Votez
I
II
III
IV
V


Mai 553 AD
 

Partagez
 

 Euryan de Persée [Terminé]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
EuryanEuryanArmure :
Perseus

Statistiques
HP:
Euryan de Persée [Terminé] G-bleu0/0Euryan de Persée [Terminé] V-bleu  (0/0)
CP:
Euryan de Persée [Terminé] G-rouge0/0Euryan de Persée [Terminé] V-rouge  (0/0)
CC:
Euryan de Persée [Terminé] G-jaune0/0Euryan de Persée [Terminé] V-jaune  (0/0)
Message Euryan de Persée [Terminé]   Euryan de Persée [Terminé] EmptyJeu 20 Jan - 17:58
Pseudo
Qui est-il ?


    Nom : Euryan
    Date de naissance : 10 octobre 532.
    Âge : 21 ans.
    Sexe : Masculin.
    Armure demandée : Armure d’argent de Persée


Comment est-il ?

    Quelque part dans une taverne de Rodorio

    Euryan ? Pour sûr que j’le connais ! Ah… Vous avez besoin de renseignements ? Ca dépend… Vous avez une pièce ? Ah… Une bourse entière !? Vous êtes pas du style à mégotter vous ! Alors, je commence par quoi ?

    Vous voulez que je vous le décrive ? Vous êtes du genre curieux, hein ?

    Alors, imaginez un type svelte d’environ six pieds de haut. Pas le plus grand ni le plus costaud. C’est pas vraiment sa carrure qui fait qu’on le remarque, non... C’est plutôt son regard. Faut dire, sous ses longs cheveux blonds comme ceux des peuplades du Nord, il planque des yeux bleus océan et un air de gamin espiègle qui charme autant qu’il peut agacer. J’en ai vu plus d’un chez qui son sourire en coin éveillait l’envie d’en venir aux poings. Pour autant, le fait est que c’est un type qui, de prime abord, inspire plutôt confiance et sympathie, voilà. Bon, sauf celle des pisse-froid et de ceux qui se servent d’un balais aux latrines mais ça il s’en fout comme de sa première louve.

    Mais quand vous y regardez plus attentivement, derrière cet air bonhomme, il y a un truc dans son regard. Comme une lueur de perspicacité et de malice. Une flamme qui vous dit qu’il ne faut pas le prendre pour le gentil dindon de service. Vous êtes prévenus…

    Bon après, faut bien avouer que, par contre, niveau vestimentaire, il n’est pas à la dernière mode de Constantinople. Oui, bon, par ici, c’est vrai que ça ne choque pas. Il est plutôt du genre pratico-pratique si vous voyez ce que je veux dire. Une toge, éventuellement une tunique quand il fait froid l’hiver, un chiton et c’est tout ! Il dit que ça l’aide à passer inaperçu et à rester proche des gens. Remarquez, l’avantage, c’est qu’il coûte pas bien cher à l’entretien.

    Après, me faites pas dire ce que j’ai pas dit ! C’est pas un pouilleux non plus ! Pas le genre à s’laver seulement aux Panathénées ! Il va aux thermes au moins trois fois la semaine… Il dit que c’est bon pour la peau et pour tisser du lien ! Et puis c’est l’occasion de comparer les cicatrices avec les autres anciens aspirants et les gardes du Sanctuaire. Il dit toujours en plaisantant qu’il remercie ses anciens maîtres d’avoir épargné le visage.

    Quoi ?! J’ai dit Sanctuaire ?! Vous n’êtes pas d’ici, vous, hein ?! Oui, le domaine un peu plus haut dans les montagnes. Il y a pas mal de gens d’ici qui travaillent là-bas. Ah non, vous pouvez pas y rentrer, non. Enfin, en tout cas pas en vie ou sans être accompagnés…

    Bon, revenons à nos moutons. Vous voulez aussi savoir ce qu’il y a derrière je suppose ? Voyez comme j’suis perspicace.

