Qui est-il ?
Nom : Antéros
Date de naissance : 7 septembre 533
Âge : 17 ans (en apparence)
Sexe : Masculin
Armure demandée : Armure de bronze d'Andromède
Comment est-il ?
Apparence et Psychologie : 20 lignes complètes minimum.
Ce qui frappe au premier abord en rencontrant Antéros, c’est la dichotomie entre son cosmos, empli de tristesse et de mélancolie, et la bienveillance désabusée de son regard. Une imposante barrière le sépare de ses semblables et le jeune homme tente de le masquer, sans pour autant retenir la droiture qui l'anime. N’ayant jamais connu ses parents, il porte ce terrible fardeau pour mieux s’en servir de carapace. Tisser un lien de confiance avec les autres lui demeure extrêmement difficile, tant il s’est habitué à la solitude et aux regrets. Et pourtant, en dépit du mal qu’on lui a fait jadis, Antéros est paré d’un cœur d’or. Trop orgueilleux pour le reconnaitre, il fera en sorte d’apaiser les souffrances de son prochain de la manière la plus discrète possible. Car voir souffrir un être faible lui évoque trop sa propre histoire. Mais bien malavisé celui qui essaiera de jouer sur ce trait de caractère. Car un puissant brasier destructeur couve sous l'humanité et la gentillesse du regard de l’adolescent. Un feu qui ne demande qu’à consumer la terre entière, et bien plus encore. Non par envie de faire le mal, mais pour tenter d’endiguer ce flot de souffrance intérieure. Car s’il le pouvait, Antéros s’enflammerait lui-même pour cesser de ressentir les affres d’un abandon dont il sait qu’il ne guérira jamais. C’est pour cela qu’il se damnera pour que nul autre ne connaisse un tel sort. Athéna l’a sauvé de l’autodestruction, d’un destin vide de sens et à jamais il lui en sera gré. Ce n’est pas parce qu’Antéros n’a aucun espoir pour lui-même qu’il ne souhaite pas dédier sa vie à rendre ce monde pourri un peu meilleur. C’est ce leitmotiv qui lui permet d’avancer et de dominer l’envie de meurtre qui coule dans ses veines. C’est là son héritage. Un cosmos faussement mélancolique, mais capable d’exploser pour ne laisser que cendres et destruction sur son sillage. L’adolescent se maitrise, et c’est sa fierté. Un ultime défi envers ses géniteurs et la colère qu’ils lui ont légué.
Plutôt bien taillé pour un adolescent de dix-sept ans, Antéros dispose d’un charme ténébreux dont il se moque bien et se trouve paré d'une abondante chevelure d’une teinte olivâtre. Son regard amical masque tant bien que mal la douleur qui ne s’éteint jamais vraiment en son for intérieur. Ses traits fins, probablement hérités de sa mère inconnue, mettent en valeur un visage harmonieux. Mais c’est son corps athlétique qui attire le plus souvent l’œil des convoitises. Antéros aurait pu charmer la terre entière, mais n’a guère conscience de ses atouts. Où il s’en moque, plus vraisemblablement. Car au final, l’adolescent se considère comme une coquille vide. Une apparence aussi plaisante soit-elle, ne remplacera jamais la chaleur familiale dont il n’a jamais bénéficié.
Antéros n’est pas un beau parleur, ni une commère. Il préfère écouter pour mieux analyser les paroles de son vis-à-vis et ainsi s’en protéger si nécessaire. Cette réserve lui vaut peu d’amitié, et il s’en réjouit. Car se lier aux autres revient à courir le risque d’être trahi, abandonné, et l’adolescent se refuse à courir un tel risque. Il n’en a déjà que trop souffert.
Son Histoire
L'histoire de votre personnage : 75 lignes complètes minimum.
Au cas où vous vous poseriez la question, nous vérifions en résolution 1600*900
Je regardais la pluie tomber, le regard vide, le visage sans couleur ni sentiment de façade.
