| InvitéInvité |  Eiko, Gold Saint du Verseau "Un coeur de pierre et de glace" [Terminé] ![Eiko, Gold Saint du Verseau "Un coeur de pierre et de glace" [Terminé] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) Jeu 17 Sep - 23:43 | |  | Eiko Qui est-elle ? Nom : Eiko
Date de naissance : 1er février 530
Âge : 20 ans
Sexe : Femme
Armure demandée : Armure d'or du Verseau Comment est-elle ? Que dire à propos de moi ? Alors ... Quand je regarde dans un miroir, je vois une jeune femme de 20 ans aux allures angéliques.
Commençons par mon visage, lorsque l'on me voit, on ne s'attend absolument à ce que je sois une "guerrière", j'ai plutôt l'air d'une enfant sage, de bonne famille, bien élevée, craignant de se casser un ongle au moindre geste. Mais non, ce n'était pas du tout moi, les apparences sont parfois trompeuses vous savez ? Enfin bref, on est pas là pour parler de mon caractère mais de mon physique. Je disais donc que ce que je vois dans le miroir actuellement, c'est un visage fin et plutôt joli. Mes grands yeux ont la couleur de l'émeraude, ce regard m'a permis à de nombreuses reprises de ne pas me faire disputer par mon père lorsque je faisais une bêtise lorsque je vivais encore avec mes parents. Vous connaissez les yeux de chiens battus ? C'est moi qui ai inventé ce regard. Très pratique dans les mauvaises postures ! Mes yeux sont mon atout principal, mon visage n'a rien d'autre d'exceptionnel, un petit nez en trompette, et des lèvres fines. Mais le tout donne un joli ensemble, un joli ensemble qui est caché derrière un masque ...
Concernant mes cheveux, ils sont longs et blonds, avec une petite frange, tirant un peu vers la couleur du sable. Souvent je les attache en queue-de-cheval avec un noeud noir, laissant des mèches encadrer mon visage, c'est sûrement ça qui me donne mon air angélique. Mais il m'arrive aussi de les détacher, les laissant tomber en cascade dans mon dos la plupart du temps quand je porte mon armure, enfin on est pas là pour parler coiffure.
Au niveau de ma corpulence, je ne suis pas très grande, un petit mètre soixante-cinq. Au niveau forme fémimine, j'ai été gâtée par la nature, je n'en ai ni trop, ni pas assez, le juste milieu qui s'accorde avec ma minceur. Les détails ne vous regardent pas, c'est tout ce que vous saurez là dessus.
Ne pensez pas que je sois narcissique, je décris ce que je vois et je suis bien dans ma peau donc voilà je pense que c'est tout ce que j'ai à vous dire sur moi en tout cas, au niveau physique...
Mon caractère ? Je ne vais pas vous cacher que j'ai un tempérament assez froid, comme mon cosmos ... Cela contraste beaucoup avec mon physique d'ailleurs. Je suis quelqu'un de très solitaire depuis que mes parents m'ont confiée au sanctuaire. Je ne leur ai jamais pardonné le fait qu'ils m'aient menti sur les raisons de mon arrivée au Sanctuaire, que dis-je ? De leur abandon plutôt, appelons un chat, un chat ... Enfin bref, je ne vais pas m'étaler là dessus. Vous comprendez donc que je suis également rancunière, j'ai beaucoup de mal à laisser des secondes chances, tout dépend du contexte. De même, lorsque je pense avoir raison, j'ai du mal à lâcher l'affaire, je me bats pour mes propres opinions, ce qui est normal en soit non ? Mais je sais également reconnaitre lors que j'ai tords, mais il faut me le prouver par A + B.
Je vous rassure, je n'ai pas que des défauts ... Malgré ma froideur, je peux vous dire que je suis loyale envers mes amis, bon pour l'instant j'en ai qu'un mais il pourra toujours compter sur moi, quoiqu'il arrive, et il le sait très bien. J'ai un comportement plutôt normal avec les gens que j'aime. L'amitié est quelque chose de très important pour moi. Je ne suis absolument pas contre m'en faire de nouveaux, mais mon abord froid me fait parfois défaut. Mais dans le fond je suis quelqu'un de calme et serviable, à ma façon. Je suis loin d'être méchante, ni cruelle.
Je suis également à la fois déterminée et têtue, lorsque je veux quelque chose, je l'obtiens par n'importe quel moyen. Je pense que cela constitue une force de caractère, mieux vaut être comme cela que faible. Même si ce n'était pas l'idée que je faisais de ma vie lorsque j'étais enfant, j'ai l'esprit combattif, cherchant la victoire pour n'importe quoi. Je vous l'ai dit : quand je veux quelque chose, je l'obtiens.
Et surtout, la naïveté ne fait pas partie de mon vocabulaire, vous ne pourrez pas me faire croire n'importe quoi, j'étais assez naïve durant mon enfance avec mes parents.
Enfin, vous me connaitrez mieux quand je vous aurais conté mon histoire. Son Histoire Il est temps pour moi de vous raconter mon histoire, je ne commencerai pas par "il était une fois" car ma vie est loin d'être un conte de fée.
Chapitre I : La vie avant l'éveil
Je suis née le 1er février 530 à Rodorio , une petite ville près du Sanctuaire, une petite tête blonde faisant le bonheur de ses parents dès la première seconde d'existence. J'étais pour ainsi dire un beau bébé, de grands yeux bleus qui avaient quelques mois plus tard viré au vert émeraude, une petit frimousse souriante. Ma mère avaient décidé de m'appeler Eiko, un prénom qui ne reflétait pas mes origines grecques mais d'après mon père elle avait toujours tenu à ce prénom du fait ses origines japonaises dont elle ne m'avait jamais parlées d'ailleurs. Je m'appelle Eiko et mon histoire commence ici.
Mes parents étaient de simples marchands à Rodorio, nous vivions dans une situation plutôt précaire mais cela ne nous empêchait pas d'être heureux, n'ayant jamais vécu dans le luxe, je n'ai jamais été envieuse d'un mode de vie que je ne connaissais pas. Je grandissais donc comme une enfant des plus normales, ne me doutant pas de ma future destinée. Mes parents avaient tendance à me parler de l'histoire d'Athéna et de ses chevaliers, mais j'étais loin de m'attendre que j'étais destinée à devenir l'un d'eux. Enfin bref, je reprends.
Depuis ma naissance, mon père m'aurait donné le bon dieu sans confession, si je puis dire, il avait développé envers moi un amour paternel infaillible, qui n'était pas toujours bien vu aux yeux de ma mère, mais elle jouait tout de même son rôle, en tout cas pendant les sept premières années ... A moins que ça avait été toujours le cas et que je ne m'en étais jamais rendue compte avant ? Il est vrai que je pouvais passer beaucoup de temps avec mon père, aux détriments de ma mère avec qui mon lien était beaucoup moins fort. Celui-ci cédait clairement à tous mes caprices, un petit regard triste et hop ! J'avais ce que je désirais. J'étais loin d'être une enfant gâtée mais certains de mes caprices pouvaient nous mettre dans la difficulté financière, mais lorsque l'on est enfant, on ne s'en rend pas compte !
Je compris tout cela le jour où mes parents se sont disputés, à cause de moi ... Ma mère ne supportait plus le fait que mon père me faisait passer avant elle et qu'il était prêt à "décrocher la lune", selon ses termes exacts, pour moi. C'est à cet instant que j'ai compris que non, je ne vivais pas dans une famille aimante, je vivais avec un père aimant et une mère jalouse de moi. Malgré mon jeune âge, je comprenais qu'il fallait que je fasse des efforts avec ma mère si je ne voulais pas que leur couple vole en éclat et je décidai donc de délaisser un peu mon père au profit de ma mère. Malheureusement, elle en avait décidé autrement, elle décida de me mener la vie dure, pour me faire payer ce dont je n'étais pas responsable, me faisant effectuer les tâches les plus ingrates. Bien entendu, mon père n'en savait rien ... J'ai eu envie de me rebeller, plusieurs fois même, mais je ne l'ai pas fait, j'avais toujours été de nature calme et en aucun cas une rebelle. De plus, je me sentais tout de même responsable du comportement de ma mère.
A mon dixième anniversaire, se déclara un évènement qui allait changer mon existence, enfin je n'en étais pas consciente à ce moment là... Vous allez me dire que c'est complètement idiot, mais le fait que ma mère ne daigne même pas me souhaiter mon anniversaire me mit hors de moi, mais j'étais une gamine de dix ans qui tout de même besoin de l'attention de sa mère, était-ce un crime ? Elle avait poussé le bouchon beaucoup trop loin, je craquais, hurlant l'injustice :
"Mais pourquoi tu me hais autant ? Qu'ai-je fait pour mériter tout cela ?"
Je sentis quelque chose se passait en moi, comme une force inconnue qui me submergeait, une lueur blanche se dessinant autour de moi, l'atmosphère devenant soudainement dépourvue de chaleur, gelant mon verre d'eau sur place. Paniquée, je me calmais, mes genoux cédèrent. J'avais déjà entendu parler de ces auras : le cosmos l'appelait-on ... Je me réfugiais dans ma chambre pour accuser le coup. Je ne voulais pas devenir chevalier, j'étais incapable de faire de mal à une mouche, alors me battre contre des humains ...
Quelques jours passèrent, sans autre incident, et mes parents décidèrent soudainement de me confier au Sanctuaire en tant que servante, d'après eux pour mon bien. Enfin c'est ce que je croyais ...
Chapitre II : L'arrivée au Sanctuaire
Mon arrivée au Sanctuaire en 540 fut mémorable dans le sens où mes parents m'avaient délibérément menti, j'aurais dû m'en douter ...
Je compris rapidement que la cause de mon éloignement était l'apparition de mon cosmos et que celui-ci était le signe que ma destinée était vouée à combattre pour protéger le Sanctuaire et la déesse Athéna. Malgré tout, l'idée de combattre ou de tuer me rendait malade. Je mis quelques jours à commencer mon entrainement, comprenant qu'il était de mon devoir d'accepter l'évidence. Je décidais donc de m'entrainer en solo, ce que je deviendrais ne dépendrait que de moi uniquement, je ne voulais être redevable à personne. Je me sentais bridée et inférieure par le simple fait de devoir cacher mon visage par un masque.
Mon cosmos était donc de glace, reflétant la froideur et la solitude qui étaient maintenant mes traits de caractères principaux, évitant tout contact avec les autres. J'avais besoin de cela pour inhiber ma peur de combattre et de vaincre. Un chevalier n'aimant pas se battre vous avez déjà vu ça vous ?
Une fois que je réussis à me faire une raison, je passais donc le plus clair de mon temps à l'arène pour me perfectionner, réussissant rapidement à créer des murs de glace dans lesquels je pouvais frapper.
Deux ans plus tard, je contrôlais plus ou moins mon cosmos, l'entrainement me donnant au fil du temps l'envie de vaincre et de faire mon devoir envers ma déesse. Je n'aurais jamais cru ça possible, mais ça l'était pourtant. Je n'étais pourtant âgée que de douze ans mais j'avais acquis l'esprit combattif d'une vraie guerrière : d'un futur chevalier ... Mon but ? L'armure d'or du Verseau. Je la voulais, je l'obtiendrais, c'était comme ça et pas autrement ! Je n'avais pas le comportement normal d'une gamine de mon âge, j'étais froide, distante pour ne pas dire solitaire... J'avais développé une certaine rancœur envers mes parents, m'offrant à mon destin sans me laisser le temps d'y réfléchir et, le pire, en me mentant. Je ne souhaitais jamais les revoir.
Chapitre III : 545 - Le début d'une amitié
Je me souviens de ce jour particulier, le retour de nos troupes suite à l’affrontement contre les Vandales et l’armée d’Arès. De ce bain de sang en avaient résulté beaucoup de pertes dont une en particulier, celle de Lucius, chevalier d’or du Sagittaire. Je n’avais jamais eu la chance de le rencontrer, mais j’avais entendu dire qu’il était un homme et un chevalier exceptionnel. Malgré mon tempérament froid, je devais avouer que l’annonce de sa mort m’avait attristée, je n’étais pas non plus sans cœur à ce point-là. Je cachais juste mon côté sensible sous mon aura glacée. Des rumeurs étaient parvenues jusqu’au Sanctuaire, l’apprenti de Lucius, un jeune homme appelé Seneca, lui aurait déjà succédé, obtenant l’armure par son courage et sa bravoure. Pour moi, c’était logique, un chevalier meurt, un autre prend la relève…
Concernant ce Seneca, je ne le connaissais pas personnellement, je l’avais déjà croisé plusieurs fois au Sanctuaire, mais je ne lui avais jamais parlé. En même temps, ce n’était pas trop mon genre de faire la conversation. Malgré que je n’étais encore qu’une jeune fille de 15 ans, personne n’osait m’adresser la parole, j’avais la réputation d’être distante et solitaire, ce qui était la vérité en soit … Malgré ces faits, j’étais plutôt intriguée par ce nouveau chevalier d’or. Si je ne me trompais pas, il avait le même âge que moi. Etre chevalier d’or à cet âge était des plus rares, je me demandais même s’il n’était pas le plus jeune chevalier d’or de l’histoire, mais l’armure l’avait choisi pour remplacer son ancien porteur.
Lorsque je l’aperçus au loin, je décidai de m’approcher de lui pour lui faire part de ma compassion. Oui je vous l’accorde, c’était bizarre venant de moi, dieu sait ce qui m’était passé par la tête à ce moment-là, peut-être la curiosité ou simplement le fait de savoir ce que c’était de se retrouver soudainement seul. Son regard était triste, en même temps je m’attendais à quoi, il venait de perdre son maître, il devait être anéanti … Je lui adressai la parole de façon hésitante et incertaine, le social n’était vraiment pas mon fort.
« Bonjour, tu es Seneca c’est ça ? Je m’appelle Eiko, je suis apprentie au Sanctuaire, et je tenais à te présenter mes condoléances pour ton maître. »
Il m’avait simplement répondu par un merci, je ne pouvais pas lui en vouloir au vu des circonstances, il n’avait certainement pas envie de parler…
La vie au Sanctuaire commençait à reprendre son cours normal et je continuais à travailler dur afin de devenir un jour le chevalier d’or du Verseau. Cela faisait une bonne semaine que les troupes étaient revenues au Sanctuaire et les blessés pansaient leurs plaies. L’aube venait de se lever et je décidai de me faire un petit entrainement matinal. Je me dirigeai donc comme à mon habitude vers l’arène. J’aimais bien m’entrainer là, il y avait beaucoup d’espace et je n’étais pas souvent dérangée. Je commençais par une méditation, propageant mon cosmos glacial à travers l’arène, je comprenais pourquoi personne ne m’approchait … Tandis que j’augmentais peu à peu mon cosmos, sereine, les yeux fermés, je ressentis un cosmos plus puissant que le mien, mais je savais que je l’égalerai un jour. Je n’avais pas besoin d’ouvrir les yeux pour savoir qu’il s’agissait de Seneca, j’avais déjà ressenti son aura plusieurs fois pour être capable de la reconnaître. Peut-être qu’il venait simplement se défouler à l’arène. Je continuais ma tâche quand je ressentis sa proximité.
Je décidai donc d’ouvrir les yeux, il s’était installé à côté de moi, en tailleur tout comme moi et contemplait le ciel. Je diminuais mon cosmos jusqu’à ce que mon aura froide n’influe plus sur l’environnement et le regardais d’un air interrogateur, me demandant ce qu’il faisait là, assis à côté de moi. Il tournait la tête vers moi et ses yeux aussi verts que les miens se posèrent sur moi. Je détournais le regard, n’aimant pas du tout lorsque l’on me regardait ainsi même si mon masque lui cachait mon visage, son regard profondément amical me gênait.
« Eiko c’est ça ? »
J’acquiesçais sans dire un mot, le regard toujours rivé sur le sol. Ce n’était pas très poli, mais ma froideur avait repris le dessus.
« Je cherchais à te revoir depuis la dernière fois que l’on s’est vu. Je voulais te remercier pour la dernière fois, et m’excuser de ne pas avoir été très bavard. J’avais l’esprit ailleurs. »
« Je t’ai simplement fait part de ma compassion, rien de plus. »
Oui je sais, pas très sympathique comme réponse. J’avais toujours le même ton froid avec les gens, répondant par des phrases simples et directes. Je me sentis quelque peu coupable pour le coup et décidai de lui expliquer mon comportement.
« Désolée … Je ne parle pas à beaucoup de monde, je préfère m’entrainer dans mon coin. J’ai juste senti la dernière fois que tu avais besoin qu’on te dise ce genre de choses et, pour être franche, j’avoue que comme tout le monde, j’ai été intriguée par le fait que tu ais obtenu ton armure si jeune. Enfin, je pense que tu aurais préféré que ça n’arrive pas … »
Vraiment très douée pour le social … Enfin bref, malgré ma froideur et ma maladresse, j’ai développé par la suite une grande amitié avec Seneca, je pouvais dire sans mal qu’il était la personne la plus importante pour moi, mon seul ami, le seul qui ait réussi à briser la couche de glace qui entourait mon cœur. J’étais même redevenue la Eiko d’avant mais simplement avec lui : plus chaleureuse, plus amicale.
C'est ainsi que les années suivantes, je ne m'entrainais plus seule, mais aux côtés de Seneca qui prenait son devoir de guide très au sérieux. Je me souvenais un jour de ses paroles, un jour où le moral n'était pas au plus haut pour moi.
"Je suis le Chevalier d'Or du Sagittaire, mon rôle est de guider mes frères d'armes et tu en fais partie, je ne te laisserais jamais tomber mon amie."
Seneca et sa grande sagesse ! Grâce à lui je devins enfin assez forte, mon cosmos se mesurant au sien. Les années passèrent et j'étais enfin capable d'acquérir cette armure que je convoitais tant.
Chapitre IV : 549 - La naissance d'un chevalier
Le grand jour était venu pour moi. Le jour où je passais l'épreuve afin de devenir Chevalier d'Or, la nouvelle détentrice de l'armure d'Or du Verseau, celle pour laquelle je m'entrainais depuis neuf longues années, laissant de côté ma vie de jeune fille. Ce jour-là, je me rendais donc à l'Arène du Sanctuaire, me présentant devant le Grand Pope en m'inclinant. Le but de mon épreuve était donc de combattre un Chevalier d'Or et de le toucher ne serait-ce qu'une seule fois. Cela paraissait facile à l'entendre, mais je savais qu'il ne fallait pas sous-estimer un Chevalier d'Or expérimenté. Je n'étais après tout qu'une apprentie pour l'instant. J'avais tout de même hâte de savoir lequel de ces chevaliers j'allais devoir affronter. Ils avaient tous leur particularités, une façon différente de se battre.
Je me plaçais donc au milieu de l'arène, attendant mon adversaire. Je fus frappée d'horreur quand je le vis arriver. Un jeune homme de mon âge de taille normale, les cheveux châtains ébouriffés, les yeux d'un vert émeraude aussi prononcé que les miens ... Même sans armure, je le reconnaissais entre mille : j'allais devoir affronter mon très cher ami Seneca. Pour une fois, j'étais heureuse d'avoir ce masque qui me cachait le visage, il ne pouvait pas voir mon expression désemparée à l'idée de le combattre, je n'avais aucune envie de me battre contre lui ou de le blesser. Cette épreuve serait d'autant plus difficile pour moi. Lorsqu'il fut face à moi, il m'adressa un petit sourire confiant, l'air de dire "Tu peux le faire". Facile à dire, il avait été le seul à croire en moi durant toutes ces années, le seul à avoir fait fondre mon coeur de glace et à gagner mon amitié. Pourtant, à cet instant, il fallait que je fasse la part des choses si je voulais atteindre mon but ultime, je ne pouvais pas abandonner maintenant.
Je me mettais donc en position de combat, essayant de me convaincre que tout allait bien se passer, je devais simplement le toucher une seule petite fois. Je me demandais dans quel état d'esprit il était, surtout confiant et optimiste comme à son habitude. Nous étions tellement différents au niveau caractériel que parfois, je me demandais comment nous avions pu développer une telle amitié. Enfin pour l'instant, cela n'était pas le sujet. Le combat commençait. Je l'analysais, connaissant parfaitement sa façon se combattre puisque nous nous étions entrainés très régulièrement ensemble. Il avait une vitesse considérable et je savais que la tâche ne serait pas des plus faciles.
Déterminée, mon destin étant maintenant en jeu, je m'exécutai, on ne pouvait pas rester là à se regarder dans le blanc des yeux, ce n'était pas ainsi que j'allais obtenir mon armure. J'augmentai mon cosmos afin de répandre mon aura glacée dans l'arène, j'aimais bien donner ce petit effet lorsque je me battais, le froid était mon élément. Je commençai tout d'abord au corps à corps, essayant de me rapprocher un maximum de lui, lançant mes poings chargés de cosmos vers lui. Il était vraiment très rapide et esquivai tous mes coups. Jusqu'à maintenant, je me retenais, ne voulant pas me battre contre mon ami, mais je compris rapidement que ce n'était pas comme ça que j'allais gagner. Il était beaucoup plus fort que moi, il avait beaucoup plus d'expérience dans le combat et de son côté il était plus que sûr de lui. J'intensifiai un peu plus mon cosmos, il esquiva de nouveau un coup en passant derrière moi et je me retournai pour balancer mon poing glacé vers son visage, il passa à quelques millimètres de lui mais il parvint de nouveau à l'esquiver. J'avais toujours admiré la combativité de Seneca, son calme même dans les situations difficiles. Le jeu continua pendant une bonne vingtaine de minutes, je me sentais vraiment lamentable de ne pas réussir à poser ne serait-ce qu'un doigt sur lui. Je commençais petit à petit à rager et à bouillonner de l'intérieur. Etait-ce l'image que je voulais montrer du futur chevalier d'Or du Verseau, que j'étais faible ? Plus faible qu'un des mes frères d'armes ?
Le rythme de mon cœur augmentait, j'étais entré dans une rage contre moi-même que je ne me connaissais pas jusqu'à maintenant. Je m'arrêtai l'affaire de quelques secondes pour jauger mon ami, bouillonnant de l'intérieur. Je fis exploser toute cette frustration à travers mon cosmos qui augmenta jusqu'à son paroxysme, me faisant atteindre le septième sens qui m'était inconnu jusque là. Je me délectai de cette sensation de puissance qui circulait dans mes veines, prenant rapidement goût au pouvoir. Je souris derrière mon masque, un sourire sans joie, et me lançai rapidement vers Seneca, balançant de nouveau mon poing vers lui, il s'écarta, mais trop lentement, je réussis à atteindre son avant-bras, la glace lui déchirant un peu l'épiderme à ce niveau, faisant jaillir son sang. Ma mission accomplie, je lançai un regard à Seneca, m'assurant qu'il allait bien. Ce n'était qu'une égratignure, il s'en remettrait. Je me dirigeai ensuite vers le Grand Pope, marchant avec toute la prestance dont j'étais dotée, diminuant mon aura glacée au fur et à mesure de ma marche, mettant un genou à terre, m'inclinant avec respect.
"Grand Pope. Moi, Eiko, Chevalier d'Or du Verseau, suis prête à faire face à mon Destin et à servir Athéna au péril de ma vie. Je fais le serment de loyauté envers vous, notre déesse et le Sanctuaire tout entier."
Je me relevai, prête à recevoir mon graal qui venait instantanément me recouvrir, me choisissant et m'offrant sa protection dorée. J'avais enfin réussi, j'étais enfin devenue celle que je voulais être depuis des années. Je quittais l'arène afin de gagner mon Temple. Je ne m'inquiétais pas pour la blessure de Seneca, il était quelqu'un de fort et s'en remettrait facilement.
Les jours suivants, je ne le revis pas mais des rumeurs avaient commencé à se répandre au Sanctuaire, des rumeurs sur mon amitié avec Seneca. Certaines personnes émettaient l'hypothèse que le chevalier d'Or du Sagittaire avait joué la comédie en se laissant toucher par cette fille froide et étrange, Eiko, qui était son amie de longue date. Ces rumeurs, je commençais à les croire à force de les entendre. Les gens ne me croyaient pas assez forte pour être digne de mon rang. C'est ainsi que je pris la décision de m'exiler afin de redoubler d'effort et d'être encore plus puissante. J'en informai uniquement le Grand Pope, ne voulant pas que l'on m'inflige le statut de déserteur et partis vers les pays froids, sans en informer mon meilleur ami. Lors de ma prochaine rencontre avec lui, je serai devenue beaucoup plus forte et serai digne de ma constellation.
Mon exil dura un an, jour pour jour, je revins au Sanctuaire une fois ma mission personnelle accomplie. J'avais maintenant obtenu la puissance digne de mon rang, mais cet exil n'avait fait qu'empirer mon caractère, ma froideur. J'avais hâte de montrer ma nouvelle puissance à ces personnes qui avaient douté de moi. Mon coeur de glace était devenu aussi dur que la pierre, je doutais que Seneca reconnaisse sa vieille amie lors des retrouvailles qui allaient sans doute avoir bientôt lieu.
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