    Euryan, c’est un bon gars. Enfin, vous m’direz, tout est relatif. Disons que c’est le genre de type chaleureux, accessible de prime abord, qui veille sur les plus faibles et adore venir au secours d’une damoiselle en détresse. Il aura toujours un truc tombé d’une charrette pour les gamins des rues et les miséreux. Bon, après, on sait tous que rien n’est réellement gratuit dans la vie, hein. Il fait pas la charité avec n’importe qui non plus. Si vous avez de l’argent, vous payez. Sinon c’est service contre service. Vous pouvez toujours vous rendre utile d’une manière ou d’une autre.

    Après, faut pas non plus le prendre pour un imbécile. Il a peut-être pas reçu l’éducation d’un aristo et été initié aux subtilités des bonnes manières mais c’est un rusé. Derrière son verbe tranchant et ses côtés provocateurs, il fait toujours gaffe à mesurer les risques pris. J’l’ai vu plus d’une fois réussir à clouer le bec à un gradé ou à un nobliau arrogant qui s’en prenait à plus faible que lui sans pour autant provoquer un esclandre. Pas qu’il soit contre une bonne petite bagarre d’arrière de taverne ou un règlement de compte dans le Colisée, hein. Mais faut que le jeu en vaille la chandelle.

    Parce qu’Euryan, il n’aime pas l’injustice. Il supporte pas ceux qui profitent de leur pouvoir ou de leur richesse pour écraser les plus faibles. C’est un peu le style à défendre la veuve et l’orphelin, voyez. Surtout si la veuve est jolie et l’orphelin dégourdi. C’est aussi un homme de parole. S’il vous promet un truc, il le fera, même si cela doit lui coûter. Pour ça qu’il s’engage pas à la légère.

    En revanche, il aime pas bien l’autorité. Enfin, celle que certains prétendent exercer sans prouver qu’ils en sont digne. Pour lui, diriger les autres, ça se mérite. Et c’est pas un droit de naissance ou un titre que l’on acquière en le négociant ou parce qu’il est tombé du ciel. Et il estime qu’il a besoin de se faire son propre avis sur la question au cas par cas. Vous imaginez bien que ça lui a déjà attiré quelques soucis par le passé…

    Non, parce qu’il faut bien l’admettre, il a tendance aussi à s’arranger avec les lois. Disons qu’il les respecte quand c’est nécessaire et que quand il les enfreints, il veille à le faire avec délicatesse et discrétion. Il est plutôt du genre à exploiter les failles aussi bien dans les règles que chez ceux chargés de les faire respecter. Pareil au combat. La fin justifie parfois les moyens. Pour autant, il ne confond jamais détermination et obstination. Il sait que parfois, il vaut mieux différer une victoire que de foncer dans le mur. C’est un pragmatique.

    Par contre, allez comprendre pourquoi, il apprécie la compagnie des gardes. Surtout le soir, quand il s’agit de boire au coin du feu, de raconter les anecdotes truculentes de la journée ou de parier sur des jeux de dés. Faut dire. Certains sont des compagnons de longue date. Il les connait depuis une bonne dizaine d’années. Ils ont fait leurs classes ensembles. Lui a eu la chance de devenir sous-officier. Mais il n’oublie pas d’où il vient et il a du respect pour les hommes du rang.

    Bon, par contre, en ce qui concerne la noblesse, les courtisans, c’est pas la même chanson… les riches en général…. Je dirais juste qu’il considère que leur seule utilité est d’avoir des biens dont on peut les délester. Voleur ?! Mais quel vilain mot ! Non ! C’est juste une façon de redistribuer les richesses.