Les unes après les autres, les larmes coulaient sur mes joues porteuses des restes d'une forme enfantine, fidèles miroirs des pleurs d’un ciel sinistre. Des heures entières, j’avais crié, hurlé, supplié qu’ils viennent mais rien n’y faisait. Où étaient-ils ? Loin de moi, tout simplement. Assis sous un rocher creux, les jambes repliées, j’avais cessé de trembler de froid. Mais pas de faim. Autour de moi, le néant. Un relief vide, composé d’un amas de terre grisâtre et d’arbres morts. Voilà mon univers, mon refuge : L'Ile d'Andromède.
Depuis la mort de la vieille Irène, voilà quelques lunes seulement, ma vie se résumait à la faim, à l’incompréhension d’une solitude subie, et surtout à la souffrance. Celle d’un corps qui ne demande qu'à survivre quand mon esprit tout entier implore la mort de venir le prendre. Non loin de moi, le cadavre d’un corbeau aux plumes calcinées avait, depuis des heures, finit de se consumer. Je crois me souvenir qu’il avait essayé de me picorer le visage, durant mon sommeil. Avant d’être carbonisé sans raison.
Je crois que ce fut aux premières lueurs du jour que j’avais commencé à comprendre ma situation. Et de souffrir de ma solitude. Refuge de mon enfance, lorsque je souhaitais m'isoler, mon abri rocheux n'était plus assez large pour me protéger de cette insidieuse pluie. Et pourtant, je refusais de bouger. Car à défaut de mes parents, dont j’avais fini par accepter l’absence, mes pensées se tournaient vers la seule personne qui avait comptée pour moi.
Elle m'avait recueilli alors que je ne marchais pas encore. Sorcière, ou apothicaire exilée sur cette île maudite, la vieille Irène m'avait un jour avouée qu'elle avait considérée mon apparition comme un don des dieux. Une récompense pour donner un nouveau sens à sa vie. Et durant les années qui suivirent, elle m'offrit gite, couvert et éducation. Mais malgré son amour inconditionnel, elle ne parvint jamais à effacer de mes pensées le sentiment d'abandon et de trahison dont l'absence de mes parents me fit héritage. Une cicatrice béante devenue d'autant plus intolérable depuis qu'Irène est morte dans son sommeil. Souriante, heureuse. Partie probablement avec le sentiment du devoir accompli. Peut être qu'en priant assez pour qu'elle comprenne que je n'étais pas encore prêt à la voir partir, son âme reviendrait ? La gorge serrée, je pense m’être endormi peu après avoir laissé libre cours à ce fol espoir. Aussi vain que les précédents.
Les cauchemars vinrent alors pour me tourmenter eux-aussi. Toujours les mêmes depuis mon enfance. Et toutes les potions et herbes dont Irène m'avait fait don n'y avaient jamais rien fait.
J’étais prisonnier d’une cage sombre, et pourtant ô combien chaleureuse et rassurante. Je sentais que j’étais en sécurité et que nul mal ne me serait fait. Même quand le feu s’insinua en moi via la paroi de ma cellule, je n’eus pas peur. J’accueillis même ce cadeau par un léger mouvement. J’étais alors aimé. Puis vint l’oubli. Non celui de ma conscience mais d’une autre personne. Une chape de brouillard contre nature que j’avais tenté de combattre vain. M’entendait-elle seulement ?
Puis vint la douleur. Terrible, brutale. Un coup de poignard. La fin, la peur, l’outrage, puis la soif de vivre. C’est là un sentiment ancré en moi. Pour toujours. Une lame perfora mon petit cocon de bonheur et de sécurité pour m’abandonner au froid de l’oubli. J’entendis… Non. Je sentis un cri de rage et de stupeur. Celui d’une énorme bête. Et je me réveille alors, en hurlant. Mais cette fois, Irène n'est plus là pour me consoler et faire disparaitre les ténèbres de l'angoisse.
Je tends le bras avant de me souvenir que je suis seul. Pourtant cette fois-ci je sens le contact d’un métal étrange contre ma peau. Dans la pénombre d’un début de lever de jour, je ne distingue pas grand-chose. Mais je détecte une étrange présence. Une conscience discrète qui me scrute à travers ce métal froid. Sans trop d’hésitation, je le saisis et le ramène contre mon cœur, le serrant comme s’il s’agissait d’un bras protecteur. Son toucher me fait d’abord frissonner, mais bien vite son contact devient chaleureux. Le métal me reconnait, et cette étrange proximité me submerge de soulagement. Je pleure durant de longues, d’interminables minutes, laissant se vider une blessure béante emplie de poison.
