[Chapitre 1 Acte II] Groupe 04 | Arès

Citation :

Groupe 4

Arès
Ludmila
Rhiannon

Arès reculait brutalement de son combat avec sa soeur. Même lui avait pu sentir l'explosion de cosmos venant d'Alamut... Putain... Il n'y croyait pas ses yeux quand il sentit les cosmos des deux enfoirés se barrer de la scène des opérations. Grognant devant une telle traîtrise, il levait la main en signe de paix vers son aînée. Non pas qu'il avait pas envie de la cogner mais c'était pas le moment. Pour une fois, que c'était cruel, il devait réfléchir et à une vitesse ahurissante il laissait Athéna retrouver les siens. A son regard, elle avait de toute façon compris mieux que lui la situation. Mais il ne comptait pas en rester là à se faire violer en couinant comme une bonne femme ! Frappant un pan de falaise sur le côté, il détruisit une montagne de rage.

Levant la tête lentement, les pupilles écarlates, son cosmos s'étendit vers les siens.

- Soldats. Je vous ordonne deux choses, primo, vous me foutez ces gusses dans l'eau. J'irais avec cette première force, notre armée a ordre de foncer dans le tas. Deuxièmement, deux d'entre vous rejoignent Velya au niveau du mur, il sait déjà ce que je veux ! Le mur vous protégera de toute façon...

La voix posée et froide de leur Dieu pouvait surprendre les siens mais il avait un plan et tenait à sa réussite. Soudain, une explosion de lumière dans le ciel attira son attention.

- Mais qu'est ce que c'est que ce bordel ?

Il venait de voir l'armée d'Asgard arriver sur un pan de la bataille, sans invitation ? Décidément, toute cette merde commençait à lui faire plaisir une fois la mauvaise surprise passée. D'un grand éclat de rire, il vit la flèche d'Apollon frapper une partie de la chair de sa Citadelle. Non mais c'était génial tout cela, voilà que c'était la guerre totale, la baston à tous les étages. Le sourire carnassier, il fit venir à lui son fidèle destrier. Il comptait charger et il prit alors de son sang pour se marquer le visage. Un cosmos effroyable se propageait dans la région. La guerre prenait toute sa dimension destructrice.

- On y va !

Les troupes d'Arès fonçèrent alors en direction des Troupes du Peuple de Mu. Il avait déjà entendu parler d'eux pendant la Gigantomachie mais il s'en foutait royalement, ils étaient des guerriers comme les autres et cela méritait son respect. Pour la première fois, le Dieu de la Guerre embrasait de sa fougue l'assaut sur l'ennemi, tous les siens ressentant cela dans leurs cuirasses... Un souffle de dévastation se répandait partout, une boule de feu se tissa alors dans la paume de sa main quand il la projeta sur eux, que tout soit détruit !!!

Le Mur de chair commençait lentement à se mouvoir. Rapidement, dans un bruit de déglutition et de craquement d'os, on pouvait voir se former un géant de chair et de pierres. Les roches s'agglutinaient sur son corps afin de former une armure. La créature envoya alors des veines vers les Berserkers qui se rapprochaient. Ils allaient recevoir une partie du sang de la Citadelle... Huit bras, une dizaine de têtes, un corps presque démembré. le Vozdh était enfin arrivé. Créature lente et malhabile, son potentiel destructeur était craint lui même par son créateur, Velya le Vivisectionniste.

Spoiler:

Citation :

Arès fera automatiquement + 15 Dégâts imparable avec son armée. A rajouter par les joueurs dans leur Recapitulatif.

Il inflige une attaque 7ème sens Feu + Boomerang.

Les Berserkers sont maintenant en état de ... Berserkers. Ils récupèrent 8 HP à chaque attaque réussie. Le Vozdh peut intervenir de manière aléatoire dans chaque combat en faveur des Berserkers !