    Ses frères d’armes ? Tout dépend. Il aura tendance à privilégier les gens simples et directes comme lui. Par contre, s’il tombe sur des psychorigides du protocole ou des culs gelés, c’est sûr qu’ils iront pas nettoyer les marches des douze temples ensemble. Pardon. Faites pas attention. C’est une expression locale. Généralement, il se montre toujours chaleureux de prime abord. Faut juste pas lui déféquer dans les coturnes sous peine de se faire envoyer voir chez les Perses…



Son Histoire

    Son histoire ? Bah, vous savez bien comment ça fonctionne pour construire une légende, non ? Ça commence toujours par un drame et par une nuit sans lune. C’est important la nuit sans lune…

    Dans un de ces bas quartiers de Constantinople, aux abords de la porte du Perama qui peinent encore à être reconstruits aujourd’hui… C’est là que les prostituées, les mendiants et autres malandrins se regroupent aux abords du Neorion et de son activité dans l’espoir de profiter des miettes que le commerce et l’activité navale voudront bien leur laisser. Et c’est dans une de ces maisons de passe pour équipage en goguette qu’il a vu le jour. Une de celles qui jouissait d’une petite renommée dans le quartier car ses filles étaient un peu plus exotiques. Mais surtout une de celles qui tenait encore débout. Car les stigmates de la sédition Nika était encore présente aussi bien dans les mémoires et l’on pouvait croiser les ruines de demeures ou de commerces calcinés au détour d’une ruelle, au grand plaisir des rats et autres nuisibles.

    La mère d’Euryan était une esclave venue d’une peuplade du nord. Euryan raconte à qui veut l’entendre qu’elle était une princesse dane revendue enfant comme prise de guerre lors d’un conflit de clan… Bref… Quoi qu’il en soit, l’activité principale de cette « princesse » était d’écarter les cuisses pour les marins et marchands de passage. Mais par un étrange concours de circonstance, malgré les herbes et autres remèdes, elle s’était retrouvée engrossée par un marchand romain, un mercenaire saxon, un marin wisigoth ou je ne sais quel obscur client occasionnel.

    Autant vous dire que l’arrivée d’un nourrisson dans ces conditions était loin de réjouir le maître de la demoiselle, tenancier des lieux de son état, ainsi que sa femme qui supervisait les filles de la maison. Mais la mère du nourrisson voulait lui éviter de finir dans un sac lesté de pierre et livré aux profondeurs de la Corne d’Or. Et elle était plutôt maligne pour une louve. Elle avait compris que son maître n’entendait qu’un seul langage : celui des monnaies sonnantes et trébuchantes. Aussi passa-t-elle un étrange contrat : elle élèverait l’enfant jusqu’à ce que le petit soit en âge de se rendre utile tout en effectuant les tâches ingrates de la maison. Ensuite, il pourrait les vendre, tous les deux au plus offrant.

    Etrangement, le tenancier accepta le marché. Les cinq premières années de la vie d’Euryan passèrent donc à la vitesse d’un aurige au galop, au rythme des lessives de la maisonnée, des repas à préparer et des latrines à récurer. Ils avaient été relégués à l’écart du reste de la maison, loin du regard des clients. Tous les soirs, avant de l’endormir, Sigrid prenait soin de lui raconter les légendes antiques mais aussi celles de sa terre natale ainsi que les quelques souvenirs qu’elle en avait. Le gamin en était particulièrement friand et s’endormait en rêvant de héros, de combats de dieux et de terres gelées.

    Néanmoins, le contrat arriva à son terme et, un froid matin de décembre, quelques jours avant Noël, le patron vint réclamer sa part. Sans autre forme de procès, ils furent amenés chez le marchand de chair humaine qui fournissait régulièrement les lieux. Un homme râble, à l’haleine fétide et aux yeux globuleux dont l’avidité n’avait sans doute d’égal que la cupidité.

