réalité qu’il a prononcé et qui est la leur.

« Nous avons tous les deux échoués de ne pas nous attacher aux gens je crois. Dans notre monde, ça fait trop mal de se donner comme ça. Et moi aussi avant, je m’étais dite de ne plus m’y risquer. » Ça n’avait pas tenu bien longtemps. Elle souffle un peu du nez, désabusée d’elle-même, mais gardant son petit rictus malgré tout. Elle vient prendre ses lèvres dans un baiser, quelque chose de doux et léger. « Mais que je sois maudite encore, qu’importe... » Une petite voix, presque un murmure pour elle, ou une prière à un autre. Ses yeux se ferment alors qu’elle repose son front contre lui : « Moi aussi je t'aime, Zvezdan. » Là chuchoté contre lui, réchauffant son cœur et son âme, elle laisse les mots se faire un aveu tremblant. Pour ces martellements de vie qui la traversent, lui redonne l'envie de se battre, tout ça vaut la peine. D'être égoïste et honnête, en priant que tout cela ne s'arrête pas. Puis elle rouvre les yeux, un pétillement au fond des iris bleus. « Nous sommes doués aussi pour l’avoir ignoré un moment, pas vrai ? » Quand elle y repense, elle se souvient de toutes ces fois où cette petite voix dans sa tête avait été ignorée et repoussée dans un coin lointain de son esprit. Aujourd’hui, elle ne murmure plus, comme rassasiée par cet instant.

Et elle, Rowena, de se sentir plus légère, presque plus confiante, maintenant qu’elle n’a plus à le retenir. Sur ça, il n’y a plus de doute.

A l’avenir, ils se sont promis de continuer.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.saint-seiya-ageofgold.com/t891-rowena-le-paon-de-ceci https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2210-rowena-journal-de-bord
ZvezdanZvezdanArmure :
Pontifex

Statistiques
HP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-bleu1800/1800[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-bleu  (1800/1800)
CP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-rouge1350/1350[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-rouge  (1350/1350)
CC:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-jaune1800/1800[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-jaune  (1800/1800)
Message Re: [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena]   [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] EmptyVen 26 Mar - 23:51
Si tu savais comme il me fait sourire, ce mot que tu me rends.

« Promis ». Et j'ai envie d'y croire à cette promesse. Celle qu'on se fait. J'ai envie d'aller jusqu'au bout peu importe ce que le monde nous dit. Je n'ai jamais vraiment aimé écouter le monde, tu sais. Écouter ce que la Masse veut, plutôt que ce que moi je veux.

Alors oui, tout ce que je te dis, c'est vrai.
C'est vrai, que je ne devais plus me risquer à tout ça. Pour moi, et pour les autres. Je devais me murer dans la solitude de mes ambitions. M'entourer, mais jamais trop m'attacher. M'attacher, mais pas me lier, plutôt. C'était le compromis que je m'étais proposé : Je ne voulais pas devenir une espèce de chose froide et distante sans sentiments ni relations. Mais je ne voulais plus vivre et faire vivre le risque d'une vie à deux.
Ce feu pourtant si bon, je ne voulais plus m'y brûler.

Mais tout ça tu vois, je le conjugue au passé. Parce qu'au présent, là maintenant... Au présent j'ai ce cœur qui bat fort, cette nervosité fébrile qui me traverse le corps. J'ai tes yeux et ce que je peux lire dedans, j'ai ta main. J'ai ta proximité, ta chaleur.
Je t'ai toi. Là, tout proche.

Et ça me vient. Ça me vient comme une impulsion, un besoin. Te dire les mots. Te les dire d'abord avec le corps, puis avec ma voix. Te garder au creux de cette étreinte, au cœur de cette embrassade, à la fois pour sceller ma déclaration, puis... Puis peut-être pour me laisser savourer cet instant encore un moment, avant d'avoir à te regarder de nouveau. Peut-être un fond d'appréhension. Parce que ce saut que je fais, rien ne t'engage à le faire avec moi. Mais ce saut, c'est un saut qui se fait à deux.
À deux, on vole.
Tout seul... Tout seul, je saute, puis m'écrase au sol après une longue et douloureuse chute.

Mais je saute quand même en premier. Parce que j'y crois. Ce qui ne m'empêche pas d'avoir cette nervosité qui bat dans ma poitrine, quand nos lèvres se délient...
Ce qui me rassure en premier, c'est ton regard.
Puis ton sourire
Puis ta proximité. Tu reste là, au plus prés. Tu reste tout contre moi, après l'avoir entendu.

Je t'écoute. Là, tout prés, ton front contre le mien, mes mains à tes hanches. Je souffle doucement du nez. On est deux à avoir eu ce dialogue avec soi-même, avant, hein... Cette discussion où on s'est dit qu'il faudrait faire attention, maintenant. Qu'il faudrait être prudent, distant. Et tous les deux, on a finit par oublier cette discussion. Le temps d'une journée, puis d'une nuit, puis d'une mâtinée, puis d'autres petites errances supplémentaires encore...
Et finalement, le temps d'un Je T'aime.

Là après un ultime baiser, je t'entends me le dire. Me le répondre. Et je garde les yeux fermés un instant. Je garde ce quelque chose qui me monte au cœur au fond de moi un instant. Juste un instant. Puis mes bras t'entourent et mon corps se rapproche encore pour t'enserrer tout contre moi, et te porter jusqu'à décoller tes pieds du sol et tourner une fois, puis te reposer au sol... Et rouvrir les yeux.

- Si tu savais comme j'me sens plus léger. Plus moi. Plus nous, en fait. Mieux. Je te fixe avec ces yeux sombres qui brillent d'un éclat intense, pareil au tiens. Si tu savais comme ça fait bien d'envoyer paître cette résolution que je me suis imposé à l'époque... Comme ça fait du bien d'être idiot, encore.

- Enfin... Mon petit doigt me dit que tu sais, justement.

Un sourire complice. Qui disparaît brièvement, juste le temps de …

- J'suis désolé pour tout ça. De t'avoir fait peur aussi. C'est juste... Un soupir. J'avais peur de t'avoir perdu à cause de toute cette merde. Ça et... ça et la colère.

Colère contre eux.
Parce que je ne les oublie pas, ceux restés à Rome. Ceux à qui je donne une dernière chance, mais qui partent de loin.

- On est forts quand même hein... Nos deux vœux de distance respectifs, et... Et on arrive à s'enticher l'un de l'autre entre Berserker et Oracle.

Un rire, brièvement. Puis, quelque chose de plus sérieux dans mon attitude.

- J'te dois toujours une visite de la région. J't'avais parlé de te faire profiter un peu du monde en dehors de ta cage dorée, là-bas... J'crois que c'est ce qui m'a motivé, aussi.

Ce qui m'a motivé à t'amener ici, malgré les risques.
Ça, et l'égoïsme.
Revenir en haut Aller en bas
https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2032-zvezdan-cardinal-de-
RowenaRowenaArmure :
Cygne d'Euros (Est et Automne)

Statistiques
HP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-bleu1350/1350[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-bleu  (1350/1350)
CP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-rouge600/600[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-rouge  (600/600)
CC:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-jaune1200/1200[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-jaune  (1200/1200)
Message Re: [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena]   [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] EmptyLun 29 Mar - 23:25
Comme elle se sent légère après la confession qui pesait sur son coeur. Comme elle se sent légère, même si les martèlements de celui-ci assourdissent ses oreilles et les sentiments qui l’assaillent submergent ses pensées. Mais ce n’est rien face à la libération et la légèreté qui s’empare d’elle, cette impression que tout va bien malgré la réalité dehors. Ce sentiment que là, dans ses bras, le reste n’importe pas tant que ça et qu’ils pourront y faire face, ensemble. C’est stupide certainement, cette candide félicité qui étouffe tout le reste, et elle sait qu’en dépit de toutes ses prières, une chaine reste là attachée à son âme, à ses souvenirs. Mais peu importe oui, d’être naïvement heureuse dans l’étreinte de l’amour. Car au moins, il n’y a plus la froide solitude pour l’épauler de ses craintes. L’avenir ne la fera pas marcher seule. Du moins, c’est ce que la légèreté de son égoïsme lui fait ressentir.

Et c’est bon, de retrouver le goût de ces émotions si longtemps abandonnées au profit d’une sagesse plus prudente.
C’est bon, l’imprudence des sentiments.
C’est vivant, en elle. Chaud et passionné, si bien que c’est difficile à retenir dans son regard. Difficile à retenir dans son sourire.

Quand Zvezdan l’enferme dans ses bras, la soulève pour une pirouette légère, il y a ce rire au fond de sa gorge, un petit éclat qui pétille et la fait rouvrir les yeux avant lui, le contempler avec toute cette affection qui avait grandit à son insu. Cela brille en elle, comme un petit soleil. Complice de ses mots, elle rend ce rictus qu’elle retrouve facilement, le même de ces jours d’insouciance ensemble, quand ils pensaient encore qu’ils n’avaient pas attachés leurs destins ensemble. Quelle naïveté pleine de déni.

« Je pense que je connais un peu le sentiment, oui. » Sa main, qui n’a pas quitté cette joue caresse la peau, glisse aux cheveux qui tombent sur le côté, s’y entortillent inconsciemment. « Je me sens si libre. » Une liberté qui n’en sera peut-être pas toujours une, mais une liberté qu’elle a prise malgré tout et qu’elle ne regrette pas. Il n’y a pas d’erreur à aimer, veut-elle croire. Et elle a bien assez longtemps supporté celles d’avant pour se permettre, un peu, le droit de prendre plutôt que donner.

Doucement, elle laisse tomber son sourire, même si son visage ne se fait pas sombre pour autant. Quelque chose de plus sérieux, des prunelles qui le scrutent mais n’appuie pas. Des excuses qu’elle entend. Qu’elle comprend. Alors peu à peu, la courbe de ses lèvres se lèvent à nouveau, un quelque chose d’infiniment tendre pour lui, qui se lit aussi dans son regard. Un soupçon d’hésitation également, et d’excuse aussi. Il n’est pas le seul coupable… loin de là.

« Ce n’est rien, je ne t’en veux pas. Tu avais des raisons d’être en colère. » Elle lui avait déjà dit plus tôt, dans leurs éclats de colère et de frustration explosé. Elle le lui a dit, le pense toujours malgré tout ce que sa partie la plus sage lui a soufflé. Qu’il ne mérite pas tant d’indulgence, et que ses sentiments n’excusent pas la violence qui a eu lieu. Mais c’est peut-être la fierté de l’Oracle qui a chuchoté à son oreille. En vérité… en vérité les siens et elle ont eu bien plus de chance qu’ils ne veulent bien l’accepter. « J’avais peur aussi tu sais ? J’avais peur que tu me déteste, que tu sois aussi en colère contre moi parce que… et bien parce que je suis aussi une oracle. » Il y a de l’émotion dans le regard de Rowena, un petit tremblement dans le fond de sa voix, un souffle qui se coupe un peu au fond de sa gorge. Un petit murmure pour lui. « Merci aussi… d’avoir donné une chance, et de ne pas avoir été plus violent là où tu aurais pu l’être. » Elle sait qu’il l’a pourtant été, car elle se souvient tristement des marques autour du cou de Célestia, du choc de sa pauvre amie après cette rencontre. Et rien ne lui permet d’approuver une telle violence. Mais elle sait aussi que face à la nouvelle que le Berserker avait apprit, les Oracles avaient de la chance de ne pas être encore tous morts, pour ceux présents à Camelot en tout cas. Elle n’est pas spécialement heureuse de la façon dont les choses se sont déroulées, mais elles auraient pu être bien pire, tout ça au bon vouloir du Pontifex. Et il y avait des raisons sans doute derrière son choix d’épargner les Oracles, des affaires totalement politique… mais il aurait très bien pu sacrifier Célestia avec nombres d’arguments de son côté. Et heureusement il ne l’avait pas fait.

« Non c’est vrai, nous avons été particulièrement faibles. Mais difficile pour ma part de résister à un Berserker aussi charmant que toi. » Elle rit, taquine un peu comme elle l’avait fait avec lui à Camelot. Toujours ces soupçons de flirt, mais désormais assumé, accepté. Et à dire vrai, il avait été très charmant. Et puis finalement un peu de mélancolie dans son regard. A le regarder dans les yeux, se rendant compte qu’il avait été un peu égoïste pour elle aussi. « Même si la raison de ma présence ici ne s’est pas faite de la façon dont nous l’avions imaginé, j’adorerais toujours visiter la région avec toi. Si… si nous pouvons le coupler avec le reste. » Cela semble presque irréaliste. Hors de leurs devoirs d’Oracle et de Berserker. Si loin de ce que l’on attend d’eux et tellement plus normal. Plus humain. Elle souffle un peu, se blottissant contre lui, les bras doucement autour de son corps. « Tu sais… j’avais peur de rentrer à Rome. Avec un Augure de retour, je n’aurais pas eu trop le choix je pense et… je ne devrais pas le penser ainsi mais oui, je n’avais pas encore envie de rentrer. » Et si elle avait redouté ce séjour d’ambassade à long terme au Dédale, seule à devoir feindre ne rien vouloir de Zvezdan, désormais les jours à venir semblaient bien plus appréciables. Sans l’ombre d’un doute. Cela dit, elle ne se fait pas non plus d’illusions, et ils savent tous deux qu’ils ont leur devoir à mêler à leurs désirs. Leurs envies. Et lui plus qu’elle, finalement. « D’une certaine façon maintenant, je suis contente d’être ici. Même si… » Il y a une moue qui se forme sur son visage, alors qu’elle recule un peu de son étreinte, mais pas de sa proximité : « … j’avais entendu parler de l’endroit, mais rien ne prépare à le voir en vrai. » Elle ne dit pas quel endroit en particulier, il doit bien le deviner. Ce Dédale qui à l’extérieur de ces grottes fait naître le dégoût et l’horreur. Comment peuvent-ils vivre en ces lieux ? « Ces appartements, ils sont différents. C’est agréable. » Elle regarde un peu alentour, se permet de le faire et de commenter, là où elle l’avait gardé avant au creux de ses pensées. La froide pierre n’est pas mélangée à la chair mais à de lourdes tentures chaudes. C’est bien plus vivant que cette chair hors de ces murs.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.saint-seiya-ageofgold.com/t891-rowena-le-paon-de-ceci https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2210-rowena-journal-de-bord
ZvezdanZvezdanArmure :
Pontifex

Statistiques
HP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-bleu1800/1800[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-bleu  (1800/1800)
CP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-rouge1350/1350[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-rouge  (1350/1350)
CC:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-jaune1800/1800[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-jaune  (1800/1800)
Message Re: [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena]   [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] EmptyLun 5 Avr - 23:50
Se sentir libre.

