ParosArmure : Pégase | Paros - Chevalier de Bronze de Pégase Jeu 28 Mai - 18:24 | | | Paros Qui est-il ? Nom : Paros Date de naissance : 5 Décembre 535 Âge : 17 ans Sexe : Masculin Armure demandée : Armure de Bronze de Pégase Comment est-il ? Paros est un jeune garçon qui pourrait paraitre banal au milieu de toutes les figure sensationnelles qui composent la Chevalerie d’Athéna. D’une taille moyenne, avoisinant les 170 centimètres, il possède une figure svelte et agile. Peut-être moins athlétique que ses camarades, l’entrainement draconien de son Maitre l’a tout de même amené à entretenir une force qu’on ne lui soupçonne pas de prime abord. Sous son armure et ses vêtements, on peut trouver une assez large cicatrice lui barrant la poitrine, causée visiblement par une arme tranchante. Il se contente en général de porter des vêtements simples, mis à disposition par le sanctuaire, car il n’a lui-même que peu de possessions, et un sens quasi-inexistant de l’habillage. Il ne se séparera néanmoins jamais d’un pendentif qu’il porte autour du cou, avec à l’intérieur une petite gravure représentant un portrait de sa sœur.
Concernant son visage, le jeune Saint de Pégase possède des traits assez fins, où l’on décèle encore aisément les traces d’une enfance en train de s’effacer pour laisser place à l’âge adulte. Ses yeux, brillants comme deux rubis, semblent toujours déborder d’une étincelle de vie que rien ne peut éteindre. Ses cheveux, qu’il porte surement un peu trop long par négligence de les entretenir correctement, possédaient à l’origine une teinte semblable, d’un roux tirant sur le rouge. Depuis quelques mois cependant, certaines de ses mèches, en particulier sur son front, ont commencé à prendre une teinte blonde, presque dorée. Cette étrange toison bicolore rend bien difficile toute tentative de la part de Paros de se fondre dans la masse… Et il ne fait de toute manière aucun effort pour que ce soit le cas.
Paros est une personne profondément dynamique, enthousiaste et bienveillante. Il embrasse sa jeunesse sans aucune retenue, souhaitant vivre pleinement chaque journée qui passe, envers et contre tout. Même si certains le traitent de gamin naïf et inconscient, Pégase considère que ce sont les joies simples de la vie qui lui donnent la peine d’être vécu, et qu’il ne faut les abandonner sous aucun prétexte, d’autant plus lorsqu’on se veut être un Chevalier de l’Espoir. Ayant grandi en baignant dans les contes d’Athéna et de ses Saints, sa vision de l’ordre de la Déesse de la Sagesse est sans nul doute plus romantique que la dure réalité, mais pour l’heure le jeune Chevalier de Bronze continue de poursuivre son idéal du parfait protecteur de l’humanité. Un peu d’optimise n’a jamais tué personne, mais dans bien des situations cela peut pourtant devenir la meilleure des armes!
Le jeune garçon est, en conséquence de cette philosophie, une personne très sociable, qui s’intéresse et s’intègre aux autres avec un naturel déconcertant, ayant toujours une plaisanterie ou un bon mot pour détendre l’atmosphère. L’éclat de son rire et de son entrain a la fâcheuse tendance à déteindre sur son entourage, mais peu ont matière à s’en plaindre. Cherchant souvent à en apprendre plus sur les personnes qu’il rencontre, Paros peut cependant se laisser parfois emporter. Il lui arrive d’être indiscret et de manquer de délicatesse, voire de surréagir dans certaines situations.