    Dès le lendemain, ils se retrouvèrent sur le marché des esclaves de la Sublime. Mais bien que Sigrid ait demandé à être revendue en compagnie de son fils, le marchand ne respecta pas ce pacte. L’offre alléchante d’un étranger, qui avait jeté son intérêt sur la belle dane, suffit à marquer le destin du jeune garçon. Euryan grava à jamais dans son esprit les traits de cet homme, sa chevelure flamboyante, la balafre qui barrait la moitié gauche de son visage ainsi que le gigantesque panier qu’il portait sur son dos. Sa mère lui fut arrachée et emmenée au milieu des cris et des pleurs. Euryan, tenta de l’empêcher avec toute sa colère et son désespoir. En vain. La seule réponse qu’il reçut furent les bras des gardes du maître esclave qui l’immobilisèrent et le firent rentrer dans le rang. Mais il n’eut pas réellement le temps de nourrir une quelconque vengeance. Il fut revendu à peine quelques heures plus tard à un homme bien moins recommandable que celui qui avait acheté sa mère. Avec d’autres gamins de son âge, il se retrouva à devoir travailler pour cet homme. Un voleur sans envergure qui se rêvait maître de guilde et achetait des jeunes esclaves puis les entraînait à dérober bourses et bijoux, produits sur les étals et, pour les plus doués, richesses dans les demeures de marchands aisés.

    Euryan vit en lui, avec son esprit d’enfant blessé, un exutoire à son désespoir et à son malheur. Puisqu’un riche l’avait privé de sa mère, alors il les dépossèderait de leurs biens. Animé par cette rancœur, il apprit rapidement à tirer son épingle du jeu, montrant une dextérité et un sens de l’observation qui lui permirent plus d’une fois d’éviter les coups de bâton qui venaient récompenser à la nuit tombée ceux qui n’avaient pas atteint leur objectif quotidien.

    Le petit avait tendance à cibler les personnes riches, notamment ceux qui se rendaient au marché aux esclaves, qui se trouvaient aux abords des tavernes ou des maisons de passe. Une manière pour lui de chercher à exorciser le traumatisme de la séparation. Il avait appris à repérer les proies faciles, les hommes ivres, à éviter les patrouilles du kerketon, le guet de la Cité. Il raconte encore la fois où, du haut de ses sept automnes, il était parvenu à dérober la solde d’un prédatoura, un garde impérial, sans que celui-ci ne se doute de quoi que ce soit et qu’il avait fêté la chose en compagnie d’autres camarades avec de la bière coupée à l’eau et une miche de pain frais dans une taverne où la patronne les avait pris en pitié.

    En réalité, il avait toujours dans l’espoir de retrouver sa mère en croisant à nouveau le chemin de l’homme qui l’avait achetée. Cet étranger aux cheveux d’airain hantait parfois ses nuits. Il le voyait, dans d’épiques cauchemars, combattre aux côtés des héros légendaires de son enfance, luttant dans une danse mortelle contre des dieux et des monstres anciens.

    Trois années s’écoulèrent avant que le destin ne revienne chercher Euryan par la peau du cou. C’était au mois de mai 540. Il m’a toujours dit qu’il s’en souvenait parfaitement puisque c’était dans les jours qui avaient suivi l’annonce de la victoire de Bélisaire à Ravenne sur le roi Ostrogoth Vitigès. Alors qu’il se trouvait à l’affut, près du marché aux esclaves qui était devenue sa zone de prédilection, il crut voir une silhouette portant exactement le même type de panier que celui de l’homme dans ses souvenirs. Il tenait enfin une piste, il en avait la certitude. Il le suivit alors avec toute la discrétion qu’un môme de huit ans tenaillé par le fol espoir de revoir sa mère peut déployer. A postériori, il reste persuadé que l’étranger l’avait laissé le suivre. Enfin bref…

    Toujours est-il qu’il le suivit jusqu’au port du Kontoskalion et, à la faveur de l’obscurité, il se glissa dans le monèria où il avait vu l’étranger embarquer, se cachant de l’équipage au milieu des tonneaux de ravitaillement avant de sombrer peu à peu dans le sommeil. Ce fut un seau d’eau de mer en plein visage qui le réveilla au petit matin. Deux marins l’amenèrent sur le pont devant l’homme qu’il avait suivi la veille. Lorsqu’il regarda autour de lui, ils étaient en haute mer. Il pensait qu’il allait être jeté par-dessus bord sans autre forme de procès mais l’homme se contenta de lui tendre une ration de pain et de fromage de chèvre avant de le laisser s’asseoir dans un coin du navire. Il s’appelait Gratian et se dirigeait vers Athènes.

