Mai 553 AD |
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| [juin 550]La mort et la maladie [PV Arbhaal] | |
| VelizaraArmure : Baba Yaga | [juin 550]La mort et la maladie [PV Arbhaal] Lun 15 Fév - 22:20 | | | On en parlait un peu trop dans le Dédale, mais cela résonnait plutôt comme une rumeur. Un murmure qui n’était pas assuré, mais qui ne cessait de chantonner entre les murs : Le nouveau était parti. Gardien de la Citadelle et bras droit de Xanthe, Thivan n’avait pas raté tout ce qui se disait sur le nouveau Cardinal de la Mort, et bien qu’il ne l’ait pas rencontré, les rumeurs sur lui allaient de bon train. Il savait d’ores et déjà comment le traiter aux vues des ordres donnés par Xanthe, mais la Pestilence n’était pas du genre à juger les autres sans les connaître. Les juger tout court en fait, il s’en fichait pas mal. Pourtant, il n’aurait pas été contre l’idée de le rencontrer pour se faire une opinion de l’homme désigné comme l’Oméga des Berserkers. Une personne qui pourtant avait été désigné par Arès en personne pour être l’un des quatre dirigeants des armées du Chaos et de la Guerre. Le simple fait d’avoir déplu au Pontifex cependant l’avait mené dans une situation plutôt déplaisante. Une situation que Thivan regardait avec détachement et même désintérêt. Comme à son habitude en vérité. Il n’avait nulle apriori sur celui qu’on appelait Arbhaal, et s’il devait le rencontrer, cela se ferait en son temps. A ce qu’on disait de toute façon, il avait quitté le Dédale peu après son retour de mission. Une sortie qui n’avait pas été prévenue, quoique pas interdite, mais qui avait fait jaser et avait donné lieu à des ordres assez précis. La gardienne des portes avait ordre de surveiller le Cardinal de la Mort, et tout le monde au Dédale se faisait bien devoir de se méfier de lui.
C’est un matin assez ordinaire qui vit revenir le fameux Arbhaal entre les murs du Dédale de Chair. La Pestilence l’avait senti sans grandes difficultés depuis les profondeurs de ses appartements. Mais le détail ne le toucha pas plus que ça sur l’instant, il continua ses occupations silencieuses, observant chacun des mouvements qu’il pouvait noter à l’intérieur de la Citadelle. A une certaine heure pourtant, Thivan se décida enfin à sortir. Il était pour une fois moins sale qu’à l’accoutumée. S’il n’avait pas pris un bain complet comme ça avait été le cas la dernière fois avec Li Mei, il s’était au moins baigné pour nettoyer ses mains et bras souillés par le sang. Sa Cuirasse cependant restait toujours marquée par la saleté, la poussière du voyage et le sang des victimes qu’il avait massacré plusieurs semaines plus tôt. Il avait prévu de voir quelques soldats quand, au détour d’un couloir, il tomba, presque comme par hasard, sur le Cardinal de la Mort. Ainsi donc, était-ce le moment de véritablement le rencontrer. Main sur l’épée toujours pendue à ses flancs, une posture qu’il abordait toujours, il avança vers Arbhaal qu’il aurait du se contenter de croiser. Il s’arrêta pourtant à son niveau, le scrutant de son éternel regard vide. Le bleu de ses prunelles détailla l’homme sans aucune gêne, avec cette lourdeur d’indifférence.
« On se rencontre donc enfin, Cardinal de la Mort. Votre départ pour ces quelques jours aura été remarqué. »
Si les mots eux même pouvaient sonner tel un reproche, le ton de Thivan n’indiquait en rien le fond de ses pensées. A ces yeux, ce n’était pas du tout une critique, simplement une évidence. Néanmoins, cet homme ne devait pas ignorer la méfiance qui tournait autour de lui, et si la Pestilence s’en moquait éperdument, il faisait parti de ses attributions de le faire remarquer.
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| | | OrionArmure : Sagittaire | Re: [juin 550]La mort et la maladie [PV Arbhaal] Mar 16 Fév - 13:26 | | | Pour une fois, javais fait preuve de patience et de sagesse. Un jour à marqué d'une pierre blanche ! Ma rencontre avec Nimue des poissons m'avait appris bien des éléments d'importance. D'après ses dires, revenir au Sanctuaire d'Athéna dès à présent pour récupérer Satine serait une folie. Or, je ne tenais pas à me retrouver de nouveau en cage pour une raison futile. Ce combat, certes amical, m'avait également fait saisir le chemin qui me restait à parcourir avant de retrouver mon rang et ma crédibilité. Je demeurais un guerrier puissant, mais au final dans la moyenne. Car j'avais bien vite réalisé que dans un affrontement réel, la chevalier d'or aurait pu me mettre en sérieuse difficulté. Faute d'une autre opportunité, j'avais donc fini par revenir sur mes pas, pour regagner le dédale d'Arès. Un long soupir s'échappa de ma gorge à la vue de ce domaine dont le maitre m'avait pris en grippe. Là aussi, je me devais de faire mes preuves en combat, ou à plier le genou, ce que je refusais. A peine de retour dans ces lieux empestant le sang coagulé, je perçus des regards méfiants et discrets me scrutaient plus que jamais. Le Pontifex n'avait donc pas perdu de temps. J'avais eu le bon sens de me décider à porter ouvertement ma cuirasse. Au vu du sentiment d'oppression ressenti, cette initiative risquait d'être bien utile. Au détour d'un couloir, je croisais le chemin d'un homme étrange, entouré d'une odeur pour le moins désagréable. Alors qu'il s'adressait à moi, je l'observais d'un oeil aguerri et neutre. Un cosmos imposant, une épée surement maniée avec habileté au flanc... Voici donc l'un de mes pairs. Profondément indifférent, neutre, sans passion. Que penser de lui ? Pour l'instant pas grand chose. Désireux de ne pas reproduire les erreurs passées, je lui répondis d'un ton aimable, mais sans effusion particulière.
Pour tout vous dire cela m'étonne. On ne peut pas dire que je sois en odeur de sainteté et je pensais que bien peu se soucieraient de mes actions. Une affaire urgente m'attendait au dehors, mais elle est temporairement réglée.
Explication simple, claire et concise. Je ne voyais pas quoi répondre d'autre de toute manière. Nul doute que le Pontifex avait déjà donné des ordres me concernant, et je me retrouvais bien vite au ban de l'organisation. Mais qu'importe. Puisque j'avais devant moi l'un de mes confrères, du moins j'en doutais peu, je me décidais à poursuivre cette conversation, tout en affichant un intérêt poli. D'égal à égal.
Pardonnez mon ignorance de nouveau venu, mais qui êtes vous ? Cardinal de la guerre, de la famine, de la pestilence peut être ? En tout cas, vous possédez une lame peu commune.
J'avais lâché cette dernière phrase en toute franchise. J'avais toujours apprécié les armes nobles, et celle ci semblait exprimer quelque chose. Rien d'étonnant pour un propriétaire de ce rang, mais ma curiosité était piquée. |
| | | VelizaraArmure : Baba Yaga | Re: [juin 550]La mort et la maladie [PV Arbhaal] Mer 17 Fév - 15:33 | | | Le ton aimable avec lequel Arbhaal répondit fut assez remarquable, quoiqu’il ne s’appesantissait pas trop, ce qui était encore plus appréciable. Et bien que Thivan n’ait pas la moindre réaction, il nota celle de son homologue dans un coin de son esprit. Etrange qu’il ait pas agit de la sorte avec Xanthe. Qu’est-ce qui avait pu irriter à ce point le Pontifex chez cet homme pour déclencher une telle réaction en chaine ? Le Cardinal de la Pestilence ne faisait qu’appliquer les ordres et bien qu’il soit parfaitement loyal et fidèle à son chef, il ne partageait pas forcément toujours ses avis. Il n’en parlait cependant jamais, n’y voyant pas le véritable intérêt. Il n’était que le bras armé qui veillait dans l’ombre de son maitre, ça lui suffisait parfaitement.
Une affaire urgente déjà réglée donc. Pas que cela importa réellement au Cardinal, après tout celui-ci n’avait pas demandé de compte à son semblable, s’était juste contenté de lui énoncer une évidence qu’il n’aurait sans doute pas manqué de retarder. Thivan se fichait bien des raisons qui avaient pu pousser Arbhaal à quitter quelques jours le Dédale, ce n’était pas ses affaires, ça ne le deviendrait pas. D’un ton toujours aussi neutre, il répondit avec autant de clarté et simplicité que l’avait fait son interlocuteur.
« Vous êtes surveillé et êtes sorti sans avertir personne, pas même la gardienne des portes. Mais ce n’est pas interdit. Simplement remarqué. »
Une nouvelle fois, il ne menaçait en rien l’homme devant lui. Thivan se contentait de lui dire ce qui était vrai et ces lois qui régissait la Citadelle des Berserkers. Personne n’ignorait rien en ces murs. Pour autant, si tout le monde ou presque savait que le Cardinal de la Mort était parti quelques jours, personne ne pouvait rien lui reprocher. Car chacun ici était libre de sortir, tant que les plans du Pontifex n’étaient pas mit en danger. Mais ça, c’était l’évidence commune à chacun pas vrai ?
Alors qu’il lui demandait qui il était tout en plaçant un commentaire sur la lame qu’il portait au flanc, le regard d’azur du Cardinal dévia justement vers celle-ci, très légèrement surpris qu’il l’ait remarqué et plus encore, perçoive sa particularité. Retournant ses pupilles vidées sur la Mort, il répondit comme le voulait les convenances, bien qu’il ne niait pas trouver un certain intérêt à discuter quelque peu avec cet homme. Cela arrivait si rarement, les gens avaient tendance à l’éviter comme… la Peste.
« Thivan, Cardinal de la Pestilence. » Il aurait sans doute pu préciser qu’il était aussi le bras droit du Pontifex, mais ce n’était pas le genre du Berserker de s’enorgueillir de titre dont il ne voyait aucunement l’intérêt. Les faits étaient là et pour ceux qui l’ignoraient, ils finiraient bien par le savoir un jour ou resterait dans l’ignorance. Au fond, ce n’était pas bien grave, il n’était qu’une ombre. « Une lame qui n’a jamais failli lorsque je combattais mes ennemis. Gorgée de leur sang et parfois même du mien. Il y a longtemps que je l’ai arraché au cadavre de son propriétaire. » La sortant à peine de son fourreau, découvrant un morceau du métal, le Cardinal de la Mort pu voir une lame d’argent encore souillée par le sang. Son tranchant pourtant ne semblait pas émoussé et il se dégageait presque une odeur purulente. « Je l’ai prise à mon maitre. »
C’était fort rare que Thivan parle de passé ou de détail le concernant. Par sa simple curiosité, Arbhaal avait réussi à faire parler un peu la Pestilence, d’ordinaire taciturne et silencieux. Pour lui, ça n’était rien que des pans d’histoire sans grande importance, comme tout ce qui façonnait sa vie à vrai dire. Retournant la curiosité à son envoyeur, toujours de cet air vide, il questionna à son tour.
« Et comment êtes vous arrivez ici Arbhaal ? Le Pontifex ne m’a pas dit grand chose à votre sujet. »
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| | | OrionArmure : Sagittaire | Re: [juin 550]La mort et la maladie [PV Arbhaal] Mer 17 Fév - 16:15 | | | Dans le genre inexpressif cet homme était pas mal. Pas méchant, ni inquiétant. Juste... Dénué de passion, de vie. Mais il semblait un guerrier digne de ce titre, et cette conversation pouvait donc devenir vite très intéressante. Dans une telle ambiance, nul doute que ma sortie avait été remarquée et probablement rapportée au pontifex. Qu'importe, qu'il pense ce qu'il veut. Cela ne m'empêcherait pas de n'en faire qu'à ma tête. Ainsi donc, j'avais en face de moi le Cardinal de la Pestilence... Une appellation peu flatteuse mais qui ne nuisait en rien aux compétences de son porteur. Ce qu'il me confirma d'ailleurs. Une lame magnifique dans des mains habiles, voilà un combo que j'allais garder à l'esprit. Au vu de son comportement et de son attitude, je ne doutais pas qu'il devait être un tueur hors pair. Obéissant à un ordre, il était de ceux qui accomplissaient leurs mission sans faillir ni douter. Pas de sentiments, juste des actes. Même chez les spectres du seigneur Hadès, je n'avais pas trouvé de tels individus. Chacun avait sa passion, sa part d'humanité. J'appréciais déjà cet homme pour ses talents, mais je voyais mal comment m'en faire un allié sur le long terme.
Je suppose que votre maitre avait fait preuve d'une quelconque faiblesse. Ou que vous aviez atteint un niveau qui commençait lui faire de l'ombre.
J'avais parler sans reproche aucun, adoptant toujours un ton avenant, dénué de malice. C'est ainsi que je poursuivis.
Et bien j'étais prisonnier des Marinas lorsque Arès m'est apparut. Disons pour faire simple que nous avons passé un accord mutuellement profitable. Il m'a alors téléporté devant le Pontifex. Une entrevue... Qui a laissé des traces, mais je ne vous apprends rien.
Un léger sourire se dessina sur mes lèvres, à ces paroles. Nul doute que les rumeurs concernant mon statut sur ordre du Pontifex s'étaient largement répandues. Parfait, je n'aimais pas les situations obscures.
En toute sincérité, y-a-t-il de la place pour un solitaire ? D'après tous les avis que j'ai obtenu, ce statut m'expose à un certain rejet. Je ne suis ni un rebelle, ni un anarchiste mais j'ai mes convictions, et le pontifex ne semble pas les partager. Il est maitre en son domaine, et c'est logique, mais je veux avoir une vision claire de la situation. Je n'aimerais pas garder les yeux dans le dos de peur de me faire poignarder. |
| | | VelizaraArmure : Baba Yaga | Re: [juin 550]La mort et la maladie [PV Arbhaal] Jeu 18 Fév - 2:53 | | | « Il ne m’était simplement plus utile. »
La froideur de son ton était presque tranchante sans être catégorique. Une nouvelle fois, ce n’était qu’une évidence prononcée avec le plus grand désintérêt du monde. Mais en vérité, il y avait si peu de choses qui pouvaient réveiller l’intérêt du Cardinal qu’elles étaient secrètes et rares. Seule sa curiosité, invisible mais présente pouvait encore le pousser à questionner pour en savoir plus sur les autres. Peut être aussi sa légère envie d’en apprendre plus sur les relations humaines qu’il ne connaissait que trop peu. Mais il était bien difficile de changer en si peu de temps et surtout quand on avait rien qui ne s’apparentait réellement à des sentiments. Il avait toujours vécu ainsi, il n’en ressentait pas de réel manque. Thivan avait juste conscience qu’il n’était pas tout à fait comme les autres et que sa présence était le plus souvent dérangeante. Sans passion, sans vie, on ne savait comment l’aborder. Et plus encore, on savait qu’il ne questionnait pas, il exécutait, ni plus, ni moins. Un danger qu’on ne pouvait prétendre contrôler par l’affection. Qu’on ne pouvait prétendre contrôler tout court en fait…
« En effet. Mais si le Seigneur Arès vous a choisi, ce n’est pas l’affaire du hasard. »
En somme, il ne fallait pas prendre à la légère cet homme, il avait sans doute un rôle à jouer. Lequel, Thivan l’ignorait, mais un jour la vérité viendrait. En fin de compte, Arbhaal était comme eux, au service d’Arès. Et bien que Xanthe ne l’ait pas reconnu comme un membre de la meute, il n’en était pas moins un Berserker. Thivan voyait ainsi les choses. Cela n’empêchait pas le fait que si le Pontifex lui donnait un jour l’ordre d’éliminer son homologue, il le ferait. Car c’était à lui qu’il avait donné sa loyauté. Xanthe était son chef, tout simplement. Il lui avait prouvé sa supériorité et il l’acceptait. Mais tous ici n’étaient pas obligés de le faire, et Arbhaal avait fait ce choix, celui de ne pas courber l’échine inutilement. C’était un risque non négligeable, il devait aujourd’hui l’assumer.
Il lui demandait de la sincérité ? Il en aurait. Thivan ne mentait pas, voire même jamais. Et son tact était aussi inexistant que ses sentiments.
« Un solitaire prend le risque de ne pas avoir ses alliés pour protéger ses arrières, et c’est le choix que vous avez fait. Cependant, j’estime que si Arès vous a reconnu, vous avez droit d’être ici. Mais n’oubliez pas qu’en ces lieux, le Pontifex a toute autorité. Et que les hommes obéiront à ses ordres. » Un silence lourd termina les paroles de la Pestilence. Un instant pendant lequel Thivan plongea son regard de glace dans les pupilles de la Mort sans chercher à déceler quoique ce soit. Simplement était-ce sa façon de capter son attention. Il reprit alors, après quelques secondes. « Néanmoins, je doute que vous ayez à craindre quoique ce soit venant de l’un des notres. Tant que vous ne devenez pas un obstacle pour les plans de notre Pontifex, bien évidemment. »
L’évidence était là, mais il semblait presque important de la rappeler, comme un couperet incertain qui pouvait tomber à tout moment sur la tête d’Arbhaal. Oui, cette solitude qu’il avait appelée sur lui était dangereuse. Même Thivan qui était solitaire par nature faisait parti de cette meute qui comptait des alliés et des bras sur qui compter. Et bien qu’il ne soit pas du genre à travailler en équipe, être sous l’autorité de Xanthe et suivre sa manière de faire ne lui laissait pas d’autres choix. Et au fond, ce n’était peut être pas plus mal.
« Pour quelles raisons êtes vous tombé en conflit avec le Pontifex ? Il n’est pourtant pas si exigeant. »
Aux yeux du Cardinal, c’était presque étonnant que quelqu’un ait pu se le mettre à dos. Quand bien même cet homme ait des convictions que Xanthe ne les aurait pas piétiné tant qu’il obtenait sa supériorité sur Arbhaal. Ce n’était pas beaucoup demandé… mais bien sur, pour un homme comme Thivan qui n’avait que faire de l’honneur et ce genre de chose, c’était sans doute plus qu’incompréhensible.
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| | | OrionArmure : Sagittaire | Re: [juin 550]La mort et la maladie [PV Arbhaal] Jeu 18 Fév - 18:39 | | | Oh que non, le choix d'Arès n'était pas un hasard. L'opportunité de rallier non seulement un juge d'Hadès, détenteur de bien des secrets sur les spectres, et un individu venant du futur ne se présentait pas tous les jours. Le dieu de la guerre demeurait un excellent tacticien, à n'en point douter et vu qu'il avait été le seul à venir me porter secours, j'avais accepté son offre sans trop rechigner. Même si cela ne signifiait pas pour autant un quelconque asservissement. Et c'est justement ce que Xanthe ne semblait pas avoir saisi. J'écoutais d'un air attentif le rapport et l'opinion de mon homologue sur les solitaires. La liberté jusqu'à la frontière à ne pas franchir. Et c'était là tout le souci. Comment savoir le moment où cela arrivait ? Car inéluctablement, je ne doutais pas que ce moment viendrait. Et je tenais à être prêt pour me défendre, ou fuir. Je n'étais pas assez stupide pour croire que la bénédiction d'Arès et sa relative faveur me défendrait longtemps. Nul doute que le dieu de la guerre ne bougerait pas le petit doigt pour me venir en aide le cas échéant. Je me retrouvais donc plus seul et isolé que jamais, et loin de m'effrayer cette prise de conscience me fit d'autant plus réfléchir. Au final la brusque franchise, dénué de malice, de ce cardinal me plaisait vraiment. Il ne tournait pas autour du pot et exprimait un avis impartial. Voilà pourquoi je décidais sans mal de satisfaire sa curiosité. Mon sourire aimable se mua en rictus désabusé, puis désinvolte. Celui d'un homme qui assume ses actes, et évolue dans une logique sans regret.
J'ai refusé de me soumettre à lui, tout simplement. J'ai déjà prêter allégeance par le passé et o quelques reprises, et si je peux me targuer d'une chose c'est bien de n'avoir qu'une parole. L'honneur d'un homme est sa valeur. Mais je n'accepte pas de m'avilir. Peut être que le Pontifex a pris cela pour un manque de respect ou une attitude de défi. Mais je ne changerais pas d'avis.
Inutile de pavoiser ou de chercher à diminuer ma conviction. Xanthe avait vraiment fait preuve d'un autoritarisme de mauvais aloi lors de notre première rencontre. Et je ne me reconnaissais pas en cet homme. Un leader se devait d'avoir une étincelle qui pousse un fier guerrier à s'en remettre en lui. Or, pour l'heure je me retrouvais incapable de faire confiance au Pontifex.
Au vu de la situation, je ne resterais pas longtemps dans le Dédale. Je n'y ai pas ma place et je ne souhaite faire d'ombre à personne. Quitte à être un solitaire, autant l'assumer et ne me faire remarquer que sur les champs de bataille. Cela m'a plutôt bien réussi jusqu'à maintenant.
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| | | VelizaraArmure : Baba Yaga | Re: [juin 550]La mort et la maladie [PV Arbhaal] Jeu 25 Fév - 15:21 | | | Bien des émotions semblaient passer sur le visage du Cardinal de la Mort. En face de lui, le simple et indifférent regard de la Pestilence observait en silence les réponses de son homologue. Thivan avait l’air vaguement intéressé par ce qui se disait, mais venant de lui, c’était déjà une preuve suffisante de sa curiosité. En d’autres circonstances, si les choses ne lui avaient pas parues importantes, il les aurait tout bonnement ignoré et aurait délaissé l’homme en face de lui. Le simple fait qu’il maintienne un semblant de discussion était déjà un gros effort de sa part.
Arbhaal avait pleinement conscience de la situation dans laquelle il se trouvait, Thivan en était convaincu. Néanmoins à ses yeux, ce désir de ne pas se soumettre était futile et inutile, bien qu’il se garda de le faire remarquer. Le tact n’était certainement pas le fort du Cardinal de la Pestilence, mais il n’était pas bête non plus pour exposer son avis qu’il savait parfaitement désintéressé et loin de la pensée commune. Ou du moins, pas aussi conventionnel. Il n’était pas de ceux ayant de l’honneur, de l’intégrité pour sa propre personne, ou même un semblant de fierté. La Pestilence était sans vie, sans sentiment, elle agissait sans regarder derrière elle et sans regarder devant elle, tuant sans la moindre distinction. On pouvait l’insulter, on pouvait le haïr, le dénigrer, ces choses la passaient sur Thivan comme l’eau de pluie coulant le long d’un mur : ça n’avait pas le moindre effet. Il se battait pour sa survie, mais les futiles pensées d’honneur et autres conneries… il s’en moquait éperdument. Il ne pouvait comprendre ce désir qu’avait la Mort de ne pas se laisser dompter et dominer. Mais paradoxalement, cet homme était plus à même de comprendre les principes de loyauté que n’en était capable Thivan. De la même manière qu’il avait mit fin aux jours de son maitre, peut être qu’une fois Xanthe devenu plus faible que lui, moins enclin à assurer la survie qui était le fondement même de l’instinct du Cardinal, alors sans doute serait-il en mesure de l’abandonner sans le moindre état d’âme. Aujourd’hui il était son Alpha et surement appréciait-il le Pontifex d’une certaine manière – tout du moins lui était-il attaché. Mais personne ne savait de quoi demain était fait.
« C’est donc là votre choix. Mais en ce cas, de qui tiendrez vous vos ordres, Arbhaal ? »
La voix froide et sans vie de Thivan pouvait être symbole de méprit, de supériorité. Il n’en était rien, une fois encore, simple évidence, simple acceptation. Car oui, il acceptait le choix d’Arbhaal même si ce n’était pas le cas du Pontifex. Il semblait inutile de continuer d’en discuter, la Mort avait ses positions et Thivan n’était pas de ceux désirant convaincre ou faire changer d’avis. La Pestilence s’en moquait tout simplement, tant que les plans n’étaient pas mis en danger et que cet homme pouvait leur venir aide, il n’avait rien à répondre. C’est pourquoi il n’ajouta rien et ne sembla pas se formaliser de la suite des paroles d’Arbhaal.
« Soit, je ne vous retiendrez pas. Personne ne le fera. » Cela pouvait semblé cruel dit comme ça, mais ça n’avait pas été l’intention du Cardinal. Un instant, l’air de Thivan changea imperceptiblement. Il semblait réfléchir et les mots menaçaient de sortir de sa bouche sans qu’ils n’arrivent pourtant, comme retenus. Il hésitait ? Peut être bien, la curiosité pouvait parfois paraître déplacée. Une poignée de secondes passèrent quand il reprit. « Où irez vous ? »
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| | | OrionArmure : Sagittaire | Re: [juin 550]La mort et la maladie [PV Arbhaal] Jeu 25 Fév - 17:58 | | | Contrairement à Xanthe, mon interlocuteur semblait ne as me juger. Un trait de caractère dont j'appréciais la rareté. Etait-il possible d'animer la moindre passion chez cet homme ? Difficile à dire. Le cardinal de la pestilence était une machine de guerre sans conscience, ni aspérité. Un homme ? Peut être pas selon la définition habituelle, tant celle ci inclue qualités et défauts de l'émotion. J'avais fait mon choix, et il en prenait acte. Rien de plus, rien de moins. Au final, je considérais en mon for intérieur ce guerrier comme l'un des plus dangereux rentrer jusqu'alors en cette ère. Non par ses qualités martiales, dont je me doutais qu'elles demeuraient hors du commun, mais par son caractère. Tant qu'on se trouve en position de force, Thivan devait être un allié de poids. Mais en cas de manquement ou de faiblesse... Son mentor en avait d'ailleurs fait le frais. Et au prix fort. Sa question était pertinente et je ne tardais pas à lui répondre d'un ton neutre, aussi dénué d'émotion que le sien. Ma conscience devrait suffire. Je n'ai pas vraiment besoin d'avoir d'ordre pour savoir où et comment agir. Mon accord avec Arès est limpide. S'il n'est pas satisfait de mes actions, le pacte sera rompu et les bénéfices que je pourrais tirer de ce lien me seront retirés. Et pour l'instant, je ne le souhaite nullement. L'enjeu dépasse ma seule personne. Satine... J'avais bravé le temps et l'espace pour la suivre et la protéger de tous et tout. Arès avait été le seul dieu à s'intéresser à mon sort, et pour cette attention il conservait mon intérêt. Mais je n'étais pas dupe. Si je le décevais, il n'aurait aucun scrupule à me jeter comme la première ordure venue. Je le savais, il savait que je le savais. Parfait. J'avais conscience que ce type d'accord pour surprendre, voire mettre en fureur, les Berzekers actuels. Mais je n'en avais cure. La destruction en soit ne me faisait ni chaud ni froid. Je me moquais bien du sort de la terre, si Satine me revenait et si nous obtentions le moyen de vivre enfin en paix. Mes propres pensées me surprirent, me laissant quelques secondes sans voix. Quelques jours ou semaines ici et déjà l'idée de repartir n'était plus si évidente. Ma frustration me réduisait à souhaiter uniquement le retour de ma bien-aimée au lieu de me focaliser sur un objectif à plus long terme... Etais-je donc si désespéré ? Bien sur que oui. Sinon je n'aurais jamais accepter la proposition d'un dieu comme Arès. Je me forçais à briser le fil de mes pensées pour ne pas interpeller davantage mon interlocuteur. Je me doute bien. Et d'ailleurs pourquoi prendriez-vous le risque de retenir un paria comme moi ? Je doute que le Pontifex apprécie la moindre empathie d'un de ses obligés à mon égard. Mon léger sourire ôta toute la rancoeur qu'on aurait pu déceler dans mon propos. Au final, je m'en fichais pas mal. Je demeurais un solitaire, bien plus intéressé par son intérêt personnel que par ce qui se jouait sur le damier des jeux divins. Sa question me fit tiquer. Tiens donc, l'impassible cardinal ferait-il preuve de curiosité ? Ou son interrogation restait-elle placée sous le sceau de la simple discussion en bonne et due forme ? Là où j'espère pouvoir enfin avancer dans mes projets personnels. Une manière polie de signifier que mes actes futurs ne seraient en rien placés sur le curseur de l'intérêt militaire. Tant que je n'aurais pas retrouvé Satine, ma frustration ne ferait que grandir. Et je n'étais pas vraiment homme à subir les évènements. D'un hochement de tête, je saluais mon homologue. Au plaisir de te revoir. Ici ou sur le champ de bataille. Un dernier sourire, et je fis demi-tour, remerciant silencieusement Thivan d'avoir éclairer ma lanterne, sans le vouloir. Cet homme était vraiment intéressant dans sa singularité. Monde extérieur |
| | | VelizaraArmure : Baba Yaga | Re: [juin 550]La mort et la maladie [PV Arbhaal] Mar 8 Mar - 17:58 | | | L’enjeu dépasse sa seule personne… tels étaient donc les termes qui caractérisaient le pacte qu’Arbhaal avait passé avec Arès. Ce n’était pas grand chose, des informations cueillit au compte goutte, mais il suffisait de lire entre les lignes pour comprendre ce que cela signifiait réellement. D’autres seraient surement passé dessus de telles paroles sans prendre plus d’attention à celles-ci, mais pas Thivan. Il était presque certain d’une chose, la Mort cherchait à tout prix à retrouver quelque chose ou quelqu’un. Un quelqu’un qui était donc le fameux enjeu évoqué. Et la Pestilence avait comme le sentiment qu’une fois cette chose ou cette personne récupérée, la loyauté d’Arbhaal envers Arès aurait vite fait de péricliter. C’était peut être un jugement trop rapide, et conscient d’une telle chose, le Cardinal se garda bien d’en faire la remarque. Nulles émotions ne passèrent dans son regard, il se contenta de toiser son homologue, acquiesçant silencieusement comme seule réponse. Qu’y avait-il à dire après tout… Rien, cet homme avait fait son choix, il avait ses priorités, ce qui arriverait ensuite n’était que de son ressort, celui d’Arès et celui du Pontifex. Thivan s’en moquait au final assez fortement.
Une forme de silence s’imposa tout à coup entre les deux généraux d’Arès. Si le silence ne dérangeait aucunement la Pestilence, il se demanda un instant néanmoins s’il n’était pas selon les conventions classiques de son ressort de le briser. Chose qu’il n’eut finalement pas besoin de faire quand Arbhaal reprit suite à sa propre remarque, à laquelle il n’avait pourtant pas attendu de réponse. Il songea une nouvelle fois à ne répondre que par une simple approbation, mais il ajouta néanmoins un petit détail qui manquait hélas de beaucoup de tact.
« Le Pontifex sait que je ne serais jamais capable de faire preuve de la moindre empathie. »
Simple vérité, froide et crue. Cruelle, réelle. Ce qu’elle était, ni plus, ni moins. Une autre personne aurait pu être interrogée par Xanthe, ayant pour ordre de ne pas s’approcher du Cardinal de la Mort ni de sympathiser avec lui. Mais prendre ces dispositions avec Thivan était parfaitement inutile. Il n’avait pas la moindre pitié ou forme d’empathie pour quiconque, ni pour ses frères et sœurs Berserkers que pour son Pontifex. Seule vague émotion qu’il avait : cette nécessité d’obéir aux ordres et de veiller sur la « meute », sans y apporter de quelconque attachement.
Manière polie de lui dire que ce n’était pas ses affaires, Thivan le perçu clairement sans s’en offusquer. Mais il savait plus ou moins désormais que cet homme cherchait à retrouver quelqu’un ou quelque chose, ce qui signifiait donc qu’il allait à nouveau partir pour des raisons qui lui étaient propres. Soit, qu’il en soit ainsi, tant qu’une nouvelle fois il n’allait pas à l’encontre de l’autorité et des plans de Xanthe, alors il n’y avait rien à lui reprocher réellement. Des solitaires dans la Citadelle, il y en avait beaucoup.
« Nous verrons ce que réserve le futur. »
A l’image du Cardinal de la Mort, la Pestilence fit demi tour pour retourner dans les obscurs lieux de la Citadelle. Une rencontre qui avait permis d’en apprendre plus sur cet homme tant décrié par le Pontifex lui même. Un homme d’apparence sympathique, qui l’était sans doute à sa manière, mais dont il fallait véritablement se méfier.
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