Derrière ce caractère enjoué et bon enfant, il y a cependant un noyau de sérieux lorsque l’on touche à certains sujets qui lui tiennent à cœur. Ayant un sens prononcé de la justice, il ne supporte pas que l’on s’en prenne à plus faible que soi, et a fait le serment d’apporter son aide à tous ceux qui en auraient besoin. Possédant des principes à la hauteur de l’idéal qu’il entretient pour la Chevalerie d’Athéna, il n’est pas homme à abandonner ni faire de compromis face à l’adversité. Le corps de Paros se brisera surement bien avant sa détermination Son Histoire - Lettre n°1:
Diona,
Je t’écris en espérant que, d’une manière ou d’une autre, ces lettres te trouveront un jour. Peut-être que tu les liras petit à petit en les recevant? Ou toutes d’un coup? Si c’est le cas, désolé d’avance si ma plume n’est pas la plus passionnante. J’ai beaucoup de choses à te raconter, et cela risque de te faire beaucoup de lecture… Mais je pense que j’en ai besoin, moi aussi. Tellement de choses se sont passées, depuis ta dernière lettre…
Ne t’en fais pas pour moi, je vais bien. J’ai reçu une blessure au torse lorsque le village a été attaqué, mais elle n’était pas mortelle. Enfin, ça tu dois t’en douter, sinon je ne serais pas en train de t’écrire. Et ça, je le dois à plusieurs personnes. Surtout à Papy… Alkibiades n’est plus parmi nous, Diona. Il est mort en appliquant les principes qu’il nous a inculqué. En venant en aide à ceux qui en avaient le plus besoin. Même s’il était si vieux, malgré ses anciennes blessures… Il a retenu les barbares pendant qu’une partie des villageois m’emmenait. C’était digne du Chevalier d’Or qu’il a été. Il m’a souri à la toute, fin, avant qu’on m’emmène. « Tu l’entendras, toi aussi », a-t-il dit. Comme d’habitude.
Je suis actuellement à Rodorio. Ici aussi, l’attaque a été violente. Le village est en deuil. Les Berzerkers ont déferlé sur le Sanctuaire, et plusieurs sont venus ici pour s’en prendre aux habitants et aux chevaliers qui montaient la garde. Il y a une gentille dame, Daphnae, qui a accepté de m’héberger, moi et deux autres enfants. Je suis le plus âgé, alors je vais essayer de l’aider le plus possible… mais pour le moment ma blessure me fait trop souffrir.
Je me suis quand même rendu au Sanctuaire ces derniers jours, plusieurs fois. J’ai demandé à te voir, mais les gardes et les Chevaliers m’ont répondu que c’était impossible. Tu es une prêtresse qui assiste la Déesse Athéna, après tout. Ce n’est pas le genre d’endroit où n’importe qui peut se rendre… J’ai quand même essayé plusieurs fois de te faire passer un message, pour te faire savoir que j’allais bien, mais dans le chaos qui a suivi l’attaque j’imagine que cela s’est perdu. Ce n’était pas une priorité.
Mais aujourd’hui, c’était différent. Ils ont dressé une liste des disparus. J’ai vu ton nom dessus. Diona, tu es ma grande sœur, la dernière famille qu’il me reste. Je sais que tu n’es pas morte, je le sens. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, au sommet du Sanctuaire d’Athéna, mais tu es là, quelque part. Je te promets que je te retrouverai.
Nous nous reverrons bientôt.
Ton frère, Paros.
- Lettre n°2:
Diona,
Ma blessure va mieux, à présent. Je ressens toujours une douleur quand je fais certains gestes, mais je peux de nouveau travailler. Les deux autres enfants qui étaient avec nous ont trouvé des familles d’accueil dans d’autres villages de la région, mais j’ai demandé de rester ici, à Rodorio. Je veux remercier Daphnae en l’aidant dans les champs et dans son foyer. Elle aussi, elle n’a plus personne pour l’aider. Et puis, je ne peux pas quitter le Sanctuaire avant d’en apprendre plus.
Je me suis représenté plusieurs fois au Sanctuaire. J’ai demandé à tous ceux que je croisais, garde comme Chevalier, s’ils savaient ce qu’il s’était passé dans le Temple d’Athéna, pendant la bataille… Mais personne ne pouvait me répondre. On m’a dit que même les Chevaliers d’Or n’avaient pas accès au havre de la Déesse. Seul le Grand Pope en avait le droit… Et un remplaçant vient à peine d’être nommé pour remplacer le Grand Pope Bélisaire. On m’a dit qu’il n’aura jamais le temps de me voir pour quelque chose d’aussi trivial…
L’un des gardes, que j’ai peut-être énervé à force d’insister, a dit que je n’avais qu’à devenir un Chevalier d’Or si je voulais gagner le droit de monter les marches du Sanctuaire. C’était pour me décourager, forcément, mais… Mais ces mots ne parviennent pas à quitter mon esprit. Cela fait déjà plusieurs jours qu’ils tournent dans ma tête. Et si c’était le seul moyen ?