    Lorsqu’Euryan, une fois la méfiance des premiers jours passée, l’interrogea sur le panier qu’il transportait, l’homme se contenta d’un sourire énigmatique. Mais c’était mal connaître la curiosité naturelle qu’un enfant de cet âge-là peut déployer. A la faveur de la lune, alors que le navire était au mouillage dans une crique d’une petite île et l’équipage à terre pour bivouaquer, le gamin dégourdit se glissa dans la cale pour trouver le fameux panier. Après de longues minutes de recherche, il finit par mettre la main dessus et l’ouvrit. Il y vit une grande boîte d’argent sur laquelle était gravé un bouclier. Hypnotisé, le gamin approcha sa main de la chaîne qui devait vraisemblablement ouvrir ce coffre. Mais une poigne vive autant que délicate l’arrêta net. Gratian était apparu sans crier gare et le foudroyait d’un air sévère. Il lui expliqua qu’il avait désormais deux choix : soit être abandonné par l’équipage sur l’île, soit devenir son serviteur jusqu’à ce qu’il le libère.

    Euryan ne mit pas longtemps à tergiverser. S’il voulait caresser ne serait-ce qu’un infime espoir de retrouver sa mère, il n’avait pas d’autre solution que de se mettre au service de cet homme énigmatique. Il fit donc le second choix. Le reste de la traversée se fit donc sans encombre et ils débarquèrent au Pirée. De là, ils s’enfoncèrent dans les montagnes aux alentours d’Athènes jusqu’à atteindre ce village puis le Domaine Sacré qui se trouve au-dessus.

    Notre histoire s’arrête-là pour la plupart des gens… Mais je vois bien que ça vous intrigue. Depuis tout à l’heure, vous ne cessez de jeter un œil dehors à ce qui se trouve là-bas… Vous voulez vraiment savoir ? C’est plus cher. Et plus dangereux aussi… Car si vous reportez ce que je vais vous raconter à qui que ce soit, votre vie sera brève et votre fin douloureuse. Ça ne vous effraie pas ? Bien, c’est vous qui voyez. Mais d’abord, allongez la monnaie…

    Bien j’en étais où ? Ah oui ! Le Domaine Sacré ! Car voyez-vous, depuis des temps reculés, vous vous trouvez ici sur les terres de la Sagesse. Oui avec un grand S. Athéna, la déesse aux yeux pers… Comme celle des mythes, exactement. Eh bien, figurez-vous qu’il existe un ordre de chevaliers sacrés chargés de protéger sa foi et de porter son message aux quatre coins du monde connu. On raconte que ces hommes peuvent fendre la terre d’un seul coup de pied et déchirer les cieux de leurs poings. Exagéré ? Peut-être. Quoi qu’il en soit, Gratian était membre de cet ordre. Et il amena Euryan au Sanctuaire. Il avait détecté des qualités chez le garçon qui lui laissaient à penser qu’il valait la peine de l’initier. Ce n’est qu’une fois que ce dernier accepta de devenir aspirant qu’il le libéra de son service.

    Mais le gamin devait néanmoins faire ses preuves, affronter l’entraînement et les initiations que tous les aspirants de l’Ordre devaient surmonter. Pendant trois ans, du lever du jour au coucher du soleil, Euryan et des dizaines d’autres enfants apprenaient les bases du combat, à lutter pour survivre face à la chaleur écrasante de l’été et au froid mordant de l’hiver. Les instructeurs ne leurs épargnent rien. Car après les entraînements, reste encore les tâches quotidiennes et les apprentissages théoriques. Certains aspirants meurent d’épuisement ou dans les combats. D’autre sont grièvement blessés, mutilés ou abandonnent et viennent s’installer ici, au village. On raconte que la sélection est sans pitié et que sur dix jeunes qui s’entraînent, seulement trois ou quatre deviennent disciple.