Tes mots font résonner un drôle d'écho dans mes songes, Rowena. Se sentir libre. Libre de soi-même. Libre de ce quelque chose de pesant, qui prend contre le cœur comme enclume lourde, froide. Libre de cette réserve craintive... Oh, je vais avoir toutes les raisons de continuer à la cultiver, cette crainte.
Mais j'y pense pas, là maintenant. Là... Là je te souris.

- Qui aurait cru que le Maître de la Meute serait celui à libérer ce joli oiseau de sa cage dorée... Une malice attendrie sur mes traits, ma main court sur ta joue, se perd dans tes cheveux, un geste miroir au tiens, presque. Tu y croirais, si on t'en avais parlé quelques semaines avant aujourd'hui?

Je ris, amusé par cette perspective. J'y croirais pas plus que toi il y a quelques semaines de ça, à vrai dire. L'on me dirait que le hasard m'a mis sur le chemin d'une jolie envoyée d'Apollon à qui j'ai volé une nuit ou deux, j'aurais pu acquiescer. J'aurais pu y croire, parce que je me connais. Parce que ce n'est pas une allégeance divine qui irait se mettre entre moi et mes instincts.
Parce que si j'ai ce murmure qui me dit que j'ai envie de te déshabiller, alors je m'y risquerai, que tu portes une Chlamyde ou autre chose.

L'on me dirait que le hasard m'a mis sur le chemin d'une jolie envoyée d'Apollon à qui j'ai confié tout ce que je t'ai confié, pour qui je ressens tout ce que je ressens pour toi ? J'aurais ris. Un rire incrédule, le rire d'un type amusé par les élucubrations sans queue ni tête d'un ivrogne qui raconte ses histoires.
J'aurais répondu que je donne et prend les corps, mais rien de plus. En tout cas, jamais plus qu'en surface.
J'aurais menti. Un mensonge crédible, mais un mensonge quand même.

Un mensonge si crédible que j'ai réussi à me le jouer à moi-même des années durant. Mais tu m'as arrachée la vérité des lèvres, Rowena. Et m'y voilà là. Avec toi, contre toi, avec ces sentiments contradictoires, et ces mots qui s'excusent, pour ce que je t'ai montré plus tôt.

À tes premiers mots, je te réponds en soufflant doucement du nez. J'acquiesce un regard qui dit Tu m'étonnes que j'avais de bonnes raisons, à sa manière. Puis... Puis j'approche d'un pas. Prend ton visage entre mes deux mains, une caresse du bout des pouces.

- Avec le Moi d'il y a quelques années plus tôt, ça aurait pu tourner comme ça, pour tout te dire. Plus jeune, j'ai-je pas longtemps haï les byzantins tous autant qu'ils sont pour un tort qui est finalement celui des gens d'en haut ? Ceux qui décident, ce qui placent les pions sur l'échiquier, les sacrifices sur l'Autel ? Aujourd'hui encore, je les haïs. Mais ma rage aveugle de jeune idiot s'est transformé en colère froide et calculatrice, réfléchie, maîtrisée. Maturée. Aujourd'hui, je sais qui mérite vraiment ma haine. Alors à vous, citoyens de l'Empire, je ne vous réserve que cette méfiance grognant laissée par la cicatrice à mon cœur. Ma vraie, grande et infinie haine, je la laisse aux Dieux a à leurs laquais.
Surtout aux Dieux.
Surtout à Sagesse.

- Mais ça ne serait pas bien juste de te détester pour les erreurs des autres, non ? Un sourire. Et pour tout te dire, ça serait bien difficile de te détester tout court, même ça mis de côté... Mon sourire s'étire, une étincelle dans le regard. Oui. Oui, j'aurais bien du mal à te détester, après tout ça, Rowena.

Un baiser sur ton front, pour appuyer mes mots. Quelque chose de doux, affectueux, tendre. Quelque chose qu'on réserve à quelqu'un d'important, pas à l'exutoire d'une nuit de désir charnel. Puis, un pas pour me reculer, mes mains qui tombent chercher les tiennes, les serrer doucement. Je t'écoute, et je ferme les yeux.

- Tu sais, je ne sais pas encore si j'ai pris la bonne décision. Je ne sais pas si vous la méritez vraiment, cette dernière chance. Un aveu, d'une voix calme. Pourtant, tu pourras sentir mes mains se serrer légèrement. Une impulsion fébrile, passagère. Puis, je rouvre les yeux. Te fixe d'un regard plus grave, plus sérieux. La voix suit. Je ne vous déteste pas, en fait. J'ai déteste certains Oracles, et j'en détesterai d'autres. Mais c'est surtout votre inconstance qui me sort par les yeux.

Je lâche tes mains, puis quelques autres pas pour m'éloigner encore. Quelques pas dans la pièce.

- Bran Ruz. C'est le nom du seul Oracle à qui j'ai accordé un semblant de confiance de longues années avant récemment, parmi les vôtres. La seule personne à qui j'ai accordé ce semblant de respect parmi les vôtres à l'époque, c'est quelqu'un qui a tourné le dos au Soleil. Du reste ? Du reste, j'ai rencontré des idiots et des arrogants sans les moyens de leur politique, des gens perdus, d'autres plus vifs, plus valeureux, et pleins d'autres encore.Une oeilade vers toi. Ils t'ont expliqué, non ? Ce que je leur ai dit pendant cette fameuse discussion, à ton Augure et ton amie. Mon problème, c'est que vous n'êtes pas tant un ordre uni qu'un rassemblement d'individualités disparates. Instables, parce qu'inconstants. Parmi les vôtres, j'ai croisé des mains tendues et des dagues qui visent dans le dos. Tseh. Et après ton Augure me parle de confiance...

Un rire amer dans la gorge. Je te regarde, puis revient vers toi. Revient vers une proximité plus intime.

- Bref. J'vais pas épiloguer. Tout ça pour dire que... Non, je ne te déteste pas. Et j'aimerai ne pas avoir à détester les tiens. J'aimerai qu'ils me donnent une bonne raison de vraiment leur faire confiance. Un regard. Pas une mince affaire, pour être honnête avec toi.

La confiance n'existe plus, en l'état. La reconstruire demandera un effort commun... Mais vais-je avoir la patience de faire beaucoup d'efforts supplémentaires, quand vous nous devez déjà tant ?

Et oui. Oui, je ne me simplifie pas la vie, en t'invitant ici. Ici, au Dédale. Ici, dans ma vie. J'investis de mon cœur là où je ne devrais investir que mon esprit, ma réflexion, mon pragmatisme.
Je joue avec le feu, parce que sa chaleur est agréable. Vraiment foutuement agréable.
Jusqu'au jour où ça brûlera. Mais même là, je sais pas si j'arrêterai de jouer.

- Vrai que c'est difficile de me résister. Une malice dans le regard, un rire dans la voix. Mais vous n'êtes pas innocente dans l'affaire, Demoiselle à la bourse volée. Ce Berserker charmant a aussi été un Berserker charmé, après tout.

Flirter, t'arracher ces sourires, cet éclat dans ton regard, ces mots à ta bouche, ce goût à tes lèvres, ces vêtements de ta peau.
C'était vraiment trop tentant.

- La sagesse me murmurerait de ne pas concilier travail et cœur, mais... Sagesse est notre ennemie commune, me semble-t-il non? Une réponse lancée dans un clin d'oeil, quand tu me parle de ces visites, de ces sorties. Une réponse tacite : Oui, j'ai bien l'intention qu'on s'y perde, dans ces moments de quiétude. J'ai bien l'intention de nous conquérir quelques moments simples, dans cette vie si complexe. La vie dans l'ombre des Dieux.

Je t'écoute, et je souris. Un sourire compatissant, et... Et aussi un peu, un sourire qui traduit une pensée égoïste. Moi aussi, je suis content que tu sois ici, plutôt que là-bas. Et je suis content que tu le sois.

- Rome attendra. Cette ville t'a assez étouffée comme ça. Je plonge le noir de mes yeux dans les tiens, t'enferme dans mon étreinte. Mon front, contre le tiens. Ici... Ici, ça ne sera pas facile. Mais j'serais là. Avec toi. Tu seras pas seule. Une caresse, sur ta joue. Promis.

Tu ne seras plus seule.
Ni pour traverser les épreuves du Dédale, ni pour le reste. Alors habitue-toi, Rowena.
Habitue-toi à ma présence, à mes forces et faiblesses, au Zvezdan malicieux, mais aux autres aussi.

- Et encore, tu n'as pas tout vu. Ma chambre est encore plus agréable. Un éclat dans le regard, une grivoiserie dans la voix. Une vérité, aussi, eh ! C'est la chambre du Pontifex après tout... Bref : oui c'était une minauderie facile, mais je mens pas, quoi. Cet endroit et les quelques salles autour de la principale sont purifiées de ce qui croule dans le reste du Dédale. Ici, la viande est dans les assiettes, pas sur les murs. Ici... C'est stable.

à peu de choses prés.
Revenir en haut Aller en bas
https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2032-zvezdan-cardinal-de-
RowenaRowenaArmure :
Cygne d'Euros (Est et Automne)

Statistiques
HP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-bleu1350/1350[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-bleu  (1350/1350)
CP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-rouge600/600[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-rouge  (600/600)
CC:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-jaune1200/1200[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-jaune  (1200/1200)
Message Re: [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena]   [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] EmptyMer 14 Avr - 1:08
« Non, certainement pas. » Elle sourit, mais c’est teinté d’une nostalgie un peu chagrinée.

Il y a bien longtemps qu’elle ne portait plus ce genre d’espoir en elle. Très longtemps. Encore le matin même, mêlé à ses pensées et ses résolutions aujourd’hui tombées, elle n’y croyait tout simplement pas. Elle s’était vue simplement comme l’ambassadrice envoyée par les siens, à forcer son cœur d’éteindre les folles flammes d’un sentiment qu’elle refusait de reconnaître. Et voilà où elle en est, quelques heures plus tard, accrochée à ses bras, lovée dans sa chaleur avec l’aveu des dernières semaines échappé hors de ses lèvres. Et toute liberté savourée, demain reviendra sans doute la triste vérité. Loin de la cage dorée, oui, mais jamais vraiment débarrassé de ses chaines qui emprisonnent son âme. Un moindre mal en cet instant, veut-elle croire, par rapport à ce qu’elle gagne, même si ce n’est que pour un temps. Il n’y a plus la place aux regrets ici.

Tout du moins, pas pour avouer aimer et goûter ces brides d’avenir avec lui.

Regretter le passé, les actions des siens ou même celui du Berserker, ça elle le peut. Elle n’a hélas pas la main sur toutes ces choses qui ont eu lieu hors de sa présence. Dans cette autre génération d’oracle, elle n’était rien d’autre qu’une gardienne, un fantôme dans les ombres se contentant d’observer les foules, sans pouvoir de décider entre ses mains. Elle n’avait pas tant la sensation que les choses avaient changées aujourd’hui, même si le plumage chamarré du paon avait laissé place à la blancheur du cygne. Elle n’est toujours que le témoin lointain ou tardif des événements. Comme ici, où elle n’avait eu que les échos retransmis, et les conséquences à affronter.

S’il l’avait détesté…
Tristement, elle l’aurait compris et accepté. Peut-être même que tout cela aurait aidé à maintenir ses résolutions, à maintenir le silence et taire les émotions. Elles seraient devenues vacillement puis braises à éteindre.
Mais il ne la déteste pas. Et c’est plus doux que tout le reste. Plus égoïste aussi, pour les siens qui ont subi la colère, quand elle n’en recevait pas elle-même.

Elle se laisse prendre le visage par les mains fortes, accepte la caresse de ses doigts sur ses joues et plonge son regard dans le sien, même s’il dévie bien vite à ses premiers mots. Il y aurait matière à sourire, dans d’autres circonstances, mais il n’y a sur les lèvres de l’oracle qu’une ligne pincée qui comprend. Elle l’avait deviné, que la chance avait été la leur, dans cette affaire, quand bien même elle n’a pas connaissance de tout ce qu’à Zvezdan en tête pour choisir de les épargner. Les siens, plus que jamais n’étaient pas couverts d’avantages et de puissance, malgré la lumière qui semblait s’étendre parfois à l’horizon. Puis l’éclat dans le regard du Berserker, le rictus qui s’étire en quelque chose d’un peu contagieux. « Va savoir, j’ai peut-être de sales petits secrets détestables. » Sur son visage, un sourire aussi lui échappe doucement, accompagné pourtant de son regard bleu qui semble dire « Et si tu savais ? » Peut-être que oui, tu me détesterais. Ou tu n’aurais pas sur moi le regard que tu as maintenant, continuent ses pensées un peu sombrement. Elle ignore encore si un jour elle saurait partager ça. Elle n’en a pas l’envie dans l’immédiat. Garder cette douceur pour elle, ce regard qu’il lui accorde, pour l’instant c’est ce qui importe. Alors elle se fond dans ce baiser tendre qui se pose sur son front, cette marque de tendresse qu’elle se souvient avoir eu également à Camelot. Comment a-t-elle pu s’ignorer si longtemps ?

« Je sais. » D’un aveu à l’autre, elle souffle dans une voix douce, observant leurs mains jointes entre eux. Elle sait que ce n’est peut-être pas entièrement mérité. En tout cas, pour ceux de l’ancienne génération qui savaient et n’avaient rien partagé. Mais il y a aussi des innocents désormais, chez les oracles, ne méritant pas entièrement la guerre et la colère des Berserkers. L’inconstance évoqué fait relever le regard de Rowena vers Zvezdan, alors que les mains se séparent. Elle le voit marcher un peu, prendre à nouveau la parole et comprend. Elle n’a eu que si peu d’échos autrefois. Juste un bel oiseau enfermé qui n’avait pas tant sa place au soleil. Elle se sent un peu idiote, d’ignorer tout ce qui est reproché, et de le comprendre quand même.

« Bran m’était un ami très cher. J’ai appris qu’il nous avait tourné le dos, mais je souhaite qu’il aille bien. » Le sourire doucement mélancolique du Cygne alors qu’elle pense à son ami se fane peu à peu lorsqu’elle reprend sur les mots du Berserker. « J’espère que nous donnerons raison à cette chance que tu as laissé. Compte tenu de notre échec lors de la guerre, l’éclatement de notre ordre explique sans doute beaucoup nos disparités et l’inconstance, mais j’ignorais que c’était le cas avant également. Ce qui en soit est une preuve aussi, même si je n’avais aucun pouvoir décisionnaire alors. » Elle sait qu’elle n’avait pas beaucoup d’informations à l’époque, simplement envoyée là où on avait besoin d’elle, sans donner plus d’explications. De toute évidences, il y avait plus que ça. Les fortes personnalités des anciennes Evêques ou même des fils de son dieu avait certainement dû jouer aussi. Si aujourd’hui on pouvait peut-être excuser l’instance des jeunes Oracles, c’était bien moins facile de l’accepter pour ceux d’autrefois. « J’ai conscience que ça ne sera pas facile. » Et peut-être impossible. En étant ici, elle n’aurait pas les yeux tournés entièrement vers les siens à Rome. Elle espérait simplement que l’Augure tiendrait parole et agirait dans le sens de cette alliance nouée. Une question lui brûle les lèvres, d’un souvenir qu’elle n’a pas pu ôter de son esprit quand Célestia et Python lui avaient racontés la rencontre. C’est d’autant plus fort après leurs aveux mutuels, mais elle ne trouve pas encore le courage de la prononcer, mordillant vaguement sa lèvre en préférant passer à autre chose.

Quelque chose de plus léger, l’espace d’un instant.
Un flirt facile à reprendre. Une séduction jamais totalement oubliée.

« Oh bien sûr, j’ai assurément engagé ce jeune voleur pour vous attirer dans mes filets, monsieur le Pontifex. Mais je reconnais que j’ai joué le grand jeu lorsque je t’ai sorti mon discours sur les décorations murales de la grande salle de bal. Irrésistible. » Malice dans les yeux, elle rend la proximité en retrouvant le contact des bras de Zvezdan et passant les siens autour de son cou. Les visages sont proches, les lèvres non loin de se frôler quand les sourires sur les visages s’étirent. Une tentation douce qu’elle peut saisir maintenant. Sans craintes. « La Sagesse aurait raison, d’une certaine façon. Mais elle aussi nous avons été très doués pour l’ignorer. » Même encore maintenant, Rowena sait qu’une part de sa propre sagesse rugie à toute cette situation, hurle de l’imprudence et de l’impossibilité à concilier ce qu’ils ont fait naitre entre eux avec leurs devoirs. Peut-être a-t-elle raison. Peut-être se trompe-t-elle. Mais le risque vaut la peine d’être tenté.

Si tu savais comme elle m’a étouffée. Mais il s’en doute, au gré des miettes qu’elle a égarée à ce sujet. Un jour elle y retournerait, à la Tour car elle n’aurait pas le choix. Mais elle savoure toute la liberté de ne pas entièrement s’enfermer dans la cage qu’elle a quitté. Pas seulement parce qu’il est là, maintenant, l’enserrant encore plus proche de lui, calant son front contre le sien comme une barrière pour la protéger et la soutenir, murmurant des promesses qu’elle croit. Mais aussi parce qu’elle a goûté à la liberté de ses ailes déployées. Il est trop tôt pour les replier. Respirant le souffle qu’il expire, humant l’odeur de sa peau et appréciant sa chaleur, elle ferme les yeux quand elle a suffisamment puisé de force dans les siens. « Je sais… Ne me laisse pas partir si je ne le veux pas. » Sa voix, un petit chuchotement. Ses mots, quelque chose qu’il a déjà entendu une nuit. Ce n’est pas tant le Dédale et la vie ici qui lui ferait peur. C’est la chaine sur son âme qui l’arracherait à la douce chaleur impossible du corps contre elle. Un rêve qui se profile dans la réalité, mais qui pourrait si aisément être brisé.

Mais il est là. Il a promis.
Elle ne serait pas seule.

Elle pourrait s’y habituer réellement. A ce soutient qui lui réchauffe le cœur et l’âme. Comme cette première nuit où il ne l’avait pas lâché. Elle pourrait s’y habituer oui. Avec un espoir au fond d’elle-même, brillant comme une petite étoile.

« Hm tout cela est intéressant, tu me ferais visiter ? » Un petit retour amusé dans le bleu de ses yeux, mais quelque chose de plus sage.

Bien sûr, elle n’ignore pas l’éclat un peu épicé dans les mots de Zvezdan. S’il y a un peu de légèreté dans son propre ton, elle sait aussi que sa question est plus sincère que pleine de sous-entendu entre les lignes. Plus tard, sans aucun doute, elle apprécierait visiter ladite chambre, pour des activités quelques peu plus indécentes. Aujourd’hui, elle aspire plus à la tendresse.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.saint-seiya-ageofgold.com/t891-rowena-le-paon-de-ceci https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2210-rowena-journal-de-bord
ZvezdanZvezdanArmure :
Pontifex

Statistiques
HP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-bleu1800/1800[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-bleu  (1800/1800)
CP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-rouge1350/1350[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-rouge  (1350/1350)
CC:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-jaune1800/1800[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-jaune  (1800/1800)
Message Re: [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena]   [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] EmptyMer 14 Avr - 22:08
- Hmmm, je m'avance peut-être trop vite, mais je crois que je te bats à ce petit jeu.

Un sourire joueur, et un regard qui est assuré. Qui assure. Qui rassure ? Peut-être un peu aussi.
Je pense que je te bats, oui, au petit jeu des zones d'ombres que tu ne veux pas savoir. Tu ne veux pas savoir ce que j'ai dû faire pour survivre, tu ne veux pas savoir ce que j'ai fait pour progresser sur le chemin de mes ambitions, ce que j'ai fait sur l'impulsion de mes émotions. Tu ne veux pas savoir comme elles sont rouges, ces mains à tes joues, ces mains qui ont explorées ton corps. Tu ne veux pas savoir ce qu'il a vu, ce regard qui te fixe. Et à vrai dire, je ne veux pas que tu saches non plus.
Je n'ai pas envie de te montrer cette part de moi. Ce revers de la vérité.

C'est plus facile, de te montrer l'agréable vérité d'un Zvezdan amoureux, affectueux, charmeur et charmé.

Te montrer la vérité du Pontifex, du Berserker, du survivant Vandale ascendé dans le sang... C'est une autre histoire.
Ce qu'il veut dire, ce petit aveu que je te lance ? Il ne veut pas dire « aies peur du grand méchant Zvezdan », non. Il veut dire... « Tu sais, je pense que j'ai plus matière à avoir honte que toi. Plus matière à être détestable. » Alors sois sereine, Rowena. Derrière mes airs de jeune guerrier fougueux et dragueur, je suis parmi les dernières personnes à pouvoir juger son prochain sur ses sombres petits secrets.

Un baiser sur ton front, après cette réponse implicite. Quelque chose d'affectueux, mais aussi, au détour de l'affection, quelque chose qui se veut rassurant. Puis, un petit pas en arrière, un aveu, quelques mots sur un ton plus sérieux. Je ne sais pas, non. Si je peux vous faire confiance, enfants du Soleil. J'ai envie, mais je ne sais pas. Je ne sais vraiment pas.

Tu sais. Tu comprends. J'aurais presque tendance à dire... Tu es d'accord, quand je lis au travers de tes mots. Tu sais la faute des tiens. Tu sais q
ue ça va être difficile pour moi, de vous pardonner. Tu sais que ça va être difficile pour vous, de vous prouver. Tu sais que c'est votre dernière chance.
Au prochain écart, il n'y aura pas de main tendue. Il n'y aura que le fer d'une lame tirée de son fourreau pour rencontrer votre gorge. Voire, une laisse autour de votre cou.
Je n'ai pas envie d'en arriver là. Surtout pas maintenant que je t'ai dit... Ce que tu es pour moi. Je ne veux pas lire de la haine dans ton regard. La haine pour celui qui tuera ou humiliera les tiens.

Mais s'il le faut, je le ferais. S'ils m'y forcent, je les raserai. Crois-le bien, Rowena.
Plutôt que ça, j'espère vraiment, oui. J'espère que l'entente saura se rétablir.

- Je suis sûr que tu sauras me donner une meilleure image de vous. Et je parle bien de toi en tant que Rowena l'ambassadrice, pas Rowena celle-avec-qui-je-partage-plus-que-de-raison.

Un sourire, entre amusement et bienveillance. Une façon de te dire que je te fais confiance pour redresser la barre, pas parce que... Nous. Mais parce que tu sauras remplir ton rôle avec brio. Je pense que j'ai assez vu de toi pour déterminer que tu feras une bonne ambassadrice. Au moins sur le plan social.
Tu n'as pas la bêtise ou l'arrogance de quelques autres de tes frères et sœurs d'arme que j'ai pu croiser auparavant.

Enfin... Certes, Rowena l'ambassadrice, mais ça ne m'empêche pas de vouloir goûter un peu plus de Rowena Celle-avec-qui-je-partage-plus-que-de-raison, dans tout ça.


Ça ne m'empêche pas de vouloir te taquiner, te titiller, minauder et jouer le jeu des mots et des proximités avec toi, ici comme il y a quelques jours dans les rues de Camelot.Vouloir reprendre ces moments plus simples, plus purs. Plus agréables. D'aller enserrer ta taille entre mes mains, quand tes bras se perdent autour de mon cou. De te répondre avec ce sourire amusé, là, tout proche.

- Ah, ton discours sur les fresques, c'est sans doute ce qui m'a fait céder. Un rire, dans mon regard. Sagesse... Tseh. Sagesse. Pour première réponse, ces lèvres toutes proches des tiennes, que je te vole d'un court baiser. Puis, toujours dans cette proximité, un rictus. C'est ennuyant d'etre sage.

Une audace pleine de promesses dans le regard. Les yeux de quelqu'un qui ose, et qui osera. De quelqu'un qui ne veut pas être sage, avec toi. Quelqu'un qui veut profiter de ces moments à deux. J'ai tout le temps de m'ennuyer, d'être sage, le reste du temps. Je peux bien te réserver mes petites fulgurances de folie inoffensive, innocente.
Innocente ou presque.

Te réserver mes petites folies, mais pas seulement. Te réserver ce soutien, aussi. Parfois silencieux, parfois moins. Alors crois-le bien, Rowena. Crois-le bien quand je te dis que je serais là. Un pincement au cœur, quand je t'entends, te vois. Quand tu as ce murmure qui me rappelle celui de cette nuit-ci. La nuit où ton corps t'a joué des tours, après nos jeux à nous. Doucement, un pas pour m'approcher encore plus. Front contre le tiens, corps contre corps, mes bras autour de toi. Et un murmure, pour répondre au tiens.

- Promis.

Une répétition, sur un ton plus décidé. Plus émotif, aussi.
Pas cette fois. Pas cette fois, jamais plus. J'ai déjà dû laisser partir, par le passé. Laisser partir parce qu'il n'y avait pas d'autres choix. Je ne veux plus devoir refaire ça. Plus jamais. Alors promis, Rowena. Promis, pour le meilleur comme pour le pire.
Ce risque qu'on prend tous les deux, j'veux le prendre jusqu'au bout.

Le prix à payer, pour rire avec toi. Pour te lancer ces risettes et ces... Petites informations innocentes. Oui, vraiment. Je pense que tu apprécierais beaucoup ma chambre.

- Mais bien entendu. Une malice dans ma voix, dans l'éclat de mon regard. Je peux vous réserver un rendez-vous pour un autre jour, chère ambassadrice. Mais en attendant ça... Je vais me réserver le luxe de squatter ta chambre à toi.

Aussitôt dit, aussitôt fait.
Un geste, pour m'éloigner, garder ta main au creux de la mienne et m'allonger sur ce lit. Dans mon attitude, un calme retrouvé, une sérénité regagnée. Mais... Une réflexion aussi. Je te lance un regard, puis finis par fixer le plafond. Et les prochains mots sortent tandis que je fixe la pierre froide au-dessus de ma tête.

- Pas aujourd'hui, mais plus tard, j'aurais besoin que tu transmettes un message aux Oracles. J'ai besoin de mettre au clair quelques détails et prendre quelques décisions avant de te préciser ça. Mon regard reviens vers toi. Aujourd'hui, ça peut bien attendre. J'préfère... Un soufflement de nez. J'préfère rester là. Ce voyage m'a épuisé.

Physiquement, mais moralement, aussi.

Sur ces mots, une invitation tacite. Mes bras qui s'ouvrent, mon regard qui te cherche. Une envie de contact, de proximité. De simplement me poser avec toi. Rien de plus, rien de moins.
Revenir en haut Aller en bas
https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2032-zvezdan-cardinal-de-
RowenaRowenaArmure :
Cygne d'Euros (Est et Automne)

Statistiques
HP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-bleu1350/1350[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-bleu  (1350/1350)
CP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-rouge600/600[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-rouge  (600/600)
CC:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-jaune1200/1200[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-jaune  (1200/1200)
Message Re: [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena]   [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] EmptyDim 9 Mai - 19:19
Ce n’est pas un jeu. C’est ce qu’elle voudrait dire, ces mots qui ne passent pas ses lèvres alors que Zvezdan lui joue. Mais ce n’est pas un vrai jeu, ils le savent tous deux, et c’est ce qu’elle peut ressentir en lisant les traits de son visage. C’est pourquoi elle ne dit rien, garde la bouche scellée dans un vague petit sourire qu’elle cache dans le baiser rendu au Pontifex. Elle ne sait si elle pourra un jour partager la douleur qui se cache au fond d’elle, les souvenirs douloureux qui sont encore si vifs, les cicatrices invisibles qui lui déchirent pourtant l’âme. Même si une part d’elle veut croire qu’elle ne lirait pas de jugement dans les yeux de Zvezdan, elle n’est pas sûre de pouvoir mettre en mots ce qui la ronge, ni de faire face à la possibilité qu’il ne la regarde plus comme avant. Qu’il méprise ce qu’elle a pu faire, ce qu’elle mériterait sans doute comme réaction en vérité.

Non, c’est beaucoup mieux de garder ce qu’ils ont en ce moment. Les douces touches qu’ils s’échangent entre deux baisers, les mains qui gravitent, les bras qui resserrent. Des choses qui font du bien et rassure après les inquiétudes des derniers jours. Après les craintes et les espoirs écrasés, se sentir tenu et soutenu, ça n’a pas de prix. Pas plus que le sentiment qu’ils ont finalement laissé sortir à voix haute, et qui bourdonne encore autour d’eux comme un nuage délicieux. Et ce malgré ce qu’ils évoquent, malgré les problèmes qu’ils vont devoir affronter. Des devoirs à remplir en même temps que cette nouvelle situation. Rien n’est simple, ils l’ont juste acceptés.