Ce ne fut que lorsque le soleil atteignit son zénith que je me décidais à relâcher cette étreinte tant espérée. Car je savais à cet instant, je sentais que ce nouveau compagnon ne m’abandonnerait pas. Il serait le premier, peut être le seul. Mais cela me suffisait.
Fort de cette conviction rassurante, je me leve en quête d’un peu de nourriture. Flanqué de ma compagne, bien vite rejointe par une autre à qui je fis grand accueil. Elles sont ce jour bien plus efficaces que moi, mais comment espérer davantage d’un adolescent efflanqué ? Irène m'a fêter mon dix-septième anniversaire voilà quelques semaines, tout en se moquant de cet enfant presque homme. mais pas encore tout à fait.
Mes compagnes volent, fusent, me narguant avec facétie, fauchant mes proies avant que je parvienne à les attraper. Ce fut un après-midi de lutte et de rires qui deviendra, je le sais, un tendre souvenir ému.
A la tombée de la nuit, mes deux compagnes et moi-même étions rentrés à ce foyer qu’était le rocher creux. Car je ne me sentais plus la force de regagner la modeste cahute dans laquelle j'avais grandi. Et ce fut avec agacement que je réalisais de nouveau que j’étais déjà trop grand pour me glisser sous la voute protectrice de la roche. Mes amies indiquèrent alors une direction que je me hâtais de suivre, certain d’être en bonne compagnie. Ondulantes, elles me mènent à une étrange armure qui semble m’attendre, postée sur un rocher flottant sur une petite étendue océane. Toujours confiant, je m’avance au bord de l’eau et machinalement baisse le regard pour y croiser mon reflet. J’eus du mal à me reconnaitre de prime abord, car j’arborais désormais un visage ravagé par le chagrin. Comme Irène aurait souffert d'un tel laissé aller de ma part... Nul doute qu'elle y aurait remédier par une belle remontrance. Couvert de honte, j'entrepris de me frotter vigoureusement le visage, pour y faire disparaitre toute trace de sanglot. Mais cette brève prise de conscience fut vite interrompue. Mes nouvelles compagnes commençaient à s’impatienter. Le tintement de leurs corps en métal me rappela à une obligation. Celle de présenter mes respects à l’armure qui avait pris le soin de veiller sur moi depuis ce matin. Une seule journée direz-vous ? Une éternité pour un garçon coupé de ses rassurants repères.
D’un bond, que je jugeais étrangement démesuré, je fus devant elle. Elle attendait, telle une mère patiente, que je daigne oser poser ma main sur elle. Ce que je fis sans la moindre once d’hésitation. Rien dans mon destin ne me prédisposait à accepter le don qu’elle m’offrait. La rage, l’appel de la mort, la violence, la colère bouillonnaient dans mon ombre vacillante, et pourtant j’avais décidé de rejeter ce sombre héritage. En une seconde. Sans regret, ni doutes. Sans respect pour le souvenir, ô combien embrumé, de ces parents qui m’avaient abandonné à mon sort. En hommage à une vieille femme qui m'avait sauver et aimer.
L’explosion me surprit, mais lorsque l’armure vint me revêtir pour m’offrir une douce chaleur maternelle, je sentis mes craintes s’envoler. Dans mes veines, le feu qui couvait se purifia de lui-même de tout ce qui jusqu’alors l’avait perverti. Plus fort que jamais, il se répandit le long de mes deux compagnes, de magnifiques chaines de bronze, qui tintèrent de pouvoir en sa présence.
Mon éveil, mon attente sous cette maudite pluie, le soulagement de rencontrer pour la première fois un contact chaleureux depuis la mort de ma protectrice, tous ces souvenirs resteront vivaces tant ils m’ont façonnés. Ils ne datent que d’hier, mais je sais que je ne parviendrais jamais à totalement faire fi de leur influence sur mon identité. Je cherche qui je suis et que faire de ma vie.
Nous étions pauvres, et la faim fut chaque jour une voisine de mauvais aloi. Mais Irène m'apprit bien tôt qu'il y avait pire sort sur cette terre. La vie est comme une fleur. C'est un don qui ne peut que s'épanouir lorsqu'on en prend soin. Je me sais maudit. J'aurais peut être dû mourir voilà bien des années, mais ce ne fut pas le cas. C'est peut être ce sentiment d'être une ombre, une anomalie dans la trame du présent qui me pousse à vouloir éviter aux autres la détresse qui fut la mienne.
Depuis toujours, je sais que le mal court dans mes veines. Cela fait bien longtemps que j'ai accepté ce fait. Un feu destructeur couve en mon coeur, et Irène dut bien souvent éteindre un foyer naissant, prêt à calciner notre pauvre chaumière. Elle ne me jugea jamais, ne chercha pas à masquer cette différence ou à l'étouffer. Elle se contenta de me conseiller d'accepter ce don des dieux, ou cette malédiction, et d'en user pour aider mon prochain. S'il ne brule pas, le feu réchauffe tout du moins.
Mon armure sagement rangée dans une boite que je porte sans mal, je traverse une étendue marine qui me semble infinie. Car je ne trouverais que d’amers souvenirs sur cette île au relief dévasté. Alors je martyrise les rames, pressé de me rendre quelque part. N’importe où mais ailleurs qu’en ce lieu où je fus rejeté et abandonné à mon sort. Cet ancien foyer où repose la seule âme qui fut bonne avec moi.
La nuit tombe et je refuse de renoncer malgré la fatigue qui commence à insidieusement paralyser mes muscles. Je ne vois ni lumière, ni n’entend d’autre son que le clapotis des vagues. L’épuisement me guette, je le sais, mais un entêtement dont je ne me serais jamais cru capable me pousser à résister, à me battre. Pourtant, les larmes coulent. De rage et de colère. La vie n’a-t-elle donc que ça à m’offrir ? De la souffrance, de la difficulté et des déceptions ? Rien ne m’attend donc après tant d’heures d’efforts ? Affamé, fatigué, je sens mes mains me faire défaut. Le froid m’a vaincu. Je m’affaisse alors, les yeux brulants de sommeil. Mon armure vibre, m’intimant de ne pas renoncer, mais je suis las avant même d’avoir eu le temps de vivre. C’est alors qu’elle m’apparait.
M… Mère ?...
Un fol espoir m’envahit, me submerge de toute logique ou raison. Elle m’a finalement retrouvée ! Elle est là, pour moi ! Je ressens sa douce étreinte, l’énergie qu’elle m’offre pour me régénérer. Et alors elle s’éloigne. Et ça, je ne peux l’accepter.
Dans une plainte déchirante, un cri d’insulte envers le destin qui se joue de moi, je déchire un voile qui me sépare de moi-même. Le ciel s’entrouvre, laissant apparaitre l’univers, et je le traverse vers l’inconnu. Sans peur, poussé uniquement par ce sourire maternel que j’ai à peine eut le temps d’apercevoir.
C’est l’éclat du soleil qui finit par me tirer des brumes de l’inconscience. Près de moi, mon armure est sortie de sa cage protectrice pour veiller sur moi. Mais une seule chose compte : la revoir. Le corps épuisé, je parviens à me relever sur le coude, cherchant en tous sens, frénétiquement, son doux visage, sa présence. Je la distingue alors et mon cœur bondit de joie. Elle est là, elle m’observe de son regard de pierre.
Faisant fi de la douleur et des protestations de mes muscles mis à rude épreuve, je me relève et distingue une série de temples étranges qui me séparent d’elle. Fort d’une volonté venue d’un lointain héritage dont j’ignore tout, je reprends alors la route, mon armure dans le dos. Avec un seul objectif : retrouver celle qui vient de me sauver la vie.
Et vous, qui êtes vous ?
Age : 31 ans
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[b]Saint Seiya[/b] → [i]Shun d'Andromède[/i] est [b]Antéros[/b].
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