Il y a des années, tu es partie au Sanctuaire pour recevoir cet entrainement. C’est Papy qui t’avait recommandé. Tu m’as raconté tout ce que ça impliquait de devenir un aspirant, dans tes lettres. Même lorsque tu as échoué au test final, tu ne t’es pas découragé. Ta dévotion t’a donné le droit de devenir une dame de compagnie auprès de la Déesse Athéna. Tu étais tellement fière, je le sentais dans tes mots couchés sur le papier…
Mais si toi tu n’as pas réussi à devenir un Chevalier, quelle chance ai-je, moi, le petit pleurnicheur ? Mais je vais essayer. Toi a Papy me disiez tous le temps qu’il suffisait que je me lance, que je fasse le premier pas pour me mettre à courir, à voler. Alors je rêve. De voler et de te retrouver, une armure sur le dos.
Ton frère, Paros.
- Lettre n°3:
Diona,
Peut-être est-ce parce qu’ils sont en temps de guerre, mais les Chevaliers du Sanctuaire sont plus stricts que jamais. Quand je me suis présenté pour demander à devenir un aspirant, on m’a immédiatement refusé. Je suis trop vieux, selon eux. L’entrainement doit commencer très jeune pour espérer un jour atteindre le Cosmos. Les cas exceptionnels peuvent parfois se présenter, mais ils ne ressentaient aucun Cosmos en moi. On m’a dit que je n’avais pas de potentiel.
Il y a eu une épreuve, comme tu m’avais raconté. J’ai insisté pendant plusieurs jours, et l’un des superviseurs a finalement accepté de me faire passer un test. Si je pouvais briser une pierre avec un coup de poing je pourrais recevoir un entrainement.
J’ai vu un petit garçon, à peine la moitié de mon âge, le faire. Je me suis dis que c’était possible, mais… J’avais beau frapper le rocher, je n'y arrivais pas. J’ai continué, pendant une heure, jusqu’à m’en briser les phalanges… Mais le superviseur a fini par m’arrêter. Trop de sang qui coulait. D'avantage m'aurait laissé des séquelles. On m’a affirmé après ça que, peu importe combien de fois je me représenterais, la réponse serait toujours la même. Mais je ne peux pas abandonner. Pas tant que je ne t’aurai pas retrouvé.
Depuis quelques jours, je guette sur la route menant au Sanctuaire les Chevaliers qui y entrent et sortent. Lorsque j’en vois un, je me pose sur son chemin pour lui demander de faire de moi son élève. Je me doute que c’est incroyablement osé de ma part, mais c’est la dernière chance qu’il me reste. Pour le moment, ça n’a pas été couronné de succès… L’un d’eux m’a même roué de coups. Pour m’apprendre, qu’il a dit…
Je vais continuer à essayer. L’un d’eux acceptera forcément, tôt ou tard.
Tu me manques.
Ton frère, Paros.
- Lettre n°7:
Diona,
Daphnae va de plus en plus mal. Son mari et ses deux filles ont été tués pendant l’attaque de Rodorio, et depuis, je la vois s’éteindre à petits feux… Je fais mon possible pour la soutenir, pour la solliciter, mais je ne peux pas remplacer ce qu’elle a perdu. Ses yeux sont de plus en plus perdus, absents, vide. Ils me font penser à ceux de Maman, lorsqu’elle nous a renvoyé de notre village natal.
Je ne me souviens presque plus de son visage, à Maman. Juste de ses yeux, et de ses cheveux dorés. Ils ne s’allumaient plus que lorsqu’elle nous regardait, toi et moi, alors que la maladie se répandait dans son corps. Papa a été l’une des premières victimes de l’épidémie. Je ne me souviens plus du tout de lui, maintenant… Lorsque Maman nous a envoyé vivre chez Papy, la lumière commençait à disparaître, dans ses pupilles, à elle aussi.
Je ne veux plus voir ça. La vie s’éteindre du cœur des gens alors que leur cœur bat encore… Cela se répand, comme une maladie. Je l’ai vu à l’époque. Je le revois aujourd’hui à Rodorio. Mais si le désespoir est une peste, qui se répand de personne à personne, est-ce qu’il ne peut en être de même pour l’espoir? Il doit bien être possible de raviver cette flamme, et de la laisser ce répandre.