Titubant légèrement en arrière après son assaut, la Hyène dardait d’un regard mauvais le Gold Saint qui s’était permis une réplique alors même que la hache impie s’était provisoirement amourachée de sa carcasse cuirassée. Solide et réactif, voilà ce qui l’était, mais la vandale ne désespérait pas de prendre l’ascendant avant de succomber elle-même aux divers assauts car sa hargne gagnait en intensité à mesure que ses plaies s’accumulaient. Pourtant l’épuisement la gagnait et son cosmos ne cessait de se consumer, au point que son arme favorite ne se reposerait bientôt plus que sur son tranchant le plus modeste.
Néanmoins cette volonté de poursuivre les hostilités fut contrariée par l’appel de leur maître : Arès. Le plan de bataille venait visiblement de changer ; une partie des forces berserkers était requise au bastion organique et un bref échange de regard avec son Cardinal lui confirma en un rien de temps son nouveau rôle au sein de ce tumulte. Pendant un instant ses iris mauves s’agitaient entre les deux adversaires du moment alors qu’elle enrageait de ne pas pouvoir poursuivre son entreprise, comme si elle peinait à envisager quoique ce soit d’autre que d’abattre sa lame encore et encore. Car le chaos ambiant raisonnait en elle sans pour autant l’atteindre, à l‘image des blessures qui se multipliaient sans jamais l‘amener à courber l‘échine.

Teh!! Très bien! Ce n‘est que partie remise!…

S’exclamait-elle d’un ton rageur suite à un râle intense, la bouille toujours ensanglantée. Son cosmos explosa de plus belle, délivrant des mâchoires noirâtres qui se mirent à danser le long de sa silhouette, la délivrant de tout cosmos étranger. Sitôt fait elle tourna précipitamment les talons, ne s’affublant pas plus d’une réelle mauvaise volonté puis s’empressa de courir vers sa nouvelle destination. Déjà des soldats à la hiérarchie inconnue formaient une multitude d’obstacles, ce qui l’amena à poursuivre d’une gestuelle experte de nouvelles spirales destructrices dictées par Purpurine.

Elle continua jusqu’à ce que cette douce péripétie l’amène à proximité de son dieu - Celui la même qui avec une longueur d’avance chargeait déjà la nuée ennemie. Désormais au plus près de leur bastion de siège, Ludmila hurla frénétiquement des directives aux soldats berserkers après y avoir aperçu des bannières de l’armée des Flammes, afin de les rallier à ses côtés dans ce qui serait une charge supplémentaire à l‘encontre de leurs adversaires. Bien que de toute manière, l’exaltation semblait déjà atteindre son paroxysme, et que le choc des armes et des armures bravaient toute forme de conversation. La combattante elle-même perdait pied, tout forme de raisonnement se laissant brutalement remplacer par une soif de meurtre immédiate. Il n’y avait plus aucune réflexion, seule sa hache et son corps meurtri qui s’exprimaient à travers une vivacité qui ne pardonnait pas. Certainement émoustillée par le cosmos divin, elle en oubliait sa propre identité, ses propres rêves ; elle qui s’évertuait pourtant à se faire remarquer par son dieu ne se battait même plus avec cette idée en tête, alors qu’elle le côtoyait actuellement de près. Sa vision aussi se flouait. Tout allait trop vite, au point qu’estimer la mort relevait de l’impossible.

Un sentiment étrange la gagnait toutefois. Quelque chose d’agréable qui se manifestait au plus profond d’elle-même. Quelque chose qu’elle n’avait jusqu’alors jamais ressenti. C’était là. Si proche… et à la fois si loin. Pendant que son corps agissait par automatisme, son esprit s’égarait, à deux doigts d’atteindre « quelque chose » qui se refusait encore à elle.
Quelle douce et frustrante sensation…

Paniquez pas les Boloss, Arès a la main tendue vers l'ennemi... Le Dieu de la Guerre était dans un état cathartique à chaque coup qu'il plantait dans la gorge de ses ennemis. Les têtes des Muiens sautaient de leurs corps comme des amphores mal fermées, des geysers de sang le suivaient comme une litanie de malheurs. Ses deux suivants montraient aussi cette hargne puissante et redoutable. Soudain, alors qu'il tranchait une tête, il tourna la tête pour voir sa soeur en train de répandre une nuée d'étoiles dans l'avant garde ennemie. Manifestement, elle avait rien perdue de sa superbe et il se rappelait qu'elle savait employé chaque arcane secrète de ses chevaliers d'or, ce qui la rendait incroyablement dangereuse.

Un sourire.

Un sourire de rage entamait son visage à cette simple pensée. Bon Dieu qu'il avait aimé la combattre, chaque coup avait été rendu avec force et les plaies n'avaient été que superficielles. Pourtant, une autre explosion le sortit de sa rêverie au moment où il prenait un Muien pour frapper un autre, l'ouvrant en deux en quelques instants. Odin. Voilà que l'autre sauvage entrait en scène avec son armée. Un Dieu que les siens appelaient le Père de tous. C'était sympa mais le Vieux avait encore de la rage pour se battre ainsi. Il faudra qu'il envoie l'Araignée là bas, elle serait utile ... La cherchant du regard, il envoya son cosmos pour la trouver et qu'est ce qu'il vit ? Voilà que la petiote s'était mise à se battre contre l'Augure d'Apollon en personne !!!

- Mais mais mais... Les enfants, si Esther se bat, on doit y mettre le paquet ! Un miracle comme cela arrive pas tous les jours !

Explosant de rire et de satisfaction, le Dieu inonda la pleine d'une rage encore plus violente. Il sentit que sa petite hyène et aussi sa petite chauve souris ne se sentaient pas bien.

Un sourire.

A la vitesse de la lumière, il disparut de la vision de tous afin d'apparaître dans le dos de ses deux guerriers. Ils eurent l'impression de sentir ses mains se poser sur leurs épaules en signe de satisfecit. Un profond pouvoir inondait alors les deux corps des Berserkers, ils retrouvèrent des forces face à l'attaque des Ennemis. Et un instant plus tard, comme si rien ne s'était passé, la lame du Dieu de la Guerre fauchait encore une dizaine de vies supplémentaires... Il avançait encore et encore... Si la raison l'avait abandonné, il aimait profondément les siens, ils étaient mortels et ils pouvaient savourer la joie du combat plus que quiconque. En son for intérieur, il était jaloux de leurs situations, de leurs mortalités. Ils pouvaient combattre en sachant que la mort pouvait frapper à tout moment.

Citation :

Inflige 45 de dégats avec Hurlante (Prodige à 5) doublé avec Vitesse Prodigieuse + arme = 100.

Il insuffle Méditation à ses deux Guerriers, ils récupèrent 20 CC chacun.

Une vue sur le panorama des batailles, la Tarentule y trouvait un spectacle aux antipodes de sa méthode d'action. Toutes ces âmes – de la taille de fourmis de l'endroit d'où elle les toisait – faisaient montre de la plus extrême violence pour libérer le chemin vers leur objectif, quand il ne s'agissait pas d'empêcher les autres routes de couper la leur. Pour certains, ils étaient nés là-dedans, révélant aux yeux de tous leur être véritable maculés du sang de leur adversaire. Parmi ceux là, comptaient une majorité de ses congénères. Mais l'Araignée, quant à elle, n'excellait que dans l'intrigue. Quand bien même sa voie déviait naturellement du combat, cette fois, elle y convergeait. À l'extrémité de toutes les émotions, des réponses pouvaient en être retirées, et cette pensée l'agitait sur la vision de ses semblables défiant l'armée de Mu avec la bestialité les caractérisant. Au contraire d'autres dieux en retrait de leur armée, Arès était à la tête de la sienne. À lui seul, il engendrait le plus de morts. Même une néophyte comme Esther pouvait s'en rendre compte, et cela en surprendrait de nombreux qu'elle se dirige malgré tout en sa direction.

Disparaissant et réapparaissant ça et là à l'instar d'un spectre, la petite fille finit par arriver au niveau de ses camarades. Un regard sur Ludmila ainsi qu'une autre femme qu'elle rencontrait pour la première fois, d'évidence que les combats les avait amené à repousser toujours plus loin leurs limites. L'espace d'un instant, Esther était traversée d'un frisson au constat de leur état, s'étonnant de son empathie à leur adresse. L'une d'elles, notamment, l'avait par le passé étranglée. Les siens étaient d'ailleurs nombreux à l'avoir tirée un peu plus profondément dans l'abysse. Selon toute vraisemblance, les Berserkers portaient le mieux la force d'attraction du désespoir, s'attirant les uns les autres vers cette finalité. Tout être sain y trouverait motif à la répulsion, mais non sans paradoxe, ces marginaux se rapprochaient entre eux quand bien même ils se blessaient le plus à leur proximité. Un sentiment commun les parcourait, et faisait une ineffable cohésion ; presque indestructible. Quelle ironie qu'ils incarnent les émissaires de la Destruction.

En l'occurrence, sans doute les deux soldates ne trouveraient pas d'objection à son renfort. Regardant l'ennemi déferler en sa direction, le spectre leur assénait un regard impitoyable. Une seule certitude se profilait dans ce chaos : ces combattants étaient l'ennemi incontesté. Leur ennemi commun, à neutraliser sans la moindre pitié. Et ceux-là qui menaçaient la Tarentule du tranchant de leurs lames se figeraient soudain, pour les diriger vers leurs compagnons. Leur résistance mentale était bien supérieure au commun des mortels – justifiant le peu d'entre eux piégés par son emprise mentale en dépit de ses capacités ordinaires –, mais elle ne l'était pas assez pour résister à la toile d'Arachné. Aussi le désordre commençait-il à gagner les rangs, d'où émergeait l'incompréhension ainsi qu'un sentiment de panique au sein de quelques escouades. Ils pouvaient bien atteindre à quelques moments le corps de l'enfant, ils ne verraient réfléchir qu'une lumière à l'endroit des coups portés. Elle n'était pas venue ici risquer sa vie, mais comptait bien faire un maximum de dommages. Quelques uns de ses agresseurs s'effondraient sans avoir été marqués d'aucune blessure physique, du sang s'échappant de leurs oreilles ; le regard vitreux. D'autres encore se faisaient lacérer de ses fouets. Pour l'heure, elle était retournée à son essence propre : un soldat du dieu de la guerre.

Dans ce carnage, Esther trouvait l'occasion d'adresser un regard à son dieu, emporté par une frénésie de plaisir. Un instant hésitante, elle allait se résoudre à demeurer silencieuse. La raison d'Arès était effacée dans le tumulte de ses émotions. De toute, les combats ne laissaient pas de place à la pensée, mettant en exergue l'instinct sanguinaire de tout un chacun. Des plus bestiaux ressortirait les survivants. Définitivement, ce n'était pas le lieu des mots. Ces derniers attendraient une accalmie pour se manifester.

Citation :

Emplacement du vrai corps : sur le départ dans une charrette, accompagné d'un PNJ.

Chapitre I : La fin d'un combat.

L'armée d'Arès avait repoussé l'ennemi. Le Dieu s'était posé quelques instants, oui cela arrive ! Il observa de droite à gauche la situation. Les réponses n'étaient pas celles qu'il s'attendait à avoir. Les Muiens... Les troupes de choc d'un ancien Titan. L'ivresse des batailles l'avait amené plus d'une fois à combattre ces armées d'où qu'elles viennent mais pourtant... Il ne ressentait plus la présence des deux Dieux Maléfiques. Pourquoi ces deux là avaient quitté le champ de bataille ? Pourquoi ils avaient abandonné Jamir alors que c'était eux qui avaient souhaité cette invasion ? Péniblement, un sentiment de raison lui traversait l'esprit et il avait la sensation de s'être fait entubé quelque part.

D'un geste de la main, il intimait à ses soldats de cesser le combat. Tout cela n'avait que trop durer et les conséquences risquaient de ne pas s'arrêter à cette partie du Monde, il le sentait, sa soeur était du genre revancharde de la pire espèce... Une vraie harpie quand elle s'y mettait... Se tournant vers la Tour de Jamir, il sentit un contact mental et souriait devant ce qu'il venait d'apprendre.

- Soldats, mes fiers Berserkers, la bataille ici est terminée. On en aura d'autres ! Se tournant vers Rhiannon. Le sang appelle le sang ma douce ! Ne combats pas ta bête intérieure car elle te protège des ennemis qui te font face, elle est une partie d'un grand tout que tu ne comprends pas encore...

Mal de crâne. Putain ! Il ne devrait pas philosopher après avoir combattu, cela avait tendance à lui ruiner les deux neurones qui lui restaient après avoir fait couler le sang...

Chapitre II : Une mise à l'écart.

La bataille était rude. Différents adversaires se faisaient face alors que Thivan montait les marches de la Tour de Jamir. Soudain, un homme lui fit face. Seul. Son visage aussi blême que la mort, ses ailes membraneuses comme un démon lui donnaient un aspect maléfique que peu de gens connaissaient. Ce dernier avait tenté à de multiples reprises de pénétrer les lieux protégés par la Gardienne de Jamir mais il était sans cesse repousser à son grand dam. Alors qu'il avait trouvé le fruit de ses recherches, il avait connu en plus un certain désagrément.

En effet, alors qu'il s'approchait d'une des Amphores. Une explosion solaire avait détruit en partie son corps et dans les gravats il n'y avait eu plus rien. Le néant. Apollon avait pris au premier Vampire l'objet de sa convoitise, ce sang qui aurait pu faire de lui une nouvelle divinité auprès de son Dieu bien aimé. La colère l'habitait depuis... C'était alors qu'il avait entendu quelques pas dans l'escalier et qu'il s'était retrouvé face au Pontifex en personne. Voilà donc celui qui commandait les troupes d'Arès ! Les traces de brulures sur le corps lui faisaient encore bien mal.

- Pontifex... Vous voilà arrivé bien tard. On ne vous voit guère depuis le début de cette bataille.

- ...

- Oui, il est vrai que vous n'êtes pas le plus grand causeur de notre armée.

Dans un sens, tout cela était normal. Le Cardinal de Transylvanie et des grandes forêts fit signe au Pontifex de le suivre au premier étage qui ne portait encore que de nom cette attribution. Tout était sans dessus dessous. Il fallait admettre que les explosions de cosmos créaient un sentiment de troubles permanents. Dans le bruit des explosions, les deux hommes parlaient comme des ombres, s'échangeant des secrets vieux de plusieurs années. En effet, ceux qui pouvaient lire les lèvres auraient pu comprendre que le sort du Pontifex avait été scellé par le Premier Vampire. Ce dernier estimait que Thivan était sa chose, sa marionnette depuis toujours et qu'il était normal que la chair revienne à la chair, que le sang revienne au sang.

S'approchant de lui, alors que l'ancien Cardinal de la Pestilence semblait ne plus pouvoir bouger, le Vampire lova ses bras autour de son vis à vis et ses lèvres se posèrent sur son cou en signe d'affection. Peu à peu, le corps de Thivan devenait plus livide que la normale et son corps sans vie tombait alors sur le sol comme une enveloppe sans âme. Tout était terminé.

- Tu as fait ton oeuvre Pontifex, de pantin tu étais devenu Pontifex... Je ne pensais pas qu'une telle chose aurait pu se produire. Il est temps pour toi de retourner dans le corps qui est le tien.

D'un geste de la main, le vampire fit virevolter le corps inerte pour l'envoyer vers le Voyzdh. Tout était terminé et le Vampire devint loup et partit vers les terres du nord. La bataille était terminée et la chair devait retourner vers son Monde originel. Soudain, la créature gigantesque devint un amas flasque et sombre qui s'enfonçait dans le sol afin de retourner à l'état de Coeur. Le prenant alors dans sa gueule, Velya partit rapidement du champ de bataille...

Citation :

Fin du Combat pour Arès. Velya et le Voyzdh sont partis.

Les joueurs peuvent conclure le Chapitre I.

Notons que seul Zvezdan peut assister à la mort du Pontifex sans comprendre - de fait - la teneur des discussions entre Velya et Thivan avant la mort de ce dernier.

Craquent les os, se déchire la chair et s'expire la vie. Les corps de tout un chacun sont éprouvés, poussés en leur pire extrémité. Que certains dépassent l'ultime seuil de vitalité, un râle d'agonie précéderait leur éternelle torpeur.

Combien sous sa vision voyaient-ils leur regard se perdre dans le vide ? Esther les regardait inhumaine, étrangère au désespoir dont elle se faisait l'instigatrice ; assistée par ses pairs. L'un d'eux d'ailleurs allait lui insuffler le frisson artificiel de la mort, arrêtant in extremis le tranchant de sa hache devant son crâne enfantin. L'ivresse du sang en aveuglait plus d'un, et de telles frénésies ne rendaient pas rares les incidents d'où deux berserkers s’entre-tuaient. Celle-ci s'était empêchée de sombrer totalement dans une frénésie de violence, rangeant son arme pour en diriger la lame vers le cou d'ennemis ; d'intimes ennemis. L'attention de la Tarentule s'était arrêtée un moment sur cette femme torturée par un mal invisible, mais la bataille en était jalouse et ne la laisserait se distraire plus longtemps à de telles futilités ; retournée à sa froideur meurtrière.

À un tel moment, aucune pensée ne devrait la travailler. Seules devaient rester les terribles affects de la peur et de la haine ; utiles à l'aveugle violence. Et pourtant, se joignaient à ces commodes émotions une once de tristesse. Une tristesse assimilable à de l'empathie. De l'empathie pour ses ennemis qui n'étaient pas bien différents d'eux. De la chair à canon portée en des circonstances défavorables. Qu'avance le temps, et déjà se dessinait l'issue finale du combat. Bientôt, ils ne se battraient plus mais veilleraient à survivre, les soldats d'Arès œuvrant maintenant à les réduire en charpies. Tel était le destin de tout soldat, qu'une mauvaise conjoncture pouvait porter vers une mort anonyme. Car des cadavres jonchant à ses pieds, il ne lui resterait que le souvenir d'une sombre masse. L'espace d'un instant, l'Araignée se verrait agonisante à la place de l'un d'eux. Était-ce là une bête hallucination ou un mauvais présage ? Cela dépendrait de sa capacité à se libérer de son propre Destin. Ce jour, quelques personnes avaient nourri cet espoir, rendant cette prémonition plus supportable, car moins absolue.

Le plus troublant serait l'attention que lui prêterait la déesse de la sagesse au moment où leur alliance de circonstance était sur le point d'emporter la décision. Avec ce que lui avait dit Thanatos et ce qu'elle avait ressenti en sa demeure, la Tarentule ne pouvait se montrer peu attentive à la présence d'Athéna. Ce que cette entité divine représentait pour une anonyme comme elle était un mystère, et nourrissait l'inquiétude. Son regard n'était pas celui d'une inconnue.

L'ennemi fuyant, chacun s'immobilisait attentif de ce que seraient les mots de leur maître. Selon toute vraisemblance, le sang avait assez coulé, même pour le dieu de la Guerre qui leur intimait de s'arrêter là. La plus grande surprise serait de le voir conseiller l'un des siens, en la personne de celle ayant failli fendre son crâne en deux. Une personne bien docile, de toute évidence. Un reproche que la Tarentule ne pouvait faire, au risque de friser l'indécence. Esther de son côté s'était simplement figée, silencieuse et attentive de la manière dont serait consommée cette victoire. Elle ne ferait pas montre de plus d'activité tandis que la jeune femme l'aborderait sous l'insigne d'innocentes présentations. Découvrant le nom de sa vis-à-vis, l'enfant lui adresserait un sourire amical.

-Je suis Esther de la Tarentule. Fais bonne route jusque nos terres, Rhiannon. Je t'y attends et espère que nous y ferons plus ample connaissance. Je dois dire que tu m'es déjà sympathique.

Car de tous, elle était la plus proche de rejoindre leur Citadelle de chair. Mais son esprit avait intérêt à demeurer plus longtemps que les autres sur place. Aussi allait-elle laisser tout un chacun faire ici ce qu'il avait à faire, attendant de trouver une opportunité de parler seule avec son maître. Ludmila et Rhiannon parties, Esther se tournerait vers Arès, l'expression départie de tout artifice. Ce dernier n'aimait pas l'enrobage, et trouverait sans doute du contentement au peu de cas que l'Araignée ferait du protocole.

-Arès, j'ai beaucoup à te dire sur les contours de cette bataille. Je pense que tu as toi-même beaucoup à m'apprendre sur ce que je suis vraiment. J'ai entendu de nombreuses choses que j'aurais aimé ignorer... comme une certaine familiarité avec ta sœur.

La messe était dite et la petite berserker saurait bien assez tôt si son appréhension se justifierait.