    Heureusement pour lui, Euryan avait de la ressource. Même s’il n’était pas le plus fort ou le plus endurant, il était agile et rusé. Mais lui qui avait été habitué à une certaine liberté et à vivre en marge des lois s’accommodait mal de la discipline militaire et de la mentalité des instructeurs. Surtout quand il s’agissait de s’en prendre aux « brebis galeuses du troupeaux ». Euryan éprouvait de la pitié pour les plus faibles. A plusieurs reprises, il fut lourdement puni pour avoir volé de la nourriture dans les cuisines qu’il distribuait ensuite aux autres aspirants qui en avaient été privés pour une erreur ou un échec quelconque. Mais cela ne faisait que renforcer sa détermination.

    La première année en tant qu’aspirant, il passa le peu de temps libre dont il disposait à questionner serviteurs et gardes au sujet de sa mère. Mais il dut se rendre à l’évidence : cette dernière n’était pas dans le domaine Sacré. Cependant, il découvrit aussi pendant sa formation qu’il existait d’autres ordres et que certains utilisaient le même système de transport pour leurs armures. Mais pour pouvoir espérer en savoir plus, il devait poursuivre sa formation.

    Vint enfin le jour du grand tournoi. Celui où les aspirants s’affrontent sous le regard des chevaliers en espérant que l’un d’eux les prenne pour disciple. Euryan ne survola pas le tournoi. Mais il termina en un seul morceau et remporta quasiment tous ses combats. Il fut donc choisi par un maître. Et pas n’importe lequel. Ce fut Gratian qui le prit comme disciple.

    Euryan cru que le plus dur était derrière lui. En réalité, les choses sérieuses ne faisaient que commencer. Car là où il pouvait compter sur la solidarité et l’esprit d’entraide entre aspirants, le gamin se retrouva seul avec son maître dans une grotte perdue dans les montagnes du Sanctuaire.

    Gratian se montra un formateur intraitable mais juste, amenant son élève chaque jour au pied d’une gigantesque cascade de pierre dont il devait chercher à briser les pierres à mains nues. Une tâche titanesque et inaccessible. Les chevaliers d’Athéna croient à une énergie mystique. Ils appellent ça le Cosmos. Ils disent que cette force leur permet d’accomplir des miracles et des actions surhumaines. Après, Euryan ne m’en a jamais dit beaucoup plus sur le sujet. Il est assez mystérieux et évasif là-dessus. Il dit que c’est un secret qu’il doit préserver s’il ne veut pas être foudroyé sur place. Pour moi, ça c’est des histoires pour faire fuir les curieux… N’empêche sur quatre disciples, il paraît qu’un seul devient chevalier. Les autres, et bien, ils meurent en essayant…

    Euryan m’a raconté que son initiation avait duré près de neuf ans. Jusqu’au jour où son maître, l’envoie en Cyrénaïque pour affronter son rite de passage. Il m’a dit avoir dû aller chercher son armure dans une grotte emplit de statues de pierre et gardée par un esprit démoniaque qu’il devait apprivoiser. Bon… Je sais pas ce qu’il a foutu là-bas mais il m’est d’avis que la chaleur et le vent du désert lui ont fait voir des choses qui n’existent pas. Quoi qu’il en soit, il est revenu plusieurs semaines plus tard avec une boîte semblable à celle de Gratian et le titre de chevalier de Persée. Ouais, comme dans le mythe. C’était en mars 552.