C’est ce que les Chevaliers d’Athéna sont supposés être. Des étoiles, des phares dans la nuit… Des symboles capables d’insuffler la flamme de la vie et de l’espoir dans le cœur de tous. J’en ai vu certains, venir au Sanctuaire à Rodorio, pour faire exactement ça. Mais ils ne peuvent toucher tout le monde. Ils ne peuvent être partout…
Pour moi, ma lueur d’espoir, c’était toi, Diona. Lorsque nous étions seuls sur les routes, avec juste le nom d’un village et d’un vieil homme, tu me prenais par la main pour que je puisse continuer à avancer. Quand je me mettais à pleurer, tu étais toujours là pour me faire sourire. Quand nous avions tous les deux faim, au point de mordre notre peau pour la calmer, tu chassais de la nourriture pour nous avec ton arc… Je ne serais jamais parvenu à bon port, sans toi. Nous n’étions plus que peau sur des os, mais lors Papy nous a pris dans ses bras, nous étions vivants.
Je ne sais pas si je peux être comme toi, sœurette. Je ne sais pas si je peux être fort comme toi. Mais je sais que je peux continuer d’essayer encore et encore. Je n’arrêterai pas. Je peux te le promettre.
Ton frère, Paros.
- Lettre n°17:
Diona,
Comme promis, je n’ai pas perdu espoir… Et comme promis, j’y suis arrivé. J’ai trouvé un Maitre pour devenir Chevalier. Il s’appelle Airôth, et tiens-toi bien! C’est le Chevalier d’Or du Taureau, l’un des douze!
Bon, ça n’a pas été sans soucis… J’ai passé plusieurs mois à aborder les différents Chevaliers qui passaient par Rodorio, et à l’entrée du Sanctuaire. J’ai demandé à Airôth de nombreuses fois, pendant cette période, mais il a toujours refusé mes demandes. Il me conseillait plutôt de me tourner vers autre chose, si vraiment je voulais aider… Mais aujourd’hui, à ma grande surprise, il a accepté.
Je dois me présenter à son temple demain pour commencer mon entrainement. J’ai tellement hâte! Je ne sais pas si je vais pouvoir dormir.
C’est mon premier pas pour me rapprocher de toi, et du Temple d’Athéna. J’en suis encore loin bien sur… Il faut que j’obtienne une armure, et que je devienne assez important pour rencontrer le Grand Pope, ou même Athéna! Mais enfin, j’ai le sentiment de commencer mon envol.
C’est un peu plus court que d’habitude, mais j’aurai surement plein de choses à te dire dans ma prochaine lettre !
Ton frère, Paros.
- Lettre n°18:
Diona,
Il est fou…
Airôth me demande de porter des morceaux de temple… D’énormes blocs de murs et de piliers. J’ai passé ma journée à essayer, j’ai à peine déplacé les plus légers…
Je suis tellement crevé. Je vais me coucher.
Le premier envol, et je m’écrase déjà au sol. Ou plutôt dans mon lit.
Ton frère, Paros.
- Lettre n°34:
Diona,
Après plusieurs mois d’entrainement avec Airôth, je commence seulement à comprendre… Le Taureau me fait me tuer à la tâche pour renforcer mon corps. C’est drastique, mais selon ses mots j’ai une vie d’entrainement à rattraper pour me mettre au niveau des autres aspirants. Transporter des charges lourdes, répéter les mêmes gestes avec des poids, encore et encore… C’est épuisant, bien plus que lorsque je travaillais dans les champs de Rodorio, pour aider Daphnae, mais les résultats commencent à se sentir. Je peux déplacer des fragments de plus en plus grands. Pour les briser par contre…
Airôth me parle du Cosmos. De cette force qui sommeil en chacun de nous et qui nous permet de refaire le monde… Nous avons essayé plusieurs méthodes pour me le faire ressentir, pour me familiariser avec, mais pour le moment il n’y a rien à faire. Même en mettant ma vie en danger, je n’ai ressenti aucun éveil. Je me suis juste brisé le bras… Airôth m’a violemment réprimandé. Mais ce n’était qu’une chute d’une falaise de 20 mètres! Trois fois rien! J’ai dix fois plus de chances de me tuer pendant ses entraînements qu’en me jetant dans le vide. Mais ça, il n’a pas l’air de le mesurer.