Et elle ne veut pas penser à la possibilité qu’ils ne réussissent pas. Qu’Oracles et Berserkers finalement ne s’entendent pas. Choisir ne devrait pas être une option.

Néanmoins il reste encore cette chance providentielle. Cette chance sans laquelle lui et elle ne seraient pas là, à s’être avoué des sentiments qu’ils ont muselés avec force. Mais maintenant que c’était chose faite, alors elle ferait tout ce qui est en son pouvoir pour profiter de cette chance. Et une part d’elle était rassuré que Zvezdan ne la voit pas que comme cette amante aimée. Que même avec ça, elle demeurait une ambassadrice et une oracle qui avait une chance aussi d’améliorer les choses. Et que l’ayant choisi pour des raisons sans doute très égoïstes, il croyait en ses capacités.

« Je ferais tout pour. Merci de me faire confiance. » Un sourire comme toujours qui répond, mais une gratitude au fond des prunelles pour lui donner une telle confiance. Celle du Pontifex et pas seulement Zvezdan qui lui avait avoué l’aimer. A qui elle avait avoué la même chose. Peut-être que grâce à cette confiance, ils pourraient rendre les choses plus facile qu’ils ne le craignent. Même si le jeu des dieux n’est jamais stable ou décidé à l’avance. Cette confiance toute affichée éloigne les dernières questions qui lui taraudent l’esprit et grignote son assurance. Elles reviendront certainement plus tard lorsqu’elle serait laissée à ses pensées les plus sombres et ses inquiétudes, mais elle sait qu’elles n’ont pas leur place pour l’instant.

Surtout pas quand ils se rapprochent de la sorte, bras autour du coup et mains sur la taille, échangeant baisers légers, rictus amusés et flirt tout à fait délibéré. « Hum je ne peux pas nier. Être sage c’est ennuyeux. » Et elle pourrait en dire beaucoup là dessus, rétrospectivement. Tout comme elle sait aussi que le manque de sagesse n’est pas sans danger et que l’inconscience peut provoquer bien des malheurs. Leur manque de sagesse aurait pu provoquer un gros malheur. Mais ce n’était pas le cas, et finalement elle ne regrettait ni d’avoir ignoré sa petite voix, ni d’avoir était plus égoïste que de raison.

Car là encore, il promet.

Il promet si sincèrement. Si fortement qu’elle en tremblerait presque d’émotions. Elle a confiance qu’il ne ment pas. Que lui ne l’abandonnera pas comme on lui a déjà fait goûté ce sentiment. Elle sait hélas que si on lui demandait, elle retournerait à la Tour. Temporairement sans doute, mais elle y rentrerait. Au fond de son coeur, contre son gré, mais prisonnière d’une chaine qui la tirera toujours. Ca, elle ne peut pas encore le dire. Elle ne sait pas comment le dire. Mais au moins dans ses bras, elle peut se permettre de l’oublier un peu, de réchauffer son âme et goûter à la liberté voulue. Au moins un peu.

« Ah vraiment je vais avoir besoin d’un rendez-vous pour te parler ? Quelle honte ! »

Elle est faussement offusquée, Rowena, car elle sait bien qu’il ne serait pas toujours facile de le croiser, tout comme elle pourrait être souvent occupée, mais elle s’amuse à le taquiner aussi, suivant la marche pour revenir vers sa chambre. Cette fois, elle se permet un peu mieux de l’observer, regrette également d’avoir accordé si peu d’attention à celle-ci alors qu’elle était bien plus agréable qu’elle ne l’aurait imaginé. Mais elle y prête moins d’attention qu’elle le devrait alors que Zvezdan se pose sans plus de cérémonie dans le lit, un air bien plus calme sur les traits qui fait relever un sourire bienveillant à la jeune femme. C’est plus sur lui que ses yeux se posent, avec douceur et tendresse. Les regards s’échangent un instant jusqu’à ce qu’il se fasse plus songeur à fixer le plafond. Elle le laisse prendre le premier la parole s’il le souhaite, et commence juste à se défaire de ses chaussure pour bientôt le rejoindre sur le lit. Elle reste d’abord silencieuse à ses premiers mots, acquiesçant simplement quand elle sait qu’il regarde vers elle, puis se relève et sourit un peu à ses derniers mots.

« Je pense que je préfère ça aussi. » L’invitation est claire, elle ne prend pas longtemps à le rejoindre pour se blottir dans ses bras. L’un contre l’autre, partageant la chaleur de cette étreinte qu’ils ont déjà eu lors de leurs nuits à Camelot, sans reconnaitre toute l’intimité de ce geste. « Ca m’avait manqué. » Elle peut le lui dire, juste dans un souffle de confession, combien elle le voulait sans pouvoir le dire. Combien elle peut vouloir ces contacts sans y être tant que ça habitué. « Rassure-moi, personne ne va venir nous déranger ici, n’est-ce pas ? » Petite interrogation après un léger silence. Une pensée, à si quelqu’un les voit ainsi. C’est un secret encore, après tout. Qui doit le rester, n’est-ce pas ?
Revenir en haut Aller en bas
http://www.saint-seiya-ageofgold.com/t891-rowena-le-paon-de-ceci https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2210-rowena-journal-de-bord
ZvezdanZvezdanArmure :
Pontifex

Statistiques
HP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-bleu1800/1800[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-bleu  (1800/1800)
CP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-rouge1350/1350[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-rouge  (1350/1350)
CC:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-jaune1800/1800[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-jaune  (1800/1800)
Message Re: [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena]   [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] EmptyDim 9 Mai - 23:28
Un simple signe de tête en guise de répondre, quand tu me remercies.

Je t'accorde ma confiance de Pontifex, ou au moins... Te laisse ta chance, Rowena, certes. Mais ça serait mentir que de dire que ce que je ressens pour toi ne joue pas dans la balance. Ça serait idiot, aussi. Mais tu t'en doutes déjà de ça, n'est-ce pas ? C'est... étrange. Tu pourrais être celle qui sauvera les tiens, ou alors, celle qui me conforte dans mes doutes jusqu'à ce qu'ils se transforment en griefs, puis en colères, puis en une extermination. Parce que je n'ai pas oublié, Rowena. Et en temps voulu, je demanderai.
Je te demanderai en quoi précisément est-ce que cette Tour a été une prison dorée pour toi.

Mais pas maintenant. Maintenant, tu es là toute proche, au creux de mes mains, tes bras autour de mon cou, tes lèvres sur les miennes. Maintenant, tu es cette femme qui m'arrache ce sourire un peu idiot. Et... Et je préfère rester le Zvezdan qui sourit un peu bêtement, pour l'instant.

- Crois-moi, je te réserve beaucoup de choses... Mais l'ennui ne fait pas partie du menu.

Une lueur de malice dans le regard, de jeu. Un jeu peut-être dangereux, parce que... Parce que quand le Pontifex te dit « tu verras, on va pas s'ennuyer », il y a de quoi s'inquiéter d'une certaine façon, non ? Tseh. Peut-être bien oui.

- Maiiiis... Faudra faire attention quand même. L'endroit reste ce qu'il est.

Je te le dis d'un ton léger, mais tu peux lire un certain sérieux dans mon regard. Ici, tu ne seras pas dans une cage dorée, mais tu seras dans une horizon de chaos. Des murs ou l'enfer cotoie de prés l'humain, où l'inhumain cache parfois quelque chose de plus profond, parfois non. Cet endroit n'est pas totalement sombre... Mais il est définitivement gris très foncé. Très, très foncé. Il est instable, dangereux, plus encore pour ceux de l'extérieur. À la tour des Vents, j'imagine que tu avais les barreaux de la prison, mais aussi la sécurité de ses murs.
Ici, tu devras veiller à ce que les murs ne se retournent pas contre toi.
Alors... Alors j'insiste, oui, subtilement, sur le ton de la conversation.

- Hmmmm... Et si je te réponds que tu peux venir me voir sans rendez-vous mais que je devrais te punir? Une grivoiserie dans la voix, un éclat dans le regard, et un rire à mon esprit. Un rire envers soi-même. Tu changeras jamais, Zvez. Incorrigible. Et j'ai du mal à dire si Rowena améliorera ou empirera les choses à ce propos. Tout sourire, je te réponds ça, sans même me cacher derrière un jeu de fausse innocence.

Quelque pas, quelques mots, je te préviens que plus tard, l'on devra discuter de choses sérieuses. Mais... Mais je te préviens aussi que pour l'instant elles peuvent aller au diable les choses sérieuses. Que je préfère t'avoir contre moi, allongé dans ce lit, et me laisser le luxe de rêver un peu. Un peu plus que d'habitude, devrais-je dire.
Je m'accorde vraiment beaucoup le luxe de rêver, à vrai dire. Beaucoup plus que ce qu'un simple regard laisserai deviner.

- Moi aussi. Je te lance l'aveu d'une voix plus basse, quand tu es là, calée contre moi, au creux de mon étreinte. Moi aussi, je préfère ça. Moi aussi, ça m'avait manqué. Une main qui caresse dans ton dos, je t'avise d'un regard amusé, quand tu me poses ta question. Non. Et quand bien même un garde devait venir dans cette partie du Dédale, ils savent toquer à la porte. Enfin... Pour la plupart. Un doux rire, un peu jaune. Mais même ceux qui ne savent pas finissent par enregistrer. C'est une mauvaise idée de « ne pas savoir », ici.

Un regard entendu, entre deux caresses.
« je savais pas », ce n'est pas un argument que l'enfer entendra avant de t'avaler tout cru.

La pensée me traverse brièvement, mais finit vite étouffée par la chaleur de notre étreinte. Je me détends, me vide la tête de toutes ces considérations fatiguantes, angoissantes. Yeux fermés, un sourire paisible sur mes traits, je reste silencieux un moment. Puis...

- Rowena. Puis ton nom, pour briser le silence. Mes yeux qui se rouvrent, et qui vont chercher les tiens. Je... Une hésitation. Tu as vu. Tu devines quel genre de personne je peux être, quand je ne suis pas Zvezdan qui te charme, Zvezdan qui plaisante, Zvezdan qui sourit et qui est facile à vivre. Mon autre main va chercher la tienne. Tu sais. Et je pense que tu comprends ce que ça veut dire d'être prés de moi.

Une intensité dans le regard.

- Tu es sûre de vouloir partager le chemin d'un homme qui laisse autant de rouge dans son sillage?

Je ne vais pas te faire de dessin, Rowena.
Là où je pense, avec mes devoirs et ambitions, la mort me suit de prés, accompagnée de violence et cruauté. Parce que la guerre est violente et cruelle.
Et qu'elle éclabousse. Alors est-ce que tu es sûre ?

Je sais que tu l'es. Mais je veux juste te le répéter. Que tu prennes toute la mesure de ce doit quoi tu t'engages.

J'ai su te charmer, oui.
Mais je saurais aussi te terrifier, bien malgré moi. Est-ce que tu es prête pour ça ?
Revenir en haut Aller en bas
https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2032-zvezdan-cardinal-de-
RowenaRowenaArmure :
Cygne d'Euros (Est et Automne)

Statistiques
HP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-bleu1350/1350[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-bleu  (1350/1350)
CP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-rouge600/600[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-rouge  (600/600)
CC:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-jaune1200/1200[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-jaune  (1200/1200)
Message Re: [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena]   [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] EmptySam 22 Mai - 23:19
« J’ai hâte de voir ça. »

Une réponse donnée d’un ton mutin, aussi rayonnante que le sourire qui l’accompagne. Même si elle n’a pas besoin de réponse pour savoir ce qu’il peut vouloir lui réserver. Tout du moins pour les plus évidentes d’entre elles et qui ont pu la faire frémir ces jours insouciants à Camelot. Mais c’est mélangé à ces promesses et ces rêves plus doux qu’ils se sont murmurés comme des fantasmes impossibles, et qui pourraient pourtant le devenir. Des choses loin de l’ennui et de la sagesse, mais aussi loin de ces devoirs qui les retient, et de ce monde divin qui les dévore à petit feu. Elle y songe avec une envie nouvelle désormais, sans trop y croire pourtant. C’est difficile à réaliser. Un peu trop tôt aussi.

« Promis, là-dessus je serais sage. »

Elle lit sans mal que la légèreté de la voix de Zvezdan, la mise en garde est réelle. Elle n’a vu qu’un aperçu de l’endroit en question, mais il lui suffit pour lever des frissons plus que désagréables dans tout son corps. Et le Cygne sait déjà qu’elle cherchera à éviter le plus possible ses balades en ce lieu grotesque et dangereux, si du moins elle le peut. Non qu’elle souhaite cela dit rester enfermée dans ces appartements qui au moins ne dégagent pas une aura aussi sombre. Alors oui elle serait sage et prudente, aussi bien sur le lieu lui-même que les résidents qui le peuplent. Et si elle a répondu de ce même ton léger qu’il a prit avec elle, un même regard répond qu’elle comprend et qu’elle n’est pas idiote à ce sujet. La dernière des choses qu’elle souhaite ici, c’est s’apporter des problèmes.

Faussement offusquée dans sa précédente remarque, elle ne peut s’empêcher de lever un sourcil suspicieux à la réponse qu’il lui rend. Bien sûr, elle ne manque pas le ton coquin de sa voix ni la brillance dans le regard qu’il lance, mais elle maintient trompeusement cet air méfiant, contrebalancé d’une voix qui peine à retenir la taquinerie.

« Oh je vois. Je crains alors de devoir attendre les heures de nos rendez-vous, je m’en voudrais de me faire punir et te déranger. Tant pis. »

La même fausse innocence dans un soupir, mimant un geste d’éloignement pour appuyer les mots, mais ce n’est là qu’un jeu doux qui leur ressemble. Et cela leur ressemble tant aussi, de s’accrocher à l’autre et se diriger vers la chambre, se blottir paisiblement en repoussant de nouveau les affaires qui sont les leurs, et simplement profiter de l’instant. Malgré toutes les pensées qui bataillent en arrière-plan de leur esprit. Malgré tout ce qui va les attendre dehors, malgré tous les secrets que cela implique. Mais ici au moins, ils sont en sécurité, loin du risque d’un malheureux serviteur qui aurait la malchance de venir sans prévenir. Même si elle n’est pas certaine de beaucoup goûter au sous-entendu que cela impliquerait pour un garde qui ne saurait pas toquer, elle acquiesce aux paroles du Pontifex, se détendant alors dans l’étreinte de ses bras et la douceur chaleureuse de ses caresses. C’est tendre et sans pression, et le silence qui s’installe ne porte aucune marque des tensions qu’ils avaient eu plus tôt. La différence des deux est terrible, quand elle ose y penser, mais tout cela semble si loin dans les brumes des songes qui l’attrapent.

Elle est certainement un peu somnolante, quand elle entend la voix de Zvezdan. Quelque chose qui la fait rouvrir les yeux et lever le visage vers lui. Il n’utilise pas si souvent son nom comme ça, et le ton hésitant de la suite la fait plonger son regard dans le sien. Quelque chose de tranquille qui l’invite à continuer. Quelque chose qui montre qu’il a toute son attention.

Et elle écoute.
Elle l’observe en silence.
Elle se fait pensive.

L’est-elle, prête à partager l’amour d’un homme qui vit de la guerre et de ses fléaux ? Qui donne la mort dans la violence et répand le sang dans ses combats ?

Elle serait bien naïve, si elle n’avait pas eu conscience d’une telle chose la première fois qu’elle s’est laissée charmer par lui.
Et elle ne l’est pas, naïve. Plus depuis très longtemps.

C’est un peu lourd, la minute de silence qui répond aux paroles du Pontifex, mais les yeux d’azur ne quittent pas les prunelles d’onyx. Sous la surface de ce regard, les rouages des pensées tourbillonnent clairement, et finalement, la voix s’en vient donner sa véritable réponse.

« Oui j’en suis sûre. » Les yeux solidement ancrés dans les siens, elle continue après quelques secondes, se redressant pour pouvoir mieux le regarder. « Zvezdan, je ne l’ai pas caché, tu dois savoir que je n’aime pas vraiment la violence. Mais toute violence n’est pas insensée ou cruelle. Je ne serais pas où je suis, si je ne savais pas ce qu’impliquait la guerre ou les combats, quand bien même je préfère les éviter. La guerre n’est pas belle oui, mais parfois elle est nécessaire. » Tout comme elle a pu être inspirée par la vengeance et la folie, elle soulève parfois aussi de grands progrès et amène à de meilleure chose. « Je savais depuis le début lorsque j'ai compris ce que tu étais sur ce marché à Camelot. » Tout en ne jugeant pas le Berserker sur ses actes passés ou la réputation qu’on leur donne qui n’est pas toujours infondées, elle n’avait pas ignoré bêtement ces faits malgré tout.

La main qui avait attrapé la sienne est serrée, comme une assurance que ses mots sont pensés, que sa certitude est enracinée en elle.

« Je ne dis pas que j’accepterais tout ce que je vais peut-être voir. Je n’accepterais jamais la cruauté et la violence gratuite, mais je veux croire que tu n’es pas comme ça. » Il peut peut-être guider la guerre, mais éviter la folie meurtrière et insensée. Oui définitivement, il ne lui a jamais donné cette impression. « Et si j’en suis témoin… » Fuir ? Lui échapper et ne jamais le revoir ? « ..Peut-être que je saurais me fâcher. » Un vague sourire sur ses lèvres, même s’il ne répond à aucun trait d’humour. Elle ne se croit certainement pas à la hauteur d'être une menace d’une quelconque façon, mais si elle compte pour lui, peut-être que les mots… « Mais je ne fuirais pas au premier coup d’éclat de la guerre qui te suis. Car je savais ce que ça impliquerait de me rapprocher de toi, de t'aimer... Et crois-moi, ce n’était pas la première de mes inquiétudes. » Bien d’autres clairement lui pesaient sur le cœur et lui feraient toujours mal avant qu’elle ne songe à l’horreur de la guerre qui suit Zvezdan.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.saint-seiya-ageofgold.com/t891-rowena-le-paon-de-ceci https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2210-rowena-journal-de-bord
ZvezdanZvezdanArmure :
Pontifex

Statistiques
HP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-bleu1800/1800[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-bleu  (1800/1800)
CP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-rouge1350/1350[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-rouge  (1350/1350)
CC:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-jaune1800/1800[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-jaune  (1800/1800)
Message Re: [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena]   [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] EmptyLun 24 Mai - 3:11
J'ai hâte aussi.

Mes mots ne le disent pas, mais mon regard s'en charge à la place. Je t'observe, pris par ce sourire que j'adore. Qui me fait me sentir... Heh. Oui. Cette sensation. Ça fait un long moment que je n'y ai pas eu droit. Et maintenant que je la sens, là, dans ma poitrine... que je la sens qui bat au rythme de tes mots...
ça me ferait presque peur. À quel point d'adore ça, et à quel point... ça joue sur moi.

- T'as intérêt.

Un baiser sur le front, un ton léger, mais pas joueur. Tu as tout intérêt, oui. À être sage ici. En tout cas sur ces choses-ci. Les choses du Dédale. Je n'aime pas cet endroit... Et je n'aime une part de cet égoïsme qui m'a amené à te traîner ici.
J'aime t'avoir là, contre moi, me noyer dans tes yeux et te sentir dans mes bras.
Je n'aime pas t'avoir là, au Dédale, me noyer dans la crainte et te sentir... En danger, de façon latente.

Cet endroit maudit... Oui. Plus que jamais, je vais devoir m'en affranchir. Au début, je devais le faire pour moi. En devenant Pontifex, c'est devenu « devoir le faire pour les Berserkers ». Maintenant...
Je dois le faire pour toi.
Pour nous.

Je m'y fais vite, tu sais. À ce nous. À nos jeux, nos petites mimiques, nos débuts d'habitudes... J'y prends goût vite. Trop vite. Et ma raison devrait me murmure de ralentir. De prendre mon temps. Pour toi autant que pour moi. Mais il est un peu tard pour ça. Il est un peu tard pour écouter ma raison.
Il est un peu tard pour ne pas se laisser tenter.

- Va savoir... Un début de phrase, là, tandis qu'on est allongés sur ce lit. Un murmure déposé prés de ton oreille. Peut-être que j'ai envie que tu me déranges.

Peut-être que j'ai envie de te punir.
C'est la suite entendue. Celle que je te dis avec les yeux, celle que je te souris plein de malice. Une suite sans sagesse, contrairement à ce que j'attends de toi à propos de ce lieu.

Une suite de minauderie, pour repousser ce qui couve dans mes pensées... Mais seulement temporairement. Parce que je finis par vite ne plus pouvoir retenir la question. L'interrogation. La... Mise en garde, à vrai dire. Je sais que tu sais, Rowena. Tu devines quelle genre de personne je peux être. Tu l'as vu, en partie. Mais tu es loin d'avoir tout vu. Tous, tous nous avons nos secrets sombres, notre part sombre, même. Toi-même, je te devine tes secrets.
Toi-même, tu peux cacher de l'obscur, derrière ton sourire d'ange.

Mais... Mais il y a des choses que j'espère ne jamais devoir te montrer.
Pourtant, je dois être honnête avec toi. Pourtant, si ces mots que je t'ai dit plus tôt, ces mots qui me serrent le cœur... Si ces sentiments sont authentiques, je dois te le dire. Et croi-moi qu'ils le sont. Alors je te le dis, oui. J'ai peur. Plus que sur n'importe quel champ de bataille, plus que dans le plus rouge des charniers, j'ai peur. Peur de ce que tu peux me répondre.
Je te vois pensive, et le temps de la réflexion me fait passer une nervosité dans l'esprit. Une appréhension insupportable. Puis... Puis je sens ta main. Puis j'entends ta voix.

Je sens un battement qui manque, quand j'entends tes premiers mots.
Je sens ce sourire qui me prend le visage sans me demander mon avis. Rassuré, heureux. Je plonge dans l'azur de ton regard, serre ta main. Et j'écoute.

La guerre n'est pas belle, mais parfois elle est nécessaire.
J'écoute. Pensif. Un air plus... Absent sur mes traits. Ou plutôt, un air absorbé. Présent, mais pris par mes pensées. Nécessaire. Oui. Elle est nécessaire, parfois. Je déteste qu'elle le soit, mais c'est comme ça que le monde tourne. La grande machinerie de cette Terre maudite des Dieux. Dans les rouages de ce grand Tout, la mort d'un père, d'une mère, d'un frère, d'une sœur... tout ça importe peu.
La machine prévaut sur tout le reste.

Tu as vite compris, oui. Je m'en doute. Je te souris. Tu n'es pas idiote, Rowena. Mais... Mais ne m'idéalise pas trop vite.

Je ne réponds pas immédiatement, quand tu me dis tout ça. Tu veux... « croire que je ne suis pas comme ça », hein ? Cruel. Gratuit dans ma violence. Je veux aussi. Je veux croire ça, moi aussi. Mais il y a ce que je veux croire, et ce que le passé me donne en guise de souvenirs.
Le passé me dit que je peux être cruel. Terriblement cruel. Que quand les sentiments s'en mêlent, l'excès n'est jamais trop loin. Alors fatalement, l'excès de violence ne m'est pas totalement étranger.

Gratuit ? Le passé ne me parle pas de ça, non. Mais il peut me parler de disproportion. Il peut me parler de grandes colères où j'ai fait plus de mal que nécessaire. Le passé peut me parler d'autres fois où j'ai été cruel par intérêt, aussi. Par pragmatisme. Pas sur le coup de l'émotion, mais parce que c'était... Une méthode.
Une stratégie de guerre.

Le passé me dit tout ça et l'inverse. Me dit que je peux être bon, que je peux être juste, que je peux être bienveillant. Mon passé me dit que je suis un foutu paradoxe sur pattes, instable et dangereux. Voilà ce qu'il me dit.

- Hmmm, je suis sûr que tu es très mignonne quand tu te fâches...

Mon présent me dit de te taquiner, plutôt que t'inquiéter.
Je te réponds ça, dans un premier temps. Une réponse facile, une réponse de jeu, parce que c'est toujours plus simple de jouer. Une risette, je te regarde avec un éclat malicieux dans le regard... Puis quelque chose de plus pensif. Mon sourire se fâne, pour laisser place à un visage qui pense. Mon regard te quitte, pour fixer le mur droit devant. L'horizon.

- Je peux l'être. Un silence. Un long silence à rester avec ce regard qui fixe le Rien, droit devant. Et finalement, je reporte mes yeux sur toi. Je peux être cruel. Je peux... être comme ça.. Je l'ai déjà été. Et les yeux que je te donne, ce ne sont plus ceux qui luisent de jeu. Ce sont ceux qui brillent de cet étrange éclat de ceux qui ont trop vécu. Un regard de vétéran, sur un visage de vingtenaire. Avant d'être Pontifex, j'ai été Cardinal de la Guerre. Et avant d'être Cardinal de la Guerre, j'ai été un enfant de la guerre. Une boule de haine, dangereuse et instable.

Je ne sais pas trop où je vais avec ça, Rowena. Mais... Mais je veux que tu comprennes.

- Ma chance, ça a été d'avoir trop d'Ego pour complètement me laisser avaler par tout ça. Entre autre.

Mais tous les détails ne sont pas bons à développer.

- Je veux croire que je ne suis pas comme ça, moi aussi. Je veux te donner une bonne raison d'y croire. Un regard. Une caresse. De m'aimer. Mais je sais que... la colère emporte parfois les bonnes résolutions.

Un rapprochement. Un murmure, à voix plus basse.

- Rowena. Si un jour tu me vois et que tu me ne me reconnais plus, dis-le moi, s'il-te-plaît. Une émotion dans la voix. Une que tu ne me connais sans doute pas. Une... Vulnérabilité. Et.. Quelle était ta première inquiétude, si ce n'était pas ça?

Vulnérabilité, oui. Mais brève, terriblement brève.
Très vite remplacée par une question. Une question teintée de l'inquiétude protectrice d'un homme qui s'en fait pour quelqu'un qui lui est cher.

Alors je te demande. Je te serre un peu plus fort contre moi.
Que tu saches que je suis là.
Revenir en haut Aller en bas
https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2032-zvezdan-cardinal-de-
RowenaRowenaArmure :
Cygne d'Euros (Est et Automne)

Statistiques
HP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-bleu1350/1350[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-bleu  (1350/1350)
CP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-rouge600/600[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-rouge  (600/600)
CC:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-jaune1200/1200[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-jaune  (1200/1200)
Message Re: [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena]   [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] EmptyMer 26 Mai - 2:10
La certitude de ses mots lui vient peut-être du cœur, mais ce n’est pas le choix d’une folie qui lui passe les lèvres, pas plus que celui de la naïveté. C’est une réflexion plus longue qui a traversé ses pensées.

Comment l’être, naïf, quand l’on a pu observer bien des guerres et conflits, et parfois y prendre part ? Oh elle se sait loin d’être une experte en la matière, mais elle connait ces taches bien rouges des mains des guerriers. Parfois pour de bonnes causes, et parfois pas.

Zvezdan… Il lui avait dit bien des choses, à demi-mots ou non, lorsqu’ils s’étaient rencontrés la première fois à Camelot. Elle n’avait pas besoin de lui accoler la seule réputation d’être un Berserker pour finir par comprendre ou entrevoir une violence qui couvait sous les yeux sombres d’onyx qui avaient fini par la captiver. Elle n’avait pas besoin qu’il lui montre pour qu’elle le suppose sans le juger. Il avait parlé, de souvenirs et de douleurs, et elle sait ce que cela peut provoquer. Mais bien que le passé lui eût montré certaines choses, les actes présents aussi avaient prouvés des choses. Des traits qui n’étaient pas seulement ceux de la folle vengeance et de l’instabilité colérique. Il y avait une lumière, quelque chose de plus qu’elle avait vu chez Zvezdan. Une part charmeuse et charmante oui, mais généreuse également à sa manière, avec elle d’abord par égoïsme, mais aussi par simple altruisme avec un jeune voleur.

Cela aurait été très hypocrite de dire que seule la part lumineuse de Zvezdan avait su s’emparer du cœur de Rowena. Dès l’instant où elle l’avait entrevu, elle n’avait jamais réellement mis de côté cette part encore silencieuse de violence et de sang qu’il avait en lui. Cette tache sombre dont il ne pourrait sans doute jamais se séparer et qui faisait parti de lui. Elle le prenait entier, et pas seulement la partie qui l’arrangeait.

Elle l’avait accepté.

D’abord en ne prévoyant que quelques nuits de plaisirs dans ses bras et quelques journées insouciantes à Camelot.

Puis un futur moins innocent avec l’ambassade. Elle l’avait découvert par les mots des autres, cette image déformée et ténébreuse de Zvezdan. Mais elle n’avait pas été aussi surprise qu’elle ne voulait l’avouer. Et pire, au plus profond de ses pensées, elle lui avait trouvé des raisons à sa colère et à l’excès de violence du moment. Elle n’avait pas pu lui en vouloir pleinement d’y avoir cédé, quand elle considérait le mal qui avait été fait.

Point d’illusion alors dans ses convictions, alors qu’elle lui répond les yeux dans les yeux, la main serrées dans la sienne. Pas d’illusions, peut-être tout au plus de fous espoirs de peut-être calmer la colère avant qu’elle n’arrive.

Mais pas de doutes.

Car elle savait déjà, et l’avait accepté à sa façon. La lumière jonglait toujours avec une part d’obscurité.

Oui pas de doutes quand ses lèvres se ferment et que ses prunelles demeurent plongées dans les siennes. Le temps d’un silence. Le temps d’une réflexion qu’elle voit tourner dans son esprit. Elle lui laisse le temps, puis sourit en retour quand la première taquinerie vient répondre à tout son discours. Elle n’en attendait pas moins à vrai dire. Mais si l’humour ne monte pas jusqu’à son regard, une légère tension se dénoue dans l’air, même si elle n’en reste pas moins présente. Jusqu’à s’épaissir, quand après de longues minutes, il répond. Il ne la regarde pas encore, lorsqu’il les prononce, mais elle sent toute la gravité qu’il veut placer dans ses mots. Et pourtant elle ne cille pas. Elle ne s’éloigne pas. Ne détourne pas les yeux. A ce « je peux l’être », elle veut souffler « je le sais », sans mentir d’une seule façon. Car elle le sait. Mais elle retient ses mots, tout comme sa pensée.

Pouvoir l’être ne veut pas dire vouloir. Et c’est ce qui fait la grande différence. Comme la guerre, certains actes sont parfois nécessaires, aussi terribles soient-ils. C’est de se battre parfois contre ces facilités sanglantes qui font la différence.

Mais elle ne dit rien, car même si elle lit toute l’histoire sombre que ses yeux caches, toutes ces batailles sanglantes qui parfois semblent se rejouer dans ses prunelles, elle n’est pas à la hauteur de tout ce qu’il a vécu sur ces champs de morts et de désolation. Elle a eu son lot, d’une façon différente, peut-être bien plus personnelle et ancré à son âme. Mais autant qu’elle le voudrait, elle ne peut pas comprendre cette douleur, ni cette cruauté violente qu’elle peut faire naitre.

Si les mots pourraient vouloir la faire douter, elle ne flanche pas.

A raison.

Pouvoir l’être ne veut pas dire vouloir. Se répète-t-elle, l’azur croisant l’obsidienne. Le passé a dessiné l’homme d’aujourd’hui, mais ne dicte pas tout ce qu’il sera demain. Une pensée amère pour elle-même qui ne parvient pas à défaire la chaine de son propre passé qui l’entoure et lui laisse la tête sous l’eau. Mais elle ne pense pas qu’une semblable attache étreigne l’âme de Zvezdan. Elle ne lui souhaiterait pour rien au monde. Sa chance, d’une certaine façon, est de pouvoir encore surmonter le passé. Et s’il le veut, de repousser la violence qui bouillonne dans son cœur, et la cruauté dans ses gestes, alors elle l’y aiderait. Du mieux qu’elle le peut.

Une résolution qui se forme plus forte encore, là, quand l’émotion traverse un instant la voix de Zvezdan, donnant accès dans son regard à une chose qu’elle n’avait encore pas vu. Pas de cette façon du moins. Un quelque chose qui lui gonfle le cœur et le fait trembler, elle douce Rowena. C’est vif, cette réponse murmurée pour lui, pour étreindre cette vulnérabilité qu’il lui donne, la réchauffer et la protéger, ne pas en profiter. Jamais. « Je te le promets. Je serais là, je ne te laisserais pas. » De tout son cœur elle le veut. Ne pas partir à la première peur. Ne pas abandonner aux premiers échecs. Ne pas lui tourner le dos sans l’aider.

C’est peut-être trop fort. Trop vif. Trop rapide, de se laisser promettre de pareille chose, mais cela lui vient malgré tout. Avec le frémissement de l’émotion dans le regard.

Laquelle ne reste pas, lorsque vient la question. Une seconde de surprise laisse place à un malaise certaine, une incertitude claire dans ses prunelles. Pour la première fois depuis de longues minutes, elle détourne le regard de celui du Pontifex, ne sachant néanmoins pas où trouver le réconfort ou le soutien qu’elle voudrait. Il est pourtant là devant elle, une main toujours attachée à la sienne, mais si ses yeux se posent dans cette direction, c’est plus pour remonter le long des tatouages qui serpentent sur la peau de son bras et qui remontent sous sa robe jusqu’à son dos et ses épaules.

La première de ses inquiétudes ?

Elle est limpide pour le Cygne. Sans le moindre soupçon d’hésitation. Mais l’hésitation l’empêche de trouver les mots pour la partager.

C’est trop à digérer, se convainc-t-elle. Trop difficile à expliquer. Trop douloureux à exprimer. Trop dangereux à partager.

Il le mériterait pourtant, de savoir. Ce n’est pas rien et très bientôt, il ne serait pas simple de lui cacher. La nuit est impossible à éviter. Il l’a déjà vu bien mal, à Camelot. Il devrait savoir. Mais si il savait, que penserait-il ? D’elle ? De tout le reste ?

« C’est… » Sa voix commence, mais meurt presque aussitôt dans un souffle. Elle tente de s’y remettre à plusieurs reprises. Il mérite de savoir. Mais, et si… ? Enfin, des mots qui s’alignent sans heurts, mais non sans émotions. « Zvezdan je… j’ai peur de ce qu’il se passera si je te le dis. » Encore, ses yeux n’osent pas se relever vers lui, de crainte de tout dire ou au contraire de ruer en arrière et se murer dans le silence. Entre deux choix elle oscille, de la même façon qu’elle vit entre deux mondes. Une minute passe finalement, un soupçon de visage se relève. « Ça m’est déjà arrivé une fois, il y a longtemps. Tomber amoureuse, être terriblement idiote, prendre les mauvaises décisions. Je l’ai payé très cher. » Elle ne lui dit pas ça comme si elle allait regretter sa décision de céder à ses sentiments, car ce n’était pas le cas. En y repensant, elle portait déjà le poids d’une malédiction qui lui avait brisé le cœur. Après tout, retrouver cette chaleur et ces émotions en valait bien la peine.

Si les yeux ne retrouvent pas encore le chemin de ceux de Zvezdan, les mains restent entre eux, un lien fort et brulant qui lui permet de puiser un soutien qu’elle cherchait depuis longtemps.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.saint-seiya-ageofgold.com/t891-rowena-le-paon-de-ceci https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2210-rowena-journal-de-bord
ZvezdanZvezdanArmure :
Pontifex

Statistiques
HP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-bleu1800/1800[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-bleu  (1800/1800)
CP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-rouge1350/1350[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-rouge  (1350/1350)
CC:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-jaune1800/1800[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-jaune  (1800/1800)
Message Re: [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena]   [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] EmptyVen 28 Mai - 3:07
Des mots à te dire. Une vérité à te confirmer, te confronter. Parce qu'il ne s'agit plus simplement de partager ta nuit avec l'homme qui a su faire briller tes yeux, faire chauffer ton corps. Il s'agit de partager ta vie avec l'homme qui a su voler ton cœur. Alors je veux que tu saches, totalement. Que tu comprennes, et qu'il n'y ait aucune ambbiguité. Que tu saches que tu t'accroches au bras d'un Seigneur de Guerre, d'un enfant du chaos, né dans la soie de la noblesse, élevé dans la boue des champs de bataille. Que tu saches que j'ai le meilleur et le pire dans mon âme.
Je te réserve le meilleur, mais je ne saurais pas toujours contenir le pire.

Je le vois dans tes yeux. Tu y es prêtes. Et j'ai envie d'y croire aussi. Mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir peur. Peur que cette résolution s'étiole, quand tu y seras confrontée la fois de trop. Peur de voir de la peur dans ton regard, justement.
Peur de te perdre sur je ne sais quel caprice de ce monde mystique, aussi. Ça ne serait pas la première fois.

Une obligation, une malédiction, une décision. Une intervention. Je sais comment ça fonctionne. Ne sommes-nous pas supposés être des pions, après tout ? Ils aimeraient, oui. Tseh. Que je ne sois que ça. Je prendrais plaisir à les décevoir.
J'aimerais que tu sois avec moi, pour ça.

Mais chaque chose en son temps. J'aime déjà que tu sois là avec moi, là maintenant. J'aime que je puisse lire cette résolution dans ton regard. J'aime ce murmure que tu me donnes. Il me réchauffe. Me rassure. Alors en guise de réponse, je te souris.

- Merci.

Un unique mot. Et un silence doux, caressant. Un silence apaisé. Ou presque. Parce qu'il y a cette question que je me pose... Et que finalement je te pose. Cette crainte dont tu me parles. Que je t'ai deviné avant que tu m'en parles, en fait. Que je sens latente depuis le début. Une ombre, au-dessus de toi. Dans ton dos. Quelque chose qui te suis, qui te colle à la peau. Quelque chose qui te fait baisser ce regard, qui t'impose cet espèce de malaise... Et moi derrière, comme une éponge, qui le ressent aussi. Une inquiétude.

Je te laisse le temps. Le temps de te rassembler, te recomposer, puis réfléchir. Puis enfin, me répondre. Avec des mots qui ont du mal à sortir... Mais qui finissent par sortir. Des mots d'incertitude. De terreur... Et tes yeux qui fuient. Mon cœur se serre, un moment. Mes sourcils se froncent subtilement. De quoi est-ce que tu as peur exactement, Rowena? J'entends. J'écoute la suite. Une erreur passée. Une erreur de cœur, et le prix à payer. Un sourire amer, sur mes traits.

ça me rappellerai presque quelque chose.

La pensée m'arrive comme une blague acide, mais le sentiment qui l'accompagne ne prête pas au rire. Tout l'inverse, en fait. Si j'ai fait une erreur, moi aussi ? J'imagine que ma première erreur, ça a été celle que je fais avec toi aujourd'hui. M'ouvrir. Qui plus est à une éveillée d'un autre Ordre. Mais cette erreur, je veux bien la faire. Je veux bien la commettre et voir jusqu'où ça nous mène.
À l'époque, ce n'est pas à cause d'une erreur, que j'ai aussi eu le prix à payer. C'est à cause du jeu des Dieux.

- Rowena. Une voix calme, douce. Ma main qui se pose sur ta joue, et qui guide ton visage à faire face au mien, délicatement. Regarde-moi. Mon regard qui va chercher le tiens. Un calme serein, résolu, dans le noir de mes yeux. Je suis prêt. Prêt à entendre quoique ce soit que tu puisses avoir à me dire... Si toi tu l'es. Une caresse du bout du pouce. Je ne vais pas te vendre de mensonges. Je suis pas devin, sans doute que tu as de bonnes raisons d'avoir peur d'en parler... Mais si tu dois avoir peur, alors j'aurais peur avec toi. Je partagerais la charge. Et j'essaierai de t'en débarasser un peu.

Un silence, un instant.

- J'ai vu, tu sais. Enfin... J'ai deviné en partie. Quelque chose qui te suit. Qui te hante. Mes bras qui se resserrent autour de toi. Tu te rappelles ? On était à peu prés dans la même position, cette nuit-ci. Quand je t'ai gardé dans mes bras pour calmer ton mal. Et c'est très exactement la même chose que je te donne, là. Ce soutien, cette étreinte. à l'époque, je ne me suis pas permis de te demander... Parce que je ne m'en sentais pas le droit. Parce que la Raison me disait que l'on se quitterait après Camelot, et que je n'avais pas à fouiner dans tes affaires.

Puis... Puis je ris doucement.

- Sauf que j'ai envoyé chier la raison. Que tu es là avec moi, dans ce lit, dans une jolie chambre dans le moins joli Dédale, et que... Qu'il ne s'agit plus de « Moi, Berserker de passage » et « Toi, jolie Oracle inconnue ». Il s'agit de « Nous, les deux fous sans Sagesse ». Une oeillade. Je ne suis pas le seul à avoir envoyé chier la raison, après tout...

Un regard complice... Et au bout de quelques secondes, un retour à quelque chose de plus sérieux.

- Tu es prête à supporter mes démons. À être là pour moi. C'est seulement naturel que je te rende la pareille, non? Je te fixe un instant. Je peux te prêter mes bras à chacune des nuits que la lune nous offre, pour calmer tes maux. Et s'il le faut, je pourrais le faire silencieusement. Mais... Mon étreinte qui se renforce doucement. Je m'inquiète, tu sais.

Pour toi.
Revenir en haut Aller en bas
https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2032-zvezdan-cardinal-de-
RowenaRowenaArmure :
Cygne d'Euros (Est et Automne)

Statistiques
HP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-bleu1350/1350[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-bleu  (1350/1350)
CP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-rouge600/600[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-rouge  (600/600)
CC:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-jaune1200/1200[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-jaune  (1200/1200)
Message Re: [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena]   [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] EmptyDim 30 Mai - 2:42
Cela lui avait semblé si simple, à l’époque, de se confier à Lykeios même s’ils ne se connaissaient pas. Il n’était pas entièrement un mortel et il connaissait le poids d’une malédiction sur lui. C’est parce qu’il avait partagé avec Rowena ce secret qu’elle avait avoué le sien, non dans tous les détails, mais plus qu’elle n’en avait jamais dit à personne en si peu de temps. Plus tard, elle lui avait tout dit et il l’avait soutenu comme il le pouvait sans la juger.

Ici, elle ressentait ce même soutien qu’elle avait pu avoir avec le Dieu-Loup, mais dans les bras de Zvezdan. Une chaleur qui la rassurait, né d’une relation qui avait commencé très différemment. Elle n’aurait jamais imaginé le lui dire, dans cette bulle qu’ils avaient construit à Camelot, car elle n’était vouée qu’à se briser et chacun retourner sur leurs chemins. Mais ces routes c’étaient désormais croisées et même enlacées pour n’en former qu’une. Et ne pas le lui dire semblait presque comme lui mentir. Elle savait pourtant que rien ne la forçait à révéler quoique ce soit, et une part d’elle savait qu’il l’accepterait sans forcer. Mais son cœur – toujours lui – l’appelait à lui dire. Car ils seraient deux. Car elle ne pouvait pas espérer jouer seule désormais sur cet aspect d’elle qu’elle ne pouvait ni cacher ni oublier. Ce soir, ou les nuits prochaines, la réalité de son mal viendrait, encore et encore.

Mais comment le lui dire ?
De quelle façon le partager ?
Comment le comprendrait-il ?
Comment réagirait-il même ?

Toutes ces questions la hantaient, dans l’obscure tourmente de ses pensées jusqu’à ce qu’il la ramène de sa voix calme. Une tendresse à sa joue la force finalement à retrouver son regard, aussi surement que la demande parvient à ses oreilles. Les yeux dans les siens, toujours marqués de cette incertitude finissent par obéir.

Elle le croit. Oh vraiment elle croit les paroles qui passent ses lèvres et se cognent à son esprit pour tenter de calmer ses craintes et ses doutes. Elle sait qu’il le pense, et que le soutien qu’il offre est tout aussi sincère que celui qu’elle lui a donné un peu plus tôt. Une affaire de confiance dans leur relation naissante. Mais elle à peur – comme lui sans doute – que sa réalité à elle ne mette fin trop tôt à ce doux bonheur qu’ils veulent se promettre. Car si elle avait pu anticiper la peur de Zvezdan sur sa vraie nature, elle doute qu’il ait la moindre idée de la vérité sur elle. Et elle n’ose même pas la mettre en pensée tant la culpabilité la dévore quand elle y songe. Elle le devra bien, pourtant. Lui dire.

Quand tu seras prête. Elle l’a déjà été une fois, mais l’intensité des sentiments n’avaient pas été la même à cet instant. Cette peur de tout perdre dans une confidence. Ou cette peur d’envenimer les choses à une autre échelle.

Puis il continue. Il sait, évidemment, que quelque chose ne va pas. Comme il le dit, une ombre qui la hante et la retient toujours. Ce mal à Camelot qui n’était rien en réalité. Ce qui se cache en elle est plus sombre à sa façon, d’une noirceur toute différente de la rage qui parfois pourra s’en prendre à Zvezdan.

Mais malgré tout ça, il parvient encore à la faire sourire. Car c’est ce qu’elle fait, quand elle l’entend rire doucement, quand les mots viennent à elle.

« C’est vrai. » Un petit mot soufflé à ses lèvres, mais une malice qui renvient tendrement étreindre ses prunelles d’azur, éloignant un instant l’incertitude. Oui il a raison. Ils ont envoyé chier toute sagesse, pas plus tard qu’il y a une heure. Ils ont murmuré à l’autre des mots sincères qui ont tout changé. Ils ont créé ce nous qu’ils veulent maintenir par tous les moyens.

Il n’y a pas si longtemps encore, elle aurait sangloté de tout ce soutien qu’elle ressent à ces mots et cette étreinte qui se renforce sur elle. Elle se serait sans doute laissé dépasser par l’intensité, et une part d’elle n’est clairement pas insensible à toute cette énergie qu’il lui donne et fait trembler son cœur. Mais elle reste forte, alors qu’elle-même enroule ses bras autour de lui pour s’accrocher, et que les derniers mots laissent mijoter un peu plus ses réflexions. Elle est décidée, doucement, à le lui dire, toujours inquiète de ce qu’il pourra faire, mais elle le doit.

Elle le veut.

Car elle ne veut pas que ce secret soit une malédiction en plus à ce qu’elle peut entrevoir dans ces beaux yeux d’abysse.

Un instant passe, mais bien moins long que le reste. A nouveau elle évite son regard, mais c’est moins par gêne que pas besoin de se concentrer sur quelque chose d’immobile.

« Tu as déjà rencontré quelqu’un maudit par un dieu ? » Si elle est sincèrement curieuse de la réponse, sa question à elle est surtout une entrée en matière sur ce qu’elle va aborder. Ça n’a rien de très doux, même si sa voix l’est, mais elle pense qu’il n’y a pas besoin de se perdre dans le sujet. « Quand je suis tombée amoureuse, j’ai tout abandonné. Ma charge, ma place, tout. J’ai trahi les miens, rompu mes promesses, puis j’ai été trahi à mon tour. » Autrefois, repenser à cet homme lui creusait le cœur. Aujourd’hui c’est la moindre de ses douleurs. Une autre vient, dans ses prochains mots. « Je n’avais rien et j’étais dans une situation très… embarrassante. J’attendais un enfant. J’ai naïvement voulu revenir, mais ce n’était pas si simple, tu imagines. A l’époque, il n’y avait que très peu d’oracles, et ma fuite ne me permettait pas un retour sans conséquences. » Une pause, peut-être un vague tremblement dans son corps, mais elle continue. « J’étais désespérée. Et je n’avais rien connu à part la tour, alors j’ai… c’était ma faute… j’ai supplié pour obtenir Son pardon, jusqu’à promettre de tout mon cœur et de toute mon âme de remplir mes devoirs jusqu’à ce qu’Il décide que ça soit assez. » Une autre pause, la gorge se serre. « Je n’avais juste pas conscience de tout ce que ma promesse pouvait impliquer. Je pense que si j’avais su… » Elle ne finit pas les mots, mais il n’y a pas besoin d’être devin pour comprendre ce que cache le silence. « Depuis, chaque nuit quand le soleil n’est plus, ma punition se rappelle à moi. Je ne peux pas y échapper. » Cette part là pourtant, c'est la moins douloureuse de sa malédiction.


Il lui faut beaucoup de force à puiser en elle pour finalement relever encore les yeux vers lui. Elle cherche sa réaction. Elle cherche ce qu’il peut penser. Elle cherche quelque chose qui lui fait peur à elle, du rejet peut-être. Pourtant elle a confiance, quand elle tente de plonger ses yeux en lui.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.saint-seiya-ageofgold.com/t891-rowena-le-paon-de-ceci https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2210-rowena-journal-de-bord
ZvezdanZvezdanArmure :
Pontifex

Statistiques
HP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-bleu1800/1800[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-bleu  (1800/1800)
CP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-rouge1350/1350[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-rouge  (1350/1350)
CC:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-jaune1800/1800[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-jaune  (1800/1800)
Message Re: [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena]   [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] EmptyDim 30 Mai - 4:50
Et je le referais chaque journée que le monde veut bien me donner, si c'était à refaire.

Je te charmerais, encore. Te parlerais, t'apprendrais, partagerais cette danse avec toi. Celle en robes et capes, au milieu de la soie. Celle en peaux et chaleur, au milieu des draps. Oui, si c'était à refaire, je serais ce Zvezdan sans Sagesse, de nouveau. J'enverrais chier la raison pour goûter ce fruit interdit. Je ne devrais pas, me murmure une voix. Je ne devrais pas jouer ce jeu. Mais cette voix, je ne l'écoute pas.

Je préfère écouter celle qui me dit que c'est si bon, si agréable, de... De ressentir tout ça.

Que ça vaut le risque. Que ça vaut les sacrifices. Que ça vaut que je t'offre mon oreille, malgré le risque que tu m'y murmure quelque chose d'insupportable. Dis-moi donc ce que tu as à me dire, Rowena. Dis-moi pourquoi exactement est-ce que j'ai angoissé, la nuit où tu as eu cette...Crise. Dis-moi l'origine.

J'écoute. Et à la question, je réponds d'abord par la silence.

Un silence qui cogite. Qui devine en partie où se dirige le récit, avec une telle mise en bouche...
Un silence qui gronde. Sans bruit, sans signe, sans rien.
Maudit par les Dieux. Tseh. Je te répondrais bien que chaque guerrier des Dieux est maudit. Ceux qui sacrifient leurs vies pour la gloire et les desseins de leurs maîtres... Ceux qui ne sont que la chair à canon d'un champ de bataille Cosmique. Mais je devine que tu penses à quelque chose de plus profond. Plus concret. Une authentique malédiction.

Une ombre, dans mon regard.

- ça a déjà pu m'arriver, oui.

Ce n'est pas exactement pareil... Mais n'était-elle pas maudite, elle aussi ?
Ce n'est pas exactement pareil... Mais ceux-là qui sont nés ou renés par le Dédale, ne sont-ils pas maudits, à leur manière ?

Une ombre, sur mon visage.

J'écoute, toujours. Et le récit... Le récit fait sonner un drôle d'écho, dans mon cœur. Tout abandonner. Charge, devoir, tout. Une idée que j'ai caressée, plus d'une fois. Une idée que je m'offre le luxe d'appliquer provisoirement, de temps à autre. Justement pour ne pas avoir à le faire plus définitivement. Pour supporter. Pour profiter.
Une échappatoire.

Mais pour toi Rowena, une suite tragique. Une trahison. Trahison ? Trahison... Un mot dur. Dur à associer avec quelqu'un à qui l'on a dit « je t'aime ». Dur à digérer, quand il vient d'aussi proche. Une injustice qui prend son origine trop prés du cœur.

Une ombre, dans mes pensées.

Un mot qui hérisse le poil sur mes avant-bras. Un frisson. « Enfant ».
Mon étreinte qui se referme un peu plus sur toi.

À toi qui ne connaissais que la Tour, l'on a donné quelqu'un. Quelqu'un qui fait battre ton cœur. Quelqu'un avec qui voyager loin de la tour. Quelqu'un avec qui découvrir le monde par-delà cette Cage Dorée. L'on te l'a donné, puis on te l'a repris. On t'a donné l'espoir, le goût à cette liberté, cette vie, ce tout... Et on te l'a enlevé.

Alors quand tu étais perdue, l'on t'a donné le discours de l'impardonnable, hein ? On t'a parlé de trahison ? De se racheter ? Se racheter.

J'écoute. Mâchoire cripsée, subtilement. Malgré les zones d'ombre, je devine la grande image. Et quand je la vois, mon sang bouillonne. Je te fixe, l'Abysse de mes yeux dans l'Azure des tiens. D'abord, silencieusement.

- Punir de quoi ? D'avoir voulu vivre? Je n'avais rien connu à part la tour... D'avoir voulu croire à une vie sans les barreaux de cette cage dorée ? Est-ce que ça n'était pas assez une punition, s'être faite trahire?

Visiblement non. Visiblement les Dieux en veulent toujours plus.
Un rire, amer. Froid.

- Tseh. Est-ce qu'ils savent seulement faire autre chose que ça... Exiger et punir... Prendre, réclamer, encore et encore... Si tu savais comme je les hais.

Mes yeux se ferment. Une inspiration, une expiration. Un effort de maîtrise. Puis, je vais chercher ton regard, de nouveau. Quelque chose de contenu, dans mes yeux, dans ma présence. Quelque chose de fort, de brûlant, mais de gardé sous contrôle.

- Qu'est-ce qu'il t'a prit. Dis-moi qu'est-ce qu'il t'a prit exactement.

Ma voix est contrôlée. Calme. Mais la crispation dans mon attitude dit autre chose.
Je ne veux pas. Je ne veux pas avoir compris. Je ne veux pas avoir raison. Je veux me tromper, je veux avoir fait une bête erreur d'interprétation, je veux être idiot. Alors je te demande. Je te demande pour être sûr.
Un tremblement, dans ma main. Puis, instinctivement, un geste pour te rapprocher. Pour t'étreindre, te donner ma présence.

- J'suis là. Et je bouge pas.

Un murmure. Un murmure aux sens multiples.
Que tu saches que je ne te trahirais pas.
Que tu saches que je suis avec toi. Là pendant ce récit, mais aussi plus tard. Que tu saches que tu n'es pas seule.

Même au travers de la colère, je suis là.
Revenir en haut Aller en bas
https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2032-zvezdan-cardinal-de-
RowenaRowenaArmure :
Cygne d'Euros (Est et Automne)

Statistiques
HP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-bleu1350/1350[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-bleu  (1350/1350)
CP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-rouge600/600[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-rouge  (600/600)
CC:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-jaune1200/1200[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-jaune  (1200/1200)
Message Re: [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena]   [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] EmptyDim 30 Mai - 5:45
Depuis les premiers instants de sa punition, Rowena avait voulu croire en la miséricorde des siens pour lui avoir laissé la chance de revenir. Longtemps, elle s’était persuadée qu’elle avait mérité l’enchainement de souffrance qu’elle avait traversé après avoir quitté la Tour. Que la trahison de son aimé et amant n’était que la juste conséquence de son péché et son erreur. Même aujourd’hui, elle ne parvenait pas à blâmer quelqu’un d’autre qu’elle-même pour tout ce qui avait découlé de son choix à l’époque. Et en vérité, sur qui d’autre aurait-elle pu jeter la faute ? Personne ne l’avait forcé à fuir et abandonner lâchement sa tâche. Personne non plus ne l’avait forcé à revenir et supplier de l’aide. Personne, également, ne l’avait obligé à formuler un tel serment à son dieu. Tout était sa faute, et cette pensée lui était attaché au corps et à l’âme aussi surement que les chaines de sa malédiction. Une cicatrice ancrée sur sa peau de la même façon que l’étaient les tatouages de ses épaules et ses bras.

Alors, une part d’elle pense ne pas mériter totalement l’inquiétude ou la sollicitude. Ou même la colère pour plaider sa cause. Pourtant, elle n’est pas surprise de la lire dans l’Abysse des prunelles de Zvezdan, alors que les regards s’accrochent à nouveau. En vérité, elle s’y attendait. Mais ce qu’il dit fait plus mal qu’autre chose, quand elle ose y penser plus en profondeur. Parce que la culpabilité lui est tellement chevillée au corps qu’elle n’avait pas vu les choses sous cet angle. A-t-elle seulement le droit de le voir de cette façon ? Le jeu des dieux ne permettait pas d’erreur de la sorte, et elle l’avait toujours su, même à l’époque.

« Ce… ce n’était pas de leur fait et… ils m’ont donné une autre chance, malgré mon erreur. » Elle parle doucement, mais il n’y a pas de feu qui brûle dans ses prunelles. C’est résolu et accepté, tristement. Ces mots, c’est ce qu’elle s’est toujours convaincue depuis tout ce temps. Des mots qu’elle croit toujours, d’une certaine façon, pour mieux nier toute la vérité derrière. Mais sans eux, il lui faudrait faire face à la réalité sur le sacrifice de ses enfants. Toute l’absurdité douloureuse qu’il en résulterait. Elle sait qu’elle n’est pas prête à cela, même si une part d’elle l’a déjà songé. Est-ce qu’il le comprendrait ? Ce besoin de ne pas faire face l’inutilité de tous ces sacrifices ? Les rendre vains ?

Elle l’ignore. Mais ce qu’elle voit, c’est cette colère grondante et froide dans l’expression de Zvezdan. Rien contre elle, bien sûr. Mais contre quelque chose de plus grand qui la fait presque frissonner. Pourtant, le poids de ses bras contre elle, sur elle, ne l’en rend que plus protecteur et elle se réchauffe à cette pensée. Pourtant, ni l’un ni l’autre ne sont détendus, et elle craint que sa demande n’arrange rien. Tout ce contrôle qu’elle lui voit, cette maitrise qu’il a pour ne pas céder, elle à peur qu’ils ne retiennent pas le sentiment qui pourrait s’en venir ensuite. C’est sans doute ce qui maintient quelques secondes la bouche de Rowena scellée, même s’ils s’observent, même s’ils se soutiennent.

Elle sait ce qu’il veut, dans cette demande qui n’est pas une question. Le prix que cela lui a coûté. Ce qu’il lui coûte encore.

Le prix du pardon donné, en plus d’une malédiction.

Elle aurait aimé le garder encore un peu plus longtemps, ce secret qui couve dans son cœur et qui est le plus terrible pour elle. Elle aurait ne rien dire, enterrer cette vérité qui lui brûle les lèvres mais lui arrache la gorge. Elle les sent, ces mots qui comme de la bile stagne au bord de sa bouche. Toute l’amertume et l’aigreur refoulé qu’elle ne laisse presque jamais sortir, mais qu’elle voit chaque fois qu’elle croise son regard dans un miroir.

Bêtement, elle se le redit : C’était ta faute. Ton choix. Et c’est vrai, à bien des égards.

Mais si elle avait su…

Quand elle réalise qu’elle va le lui dire, qu’elle à les yeux plongés dans ceux de Zvezdan, des larmes silencieuses lui coulent sur les joues. Elle n’avait pas senti qu’elles lui venaient. A elles seules, elles sont des mots qu’elle ne dit pas encore. A elles seules, elles avouent une blessure qui ne se fermera jamais.

Au moins, il y a son étreinte à lui, qui si elle ne soigne pas tout, pose un baume rassurant.
Au moins, il y ses mots, qu’elle a déjà entendu mais qui dans sa bouche à lui ont une saveur tout à fait différente.
Elle y croit. Elle y croit sans la naïveté qu’elle avait à l’époque. Elle y croit avec la douleur de quelqu’un qui a déjà tout perdu et qui veut retrouver quelque chose.
Elle y croit parce qu’elle l’aime et qu’il y a ce « nous. »

« On ne vit pas éternellement. » Un souffle qu’il entendra pourtant. Un rien prononcé, qui continue : « Mon corps. Mon esprit... Mes enfants. » Et une part d’elle, celle qui s’est convaincu depuis tant d’année lui hurle qu’on ne lui a pas pris, mais qu’elle l’a donné. Sans savoir, mais elle l’a fait. « J’ai eu une fille, elle s’appelait Lucita. Je ne l’ai pas connu, jusqu’à… jusqu’à ce que mon corps fatigue. » Une respiration longue. Sa gorge est sèche et pourtant elle avale avec difficulté. Les larmes coulent toujours, lentement. « Et puis… j’ai eu une autre fille. Elle s’appelle Rowena. » Ce qu’on lui a pris, au-delà de la liberté, c’est la vie de ses filles qu’elle n’a jamais connu. C’est leur enfance loin d’elle, élevée dans une cage dorée aussi. C’est leur vie d’adulte arrachée pour que sa vie à elle continue, égoïstement. « C’était ma faute. » Un souffle étranglé, une conviction avortée en laquelle elle doit croire… Elle ne sait pas si elle pourra en dire plus, s’il comprendra ce que tout ça lui a couté. Elle ne peut pas encore lui dire le processus, c’est un peu trop à supporter.

Dans ses bras, elle tremble légèrement. Dans ses bras, elle puise son soutien, tout en craignant la colère qu’elle pourrait faire grandir bien malgré elle. Mais il est là, il ne bouge pas. Et c’est si rassurant.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.saint-seiya-ageofgold.com/t891-rowena-le-paon-de-ceci https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2210-rowena-journal-de-bord
ZvezdanZvezdanArmure :
Pontifex

Statistiques
HP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-bleu1800/1800[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-bleu  (1800/1800)
CP:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-rouge1350/1350[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-rouge  (1350/1350)
CC:
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] G-jaune1800/1800[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] V-jaune  (1800/1800)
Message Re: [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena]   [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] EmptyDim 30 Mai - 21:10
Je n'arrive pas à te répondre.

Je ne peux pas te répondre, quand tu cherches à défendre les tiens. Ou plutôt, je préfère ne pas te répondre. Parce que si je devais mettre des mots sur ma pensée, ce ne seraient pas des mots qui te feraient du bien. Ce serait des mots durs, désagréables, froids. Alors je ne dis rien. Je ferme juste les yeux. Je resserre juste un peu mon étreinte. Je lutte contre ce tambour qui me cogne contre les tempes, cette pulsation désagréable qui me prend le crâne en étau.

Sans doute que tu y crois, Rowena. Au bien fondé des plans de ton Dieu.
Sans doute que tu veux y croire. Sans doute que tu veux penser que tout ça était justifié.

J'imagine bien. Et ça m'énerve plus encore.
Une part de moi a envie de te le dire. Ce que je pense des Dieux. De ton Dieu. Ce que je pense de ses grandes prédictions, de sa supposée prophétie de Divin qui aurait tout vu à l'avance. Ce que je pense de ton Augure qui cache les erreurs de son Ordre derrière un « Apollon avait sans doute prévu ça ».
Une part de moi a envie de dire des choses qui te feront du mal.

Et là encore, je me contiens. Je garde les yeux fermés, je garde mes pensées closes. Tu n'as pas besoin d'entendre ça. Pas maintenant, en tout cas. Pas si tôt, pas si abruptement, pas après... ça. Je t'en demande déjà bien assez. Tu en dévoiles déjà bien assez.

Alors je rouvre les yeux pour te donner un soutien silencieux. Je fais abstraction de ce truc qui me tord les nerfs. Et c'est difficile. Très difficile, tu sais. Surtout quand je vois ces larmes qui commencent à couler.
C'est plus facile de gérer mes larmes à moi. C'est plus facile de noyer la colère et le chagrin dans des pulsions destructrices, ou auto-destructrices, quand j'en arrive à ce stade. Mais avec toi, je ne peux pas. Avec les autres, je ne peux pas.
« Les autres », je pourrais simplement ignorer leurs larmes.
Toi, je ne peux pas.

Moins encore quand tu me dis les mots.

Quand tu m'expliques. Quand tu en dis assez pour que je comprenne.

***

Ce n'est pas quelque chose qu'il montre habituellement, ce Vandale.
C'est quelque chose qu'on ne lui a pas arraché depuis longtemps. Parce qu'il a beaucoup vécu, malgré son jeune âge. Parce qu'il a beaucoup vu. Qu'il a été aux premières loges du spectacle de la cruauté humaine, parce qu'il a vécu les champs de bataille dans ce qu'ils ont de plus sales. Alors c'est difficile de le choquer. De le heurter, de lui présenter un châtiment assez fort pour qu'il offre autre chose qu'une réaction neutre... Ou au mons habituée.

Pourtant, quand Rowena lui dit les mots, ses yeux s'ouvrent grand. Sa bouche s'ouvre, une surprise mêlée à un choc certain. Des mots qui ne lui viennent pas. Une confusion de l'esprit, parce que l'esprit refuse de totalement enregistrer l'information. Une part de lui ne veut pas comprendre. Une part de lui veut se tromper, encore, comme il y a quelques secondes. Or, cette fois-ci, le doute n'est plus vraiment permis.

Il y a un silence. Quelques longues, éternelles secondes de silence, où il est tout bonnement desemparé. Puis... Puis il attire Rowena contre soi, lui offre son cou qu'elle puisse aller s'y cacher, lui donne son étreinte qu'elle puisse s'y réfugier. Sa main gauche trouve sa place dans les cheveux de l'Oracle, les lui caresse d'un geste répétitif, doux. Là, entre les questions, une foule de sentiments lui prend le cœur. Colère, amertume, culpabilité.

- J'suis désolé. Désolé qu'elle doive remonter tout ça à la surface pour lui. Désolé pour... Tout ça. Alors il le lui murmure à l'oreille, d'une voix douce. Il la garde contre soi, pour qu'elle sache qu'il est là. Et pour qu'elle ne puisse pas voir son visage, aussi.

« Regard noir » ne suffirait pas à définir la fureur froide qui brûle au fond de son regard couleur nuit.

Il fixe un point, sur le mur. Sur l'horizon. Il fixe un point avec cette haine débordante qui luit dans ses yeux.Sa voix a envie de hurler, mais il n'en fait rien. Ses mains veulent broyer, mais il retient cette pulsion, parce qu'elle est là, au creux de son emprise. Mâchoire cripsée, son visage est le seul à trahir les sombres pensées qui lui passent par la tête.

***

J'iraient bien les tuer, tous, là maintenant.
Celui qui t'a abandonné. J'irais bien le retrouver, pour briser son esprit, broyer son corps.
Ceux qui t'ont enfermé. J'irais bien les voir, pour les martyriser, puis leur offrir le Dédale en guise de geôle.
Celui qui t'a maudit. J'irais bien le rejoindre là-haut dans le ciel, pour le dépecer vivant et détruire tout ce qui lui est cher.

Mais ils sont soit déjà morts, soit immortels.
Et ça ne changerait rien. L'on t'aurait toujours volé ce que tu as de pus précieux. L'on aura toujours pris ces choses que personne ne peut supporter perdre. Ça ne changerait rien, mais ça me soulagerait énormément.

Une erreur de jeunesse. Un amour, une passion... Vous êtes supposés aimer les passions, vous autres Oracles, non ? Pourtant, on t'a réservé le pire des chatiments pour avoir suivi cette passion. J'imagine que vous êtes supposés aimer les tragédies aussi. Que ça tient au sens du dramatique de ton sadique de Dieu.

Une erreur, simple, si simple. L'erreur du cœur. Et pour elle, on te vole la chair de ta chair. Et on te la vole si salement, si injustement... « La fille paie les pêchés de la mère », hein ?
Peut-être devrais-je raser la génération actuelle d'Oracles, selon la même logique.

Parce que tu as été faible un court épisode de ta longue vie, toi et tes enfants sur plusieurs générations en paient le prix. C'est ça, la Justice d'Apollon ?

Tseh. Et ils nous pensent barbares.


***

- Ce n'est pas ta faute. Je te le dis sans ciller. Sans bouger de ma position. Je continue de fixer ce mur. Je te maintiens dans mon étreinte... Je me contiens. Ce n'est pas ta faute si tu as été punie injustement. Tu as payé bien plus cher que ce que ta faute aurait dû te coûter. J'essaie de juste présenter les faits. De ne pas verser cette bile acerbe qui me pend aux lèvres. Ce fiel toxique. Ce n'est pas ta faute si les Dieux sont cruels, vaniteux et sadiques.

Mais irrémédiablement, le fiel coule au moins en partie.

Un sifflement dans la voix, une colère crachée entre mes dents serrées, juste le temps de ces trois mots pour qualifier le divin. Une cripsation, sur mon visage, encore. Fermer les yeux, inspirer, expirer, rouvrir les yeux. Un regard résolu, plutôt que révolté.

- Tu n'as jamais eu le choix. Alors quand un homme est arrivé et t'a donné l'impression qu'il pouvait te donner ça, quand un homme est arrivé et que tu l'aimais... Tu n'as pas su dire non. Une part d'assomption. De risque. Mais je me le permets. Et je recule un peu le visage pour te fixer, après avoir calmé ce qui trame dans mes instincts. Je me trompe? Née à la tour, condamnée à y rester, à veiller. Née ? Peut-être pas, mais c'est ce que je crois comprendre de ton récit. Tu y as passée ta vie, en tout cas. Prisonnière, plus que gardienne. Qui n'attraperait pas une main tendue qui promet d'écarter les barreaux de cette cage dorée ? Il a enfermé un bel oiseau, l'a privé de sa liberté. Puis, quand cet oiseau a vu une occcasion de découvrir les mondes par-delà ses chaînes, Il l'a puni. Un grondement, dans ma gorge. Un grognement étouffé. Ta faute, c'est d'avoir été humaine. Et ça n'est pas une faute dans mon monde.

Peut-être que tu n'aimeras pas tout ce que je dis, Rowena. Mais tu sauras qui je suis. Et qui tu es pour moi. Et comment est-ce que je conçois ce monde.

- Je n'ai pas oublié mes promesses, tu sais. Nos petites virées programmées. Un mince sourire. Loin de la Tour. Du Dédale. Pas le temps d'une fuite... Mais le temps d'un oubli. De temps en temps, oublier tout ça.

Juste assez pour se sentir vivant. Se sentir plus qu'un pion sur l'échiquier.


Qu'est-ce que tu en dis ?
Moi, je ne te demanderais pas de fuir pour moi. Je n'oserais pas.
Mais peut-être qu'un jour j'oserais te libérer par mes propres moyens.
Revenir en haut Aller en bas
https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2032-zvezdan-cardinal-de-
Contenu sponsorisé
Message Re: [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena]   [Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena] Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
[Début Avril 553] Cache l'amertume derrière la colère : montre la haine, plutôt que la faiblesse [Pv Rowena]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» [Début avril 553] Le chant du cygne [PV Rowena]
» [Mi-Avril 553] Une promesse, et plus si affinités [PV Rowena]
» [Début avril]Après la tempête, le début des amitiés dangereuses [PV Childéric]
» [Début août 550] Mission : Rois Francs [Rowena]
» [Début juillet 550] I've hidden behind these fridged eyes [Rowena]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Saint Seiya Age of Gold :: Libro Scripturae :: Transylvania :: Dédale de Chair :: Cœur De Guerre-
Sauter vers: