[Chapitre 1 Acte II] Groupe 03 | Odin

Citation :

Groupe 3

Odin
Eirwen
Toryald
Asher Dorana
Alvis

Le Dieu se rapprochait des troupes d'Asgard. Sur le parvis de la grande statue à sa gloire, les sept étoiles de Major Ursa commençait à briller avec éclat. Les saphirs pouvaient sentir que le Père de tous ne comptait pas rester en dehors de la bataille. Quelques secondes auparavant, alors que la vie était paisible à Asgard, les troupes se réunissant afin de faire allégeance au retour d'Odin sur ses terres. Une étoile rouge venait de se mettre à briller dans le ciel. Les glaciers se mirent alors à se briser, des pans entiers des pôles trembler alors que le cosmos des Dieux d'Asgard veillaient sur leur intégrité depuis des siècles. C'était sa terre, son royaume, son peuple. Un sourde colère s'empara alors de lui. Un son énorme résonna dans tout Asgard à cause du battement de sa lance sur le sol...

- Guerriers, la guerre est enfin là !

Sa voix avait été douce comme le tonnerre. Un cri retentissant s'étendait dans chaque partie d'Asgard. Soudain, comme si la terre se déchirait, un cheval fougueux aux traits fantomatiques venait d'apparaître. De ses huit sabots, il frappait le sol de rage. Il ne pourrait pas venir aider son maître, Odin caressa alors l'encolure de son vieil ami.

- Tu sais que tu as une mission mon ami. Tu te dois de veiller sur ceux que l'on a enfermé jadis. Tu es le garant des Saphirs.

Il le laissait donc là et s'avançait sous les hourras vers le centre de l'immense esplanade de pierre et de givre. L'armée d'Odin se regroupait autour de lui et la voix de l'ancien Pélerin se fit entendre jusqu'à la voie lactée. Dans l'espace, sur un pont de lumière arc en ciel, un homme était debout. Epée plantée sur le sol lumineux, ses paupières se levèrent à la voix qui l'appelait. Un sourire se dessinait sur ses lèvres alors que son Maître, son Roi, souhaitait son aide. Levant alors sa lame, Heimdall frappa le Bifröst pour le faire changer de direction. Un immense halo de lumière entoura alors le Père de tous et ses troupes.

Dans une explosion de lumière et d'orages, toutes les troupes disparurent pour entrer dans un tunnel aux couleurs bigarrées. Tout Asgard venait aider les siens dans de lourds crépitements. Odin n'avait que faire de ses histoires d'Amphore, il voulait juste que l'on n'oublie pas qu'il était leur égal et voilà que les histoires des Grecs venaient encore lui pourrir la vie. D'une pensée, il articula en direction d'Eirwen.

- Eirwen de Polaris, je te commande de combattre ces engeances venant de la gueule des restes de Jormungand. On doit les repousser rapidement. Mes fiers Guerriers, ceux qui sont blessés seront renvoyés par Heimdall qui en a reçu l'ordre, personne ne mourra je peux vous l'assurer...

Soudain, dans le ciel de Jamir, un immense amas de nuages se concentra pour laisser tomber des tempêtes de glace et de neige. Un trait de lumière fendit l'espace temps. Une armée faisait face au flanc droit des Muiens... Fermant le poing, Odin le tendit vers ses chers Ases. Draupnir se mit alors à luire et des anneaux de richesse se créèrent pour entourer les index de ses guerriers. Ils avaient maintenant sa bénédiction...

Citation :

Odin se prépare à charger les Muiens, il fera automatiquement + 15 Dégâts imparable avec son armée. A rajouter par les joueurs dans leur Recapitulatif.

Pour l'instant, aucune attaque du Dieu.

Les Ases gagnent + 10 de dégâts par tour grâce leurs anneaux. Ils ne peuvent être sous l'effet de Glace, Paralysie ou Prison Psychique.

Alors que le Sagittaire tombait sous ses coups, le Dragon soufflait en se rendant compte que son ami était toujours en vie. Un soulagement le traversait que quelques secondes. Soudain, l'armure d'or de son ennemi se mit à vibrer violemment. Une aura l'entourait et elle quittait le corps d'Orion afin de reprendre sa forme totémique. C'était une chose qui pouvait arrivé mais ce qui l'inquiétait était de voir la flèche pointée dans sa direction. Brusquement, dans un bruit strident, la corde de l'arc se mit à charger la flèche... Une pluie d'étoiles se libérait alors avec l'image rémanente d'un homme dans l'aura. Un ancien chevalier d'or du Sagittaire ? Tout était dit, l'attaque avait été brutale et sans son bouclier draconnique, les dégâts auraient été plus cinglants.

Se relevant sous la douleur, il se rendit compte que son armure était en piteux état. Près à frapper l'armure d'or, elle suivit alors Silas des Gémeaux qui fuyait avec le corps de son ami. Toryald avait laissé faire, enterrer les morts était une chose sacrée. Soudain, un mur de lumière arc en ciel frappa le sol à ses côtés, laissant une immense rune sur le sol. Heimdall venait de rappeler Haldor avec brutalité. Son combat était donc terminé ici même. La suite ne se fit pas attendre. Des explosions de cosmos se firent sentir à des centaines de mètres à la ronde. Un chariot de feu dans le ciel fit son apparition et des traits solaires frappèrent le dôme de chair. Efficace. Mais voilà qu'un autre cosmos l'entourait à son tour, un anneau étrange venait de se mettre à son index et il ressentit une puissance qu'il n'avait jamais connu.

Se tournant vers l'origine de ce prodige, il vit le ciel devenir orageux et coloré comme une aurore boréale. Un gigantesque orage se concentrait alors pour libérer un faisceau comme celui qui venait de sauver Haldor. Une armée. Toryald n'y croyait pas lui même, Odin en personne était venu faire face aux ennemis d'Asgard et déployant ses ailes, il partit dans la direction des troupes. Se posant, il sentait encore les douleurs des attaques de l'armure d'or du Sagittaire. C'était alors à ce moment là qu'une jeune femme se blottissait dans ses bras alors qu'Haldor apparaissait à ses côtés.

- Ce n'est rien Eirwen, on va bien. Mais les Saints piquent toujours autant...

C'est alors à ce moment là que l'appel du Père de tous se fit entendre. Les boucliers sonnaient la charge à venir, les marteaux et les hâches les frappant alors que des cris se faisaient entendre comme un chant de fureur. Les Walkyries allaient se lever dans le ciel pour apporter le souffle de la guerre et de la gloire. Plantant Gram sur le sol, Toryald prit un peu de terre de Jamir et l'inondait de ce qui lui restait de cosmos.

Fjerner charme,
Og bryder jern:
Siegmund er frakoblet!

Des runes s'illuminèrent sur l'armure de Fafnir et elles disparaissaient les unes après les autres. Gram brillait de plus en plus alors que le saphir de l'Alpha entrait en résonance avec celui de Toryald. Soudain, un bloc de pierre sortit du néant, enserré de lourdes chaînes d'airain. Seul Haldor connaissait ce que cela représentait... Gram fit alors explosé des arcs électriques sur la roche et les chaînes. Ses soeurs en sortirent alors dans un soufflement digne des anciens dragons. Deux lames apparaissaient alors que Gram devenait une brume de cosmos qui entrait dans le saphir de Fafnir. La première avait une garde écarlate et l'autre argentée.

D'un trait dans l'air, la garde écarlate fit vibrée l'air et une explosion de flammes frappa l'avant garde de l'ennemi en face de lui. Il s'envolait alors dans le ciel pour protéger Eirwen du mieux qu'il le pouvait...

Spoiler:

Après leur victoire sur les deux saints, les guerriers d'Odin ont dû ferrailler pour sortir du cratère qui leur avait servi d'arène. Ferrailler contre des ennemis déjà morts. Mais les deux porteurs de saphir sacré s'en étaient plutôt bien tirés et ils avaient réussi à se défaire de ces gêneurs. Mais la lutte était loin d'être terminé. Asher devait le reconnaître, il était relativement épuisé, s'il n'avait subi que très peu de dommage physique, il s'était dépensé sans compter dans cet affrontement. Le style d'Alvis était particulier, comme le serpent, il attendait le meilleur moment pour mordre. Une information qu'Asher saurait retenir. Un jour viendrait où les deux guerriers auraient probablement à se battre. Asher n'aimait pas particulièrement le combat frontal, il préférait de loin un bon couteau dans le dos, mais il devait reconnaître que l'idée de se battre avec Alvis l'amusait ! C'était cette étrange similitude entre eux qui l'amusait en réalité.

Lui et Alvis retrouvèrent rapidement le reste des forces d'Odin venu sur ce champ de bataille chaotique. Car c'était bien ça qui résumait la situation, le chaos. Le propre de la guerre. Visiblement, Haldor en avait fait les frais et de ce que put comprendre Asher dans les mots de l'alpha, eux aussi avaient affronté les saints et le combat c'était bien moins passé pour l'autre duo d'asgardien. Le guerrier de Delta garda pour une lui une remarque caustique à l'adresse de l'Alpha. Ils avaient, Alvis et lui, laissé deux saints sur le carreau. Le reste, ce n'était plus que du détail. Ainsi, il se mit en arrière et ne dit rien, adressant un simple signe de tête à Eirwen pour lui faire comprendre qu'il allait bien. Elle aussi, semblait être ressortie indemne de cette entreprise diplomatique et c'était une bonne chose. Ils avaient à affronter une armée... Mais ils n'auraient pas à se battre seul ! Une nouvelle fois, la prote d'arc-en-ciel s'ouvrit et Odin, le père de tous, accompagnée de son armée, venait d'entrer en scène ! Voilà qui risquait de donner lieu à une bataille digne des plus belles chansons ! Et leur maître à tous leur accorda sa bénédiction. Sous la forme d'un anneau sacré...

« - Vous avez un sacré sens de l'ironie seigneur. Je dois avouer que le choix des anneaux sacrés est assez ironique. »

Il ne put s’empêcher d'adresser ces quelques mots à Odin. Mais déjà, les troupes du maître des ases se lançaient dans la bataille pour aller heurter dans un fracas sans nom. Eirwen fut la première à se lancer à l'attaque menant la charge des guerriers divins. Rapidement, elle fut suivie par le vieil alcoolique qui lui servait de maître. Même si ce dernier semblait avoir repris dû poile de la bête. Pour sa part, il choisit de s'écarter un peu du reste de la masse des guerriers divins. Certes, ils combattaient ensemble, mais Delta était mieux seul. Il se retrouva sur un léger promontoire rocheux qui lui donna plus de hauteur lui permettant d'exercer de là au mieux ses talents. Oh, ce n'était pas un homme de première ligne. De là, il déploya son cosmos vicié et sale contre l'esprit des hommes de l'empereur de Mu. Et, les hommes touchés par son cosmos se retournèrent alors contre leur frère, frappant dans leur propre ligne.

Puis, il utilisa son cosmos sur les troupes d'Odin et donna quelques précieuses informations à un petit groupe de guerriers qui put ainsi prendre à revers un banc d'archer ennemi et les balayer d'en rencontrer beaucoup de résistance. Il allait tourner son attention vers autre chose quand il entendit quelque chose siffler. Une douleur brûlante lui fit pousser un grognement. Il brisa d'un geste sec de la main la hampe de la flèche chanceuse qui venait se trouver une des failles de son armure. La tête de la flèche n'était pas rentré profondément dans ses muscles et il n'aurait pas de mal à s'en débarrasser. De plus, elle ne devrait pas trop le gêner dans le combat. Mais il s'était exposé et il devait régler son compte à cet archer. Œil pour œil et dent pour dent. Personne ne vivait aussi bien par la loi du Talion qu'Asher.

Il bondit alors au bas du rocher qui l'avait surélevé et se mit en quête de l'archer qui l'avait frappé. Le guerrier divin avait une petite idée d'où pouvait venir la flèche. Mais même lui s'était laissé prendre au jeu du conflit et un souvenir de son entraînement lui revient alors en mémoire. Son maître l'avait traîné hors de la grotte où il l'avait forcé à vivre. Il avait formé Asher à l'épée, même si Delta avait fait le plus gros du travail seul, Bjorn n'était pas spécialement une fine lame et son style d'escrime était très différent de celui d'Asher. L'ancien Delta avait traîné celui qui prendra son armure par la force sur un champ de bataille. Un peu comme celui-là. Asher n'y avait, avant ce moment, jamais mis les pieds. Il lui offrit pour seul armé, une épée d'un modèle semblable à celle qu'il avait plus tard fait forger. Fine et bien inutile comparé aux larges lames ou aux puissantes haches de guerre utilisées par les barbares nordiques. Dorana ne pourrait dévier les lances avec ça, ou repousser les haches. Mais il pourrait tuer, et c'était tout ce que lui avait demandé Bjorn. C'était l’opposition stupide de deux seigneurs locaux qui se battaient, si Asher s'en souvenait bien, pour le contrôler d'une mine de fer. La mission d'Asher, consistait simplement à se glisser dans le chaos de la guerre une fois que le combat aurait commencé et de tuer aveuglément dans un camp comme dans l'autre. De traverser la ligne de front de droite à gauche et de gauche à droite, puis de s'enfuir comme une ombre.

De nombreuses vies avaient été fauché par la fine lame d'Asher et il avait appris plus dans le feu de l'action que par n'importe quel cours théorique. Oh, il avait vu la mort de près, de très près. Le sang aussi. Il avait été blessé gravement et avait mis du temps à se remettre d'un tel exercice. Mais il lui serait utile aujourd'hui ! Ainsi, il se glissa entre les hommes qui se battaient comme un serpent. Cette fois, il ne frapperait que contre un seul camp. Sa lame trouva le chemin de la gorge d'un homme qui levait son épée pour achever un guerrier nordique tombé et il s'écroula ensuite dans un immonde gargouillis la gorge gelée par la lame froide d'Asher. Il pivota sur sa hanche pour changer de sens dans sa course et obliqua vers l'ouest, distribuant des coups mortels au passage, en évitant la plupart mais il récolta quelques estafilades de plus. Il finit par sortir d'une partie des lignes ennemies et se retrouva nez à nez avec un groupe d'archer contre lesquelles il utilisa son cosmos pour qu'il se vise mutuellement de leur flèche et tous tombèrent alors, fauchés par eux-mêmes ! Mais le guerrier de Delta avait le souffle court et il ne pourrait pas continuer bien longtemps à ce rythme...

La bataille se terminait.

L'armée ennemie n'était plus que des bandes éparses fuyant face aux assauts des Dieux et de leurs forces. Le Père de tous était fier de ce que son oeil voyait quand les lobes de ses oreilles bougèrent lentement aux questions d'un petit serpent. Admettre son erreur. Admettre avoir tort. Mais qui était-il pour juger de tout cela ? Un petit être venu de la rue sans la connaissance des véritables causes de la création des Saphirs d'Odin. Soufflant alors qu'il posait pied à terre pour laisser son cheval éthéré disparaître dans les vents. Sa tête se tournait alors Alvis avec froideur.

- Ainsi, j'ai eut tort ou ai fait l'erreur de ne pas laisser ce Monde être détruit ?

Le sourire était présent. En effet, le sacrifice de son oeil lui avait donné la sagesse, le recul sur tout ce qui était colère et sarcasme. Il ne comptait donc pas s'emporter contre un enfant qui ne faisait que défendre celui qu'il considérait comme son "Père". Sensiblement, il prenait en compte tous ces faits avant de répondre.

- Jormungand, Fenrir, Fafnir... Tu es né depuis moins de trente printemps et tu prétends les connaître alors que je les cotoie depuis des millénaires. Voilà une chose bien étrange que de considérer que l'une des parties a raison et l'autre tort... La parole de ton "Père" n'est pas celle que tu crois, car s'il cherchait la rédemption, il serait déjà libre.

Il avait répondu avec une chaleur humaine qui le caractérisait, emprunte de majesté. Ceci étant dit, l'armée ennemie n'était donc plus présente, la bataille était terminée et ce n'était pas les rodomontades de quelques adversaires qui allaient lui retirer sa bonne humeur du jour. L'odeur du sang et les bris des épées sur les rocailles étaient le signe que les combats avaient été farouches et fiers. Levant sa lance, il frappa la pointe sur le sol et une vague de froid se propagea dans la région afin d'enfermer à jamais ses ennemis dans une immense crevasse.

- Mes fiers Guerriers, cette bataille est terminée. Je retourne en Asgard, HEIMDALL, OUVRE LE BIFROST !!!

Le ciel se chargeait à nouveau d'une énergie multicolores. La foudre tombait par endroits quand un pilier de lumière s'écrasa sur l'armée, tout le monde pouvait quitter maintenant le champ de bataille. Au centre du pilier, on avait l'impression de voir un géant portant une lourde épée qui attendait. Simple illusion d'optique ou présence du Dieu des passages en personne... Alors que les Guerriers se dirigeaient vers le passage, une scène étrange se passait non loin de là. Visible par tous et toutes. Le Juge de la Wyvern observait le départ des Ases sans intervenir, le regard songeur et interrogatif. Il avait l'air de regarder vers la forteresse d'Alamut au loin de Jamir. Un guerrier éveillé pouvait se rendre compte qu'un reflet de défi passait sur ses prunelles... Le Juge n'avait pas l'air heureux de ce qu'il s'était passé ? Pourquoi cette haine à l'encontre d'Alamut, siège des deux Dieux jumeaux de la nuit ? Un papillon se posait alors sur son épaule et les lèvres du Juge semblait l'interroger... La bataille était finie alors que le Bifrost emportait tout le monde.

Citation :

Fin de la Bataille pour Odin.

Vous pouvez conclure ce RP, ce sera aussi la conclusion du Chapitre pour vous.

Toute cette merde était terminée. Je me posais un instant alors qu'une étrange sensation s'emparait de tout mon corps, la douleur était vive quand je les appelais et je l'avais oublié depuis lors. Puis, entendant au loin l'appel de mon Seigneur et Maître, je me relevais et me dirigeais vers le Bifrost qui venait à nous suivant la volonté du Dieu Gardien des Mondes. Ma main se posa amicalement sur l'épaule de ma Prêtresse, amicale et tendre.

- Tu as été brave, où est la petite fille près des chevaux ?

Je ne pouvais m'empêcher de sourire en pensant à tout cela en fait. La petite fille toute curieuse de ses guerriers alors qu'elle n'était qu'un petit bourgeon qui recherchait sans cesse la lumière des yeux des Ases. Alors qu'un Muien tentait de nous assaillir, mon poing partit en arrière pour le renvoyer sur le sol. Nous partions alors vers Asgard. Notre combat était terminé. Nous avions fait ce que nous devions faire et rappeler aux autres grandes forces de ce Monde que nous étions de retour. Mais, au fond de moi même, à l'instar d'Eirwen, j'avais la sensation de ne pas avoir eu tout ce que je voulais. Une sensation de manque à n'en pas douter, une sensation que tout n'avait pas été fait et que mes lames ne s'étaient pas assez gorgées du sang des Saints.

Je rentrais donc dans la brume arc en ciel.

Le voyage serait rapide. Mes pieds se posèrent sur le sol gelé d'Asgard, on était rentré et notre Dieu était présent. A croire que tout avait été réglé mais je n'en étais pas sûr du tout...

La bataille touchait à sa fin. Les armées divines, alliés de fortune, s’étaient écrasées comme une avalanche contre les hommes, fous, qui leur avaient fait face au service d’une cause encore plus futile que celles des servants divins. Il fit doucement jouer les muscles de son bras pour voir dans quel état ils étaient, et ces petits mouvements calculés lui arrachèrent une grimace de douleur. Il faudrait qu’il ne tarde pas à se débarrasser de cette tête de flèche. Mais la bataille était terminée et c’était bientôt l’heure pour eux de regagner leurs pénates. De là où il était, le guerrier de Delta pu observer Odin mettre pied à terre et visiblement s’adresser à Alvis, même s’il était un peu loin pour saisir la teneur exacte de leur échange. Il en avait une petite idée en connaissant mieux le petit garçon. Il jeta ensuite un regard autour de lui, et vit un homme dans une large armure noire, un spectre à n’en pas douter, qui visiblement, n’avaient pas eu lui, son compte de combat. Le guerrier de Delta sourit alors pour lui-même et se mit en route vers le reste de l’armée d’Asgard.

Eirwen semblait avoir fait sa part de carnage, de même que le dragon semblait être sorti de son long coma éthylique. Le moyen de transport magique qu’il avait utilisé pour les envoyer sur le front pour ramener son armée directement vers Jamir. Encore une fois, Odin avait fait appel à l’aide du dieu gardien. Les guerriers un à un s’engouffraient dans le Bifrost où l’image même de son gardien semblait se matérialiser. Le guerrier de Delta laissa donc passer devant la prêtresse et l'Alpha, ainsi qu’une partie du reste de l’armée. Il regarda du coin de l’oeil Alvis qui semblait perdu, visiblement, quelque chose s’était passé dans l’esprit du petit garçon. Bon gré malgré, les deux serpents avaient passé un certain temps ensemble et avaient appris plus ou moins à se connaître.

Asher hésita, le moment aurait été opportun pour s’amuser avec l’esprit du petit garçon. Finalement, il n’aurait pas forcément été celui qui le briserait. Mais il avait d'autres préoccupations à l’heure actuelle, plus personnelle que de s’occuper de celui qu’il aurait bien son sbire personnel. Mais il hésitait... il n’avait qu’à rester là et partir. Le voyage qu’il voulait faire était long, mais il n’avait rien, encore mois que d’habitude, qui l’attendait au retour. Rien pour lui nulle ne part. Oui, il partirait après, dans quelques jours. Il y avait quelqu’un qu’il voulait voir. Avec qui il voulait s’entretenir et retrouver cette personne serait déjà en soi un exploit. Mais c’était là, la seule chose qu’il pouvait faire, qu’il devait faire. Sa vengeance, sa haine ! C’était encore ça qui le tenait debout, qui le maintenait en vie. Mais cette fois, elle était dirigé, dirigé contre Pandore et c’était contre elle qu’il allait œuvrer. De sa manière à lui, celle du serpent. Il se tourna alors vers Alvis :

« - Viens, rentrons, nous n’avons rien d’autre à faire après tout n’est ce pas ? »

Il porta alors sa main sur son bras, la douleur s’était réveillée, brutale et violente. Il faudrait vraiment qu’il débarrasse son bras de cette tête de flèche. Mais après ? Il n’y avait pas d’après...