Peut-être que c’est parce que pour lui, c’est un exercice naturel. Il m’a raconté son passé, un peu. Il était esclave, avant, et c’était le genre de taches qu’il devait accomplir. C’est ce qui lui a donné le physique impressionnant qu’il a aujourd’hui. Je pensais que toi et moi, on en avait bavé… Mais en fait, on a eu de la chance, quelque part, d’avoir une vie libre et une famille. Airôth a vraiment souffert, mais il garde une profonde foi en l’humanité et il irradie d’une douceur paisible… Je suis sûr que tu te serais entendu à merveille avec lui.
Son entrainement m’a aussi rappelé des scènes que je pensais avoir oublié. Je t’ai vu, parfois, suivre Papy dans les bois. Je n’avais pas le droit de vous suivre, mais une fois j’ai quand même voulu participer. Je croyais que vous alliez jouer sans moi… Mais je vous ai vu faire des gestes étranges dans une clairière. Je suis parti en trouvant que c’était nul à en mourir, à l’époque… Mais je réalise maintenant qu’il t’entraînait. Papy avait senti quelque chose en toi. C’est surement pour ça que tu es partie au Sanctuaire. Vous m’aviez dit que je pourrais t’y rejoindre, un jour. Si seulement nous avions eu le temps, peut-être que moi aussi, j’aurais pu apprendre de lui.
« Quand ce que tu souhaites faire et ce que tu dois faire se rejoignent, tu l’entendras. La voix de notre Monde. La voix du Cosmos. »
C’était sa phrase préférée. Celle qu’il nous répétait à chacune de ses histoires, pour conclure. Je n’entends toujours pas cette voix. Mais je continuerai à tendre l’oreille. Peut-être que sa voix sonnera comme la tienne.
Ton frère, Paros.
- Lettre n°39:
Diona,
Je suis toujours à Rodorio. Daphnea me laisse rester chez elle pour suivre mon entrainement… Mais elle ne se lève plus de son lit. Je m’occupe de la nourrir, et je fais sortir au moins une fois par jour, mais elle n’a presque plus de forces. Cela me fend le cœur, de la voir dépérir ainsi alors que tout le monde au village s’inquiète pour elle.
Ses yeux… Ils me font penser à Pégase, maintenant, plus qu’à Maman. J’ai relu mes lettres dernièrement, j’ai réalisé que je ne t’ai pas parlé de lui.
Lorsque les Berzerkers ont attaqué notre village, Papy Alkibiades a retenu leurs barbares… Mais il n’a pas été le seul à me sauver, ce soir-là. Alors que les villageois m’emportaient vers le Sanctuaire pour qu’on s’y réfugie, je me suis échappé. Papy nous avais toujours dis que c’était du devoir d’un Chevalier de protéger les faibles et d’aider les personnes dans le besoin… Et à cet instant, je voulais sauver Papy. C’était un ancien Chevalier, mais il était si vieux, et si diminué… A ce moment, je voulais juste lui venir en aide. Quel imbécile...
Alors que je courrais sur une route de la vallée, je me suis retrouvé face à ces hommes en armes. J’ai voulu me faufiler entre eux, mais j’ai reçu un coup d’épée dans le noir… Je me souviens ensuite que j’étais au sol et qu’ils s’apprêtaient à m’achever, mais quelqu’un est sorti de nulle part pour se mettre par-dessus moi.
Il avait une armure, partiellement brisée. Les lames se sont glissées dans ses failles, dans son dos. J’avais son visage face au mien. Il n’y avait plus que fatigue et lassitude dans son regard. Je crois que son corps avait agi par instinct pour me protéger, mais que son âme n'était déjà plus là. Il a marmonné quelque chose à propos de la guerre… Et l’instant suivant, une série de flash lumineux sont apparus de son poing pour frapper les guerriers derrière lui. Il s’est ensuite écroulé sur moi, et a répété des mots qui m’intimaient de fuir.
Je suis resté avec lui jusqu’au matin... Par peur ou par compassion? Je ne sais même plus. Il est mort dans mes bras. J’ai appris plus tard que c’était le Chevalier de Bronze de Pégase, Wedge.
Papy, toi, Wedge, Airôth… Vous m’avez tous sauvé la vie. Je veux porter cette vie et ces espoirs qui ont été placés en moi à d’autres. Je voudrais que cette lumière que vous avez insufflé en moi puisse être transmise à d’autres. A commencer par Daphnea.
Un jour je pourrai trouver les mots pour faire passer cette torche à autrui.
Ton frère, Paros.
- Lettre n°44:
Diona,
J’ai intégré le cours des aspirants de mon âge. Je ne maîtrise toujours pas le Cosmos, mais je commence à me débrouiller assez niveau force physique pour compenser. Airôth a pensé que je pourrai en apprendre plus comme ça. Et je le soupçonne aussi de vouloir se débarrasser un peu de moi pour pouvoir se concentrer sur ses missions de Chevalier d’Or.
Les autres aspirants ne m’ont pas réservé un très bon accueil, au départ, mais j’ai fait de mon mieux pour suivre ton exemple et m’ouvrir à eux pour briser la glace. Cela a plutôt bien fonctionné. J’ai de plus en plus d’aisance à m’exprimer, même si j’ai toujours le sentiment de n’être qu’une pâle imitation du rayon de soleil que tu parvenais à répandre autour de toi.
Le fait que je ne suis pas le seul « apprenti spécial » a surement un peu aidé. Il y a ici d’autres comme moi qui ont rejoint tardivement les apprentis… Ils sont tous très sympathiques. Je me suis fait quelques amis, je pense. Ne t’inquiète donc pas pour ton petit frère. Je sais que dans tes souvenirs, je dois encore être le petit garçon qui refusait de sortir de sa coquille, mais je commence à mettre un pied dehors. Il me reste tellement de choses à vivre. Je dois en profiter, autant pour moi que pour toi, et tous les autres qui ne sont plus là. Je ne peux vous célébrer que de cette manière.
Et puis, j’ai tellement de choses à apprendre des autres! Ils ont tous leurs histoires, leurs aspirations… Et ils sont bien plus expérimentés que moi. La plupart se sont déjà éveillé au Cosmos. Je suis surement le plus faible de la bande, le dernier de la classe, mais je ne me laisse pas décourager. Je sais que toi, cela ne t’a pas fait abandonner.
Ton frère, Paros.
- Lettre n°68:
Diona,
Ce soir, je l’ai finalement entendu.
Quand je suis rentré à Rodorio après mon entrainement au Sanctuaire, Daphnea n’était plus là. J’ai craint le pire, alors je l’ai cherché partout dans le village et aux alentours… Je l’ai finalement trouvé au bord d’une falaise. Elle hésitait à sauter.
J’ai tout fait pour essayer de l’en dissuader. J’ai essayé de lui parler par la raison, par les sentiments, mais rien dans mes paroles ne parvenait à l’atteindre. Elle a été comme une seconde mère pour moi, comme une nouvelle famille… Je ne voulais pas la perdre, elle aussi. Même en lui disant ça, elle m’a juste adressé un sourire. Elle semblait désolée. Et elle a sauté.
« Quand ce que tu souhaites faire et ce que tu dois faire se rejoignent, tu l’entendras. La voix de notre Monde. La voix du Cosmos. »
Les paroles de Papy se sont imposées à moi. Mon corps et mon âme ont hurlé. J’ai sauté à sa suite de toutes mes forces, j’ai essayé de la rattraper. C’était si différent que lorsque j’ai sauté en me mettant volontairement en danger… Je pensais que tout ce temps il me manquait quelque chose, mais en vérité j’avais déjà tout ce qu’il me fallait dans mes mains. Il me fallait juste trouver ce qui comptait réellement. Devoir. Souhait. Destin. Espoir. Le Cosmos est au centre de tout cela.
Les étoiles se sont illuminées autour de nous. J’ai vu ma main, Daphnea qui chutait devant moi, le sol qui se rapprochait. La distance entre elle et moi s’est volatilisée, puis celle avec le sol tout autant, comme si tout cela était négligeable.
C’était tellement simple. La vérité. Le Cosmos. Les mots. Tout cela se trouve dans la simplicité. Nous nous reverrons. Je le sais, à présent.
Ton frère, Paros.
P.S. : Depuis cette nuit-là, mes cheveux ont commencé à devenir dorés, comme les tiens, et ceux de maman et de Papy. Est-ce que c'est un signe de quelque chose?
- Lettre n°83:
Diona,
Le Sanctuaire est vide, ces derniers temps. Beaucoup de Chevaliers sont partis en Italie pour combattre dans la campagne de l’Empire. D’aprés les nouvelles qui arrivent, cela a été terrible. Le Grand Pope Akritès aurait été tué, et on raconte que Airôth a été gravement blessé… Ceux qui commencent à revenir du front parlent de victoire, mais ce n’est pas ainsi que je le ressens. Cela me laisse un gout amer dans la bouche.
Papy disait toujours que les Chevaliers d’Athéna existaient pour protéger la paix parmi les hommes, pour aider son prochain… Mais partir ainsi en guerre contre d’autres peuples, peu importe les raisons, ce n’est pas juste. Nous ne protégeons rien. Cela ne fait qu’attiser de la rancœur, créer de nouvelles souffrances… De nouveaux orphelins.
Il y aura bientôt un tournois entre les apprentis pour sélectionner ceux qui auront le droit de revêtir une armure. Si je parviens à m’y distinguer, je devrai peut-être moi aussi suivre les ordres en partir en guerre… Mais je veux croire qu’il y a une autre solution. Un moyen d’arrêter ceux qui font le mal et de protéger ce qui doit l’être, sans plonger le monde dans la guerre et la souffrance. Est-ce que cela est niais de ma part? De vouloir un futur meilleur? N’est-ce pas ce que souhaite Athéna?
Je vais continuer à m’entraîner pour que mon Maitre puisse être fier de moi quand il reviendra. Je veux aussi que toi et Papy, où que vous soyez, sachiez que je n’abandonne par notre rêve.
Ton frère, Paros.
- Lettre n°92:
Diona,
Hier, c’était le tournois de sélection. Je voulais prouver… beaucoup de choses. Que je n’étais pas une cause perdue. Que je pouvais devenir un Chevalier. Que la victoire ne résidait pas seulement dans les poings, dans le fait de terrasser son adversaire.
Je n’aurais de toute manière pas pu gagner par la force brute. Comment aurais-je pu? Il y a parmi les aspirants des personnes tellement plus fortes que moi, qui méritent mille fois d’entrer dans les rangs des Chevaliers de la Déesse. Ils ont déjà des techniques incroyables, alors que j’arrive à peine à projeter mon Cosmos sous forme de météore.
Ce que je sais faire, par contre, c’est me relever. Encore et encore. Le Cosmos est puissant, mais il y a un prix à payer pour l’utiliser. J’ai encaissé, j’ai attendu. Ils ne pouvaient pas me briser, Diona. Pas alors que je savais qu’il me restait tant à faire. Et finalement, quand je les sentais vaciller… J’utilisais cette technique dont je t’ai parlé. Celle me permet de frapper directement leur Cosmos sans les blesser. J’ai pu gagner tous mes combats ainsi, sans causer la moindre blessure. Jusqu’au dernier.
Nous avons fait un match nul. Ce n’était pas le genre d’adversaire contre qui je pouvais me permettre de simplement encaisser. Au final je n’ai pas pu aller au bout de ma vision. Il me manquait si peu… Mais nous nous sommes frappés au même moment en nous assommant comme des demeurés.
Nous avons eu les résultats aujourd’hui. Même si les juges ont considéré que j’ai été inconscient d’être aussi passif dans mes combats, ils ont dit avoir été impressionnés par ma détermination. Lorsque je me suis présenté au Sanctuaire ce matin, on m’a remis une Box avec une armure de Bronze à l’intérieur… C’était celle de Pégase, la même que Wedge portait, il y a 3 ans.
J’ai honte de le dire, mais je me suis mis à pleurer au milieu de la cérémonie. C’était juste trop… J’étais débordé par toute la reconnaissance et le soulagement qui montaient en moi.
Je suis un Chevalier d’Athéna. Comme notre Papy l’a été. Comme nous en rêvions. Demain, je pourrai monter les marches du Sanctuaire.
J’ai hâte de pouvoir surprendre Airôth et de lui montrer cette Cloth. Je veux pouvoir te la montrer à toi aussi, le plus vite possible.
Ton frère, Paros.
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[b]Star Driver : Kagayaki no Takuto[/b] → [i]Tsunashi Takuto[/i] est [b]Paros[/b]. Quelle est votre expérience des forums RP : Grosse activité pendant 10 ans sur de nombreux forums, dont un certain nombre de Saint Seiya, puis une pause pendant 3-4 ans. J'ai repris le service depuis le début de l'année. Comment avez-vous connu le forum : Par une campagne de harcèlement et de tortures psychologiques dirigées contre moi par une bonne moitié si ce n'est tout le staff. J'en garde encore des séquelles. Je ne sais pas si je pourrai accorder de nouveau ma confiance à qui que ce soit après ce qu'ils m'ont fait subir.
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