    Après ça, il a été envoyé en mission en Italie quasi immédiatement. A priori, l’Ordre avait passé un accord pour appuyer les armées impériales du Général Narsès dans la reconquête de la péninsule. On dit qu’il a participé à l’occupation de Ravenne, combattu à Tadinae face à un autre ordre de guerriers qui luttaient aux côté des Ostrogoths. Mais il parle peu de ces événements. La campagne lui a laissé un goût amer. Particulièrement la bataille de Rome. Il prétend que ça a été un véritable bain de sang et que lui-même y a perdu la vie avant de revenir d’entre les morts. Bon, là, on est certainement dans la métaphore. Vous savez ce que c’est, les horreurs de la guerre, le baptême du feu… Ça vous retourne un homme…

    Quoi qu’il en soit, après ça, il a disparu pendant presque un an. Où il est allé ? J’en sais foutrement rien. Certain disent qu'il est resté en Italie pour "pacifier la région" selon le jargon militaire. Lui dit qu'il avait besoin de se ressourcer. Moi je suis sûr qu’il cherchait encore sa mère… Bref. Je sais juste qu’il est rentré juste à temps pour rejoindre ses frères d’armes sur les bords du Danube. Là, il est plutôt resté en retrait, dans un rôle de…soutien. Voilà, on va dire ça...

    Vous voulez le rencontrer ? Ça peut se faire. Les gars viennent juste de rentrer victorieux. Mais vous lui voulez quoi au juste ? Ah… Lui parler de sa mère ? Je serai vous, j’éviterai. A moins de chercher les ennuis… Ah, c’est important ? Vous m’en direz tant. Eh bien, vous allez pouvoir lui expliquer ça par vous-même. Il est juste derrière vous…



Et vous, qui êtes-vous ?

    Age : Toujours le même.
    Votre parrain : /
    Avatar : Le nom du personnage de votre avatar, présenté de cette manière :
    Code:
    [b]OEUVRE/SOURCE D'ORIGINE[/b] → [i] Nettlebite by Hellstern [/i] est [b]Euryan[/b].
    Quelle est votre expérience des forums RP : Ca non plus, ça n’a pas changé.
    Comment avez-vous connu le forum : C’est l’histoire d’un mec dans le 6ème temple…



Pseudo
La suite de son histoire

    Si l'histoire de votre personnage est trop longue pour tenir sur un seul post, vous pouvez la continuez ici.


Revenir en haut Aller en bas
https://ssaog.forumactif.org/t2497-kaleb-chevalier-de-la-vierge https://ssaog.forumactif.org/t2521-kaleb-chevalier-d-or-de-la-vierge
ChildéricChildéricArmure :
/

Statistiques
HP:
Euryan de Persée [Terminé] G-bleu0/0Euryan de Persée [Terminé] V-bleu  (0/0)
CP:
Euryan de Persée [Terminé] G-rouge0/0Euryan de Persée [Terminé] V-rouge  (0/0)
CC:
Euryan de Persée [Terminé] G-jaune0/0Euryan de Persée [Terminé] V-jaune  (0/0)
Message Re: Euryan de Persée [Terminé]   Euryan de Persée [Terminé] EmptyVen 21 Jan - 19:30
Présentation validé, avec l'éveil 5, le tempérament de feu promet des étincelles s'il parle aux dieux aussi mal que Kaleb °° Mais il a l'air de vouloir régler ça par la bagarre alors faudra préparer une bonne FT m'sieurs ! Sinon j'ai bien aimé la façon de présenter la narration, c'était plutôt original et bien amené.
Revenir en haut Aller en bas
https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2857-childeric-voix-d-ath https://ssaog.forumactif.org/t1718-childeric
 
Euryan de Persée [Terminé]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Euryan - Chevalier d'argent de Persée
» Asphalte de Persée (100%)
» Léo no Childéric [Terminé]
» [Mai 553] Sagesse et force [Euryan]
» [Fin mai 553] Kronstadt - les marques du voleur (Mission profane Kilian/Euryan)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Saint Seiya Age of Gold :: Naos :: Présentations :: Présentations validées-
Sauter vers: