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 Échô - Chevalier d'or du Verseau

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JelanJelanArmure :
Chrysaor

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Message Échô - Chevalier d'or du Verseau   Échô - Chevalier d'or du Verseau EmptyLun 2 Nov - 19:06
Échô ~ La fleur des glaces
Qui est-il ?
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    Nom : Échô.
    Date de naissance : Le 2 février 531.
    Âge : 19 ans.
    Sexe : Excellente question.
    Armure demandée : Armure d'or du Verseau.


Comment est-il ?


    Le froid. Un voile intangible, irréel et silencieux qui empoigne les cœurs et fait frémir les corps. Les servants s'arrêtent, un instant troublé par ce froid inhabituel en ce pays clément. Ils s'observent, se questionnent bassement, eux qui sont pourtant coutumier de toute sorte d'étrangeté n'en sont pas moins troublés. Les murmures sont bas, les questions susurrées mais bientôt, le silence s'abat. Paré d'une lourde cape brune, le chevalier d'or s'avance. Entre les colonnes antiques de ce temple sacré, sa présence se fait fantôme glacé auréolé d'un voile de givre. Sans un bruit, pas même un claquement de métal, rien si ce n'est ce froid pénétrant qui l'accompagne. Sur les dalles vient se perdre un éclat d'argent qui se fait tapi de glace. Les arabesques immaculées paraissent se mouvoir tout autour de sa personne, glissant sur le sol pour y déposer sa morsure, mais le chevalier parait y être aveugle. Il s'avance de cette démarche discrète mais néanmoins digne, tout du moins est-ce l'impression qu'il donne. Assuré. Ce qui se dégage de lui est glacial, pour autant, on y décèle une noblesse incertaine parant ce corps à moitié dissimulé sous ses atours.

    Le silence se propage, les regards se posent sur ce visage aux traits figés, métalliques. Un frisson de nouveau vient ébranler l'assemblé. « N'est-ce pas la fleur des glaces ? » Le murmure est discret, pourtant, il parait un instant troubler cette démarche assurée. Un instant éphémère. Oublié. Le masque d'argent ne laisse nulle émotion filtrer, pourtant, le froid parait plus prégnant, plus glacial qu'il ne l'était jusqu'alors. Un rêve ? Les regards se tournent sur la silhouette qui s'échappe, parait presque fuir ce lieu de vie dont la chaleur semble revivre à chaque pas qui l'éloigne. Et ce corps qui semblait si fort se fait plus frêle, presque fragile. Un éclat d'or attire un regard alors que la chaleur revient, que le froid s'étiole. Le chevalier d'or a disparu derrière les lourds battants.

    Lentement, la silhouette s'approche du trône. Silencieusement, seulement baigné par ce voile glacé qui l'auréole, la fleur des glaces s'arrête finalement à une distance lui paraissant raisonnable, puis pose un genou à terre. Sur son visage masqué vient se perdre quelques mèches de cheveux dorées qui égayent faussement le fer. Tout est faux. Tromperie. Maintenant, il faut attendre. Ou peut-être parler. Le silence pourtant est seul à répondre aux attentes des deux présents. Le silence et le froid qui s'échappe de cette silhouette agenouillée avec respect. Jusque là, le Verseau l'a toujours été. Respectueuse et dévouée, elle courbe l'échine face à ses maîtres et porte fièrement l'étendard de la justice d'Athéna... mais demeure lointaine, se tenant à l'écart du Sanctuaire. Pour une raison. Une seule. Derrière son masque, ses paupières s'éteignent alors que sa voix s'élève finalement. « Je vous prie d'excuser mon retard, Grand Pope. » Tout comme ce masque figeant ses traits, nulle émotion ne vient érailler son ton, rien si ce n'est une vide impression. « Échô du Verseau se tient à votre entière disposition. » Mensonge. Illusion. Le cœur se serre, palpite un instant alors que les mots se déversent hors de ces lèvres trompeuses. Le givre s'épanouit comme autant de fleurs pâles, alors que de son cœur, seul le vide demeure. Le vide et cette mission absurde. Paradoxale.

    « Ôtes ton masque. »
    Un instant, les battements s'affolent. Un tremblement ébranle son poing mais bien vite, ce dernier disparait, comme les émotions qui jusqu'alors l'étreignait. Il sait. Le savait depuis le début. De toute façon, il n'a plus rien à perdre aujourd'hui. Trop tard, tout a déjà été fait, tout a déjà disparu sous le gel. Face à cet ordre, le chevalier ne peut s'esquiver alors lentement, sa main gantée de cuir vient glisser sur son masque pour l'y ôter et ainsi faire face au jugement de cet homme élu de la déesse de la justice. Le regard double contemple les profondeurs abyssales de ces iris absentes. Le vide est seul à demeurer au creux de ses pupilles azuréennes qui ont perdu tout de leur substance, de leur éclat. Glacées, elles paraissent détailler le monde sans y accorder la moindre valeur. Le visage est fin, si semblable au sien, mais quelques détails viennent relever des différences mineurs qui trahissent pourtant en parti son leurre. Des traits moins ronds, un peu moins doux, mais que peut-il en savoir ? Avait-il déjà vu le visage de sa sœur ? De celle dont il est le parfait reflet ? Leur essence est semblable quand bien même la sienne se fait aujourd'hui incontrôlable. Le froid de ce cœur glacé, gelé, qui se soustrait à lui. Il a toujours été plus faible qu'elle. Insignifiant. Avançant incapable dans une ombre trop grande.

    « Échô. » La voix du Grand Pope se fait presque réflexive alors que ce nom résonne dans la salle du trône. Le chevalier d'or se tait et attend. Attend une sentence qui jamais ne viendra. « Rejoins ton temple. Ta place est ici à présent. » Est-ce l'étonnement qui vient un instant briller dans ses prunelles ? Un éclat vacillant qui disparait tout à fait alors que son visage se baisse, acceptant l'ordre de cet unique geste. Le Grand Pope sait. Il sait qu'il n'est pas elle. Un malaise. Un soulagement. Une acceptation. Sa mission commence et continue tout en même temps. « Puisse ma vie servir la cause de notre Déesse. » Dans cette seule phrase demeure un souhait unique. Le seul qui aujourd'hui fait avancer le pantin de chair qu'il est devenu. Sans hésitation, le masque vient reprendre sa place sur son visage, dissimulant ses traits, laissant sa propre existence s'étioler un peu plus. Échô. Un nom de circonstance. Une facétie du destin.

    Aujourd'hui, il n'est rien de plus que l'écho d'une vie qui n'est plus...


Son Histoire


    Un instant, le chevalier d'or demeure figé à contempler le paysage s'étendant face à lui, baigné par cette lumière crépusculaire qui offre au Sanctuaire, son dernier salut. Les temples et les colonnades s'élancent fièrement, symbole d'une puissance reconnue, les cieux rougeoyants lui offrant un tout autre aspect. Paré de cet éclat, il se fait plus ardent, embrasé par un feu mordant qui bien vite, laissera place à son pendant. Déjà, la lune presque entière s'attarde, attend son heure, le soleil lui échangeant sa place. Silencieuse, la fleur de glace s'avance, descend les escaliers de roche afin de rejoindre son temple, obéissant aux ordres. Son temple. Ce mot grince à son oreille mais nulle contestation n'effleure ses lèvres. C'est aujourd'hui son fardeau, sa mission, et qu'importe ce que cela lui coûtera, il s'avancera malgré tout, avec le froid pour seul compagnon. De son allure posée quoi que plus vive qu'il ne l'aurait soupçonné, le chevalier usurpateur dépasse le douzième temple, s'élance jusqu'à celui dans lequel est aujourd'hui sa place. Personne. Cela le rassure, en quelque sorte. Croiser les autres ne lui plairait guère, il préfère pour l'heure les éviter, et chaque pas qu'il fait se chargeant de gel n'en est qu'un rappel. Il est préférable de rester éloigné. De se terrer.

    Bientôt face à lui se dévoile le onzième. Semblable et différent à tous ces autres qu'il a parcouru pour monter jusqu'au Palais du Grand Pope. Lui sera t-il possible de tous les éviter ? La question demeure un instant dans son esprit avant de s'évanouir dès lors que sa silhouette se retrouve face à cette entrée. Si vaste. Si... vide. Il se dégage des lieux, une sensation familière qui étreint un instant son cœur. Ici, c'était sa demeure. Les rares fois où elle venait au Sanctuaire, et ou on ne lui donnait guère d'autre choix que celui d'assurer la tâche qui était la sienne. Les souvenirs pernicieux viennent s'insinuer dans son esprit. Un sourire fier et déterminé, qui parfois, se charge d'un rien d'agacement, de reproche voilé. Les mains sur ses hanches, elle soupire avant de finalement reprendre cet air digne en glissant son masque de métal sur son visage. Un doigt sur ses lèvres gravées, comme un secret murmuré, et parée de son armure, elle s'avance entre les colonnes, disparait dans les ténèbres de ce temple qui est sien.

    Sur le sol vient naitre un champ de givre, des fleurs immaculées se faisant arabesques et le froid de nouveau l'auréole telle une brume immatérielle. Son corps y est insensible aujourd'hui. Lentement, le fantôme suit l'évanescence dans cette sombre bâtisse. Les flammes ardentes se reflètent sur le métal, frémissent sur son passage, altérées par son aura de glace. Ses doigts gantés viennent resserrer les pans de sa lourde cape dans l'espoir dérisoire d'en altérer le flux. Futile. Des bruits de pas perturbent le silence. Pressés, ils se font porteur d'une sinistre promesse. La fleur des glaces s'arrête, se détourne pour contempler une servante qui s'avance et s'incline. Elle porte entre ses bras un plateau sur lequel s'entasse des mets qui n'attire nullement son attention. Seule sa présence le perturbe. « Dame Échô, j'ai pris la liberté de vous préparer quelques mets dès lors que j'ai su que vous demeureriez dans votre temple à partir d'aujourd'hui. Je me nomme Mavra, et suis à votre service. » Sa chevelure brune soigneusement attachée et toute drapée de blanc, elle parait attendre. Le froid la fait frémir, les flammes vacillent en réponse. Si sa bouche refuse de laisser échapper un son, son corps parle à sa place, réclame le départ de cette femme. Le regard ambré de la demoiselle vacille, se pose sur sa maîtresse qui derrière son masque, ne laisse rien échapper hormis ce froid incommodant. « Dame... » Le chevalier se détourne, s'éloigne et sa voix atone déchire le voile de l'incompréhension. « Emportez ça et laissez moi. Que personne ne m'approche, je saurai me débrouiller. »

    Un instant, le monde parait s'arrêter. Elle s'avance d'un pas, outrée, mais bien vite le givre l'en dissuade alors que le masque se tourne vers elle. Dans la semi-pénombre, le chevalier parait plus impressionnant qu'elle ne l'aurait sans doute cru. Elle frémit et s'arrête, son plateau entre ses bras. « Mais c'est là mon devoir que de vous servir ! » Malgré ses recommandations, elle s'approche de nouveau, son plateau entre les mains, désireuse de bien faire, de servir. Le froid l'étreint. Elle frissonne et surprise, s'écarte de quelques pas là où le givre a laissé sa marque. Affolé, son regard se dépose sur le chevalier. « Ne m'approchez pas. Personne. » L'ordre demeure, tranchant. Aurait-elle ainsi agi ? Peut-être. Sa cadette était changeante, solitaire si ce n'était lorsqu'ils étaient ensembles. Assez fière pour que de telles paroles puissent faire frémir ses lèvres. « Bi-bien Dame Échô. » Son cœur palpite un instant alors qu'elle utilise de nouveau ce prénom. Le sien. Le leur. Le nom de ce chevalier trompeur. Elle s'échappe, effrayée, et le saint demeure un instant à écouter l'écho de ses pas. Rassuré. Rester seul. La silhouette repart.

    Jamais encore il n'avait eu l'occasion de venir ici, lui qui avait toujours été dissimulé au regard du Sanctuaire, pourtant, l'armure semble le guider jusqu'à ce lieu dans lequel il pourrait enfin se poser à l'abri. Une vaste pièce, un âtre et un lit, quelques fauteuils... Vide. Quelques torches demeurent ici et là, frémissent à son arrivée comme pour accueillir l'étranger. Refermant les battants, le chevalier s'avance, observe derrière son masque ce lieu de vie qui se fait absence. Intrus, il contemple alors que l'armure d'or se retire, venant se poser auprès de l'âtre, là où semble être sa place. Le froid parait croitre, comme si jusqu''alors, la protection contenait en elle une partie de son pouvoir. Il ne lui fait plus rien de toute façon. Il ignore encore une fois.

    La nuit se lève. Les rayons de la lune viennent se frayer un chemin jusqu'à lui qui, silencieux, vient s'asseoir sur ce lit, délaissant la cape qui le recouvre. Précautionneusement, la fleur des glaces ôte ce masque dissimulant ses traits, et en observe le reflet. Insondable. Combien de fois avait-il vu le visage de sa cadette disparaitre derrière cet accessoire ? Un nombre incalculable, mais quand bien même n'avait-il pas à subir cette loi, elle n'en était pas exempt, elle. Pas depuis que leur maître avait croisé leur chemin. Le chemin de ces deux orphelins d'une guerre qui n'en finissait pas, tristes héritiers d'une vie devenue misère. Ensemble, ils avaient avancé, seuls, ils avaient survécu, ils ne pouvaient compter que sur l'autre, sur personne d'autre. Ils avaient cru pourtant mais la confiance avait disparu, ne laissant derrière la mort et la trahison que l'écho d'une colère. Grâce à elle pourtant, ils avaient pu survivre. Avec sa force, son talent, sa vaillance... Lui, n'avait su que profiter de son éclat et se laisser guider. Lui qui pourtant, était l'héritier avéré et elle, qui n'était rien de plus que son écho possédait une force qu'il n'avait jamais pu qu'effleurer. Cette force qui avait attiré cet homme recherchant celui qui viendrait endosser l'armure dont il était l'ancien gardien.

    Une contine ancienne. Ses paupières lentement s'éteignent alors que son corps vient s'affaisser sur les couvertures. Les draps sont froids, mais cela lui parait dérisoire, illusoire, et ses pensées éparses s'échappent de nouveau du carcan de sa mémoire.

    Il se souvient de ce regard froid et méprisant, arrogant, de ce fier guerrier anciennement paré d'or. Bias était un homme de rigueur aux traits durs et à la sécheresse amère. Sa sœur seule avait toujours compté pour lui. Comment cela aurait-il pu être autrement ? Ils étaient si semblables et en même temps si différents, reflet l'un de l'autre, jumeau. Mais lui était si faible, si insignifiant, fragile, bien trop pour les suivre quand bien même avait-il fait de louable effort en ce sens. Pas assez. Jamais assez. Mais elle, elle l'était. Fière et acharnée, elle disparaissait derrière ce masque d'argent et se faisait impitoyable. La glace naissait de ses doigts, se pliait à toutes ses facéties, toutes ses envies, se faisant fleur de givre ou épée de cristal. Et lui peinait à faire de même. Ils s'étaient tout deux entrainés, à l'écart du Sanctuaire, et lui était demeuré un anonyme, un inconnu. Il n'avait pas sa force. Elle était devenue chevalier d'or du Verseau de par ses efforts, son talent, et lui l'avait observé s'éloigner, impuissant mais malgré tout heureux. Heureux de la voir si épanouie et enfin reconnue à sa juste valeur, pas comme avant, à cette époque si lointaine où il était le seul qui importait en tant qu'héritier mâle de leur famille. Et pourquoi donc ? Quelle valeur avait-il si ce n'était celle d'être un homme ? D'être l'aîné, l'héritier ? Alors qu'elle avait fait tant d'effort. Tu n'as jamais été mon écho. C'est moi qui ait toujours été le tien... Un écho faible et murmuré. Chancelant disparaissant aussi vite qu'il était susurré. Elle le méritait. Personne d'autre qu'elle ne méritait autant cette considération - cette consécration. La déesse de la sagesse et de la justice n'aurait pu faire un meilleur choix que celui là, puisqu'elle s'offrait dès lors, les services d'un être tout dévoué à sa cause, à son but et qui fièrement, portait son étendard. La paix, c'est ce à quoi ils aspiraient. La justice, ce pour quoi ils se battaient. Même si lui, de bien moindre manière... Il n'existait pas aux yeux du Sanctuaire.

    Mais il était là. Le grain de sable d'un rouage si parfait.

    « Tu dois mourir. » Un regard froid. Tranchant. Méprisant. La peur qui s'insinue et s'épanouit. L'incompréhension et puis... « Tu es son frein. » Des paroles laconiques, pleines d'une vérité trop blessante mais si réelles. Une vérité trop longtemps tut. « Puisque tu es là, jamais elle ne s’élèvera. Tu es une gêne, Élénos. » Négligeable. Détruire les attaches pour se vouer totalement à une cause noble et juste. La cause de cette Déesse qu'il vénère lui aussi. Il comprend. Il sait. Parce qu'il est là, elle demeure auprès de lui, encore et toujours, délaissant son temple, y préférant la chaleur d'un foyer plus modeste et retiré de ce lieu sacré, béni qu'il n'avait jamais foulé - ne le devait jamais. Non pas qu'elle négligeait sa mission, bien au contraire, pourtant... pouvait-on vraiment le penser ? La blâmer ? Lui il savait. Connaissait l'importance qu'avait ce statut à ses yeux mais ce n’était pas le cas de ces autres... et lui... n'était-il pas inutile à sa mission ? Rien de plus qu’un fardeau ? Un frein. Une chaîne. Inutile et plus encore. N'était-ce pas épuisant pour elle que de devoir supporter ce fardeau qu'il était devenu ? Fermer les yeux et abandonner, puis laisser le froid de ce maître qui n'a jamais été le sien le ronger... Si faible. Insignifiant.

    Les images se mélangent, se transforment et se brisent finalement. Les souvenirs se font cauchemars, s'imprégnant de sinistre atour.

    L'écarlate se mêle au givre, la glace se teintant de sanglant éclat alors que devant ses prunelles s’amoncèlent l'effroi. Un corps fragile, gracile et un masque d'argent qui glisse, s'échappe, disparait. Plus rien ne compte. Plus rien n'importe. L'armure d'or se retire, s'étiole telle de la poussière de diamant scintillante au grès d'un vent absent. Tout disparait autour de lui si ce n'est cette présence unique qui le fuit. Sa main s'élance en avant, son corps figé ne parvient à s'ébranler alors que le corps de la belle s'affaisse finalement dans sa corolle écarlate. Son cri se perd, tortueux, déchirant, alors que la glace s'élance, se fait lance cristalline et acérée qui s'épanouit comme autant de fleur mortelle dans un champ d'oubli. Sourd et aveugle, il s'avance chancelant alors que l'hiver se déchaine tout autour de lui. Plus rien n'existe. Plus rien n'existera. A quoi bon si elle n'est plus là ? Tremblants, il s'affaisse, lentement ses doigts viennent chercher les siens, tente d'y déceler un éclat de vie. Seul le froid demeure, se fait voile de torpeur, blanc comme un linceul qui la recouvre avec douceur. Sa voix l'appelle en vain, et se meurt finalement au creux de cette gorge malmenée par les sanglots. Les larmes roulent et se figent sur ses joues, se font givre sur sa peau glacée. La souffrance est étouffante, aveuglante, elle meurtrit son cœur, lacère son âme. Et seul l'hiver demeure.

    Cette armure sera ton fardeau Élénos.

    Ses paupières papillonnent, laissent échapper une légère humidité qui bien rapidement, se perd au coin de ses yeux. Le silence est seul à l'accompagner, le silence ainsi que le froid qui se fait toujours aussi familier, coutumier. Sa main doucement vient glisser sur son visage, effacer les sillons glacés d'un geste malhabile avant de venir se poser sur son front. Entre ses doigts libres, il peut sentir la présence métallique du masque qui l'accompagne depuis ce jour - depuis toujours lui semble t-il. Sa présence est familière. Rassurante. Et dans le silence de cette nuit, la fleur des glaces subit dans sa couche glacée les souvenirs qui martèlent son esprit, ronge ce cœur déjà bien meurtri. Pourtant déjà, les émotions s'étiolent, disparaissent dans le vide alors que son bras se tend face à lui, vers le plafond de ce temple qui n'est pas vraiment le sien - le sera t-il jamais ? Ses iris observent un instant cette main tendue, essayant vainement d'attraper ce qui a été perdu. Comment l'ignorer ? Ensemble. Ce mot résonne dans son âme avec cruauté.

    Plus jamais ce mot ne pourra exister.

    Encore une fois, il avait échoué. Échoué à protéger ce qui lui était le plus précieux alors que c'était là sa seule vocation. Ensemble. Lentement, le chevalier d'or se redresse de sa couche glacée sur laquelle il s'est un instant assoupi, et assit sur son lit, contemple ses mains maudites. Ce pouvoir éveillé brutalement qui emporta dans son sillage celui qui fut leur maître - et d'autre encore dont la vie fragile fut toute aussi brisée. Le village dans lequel ils avaient un temps vécu, dans lequel ils s'étaient entrainés n'était plus, disparu dans l'hiver. Quelle ironie. Quelle... absurdité. Sa malédiction pour avoir échoué. Abandonné la seule chose qui comptait pour lui. Vide, il aurait erré jusqu'à mourir lui même si l'armure ne l'avait pas recouvert. Son fardeau. Sa mission. Il la réaliserait en son nom, le sien dès lors, n'avait plus de valeur. Élénos était mort, emporté par les lances de glace. A sa place. Il n'avait jamais existé. Lentement, son regard vient se perdre sur le métal de ce masque qu'il ne parvient plus à quitter. Des reflets vacillants semblent y danser, alors que son pouvoir vient y laisser une trainée de givre pâle. Les souvenirs vacillent. Les émotions se taisent. Comme cela lui parait si lointain à la faveur de cette nuit - et de toutes les autres. Comme un rêve dont on peine à se souvenir au matin, mais qui revient nous hanter par bribes incertaines... Nulle émotion ne trouble son faciès alors qu'il vient poser ce masque froid sur son visage, disparaissant sous ce carcan de métal. Ainsi, il n'est plus. Rien de plus qu'un écho. L'écho d'une vie qu'il avait perdu. D'une moitié de ce qui n'était plus.

    Combien de temps te cacheras tu encore dans l'ombre de ta sœur ?


Et vous, qui êtes vous ?

    Age : Toujours le même.
    Quelle est votre expérience des forums RP : Longtemps.
    Comment avez-vous connu le forum : C'est l'histoire d'une conversation skype. Et Bélisaire est au courant pour son intervention !



Dernière édition par Échô le Mar 3 Nov - 7:10, édité 1 fois
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LiaoLiaoArmure :
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Message Re: Échô - Chevalier d'or du Verseau   Échô - Chevalier d'or du Verseau EmptyMar 3 Nov - 4:54
Bienvenue sur le forum et bonne chance pour ta validation.
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InvitéInvité
Message Re: Échô - Chevalier d'or du Verseau   Échô - Chevalier d'or du Verseau EmptyMar 3 Nov - 16:14
Bienvenue au verseau \o/

Courage pour ta p'tite fiche !
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VelizaraVelizaraArmure :
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Message Re: Échô - Chevalier d'or du Verseau   Échô - Chevalier d'or du Verseau EmptyMer 4 Nov - 15:00
Bienvenue à toi d'abord et très bon choix d'armure Smile

Alors je n'ai rien de particulier à dire sur ta fiche, tout me va même si c'est assez flou à beaucoup d'endroit. Ca n'enlève pas la compréhension, c'est déjà ça ^^ Je te valide donc, tu obtiens 5 points d'Eveil et 18 PC pour ta fiche technique.

Bon jeu parmi nous.
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JelanJelanArmure :
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Message Re: Échô - Chevalier d'or du Verseau   Échô - Chevalier d'or du Verseau EmptyMer 4 Nov - 15:22
Merci pour la validation Thivan **

Et désolé pour le côté flou de l'histoire, c'était un peu voulu au vu de la situation du personnage et de ce qu'il est, même si je m'excuse si ça a gêné la lecture (j'ai pas mal hésité, au moins, c'est compréhensible, ça me rassure un peu >< J'avais peur de ça).

Et merci encore pour le re-accueil (oui, ceci est un double compte, je l'ai pas noté /vamourir).
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