[Event marina - Mai 553] Là où tout a commencé

Pilier de l'Indien

Là où tout a commencé.
Il était bien ironique de revenir en mon domaine, au sein duquel j’avais eu ma première altercation avec ce traître d’Etrius Trémère. Lui et ses maudits pylônes… Depuis le début, mon sentiment à son égard avait été le bon.
Mais en lui conservant sa confiance, Arhan avait permit au vieillard de nous la mettre sacrement à l’envers. Espérons que le temps des règlements de compte finirait par venir…
Même si mon corps tenait bon, mon cosmos avait été grandement affaibli au cours des dernières heures. Et malgré tous mes pouvoirs, j’aurais le plus grand mal à tenir la dragée haute à un adversaire digne de ce nom. Pourtant, l’hésitation n’avait aucune place dans mes préoccupations.
Avec un peu de chance, le pylône placé par le vieux Trémère à proximité de mon pilier resterait sans défense. Le démolir ne serait alors pas un problème.
L’espace d’un court instant, mon regard se posa sur la surface souillée de la structure placée sous ma protection. Et un sentiment de honte mélée à une rage intériorisée me submergea. Le dragon des mers lui même ne pouvait supporter cette vision d’horreur.
Mais si Atlantis devait tomber aujourd’hui, autant que j’accompagne sa chute dans l’un des seuls endroits sur terre qui pouvait s’apparenter à un foyer.

Cap’tain… Qu’est-ce que je ne donnerais pas pour que tu te tiennes à mes côtés, en cet instant…

Nimue avait-elle eut vent du drame qui se jouait actuellement à Atlantis ? J’en doutais fort.
Peut-être que j’aurais un jour l’occasion de lui conter les tenants et aboutissants de cette ère des ténèbres. Ou peut-être pas.
Mais le temps n’était pas à la nostalgie.
Paré de mon écaille vibrante de vitalité, je fis le tour du pilier afin de me diriger vers la zone familière au sein de laquelle Etrius avait fait érigé ses engins de malheur. Je savais y trouver un pylône mais probablement un gardien.
Combien de soldats de l’Indien m’avait suivi ? Et mes propres troupes seraient-elles au rendez-vous, afin de me prêter main forte ? Si ma parole n’avait pas été assez convaincante, je risquais de connaitre mon chant de cygne. Et pas une bouteille de rhum à proximité pour m’accompagner vers ce dernier voyage…
Quelle journée pourrie…

« Je... Vous avez raison! On ne peut pas abandonner maintenant! »

« Je préfère mourir en emportant tous ses traitres avec moi! Nous vous suivrons, Général! »

« Quelques hommes resteront ici pour garder le Pilier et ce jeune garçon. Que les autres prennent leurs armes! Nous allons vers l'Atlantique Nord! »

Le discours du Général avait su raviver la flamme chez la plupart des soldats de l'Indien. Il n'étaient plus très nombreux eux-mêmes, mais ceux qui restaient avaient repris leurs armes. En dépit du sentiment d'impuissance et de désespoir, Endymion les avait incité à au moins mourir en se battant. Une demi-douzaine d'entre eux se porta volontaires pour rester en arrière, et une dizaine environ partit à la suite du Dragon des mers vers l'Atlantique Nord.

Il lui fallut un petit moment pour traverser les rues d'Atlantis. Il put être témoin de la panique qui gagnait la cité, alors que certains s'enfermaient chez eux, et que d'autres se ruaient dans les rues pour essayer de fuir vers les arches. Lorsque le pirate arriva en vue de son propre Pilier, il aurait pu être soulager de le trouver dans un certain calme... Mais celui-ci se révéla bien vite trompeur.
En arrivant en vue des marches qui montaient vers le Pilier, Endymion constata que de nombreux cadavres encombraient l'entrée de son antre. Des gardes et des civils s'étaient visiblement affronté ici. Ce triste spectacle pouvait rappelé au Dragon des mers la catastrophe qu'il avait réussi à éviter à l'Indien, mais ici les Atlantes n'avaient pas bénéficier d'un aussi bon médiateur...

Alors qu'il montait les marches, le Général réalisa que, vraisemblablement, les civils n'avaient pas tardé à fuir lorsque les gardes avaient commencé à agir avec violence... Mais que visiblement, un autre ennemi en avait profité. Les gardes avaient été frappés pour la plupart dans le dos, avec des lames et autres armes perçantes. Une trahison, ou une attaque surprise, alors qu'ils avaient déjà les mains pleines en se défendant de la foule.
Endymion se hâta jusqu'à la petite cour où le Pylone d'Etrius Tremere avait été installé. Là, il put voir que celui-ci était, comme à l'Indien, actif. Sauf que cette fois, un spectacle plus répugnant qu'une prise d'otages encore l'attendait.

Sur l'artéfact qui pulsait de puissance, des civils atlantes avaient été accrochés. Des clous de métal avaient été enfoncés dans leurs membres, et leur sang venait alimenter l'infâme machinerie. Une dizaine d'ennemis, là encore grimés en gardes d'Atlantis, se tenaient autour de l'engin et se mirent immédiatement en garde en les voyant approcher. Alors que le Général se préparait au combat, il entendit une voix venir d'au-dessus de lui.

« Hahaha! Enfin, tu te montres, Dragon des mers! »

Une silhouette sauta du toit pour venir tomber agilement entre les traitres et la petite troupe du Dragon des mers. Il s'agissait d'une jeune femme à la moitié du corps tatoué, qui portait des vêtements exotiques ainsi qu'un étrange gantelet à l'un de ses bras. Dans sa main opposée, elle tenait une arme pointue qui aurait pu s'apparenter à une rapière. Elle ne dégageait à priori pas d'Onde, mais le combat avec Asvatt avait peut-être appris à Endymion qu'avec les Muiens, cela ne voulait pas dire grand chose.

« On m'avait toujours dis que ce lieu était la tanière du plus puissant des Généraux de Poséidon! Tu n'imagines pas ma déception lorsque je l'ai trouvé vide... Mais je vois que tu as finalement décidé de te dévoiler! Parfait! Notre combat sera légendaire! »

Un sourire féroce lui fendant le visage, la guerrière de Mu pointa son arme vers le Général. Le Pylone derrière elle était assurément l'objectif final du Général, mais il lui serait difficile de l'attendre sans affronter tout d'abord cette gardienne.

Apparence de la Muienne:
Spoiler:

Quel spectacle écœurant…
Des hommes... Non… MES hommes être ainsi mis au supplice face à MON pilier… Une telle hérésie me donna la nausée.
La trahison avait planté de profondes racines au coeur d’Atlantis, et de prime abord, toutes les cohortes de gardes avait été gangrenées par l’ennemi.
Fort heureusement, les soldats de l’Indien avaient puiser dans mon appel le courage qui leur faisait défaut. Et, je pouvais compter sur leur présence réconfortante pour affronter cette épreuve. Car seul, je courrais à l’échec, au vu des forces en puissance.
Le pylône tant honni était placé sous la surveillance d’une bande d’infiltrés dormeurs. Là n’était pas le problème. Mais l’apparition d’une Muienne me fit relâcher un juron du bout des lèvres.
Et une nouvelle fois, l’aveuglement d’Arhan m’agaça au plus haut point.
Pour autant, je me devais de garder la tête haute et le port fier face à l’ennemi. Une seule hésitation de ma part, et je risquais de voir mes soldats de circonstances perdre leur ferveur. Je portais leur volonté sur mes épaules.

J’ignorais que les Muiens étaient suicidaires… Périr sous mes coups ou noyée dans le cas où la voûte océanique nous tombe dessus… Tu sembles bien bravache pour une mort en sursis.

D’un coup d’oeil, j’analysais la situation visiblement fort défavorable. Asvatt m’avait bien affaibli lors de notre affrontement, et la destruction du pylône de l’Indien n’avait pas aidé…
Si cette femme possédait le même artefact que le capitaine traître, je risquais de passer un sale quart d’heure, vu mon état.
Malgré le danger réel, je sentis un rictus de sombre confiance illuminer mon visage.

Atlantes ! C’est à votre tour d’écrire votre légende ! Liquidez ces traîtres, sauver les otages et détruisez le pylône. Je m’occupe de cette garce…

Autant jouer le bluff et l’apparence ! J’excellais dans ce rôle.
Confiant au possible de prime abord, je pris de vitesse mon adversaire en l’assaillant de dizaines de cartes aux rebords acérés. J’allais devoir modifier ma tactique habituelle d e combat, tout comme je l’avais fait lors du tournoi de Camelot.
Un claquement de doigt et l’arcane de l'occulte, mon loyal magicien sombre, fila vers la Muienne, tout en me bénissant d’une aura régénératrice. J’allais devoir l’occuper le temps que les gardes vaillants mettent en déroute les factieux… Ou que je trouve une fenêtre de tir afin de viser directement le pylône, même si je devais succomber juste après.
Les minutes à venir verrait-elle un nouvel exploit du dragon des mers ? Ou sa chute ?

La remarque du Général arracha un grand rire à la Muienne. Elle semblait pleinement s'enjouer de l'importance capitale de ce combat, pour Endymion comme pour Atlantis. Le pirate sous-entendait qu'elle risquait elle aussi d'y passer si sa Divinité mettait sa menace à exécution, mais cela ne semblait pas l'inquiéter le moins du monde... Et pour cause!

« Ha! C'est bien aimable de te soucier de mon sort! Mais ne t'inquiète pas. Nous avons nos moyens pour échapper à votre mort à tous, si vous persistez à vous opposer au Seigneur Okheanos. »

Autour d'eux, l'air vibrait et crépitait. Au-dessus d'eux, la tempête ravageait la voute océanique, et faisait tomber un fin rideau d'eau salée sur eux. Les deux groupes se tenaient prêts à charger pour un affrontement où tous jouaient le tout pour le tout... C'était le genre d'environnement dans lequel la Muienne se sentait la plus vivante, de toute évidence. Elle fit signe à ses compagnon de se mettre en formation et les motiva... à sa manière toute personnelle!

« Allez vous autres! Les Dieux veulent plus de sacrifices! Offrez vos sangs et vos cœur à la grande renaissance de Mu! »

Dans un cri guerrier, l'affrontement commença. Alors que les gardes, loyaux et traitres, croisaient le fer, les deux leaders en firent de même. La vitesse des cartes d'Endymion prirent la Muienne de court, et la tranchèrent de toute part. Mais, toujours le sourire aux lèvres, elle se jeta en avant en ignorant ces attaques pour fondre sur le Général de l'Atlantique Nord.
Le Magicien tenta bien de la bloquer en l'attachant, mais la femme tatouée leva alors l'étrange gantelet qu'elle portait au bras gauche. L'arcane du cartomancien se tordit, avant d'être finalement absorbée par l'équipement de la gardienne. A l'intérieur du gantelet, une lueur familière brillait... Un type de cristal qui ne lui était que trop familier! Sauf que cette fois, son adversaire semblait parvenir à en tirer une puissante équivalente à celle d'une Onde, sans y sacrifier son corps!

L'ennemie de l'Atlante pointa justement la bouche de son gantelet vers Endymion. L'énergie cosmique s'échappa du cristal abrité en son sein et forma une jet de flamme fantomatique entre les doigts de la Muienne. Baigné dans ce feu spectral, le doyen des Généraux put voir la Muienne sauter pour tenter de le frapper avec sa lame qui brillait d'un éclat inquiétant. Tout en l'assaillant, la guerrière continua de le provoquer.

« Hey hey hey hey! C'est mou ça, Dragon des mers! Me dis pas que t'es déjà sur les rotules?! »

Pas que cela risquait de changer quoi que ce soit à sa témérité...

Tour de Combat n°1 :

La scène était apocalyptique.
Face à moi, le chaos. A mes cotés, des braves prêts à tout pour défendre notre foyer.
Des hommes, des soldats qui savaient risquer leur vie pour notre idéal commun.
Quel contraste avec la désinvolture arborée par la Muienne. Un mépris sanguinaire qui me fit émettre une moue écœurée.

Quel individu sain d'esprit accepterait de sacrifier sa vie pour l’égoïsme d'un peuple oublié ? Voilà donc tout ce que promet votre dieu abject et cruel ? Du sang et des larmes ?

Méprisant. Cette seule idée suffit à raviver ma soif de vaincre. Plus que jamais, je préférais crever sur le champ de bataille que de subir une telle soumission.
Un ordre et les soldats des deux camps croisèrent le fer, me laissant seul face à mon adversaire.
D'un geste, elle dissipa l'agression de mon magicien et m'attaqua avec force et dextérité.
Sans surprise, j'encaissais ses assauts, laissant mon corps être projeté au sol dans un nuage de fumée... Jusqu'à ce qu'un rire moqueur ne s'échappe de ma gorge.
Je me relevais avec nonchalance, essuyant le filet de sang qui coulait de ma lève inférieure.

C'est tout ?

Cette saleté utilisait la technologie des cristaux avec moins de risques qu'Asvatt... Mais également moins de puissance. Nul doute qu'en possession de tous mes moyens, je n'en aurais fait qu'une bouchée. Mais vu mon état... J'allais avoir du fil à retordre, même si je pouvais tirer mon épingle du jeu en manœuvrant.

C'est bien joli de vouloir imiter un cosmos avec ta babiole, mais cela ne fait pas de toi une guerrière.

Un clignement de cils, et je fus sur elle, ma propre rapière en avant.
Dans mon sillage, mes cartes acérées fusèrent afin d'entourer ma silhouette pour mieux meurtrir les chairs de la Muienne. Comme lors de mon duel contre le chevalier noir à Camelot, j'allais montrer qu'au delà de mes dons cosmiques, je restais aussi un épéiste de talent.
Pirate un jour...

Le combat qui s'engagea fut d'une rare violence. Cartes et lames s'entrecroisaient, et avec chaque choc, chaque estafilade, chaque sang versé, la Muienne qui affrontait le Dragon des Mers semblait s'exalter un peu plus. Elle ne semblait pas chercher à sa protéger des attaques d'Endymion. Bien au contraire! Elle les embrassait presque. Et en retour, son arme cristalline se luisait et semblait passer au travers de l'armure et des défense du Général pour directement mordre sa chair.

« Ha! T'as bien une mentalité d'Atlante! Vous avez tellement peur de la mort et de perdre votre petit confort que vous êtes aveugles à ce qui fait notre force! Qu'importe les armes, un cœur guerrier ne sera jamais défait! C'est ce qui fait de nous Son peuple élu! »

Une lueur de courage et de folie dans le regard, la gardienne faisait passer à travers son corps l'énergie du cristal vers son épée, faisant au passage briller ses tatouage. Une tornade miniature commença à s'amasser autour de la pointe de sa lame. Relâchant l'énergie accumulée, elle laissa partir les vents tourbillonnant, et laissa la foudre frapper le Dragon des mers.

« Enfin, je ne m'attends pas à ce que tu comprennes. Il vous a offert sa clémence, et toi tu y vois de la cruauté... »

La guerrière de Mu ne comptait laisser aucun répit à Endymion. En pointant son gantelet vers lui, elle se mit à projeter une multitudes de projectiles cosmiques vers le Dragon des Mers. Un véritable barrage de tirs convergea sur Endymion, et son adversaire en profita pour mettre de la distance en bougeant sans cesse.
Ailleurs dans Atlantis, la panique montait. Au-dessus des cris lointains, des chocs sourds se faissaient entendre. La situation des autres Piliers évoluaient, mais il était difficile, depuis cette cour au Pilier le plus éloigné, de véritablement deviner ce qu'il se passait. Ce fut une voix Titanesque qui, comme quelques instants plus tôt, pour leur donner une idée de ce qui se tramait.

« Vous avez fait votre choix. Nous n'accepterons donc désormais plus ni amnistie, ni capitulation, ni négociation. Nous n'offrirons plus notre pitié, mais uniquement le don final de l'annihilation. Vos morts seront lentes, douloureuses... Et inutiles. Profitez de votre ultime répit. »

Ces paroles stoppèrent net l'assaut de la Muienne, qui leva le regard vers la voute océanique. La déception était visible sur son visage. Pendant un instant, pour la première fois, une hésitation passa sur son expression. Que faire, donc, à présent que le verdict était définitif?
Avant qu'elle ne puisse arriver à une décision, une voix appela la guerrière. Depuis le toit du bâtiment qui les surplombait, une jeune fille aux vêtements semblables à ceux de l'adversaire du Dragon des Mers appela la guerrière par son nom.

« Zia! Nous devons partir! Le plan du Seigneur Camazotz a échoué. Il nous faut évacuer vers l'Arche et préparer la suite! »

« Hein? Allons, Princesse, vous voyez bien que j'ai un invité de marque à divertir! Et puis je commence à peine à m'échauffer! Encore cinq minutes? »

« ... Je n'ai pas le temps pour tes plaisanteries. Reste ici et subis le courroux de l'Enfant des Eaux, si ça t'amuse! »

L'un des bijoux que la nouvelle venue s'illumina. Encore une fois, un de ces cristaux étrange lui offrit un pouvoir suffisant pour faire un bond prodigieux par dessus la cour. Elle continua son trajet vers les Arches qui bordaient le domaine de Poséidon. Sur son passage, plusieurs gouttes de sang tombèrent dans la cour. Elle était blessée d'un précédent combat, de toute évidence.
La dénommée Zia observa la silhouette qui s'éloignait, le sang sur le sol, ses hommes qui continuaient de se battre autour d'eux, le Pylone qu'elle gardait, et finalement... Endymion.
Elle fit rouler ses yeux, et soupira.

« Ahlala... Aucun humour! Mais je ne peux pas lui dire non... Il va falloir écourter notre festival de sang, Dragon des mers! »

La combattante de Mu fit briller son gantelet, et projeta un rayon de flammes devant elle. Cette fois, cependant, elle ne visait pas Endymion. Elle ne visait personne en particulier, en réalité. Elle ne fit que répandre son feu spectral entre ses soldats et ceux du Général, afin de créer un rideau qui leur permettrait de se replier. L'obélisque était vulnérable... Mais c'était également la dernière occasion pour le Dragon de mettre à mal ses adversaires. Qu'allait-il choisir?

Spoiler:
Seconde Muienne:
Tour de Combat n°2 :

Sauve qui peut.
Le spectacle me faisait osciller entre rire méprisant et rage à peine contenue.
Nous avions gagné. Brutalement. Un à un, les piliers échappaient à l'influence du titan, et les efforts conjoints de nos guerriers portaient enfin leurs fruits.
Indifférent au fanfaronnade de mon adversaire, je lui adressais un regard assez explicite sur mes sentiments, tout en encaissant de nouveau ses coups pathétiques. Mal en point malgré la protection bienvenue de mon écaille, je laissais échapper un rictus narquois.

Tu jacasses beaucoup, mais tes attaques sont pathétiques... Avec si peu de force, tu ne risques pas d'érafler l'une de mes écailles. J'ai déjà affronté des pirates ivres plus redoutables que toi.

La panique semblait gagner la cité, à chaque seconde. Mais l'apparition d'une tierce personne m'indiqua que nous touchions enfin au but.
Rouge de colère et d'outrage, je vis mon adversaire rompre le combat en projetant des flammes en tout sens, afin de planifier sa fuite.

Espèce de lâche ! Larbin ! Si tu possèdes une once d'honneur, viens donc me retrouver à la surface pour un duel !

Deux options se présentaient à moi. Lui donner un coup sévère dans l'espoir de la faucher en vol ou détruire ce maudit pylône. Un coup d'oeil jeté aux pauvres bougres accrochés à la structure suffit à me faire prendre une décision.
Délaissant ma fourbe d'ennemie, je déployais mes arcanes afin de libérer les prisonniers. Ceci fait, j'ordonnais à mes serviteurs de se rassembler autour du pylône avant de déclencher un assaut général.
Une gifle de plus adressée au titan Okéhéanos.

Atlantes ! Regardez nos ennemis s'enfuir comme des rats ! Nous sommes victorieux !

Repoussant un instant la douleur, le doute, le découragement, je laissais exploser ma joie en brandissant mon poing vers les cieux aquatiques.

Pour Poséidon ! Pour Atlantis !

Le choix du Dragon des Mers était fait. Plutôt que de presser la poursuite de ses ennemis, il décida de détruire le Pylône infâme qui depuis trop longtemps déjà défigurait son domaine. Ses Arcanes Majeures firent leur office, détachant les hommes et femmes empalés à l'engin corrupteur. Certains avaient déjà rendus l'âme, d'autres non. Leur sang à tous, qui coulait sur la sombre surface de l'obélisque, fut dispersé par l'attaque combinée du général et des gardes atlantes. Les armes enchantées des soldats et la rapière d'Endymion, en frappant en même temps, parvint à fracturer en plusieurs points le monument. Sa structure compromise, l'édifice s'effondra sous son propre poids, recouvrant les Atlantes, victorieux, du sang de leurs compatriotes.

« Oh, ne t'en fais, tu entendras parler de nous bien assez tôt... A la prochaine, Dragon des Mers! »

La voix moqueuse de la Muienne parvint à Endymion par-dessus les flammes faiblissante. Cependant, en tournant son regard dans la direction dont elle provenait, il ne vit rien. Insensible à ses défis et provocations, elle avait déjà pris la poudre d'escampette. Trois de ses hommes s'étaient enfuis avec elle, les autres gisant sur le sol, défaits par les soldats du Pilier de l'Indien. Ces derniers déploraient la perte de deux d'entre eux, mais c'était le prix à payer pour sauver leur cité.

Au-dessus d'eux, l'aura d'érosion qui rongeait le Pilier dont le Dragon des mers était gardien se dissipait peu à peu. En regardant au loin, vers le Pilier Central, Endymion pouvait constater que le Pilier du Pacifique Nord avait, lui aussi, été libéré. Le dernier Pilier qui marquait la prise diminuée d'Okhéanos sur la cité de Poséidon était désormais celui du Pacifique Sud... Celui des O'Bannon.
Le Dragon des Mers allait-il enfin souffler, ou continuer son marathon au travers de la cité?

Spoiler:
Tour de Combat n°3 :

Cette fois, la situation tournait définitivement en notre faveur.
Véritable furoncle sur mon domaine sacré, le pylône maudit s'écroula comme un vulgaire château de cartes.Les pertes étaient conséquentes, mais nous avions évité le pire...

Faites prisonnier les survivants. Nous les interrogerons le moment venu.

Achever les traîtres était une alternative alléchante, mais le temps du bilan viendrait rapidement. Et je tenais à ne laisser aucune zone d'ombre sur les implications au sein de la cité. Nous avions frôlé la catastrophe.
Mon adversaire me nargua une ultime fois avant de ficher le camp.
En voilà une qui ne respirait pas le courage. Mais la poursuivre ne serait qu'une perte de temps. J'avais pu analyser la force de ses coups, et en pleine possession de mes moyens, nul doute qu'elle ne tiendrait pas plus d'une minute dans un duel.
M'épongeant le front couvert de sang et de sueur, j'embrassais du regard les piliers, afin de m'assurer de leur purification. Et un sourire sinistre se dessina sur mes traits à la vue de l'unique structure encore corrompue.

Jusqu'au bout, il faudra que je fasse ton boulot, Cap'tain...

Le pilier placée sous la protection des O'Bannon. Il était donc temps pour moi de remettre de l'ordre dans le domaine sacré de ma famille. Calum avait-il aidé Etrius dans sa traîtrise ? Je n'excluais pas cette possibilité.
La sagesse me dictait donc de prendre un peu de repos, avant de partir à l'assaut. Et pourtant... Je ne pouvais rester immobile à contempler le lieu longtemps protégé par Nimue, dans un tel état.

Ceux qui sont en état de se battre et qui ne surveillent pas les prisonniers, venez-avec moi !

M'étirant un dos devenu source de souffrance, je pris la direction de l'Atlantique sud. Pour mettre un terme à toute cette affaire.

Pilier de l'Atlantique sud

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